samedi 28 mai 2022

Modèles informatiques et prise de décision, il ne s'agit pas uniquement de science mais de valeurs

Fermer les églises, mais laisser les casinos ouverts au Nevada pendant la pandémie : il ne s’agissait pas de science même si des modèles informatiques ont informé la décision. Étrangement, les décisions fondées sur les modèles informatiques lors de la pandémie n’avaient guère d’impacts négatifs sur les gens qui ressemblaient aux modélisateurs (la classe des « ordinateurs portables »). Subjectivité et incomplétude dans le choix des paramètres de ces modèles.

La prise de décisions ne relève pas de la science, mais des gens. Ce principe s’applique même lors de l’élaboration de modèles informatiques. Dans ce court métrage, le professeur Eric Winsberg, reconnu pour avoir intégré l’étude de la simulation informatique dans la philosophie des sciences, résume son point de vue sur les modèles de la COVID-19, y compris leur importance et leur influence sur la société.

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Contesté, sourd aux critiques... «Fin de règne» solitaire pour le pape François

Gouverner l’Église catholique n’est pas une sinécure, mais diriger le Vatican est encore plus périlleux. Fin politique et fort caractère, François, 85 ans, se heurte comme jamais, en cette dixième année de pontificat, à une série d’adversités. Enquête du Figaro magazine.

Jamais le pape François n’a encore affronté une telle adversité. En cette année 2022, dixième de son pontificat, tout semble se liguer contre lui. Rome, toujours prompte à brûler ce qu’elle adore, est en émoi. Certains discernent une phase de maturité du pontificat. D’autres une « fin de règne », selon une expression courante dans la Ville éternelle. Beaucoup pensent déjà à la suite. Mais François, 85 ans, très combatif, est loin d’avoir dit son dernier mot. Un grand jubilé chrétien mondial est en vue pour 2025. Surtout il prépare sa réforme capitale : celle de la « synodalité » pour 2024.

Il espère convertir l’Église, pyramidale, centralisée et cléricalisée, en une communauté plus démocratique, décentralisée où le pouvoir sera davantage partagé avec des laïcs. Y parviendra-t-il ? Cette ambition suscite soutien et admiration chez les uns et un épais scepticisme chez ceux qui connaissent bien les arcanes d’une institution bimillénaire édifiée sur la centralisation.

Tous les pontificats connaissent cette même courbe ascendante puis descendante. Ce qui compte pour l’Église est la portée d’un pontificat. De ce point de vue, ceux de Jean-Paul II et de Benoît XVI, avec leurs qualités et leurs défauts, sont encore très vivants.


 

Haute tension au Vatican

N’ont-ils pas marqué, et pour longtemps, des générations de fidèles et de clercs ? Il en est et en sera de même pour François. Dans le milieu ecclésiastique, personne ne se risque donc à juger prématurément le cours des choses. « Les phases de crise ne sont pas forcément les pires, observe un jeune cardinal, homme de Dieu, en poste au Vatican ; elles ouvrent à des réalités de l’Église que nous ne pouvons pas voir à présent. Le Seigneur n’abandonne pas son Église. »

L’Espérance est là, surtout chez les chrétiens, mais le mot « crise » est tout de même concédé. Elle est ouverte depuis l’élection de François pour certains. Elle est plus récente pour d’autres, y compris parmi les soutiens du pape. Tous s’accordent sur le climat de haute tension qui règne au Saint-Siège et dont l’intensité ne faiblit pas, en contraste avec l’image de bonhomie véhiculée dans le monde et qui a changé l’image de l’Église. Il y a évidemment, avec François, des antagonismes puissants, liés à sa forte personnalité réputée « clivante ». Son caractère « tranchant », son style « autoritaire » sont le lot quotidien d’un Vatican où l’on entend ces qualificatifs. Il y a aussi des « colères » papales et beaucoup se disent « terrorisés ». Il y a aussi, plus objectivement, une série de dossiers difficiles qui jettent une lumière parfois crue sur le pontificat. Un observateur italien de longue date, qui a beaucoup vu et entendu dans la cité du Vatican, les synthétise d’un mot : « confusion ». Une confusion « à la latino-américaine », précise-t-il, que des « mentalités européennes » ont de plus en plus de mal à saisir.

