lundi 20 septembre 2010

France — Les inégalités sociales s'aggravent parmi les bacheliers

Un fils d'enseignant a 14 fois plus de chances relatives d'obtenir le bac (D.E.C au Québec) que son camarade dont le père est ouvrier non qualifié, selon le ministère de l'Education. Cette étude est basée sur un panel d'élèves entrés en sixième en 1995 et qui ont passé le bac à partir de 2002.

Or, comparé aux élèves entrés en sixième en 1989, les inégalités ont augmenté : les fils d'enseignant avaient alors neuf fois plus de chances de réussite que les fils d'ouvriers non qualifié.

Une évolution inquiétante : c'est la première fois que le ministère indique que les inégalités sociales s'aggravent à la fin du secondaire.

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Suisse — Le canton de Saint-Gall prend des mesures contre l'éducation à domicile

Alors que l'école à la maison est pratiquée par plus de deux millions de familles américaines, l'instruction à domicile ne concernerait qu'environ 350 enfants en Suisse. Pourtant, certains cantons, comme celui de St-Gall, adoptent des mesures restrictives contre cette forme d'enseignement.

Le tribunal administratif du canton de St-Gall a refusé fin août à une famille de dispenser un enseignement privé à ses enfants. Il n'existe pas de droit directement invocable permettant de suppléer à l'éducation en école publique ou privée, comme l'exigeait la famille requérante, qui éduquait à la maison deux filles en âge de scolarisation.

Selon la loi sur l'instruction publique du canton de St-Gall, seuls les détenteurs d'une autorisation d'enseignement en école privée peuvent dispenser des cours à la maison. Or, la famille requérante ne souhaitait pas fonder une école privée mais éduquer ses enfants par des cours privés à domicile.

Selon le tribunal administratif, le « homeschooling » pourrait notamment résulter en l'isolation sociale de l'enfant, pourtant cette crainte assez répandue est battue en brèche par les études effectuées notamment aux États-Unis.

La Suisse romande plus libérale

La situation est moins sévère dans les cantons de Berne, Argovie ou encore d'Appenzell Rhodes-Extérieures. Mais c'est la Suisse romande qui adopte la position la plus libérale vis-à-vis de l'éducation à la maison. Les familles désireuses de la pratiquer doivent en informer les autorités compétentes en matière d'instruction publique et leur soumettre des plans d'études.

Regula Bott, de Herisau (canton d'Argovie), dispense ainsi un enseignement privé à ses enfants, sans avoir de diplôme d'enseignement. Il y a deux ans, sa famille était encore établie dans le canton de Zurich. Mais celui-ci a interdit de fait l'enseignement à domicile comme alternative à l'instruction publique ou privée.

« L'État et quelques familles qui refusent toujours d'envoyer leurs enfants à l'école se sont maintenant engagés dans une épreuve de force », déclare Willi Villiger de l'association Éducation à domicile. Celui-ci redoute des situations similaires à celles qui prévalent en Allemagne, où les enfants sont conduits de force par la police à l'école.

L'enseignement public en cause

Un récent travail de mémoire sur le sujet, publié à la Haute école pédagogique de la Suisse centrale, évalue à environ 350 le nombre d'enfants qui suivent une instruction à domicile en Suisse. Selon M. Villiger, la tendance est à la hausse, mais elle est freinée par la pratique restrictive en matière d'autorisations à l'instruction à domicile.

L'éducation à la maison constituerait une alternative pour les familles qui ne peuvent pas s'offrir un enseignement en école privée, ainsi que pour les parents d'enfants surdoués ou handicapés. Le mécontentement avec l'enseignement prodigué dans les établissements publics en est une autre cause.




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