mardi 19 octobre 2021

Annonces du Premier ministre Legault de ce jour

 

Annonces de M. le premier ministre Legault de ce jour avec nos brefs commentaires :

1. Garderies

Québec compte aussi lancer une vaste offensive pour créer les 37 000 places manquantes en garderies au cours des prochains jours, a annoncé François Legault.

« Tous les parents qui le souhaitent vont pouvoir enfin avoir une place en services de garde », a promis M. Legault.

Pour ce carnet, l’argent ainsi dépensé devrait être versé directement aux parents pour qu’ils choisissent eux-mêmes le mode de garde de leurs enfants. En effet, le système actuel désavantage les parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants en bas âge à la maison ou chez un parent. Ils ne reçoivent rien de la manne qui est consacrée au réseau de plus en plus coûteux de CPE et autres garderies. Réseau qui n’a eu aucun impact bénéfique à long terme sur la natalité (elle continue de décliner), ni sur les résultats scolaires des jeunes enfants (ces résultats sont au mieux stables).

On regrettera le manque d’organisation qui puisse représenter ces parents « traditionnels » qui préfèrent garder leurs enfants en bas âge à la maison plutôt que de les confier à des employés. Face au gouvernement, la seule force organisée dans ce dossier est formée par les partisans des CPE (employés, syndicats et propriétaires) qui ont les moyens collectifs pour se consacrer à la défense de leurs intérêts. C’est donc eux qu’on entendra aux micros des journalistes pour commenter les annonces du gouvernement : ils demanderont plus de places subventionnées, des salaires plus hauts. Jamais, semble-t-il, les intérêts des parents qui préféreraient garder leurs enfants eux-mêmes ou dans la famille ne sont considérés.

Voir

Le syndicalisme CPE : « un des pouvoirs les plus forts au Québec »  

Les crèches et garderies pourraient avoir un impact négatif sur le développement intellectuel

 
 
La maternelle à 4 ans au Québec, étude : peu d’effets positifs

2. Éducation

Pour augmenter le taux de diplomation chez les jeunes, le gouvernement a l’intention d’instaurer un programme de tutorat permanent et de réinventer la formation professionnelle en la jumelant avec des stages.

En ce sens, Québec souhaite continuer à investir « massivement » en éducation. « L’éducation, c’est l’avenir de notre société. »

François Legault se fixe comme objectif d’augmenter le taux de diplomation des jeunes Québécois qui est de 82 % à 90 %.

Cela ressemble fort à des slogans. L’important serait d’abord de relever le niveau (en français, en culture générale) plutôt que de hausser le taux de diplomation, ce qui peut se faire en multipliant le type de diplômes (certains de basses qualités).  [Voir Québec — taux de diplomation en hausse grâce aux « qualifications ».]

Pour ce carnet, le mieux serait d’octroyer plus de liberté quant aux programmes scolaires en permettant notamment aux écoles privées de pas se voir imposer par l’État de pédagogie particulière ou de contenu idéologique particulier (ce qui n’est certainement pas le cas avec ECR par exemple), sans devoir contester ces contenus ou pédagogies idéologiques comme Loyola a dû le faire à grands frais pendant des années. Les établissements privés devraient aussi pouvoir recruter les professeurs qu’il leur plaît.

3. Cohésion nationale

Québec remplacera le cours d’Éthique et culture religieuse par un cours sur la culture et la citoyenneté québécoise, a annoncé le Premier ministre.

Québec compte inscrire le français comme langue officielle de la province dans la constitution.

C’est bien, mais tellement peu.

Quid de la loi 101 imposée aux cégeps ?

Il existe aussi le risque qu’on retrouve dans le nouveau programme de « culture et citoyenneté québécoise » [au singulier ?] toutes les lubies de la gauche progressiste : écologisme, multiculturalisme, féminisme exacerbé, portes béantes à toutes les minorités LGBTQ, ethniques, etc.

4. Immigration

    Rien apparemment

5. Natalité/Démographie    

    Rien apparemment

6. Environnement

Le gouvernement a pris la décision de renoncer à extraire des hydrocarbures sur son territoire dans le but d’atteindre ses objectifs environnementaux de réduire ses émissions de GES d’ici 2030 de 37,5 % par rapport à 1990 et d’atteindre la carboneutralité en 2050.

Québec veut créer un pôle mondial de transport électrique, de la filière batterie et pour la production d’hydrogène vert.

Nous sommes pour un environnement sain et la protection de la nature.

Il est bon de créer une filière industrielle, si cette aventure est rentable et ne finit pas par engloutir des sommes faramineuses de subventions. Cf. Bombardier.

Réduire les émissions de 37 % par rapport à 1990, de surcroît avec une population croissante par le fait de l’immigration massive, sera extrêmement coûteux et n’aura quasiment aucun impact (même si tous les pays tiennent leurs engagements). Revenir au niveau des émissions de CO2 de 2005 d’ici 2050 coûterait ainsi 11 300 $  US par personne et par an aux États-Unis selon le Wall Street Journal.

Il vaudrait nettement mieux extraire ces hydrocarbures et s’adapter à la hausse des températures (qui globalement pourraient être une bonne chose pour le Québec, un des pays les plus froids au monde).

7. Gestion de la Covid-19

Cela n’a pas empêché le Premier ministre d’annoncer que l’urgence sanitaire en vigueur pour combattre la pandémie de COVID-19 sera levée après la vaccination des enfants de 5 à 11 ans qui devrait se terminer au début 2022.
Cela ressemble à un chantage moral (les buts sont sans cesse déplacés avec la CAQ et la responsabilité en revient toujours au peuple qui doit en faire sans cesse plus).

Les jeunes gens ne présentant pas de pathologies, et notamment les moins de 30 ans, n’ont probablement aucun intérêt personnel à être vaccinés, car pour eux les risques de souffrir de pathologies et d’effets secondaires graves par vaccination pourraient être supérieurs à ceux des effets du covid. C’est ainsi qu’au Royaume-Uni le Comité mixte sur la vaccination et de l’immunisation vient de reconnaître début septembre 2021 que la « marge de bénéfice » de la vaccination des 12 à 15 ans était considérée comme trop faible relativement au risque viral, lui-même bien plus faible encore, encourus par les enfants en bonne santé, et ne recommande donc pas leur vaccination.

En outre les enfants sont peu contaminateurs [Coronavirus : selon une étude, « les enfants sont de tout petits contaminateurs »] et l’immense majorité des adultes sont vaccinés (même si cela ne les empêche pas d’être contagieux). Où est l’urgence ?

Israël pourtant très provaccin avait déclaré en juillet que les enfants aussi jeunes que 5 ans pouvaient se faire vacciner (Pfizer-BioNTech) s’ils souffraient de comorbidités qui les rendent particulièrement vulnérables au COVID-19. Ce qui semble déjà nettement plus raisonnable. D’autant plus que les enfants qui se sont naturellement vaccinés après avoir contracté la variante Alpha du SARS-CoV-2 sont 13 fois plus protégés contre la variante Delta que les vaccinés avec le vaccin Pfizer...

Pr Peyromaure : « je suis scandalisé par le débat sur la vaccination des plus jeunes... c’est une folie... On est rentré dans un espèce d’ordre sanitaire.. je sais très bien qu’après cette émission je vais recevoir un courrier (de la hiérarchie). »