Dans ces tourbillons domine une première question, celle de la santé du pape. Un genou l’immobilise. « Cela ne devrait pas durer », assurent ses médecins sans en être toutefois certains. L’idée d’une intervention chirurgicale a été envisagée, mais elle apparaîtrait jusque-là trop risquée. N’en pouvant plus de souffrance — le pape a fait ses premières confidences à ce sujet à la fin du mois de janvier —, François a fini par accepter des infiltrations le 3 mai. Il souffre d’une gonalgie, inflammation aiguë des ligaments au genou droit, conséquence directe de son problème structurel de sciatique à la hanche qu’il corrige à chaque pas. Il s’est dit « humilié » par cette immobilisation. Il a même longtemps refusé d’apparaître en public avec une béquille et pire, en fauteuil roulant. Mais un pas devenait un supplice. Lors de l’audience générale du 4 mai, il s’est fait encore aider en donnant le bras à ses assistants pouvant à peine mouvoir sa jambe droite. Le 5 mai, il a fini par céder et se laisser conduire en fauteuil roulant devant les caméras, ce qu’il faisait avant, mais hors champ des objectifs.

Quant aux suites de l’opération aux intestins subie le 16 juillet 2021, elles ne sont pas vraiment connues. Le Vatican bruisse des rumeurs les plus alarmantes à ce sujet, car ce fut une très lourde chirurgie, bien plus difficile que prévu. Impossible d’y voir clair, faute d’informations fiables. Le pape a objectivement assumé tous ses engagements depuis la fin de sa convalescence de l’été 2021. Dont trois voyages internationaux, Hongrie et Slovaquie, puis Chypre et Grèce, l’île de Malte, enfin, début avril. Mais les grands déplacements internationaux prévus, Soudan du Sud notamment en juillet, Canada en septembre, sont à confirmer. Quant au Liban, il vient d’être officiellement « annulé », mais jamais le Vatican ne l’avait confirmé en raison de l’instabilité politique. On ne peut donc rien déduire pour l’heure. Dans un livre de dialogue, Des pauvres au pape, du pape au monde publié au Seuil le 1er avril, François a confié : « Jusqu’à il y a trois ans, je mangeais de tout. Maintenant, malheureusement, j’ai une sérieuse complication intestinale, une diverticulite aiguë, et je dois me nourrir de riz bouilli, de pommes de terre bouillies, de poisson grillé ou de poulet. Du simple, simple, simple… »

États-Unis — Biden élimine aide fédérale aux écoles qui ne permettront pas aux transgenres d’utiliser les espaces féminins

Les écoles américaines de la maternelle à la 12e année doivent autoriser les garçons à entrer dans les zones privées des filles pour obtenir des fonds fédéraux pour les déjeuners, les petits déjeuners et les collations, a annoncé l’administration Biden ce mois-ci. Un porte-parole du ministère américain de l’Éducation a déclaré à The Federalist que les communiqués de presse de plusieurs agences de l’administration Biden qui annonçaient cette politique seront suivis d’une réglementation officielle en juin.


 

« Il semble que l’on fasse de la politique avec l’alimentation des enfants pauvres, ce qui est vraiment malheureux », a déclaré par téléphone John Elcesser, directeur général de l’Association d’éducation privée de l’Indiana, après avoir tenté pendant des semaines de démêler ces nouvelles exigences avec les responsables gouvernementaux au nom des écoles privées de son État. « Parce que si une école a le sentiment qu’elle ne peut pas se soumettre à cette exigence parce que c’est en conflit avec sa mission ou ses valeurs — et si aucune exemption religieuse n’est accordée — l’administration supprimera un programme qui nourrit des enfants de familles à faible revenu. »

Avant que de nombreuses écoles ne ferment leurs portes en réponse à Covid-19, le National School Lunch Program nourrissait près de 30 millions d’élèves chaque jour de l’année scolaire répartis dans environ 100 000 écoles publiques et privées et dans des établissements de soins résidentiels.

En vertu de cette nouvelle exigence, les établissements qui acceptent tout financement alimentaire fédéral, y compris les bons d’alimentation, doivent également permettre aux hommes qui prétendent être des femmes d’accéder aux espaces privés féminins, tels que les douches, les salles de bain et les zones de repos. Ces établissements doivent également suivre des protocoles tels que demander au personnel d’utiliser des pronoms inexacts pour décrire les personnes transgenres et permettre au personnel masculin de s’habiller en femme pendant les heures de travail.

Les institutions religieuses peuvent toutefois bénéficier d’une dérogation les exemptant de ces exigences, a déclaré Greg Baylor, conseiller principal de l’Alliance Defending Freedom, dans une interview lundi. Selon la loi de 1972 sur le titre IX, a-t-il ajouté, les institutions religieuses n’ont pas à remplir de documents pour être exemptées, mais elles peuvent le faire si elles le souhaitent.

Baylor a toutefois fait remarquer que le fait d’affirmer publiquement un engagement envers la réalité sexuelle en demandant une reconnaissance d’exemption aux agences fédérales pourrait attirer des campagnes de pression d’associations extrémistes. Le plan d’action du groupe militant Human Rights Campaign destiné à l’administration Biden préconise de réduire les exemptions religieuses pour de nombreuses réglementations fédérales et d’exclure les personnes et les institutions qui demandent de telles exemptions.

L’administration Biden semble suivre ce plan de près. Selon Elcesser, les responsables de ministère de l’Agriculture des États-Unis (USDA) disent aux écoles de remplir des formulaires pour être exemptées, bien que la loi sur le titre IX stipule qu’il s’agit là d’une option et non d’une obligation. L’USDA l’a confirmé au « Federalist » mardi avec cette déclaration envoyée par courriel : « Les établissements peuvent demander une exemption religieuse en soumettant une déclaration écrite au secrétaire de l’agriculture et en identifiant les dispositions qui sont s’opposent à un principe particulier de l’établissement religieux. »

Les écoles publiques ne peuvent bénéficier d’aucune exemption. Au mieux, les parents et les contribuables peuvent exhorter les districts scolaires à ne pas se conformer à la loi pendant que les années que dureront les inévitables procès sur l’interprétation des décrets de l’administration Biden.

« L’administration Biden étend grossièrement les conclusions de l’arrêt Bostock au-delà de leur application raisonnable. Comme beaucoup de coups de force de l’administration Biden, cette imposition empiète sur les compétences des autorités locales et de l’État fédéré. En tant que principaux gardiens du fédéralisme, les procureurs généraux des États peuvent combattre de tels excès lorsqu’ils portent atteinte aux fonctions de l’État », a déclaré le procureur général de l’Indiana, Todd Rokita, un républicain, dans une déclaration au Federalist.

Même si ce règlement est finalement annulé par un moyen ou un autre, des millions d’enfants américains seront forcés de manger leurs repas scolaires avec un fond de politique sexuelle.

« C’est un grand tort que d’infliger cette interprétation du titre IX aux écoles publiques et aux écoles privées qui ne peuvent bénéficier d’exemptions », a déclaré Baylor. Dans le comté de Loudoun, en Virginie, en 2021, une jeune femme a été agressée sexuellement dans les toilettes d’une école par un jeune homme à qui les politiques transgenres du district avaient donné accès.

Des parents ont confié au Federalist que leurs filles n’utilisent plus les toilettes ou les vestiaires de leurs écoles publiques parce qu’elles ne s’y sentent pas en sécurité. De nombreux parents découvrent après coup que les districts scolaires aident leurs enfants à vivre comme le sexe opposé et le cachent à leurs parents. « Un certain pourcentage de districts scolaires veulent se faire dire par le gouvernement fédéral qu’ils doivent mettre en œuvre l’idéologie du genre », a observé M. Baylor. « Si quelqu’un se plaint, ils pourront alors dire : “Nous faisons simplement ce qu’ils nous ont dit de faire”. Accusez Joe Biden, plutôt que de vous en prendre à moi. »

Comme Biden l’avait promis pendant sa campagne, son administration impose la confusion sexuelle à autant d’institutions qu’elle le peut. Cet objectif a reçu un énorme coup de pouce après la décision de la Cour suprême de 2020 dans son arrêt Bostock c. Clayton County, une décision anticonstitutionnelle [pour le Federalist] qui fournit à cet agenda sexuel extrémiste une feuille de vigne juridique. Cette décision, rendue à 5 contre 4 par le juge Neil Gorsuch, nommé par le président Donald Trump, concernait toutefois les différences entre les sexes non pas dans l’éducation, mais dans l’emploi.

Bien que l’opinion majoritaire ait déclaré que Bostock ne s’appliquait qu’au titre VII, c’est-à-dire au droit du travail, elle a fourni le raisonnement et l’excuse pour étendre cette décision dans un autre domaine. Les communiqués de presse de l’administration Biden ignorent les limites explicites de l’arrêt [Bostock] pour l’appliquer à d’autres domaines du code fédéral, en particulier le Titre IX de l’éducation, comme beaucoup l’avaient prédit.

Non seulement l’utilisation par l’administration Biden des subventions alimentaires fédérales pour imposer une politique sexuelle est juridiquement suspecte sur le fond, mais elle l’est également sur le plan de la procédure, a déclaré M. Baylor. En effet, les communiqués de presse n’ont pas force de loi. Seuls les règlements fédéraux qui ont respecté les procédures légales appropriées le sont.

Ce n’est pas encore le cas avec cette demande de l’administration Biden, bien que le porte-parole du ministère fédéral de l’Éducation ait déclaré que la réglementation proposée sera publiée en juin. Pourtant, même après la publication de la réglementation, les agences fédérales sont tenues d’accepter les commentaires du public pendant plusieurs mois, puis elles doivent passer plusieurs autres mois à examiner tous les commentaires et à y répondre, avant de rédiger et de publier une réglementation finale, qui peut alors être — et sera — selon Baylor — contestée devant les tribunaux.

« Lorsqu’ils font les choses d’une autre manière, par le biais d’une orientation réglementaire, d’un communiqué de presse ou d’une note de service, cela peut constituer en soi une violation de la loi sur la procédure administrative et c’est précisément ce que nous avons fait valoir dans certaines des affaires que nous avons déposées sur cette question », a déclaré M. Baylor. "...Nous pensons qu’ils prennent des raccourcis et nous le contestons devant les tribunaux. »

Il apparaît donc qu’avec cette demande, tout comme avec la prétendue obligation de vaccination de l’administration Biden, l’administration ralentit le processus juridique requis. Cela retarde les inévitables poursuites judiciaires, qui elles-mêmes prennent des années à être résolues. Ce processus imposera dans les faits des politiques sexuelles impopulaires et extrémistes de manière extra-légale, par décret et par l’intimidation. Pendant ce temps, de nombreux élus pourront se croiser les bras et prétendre que c’est aux tribunaux de résoudre ce à quoi ils peuvent mettre fin immédiatement par une action législative.

Étant donné que Biden détient la présidence pour plus de deux années supplémentaires, cela signifie que les enfants américains qui ne fréquentent pas une école chrétienne seront soumis au chaos social à l’école pendant longtemps qui s’ajoutera aux conséquences du confinement qui a déjà profondément affecté le parcours scolaire de nombreux élèves. Pour se prémunir de ce chaos social, les parents pourraient retirer leurs enfants des écoles publiques, les conseils scolaires pourraient refuser de suivre des règlements qui ne sont pas juridiquement contraignants jusqu’à ce que toutes les contestations judiciaires soient résolues, les écoles refuser le financement fédéral dont le coût social est si élevé, les législatures des États et le Congrès pourraient adopter de nouvelles lois afin de limiter ou d’annuler les désastreuses conclusions de l’arrêt Bostock.

« L’incertitude est vraiment malheureuse, et ce dont nous avons besoin, c’est de parents courageux qui font connaître leur opinion avec les administrateurs scolaires et les commissions scolaires. Nous avons besoin de parents courageux qui partagent leur point de vue avec les administrateurs scolaires et les conseils d’administration des écoles. Nous avons besoin d’administrateurs scolaires et de conseils d’administration des écoles courageux pour faire ce qui s’impose et repousser cette interprétation du titre IX, car les enfants subissent, par conséquent, de réels préjudices », a déclaré Mme Baylor.

Source : The Federalist