vendredi 14 août 2020

Climat désormais 11e préoccupation sur 12 aux États-Unis

En décembre dernier, Harris avait sondé : les adultes américains avaient alors déclaré que le changement climatique était le problème numéro un auquel la société était confrontée.

Aujourd’hui, le changement climatique a dégringolé en avant-dernière place, juste devant la surpopulation, parmi douze priorités ou préoccupations. Parmi les hommes de la génération X, en fait, plus du tiers considèrent le changement climatique comme sans importance. Le COVID-19 et la récession ont bien entendu chamboulé les priorités dans le monde. Incidemment, le réchauffement climatique est une plus grande préoccupation pour les femmes d’âge de la retraite que pour tout autre groupe d’âge, à l’exception des hommes de la génération Y.



Le barrage de Warragamba — la principale source d’eau de Sydney — approche de sa capacité maximale alors que d’autres barrages débordent. Les militants climatiques ont longtemps prédit que les rivières d’Australie se tariraient...

Harris a également posé des questions sur les politiques que le gouvernement pourrait adopter pour lutter contre le réchauffement climatique ou aider l’environnement en général.

Une seule des neuf initiatives proposées a été approuvée par une majorité : 51 % approuvent des crédits d’impôt ou des rabais pour une plus grande efficacité énergétique dans les bâtiments.

De plus, 13 % des répondants affirment que le gouvernement ne devrait rien faire pour améliorer l’environnement, un point de vue qui s’élève à près d’un sur cinq de tous les participants à l’enquête dans le Sud des États-Unis.

Nous savons d’après cette enquête, menée le 24 juillet, que les adultes américains consomment moins de carburant qu’avant le déclenchement de la pandémie.

Dans l’Amérique pré-COVID-19, 77 % des adultes déclaraient qu’ils avaient l’habitude de conduire. Aujourd’hui, avec plus de personnes travaillant à domicile ou ne travaillant pas du tout, seuls 61 % déclarent utiliser leur voiture pour se déplacer.


Récolte exceptionnelle prévue dans les Prairies canadiennes en 2020

De même, seuls 14 % des adultes déclarent encore prendre l’avion, contre 21 % l’hiver dernier. C’est un bienfait pour les écologistes, car cela signifie que nous pompons moins de gaz à effet de serre dans l’air.

Mais la pandémie s’accompagne également d’un regain dans la production de déchets. Les hommes jeunes, en particulier, commandent davantage de plats à emporter, emballés dans des sacs en plastique à usage unique et des boîtes jetables, souvent avec ces pailles en plastique naguère méprisées.

Nous emportons moins souvent des sacs réutilisables lors des courses. Probablement parce que nous sommes plus nombreux à la maison, nous consommons également plus d’énergie pour garder nos maisons plus fraîches en été et plus chaudes pendant les mois froids qu’auparavant.

Et lorsque la pandémie prendra fin — ou du moins maîtrisée — les adultes américains disent qu’ils se comporteront de manière à augmenter leur empreinte carbone.

D’après l’enquête Harris, les Américains vont conduire autant qu’avant, utiliseront moins les transports en commun, marcheront moins ou feront moins du vélo, achèteront plus de vêtements et feront emballer et expédier plus de choses chez eux.

Et la plupart d’entre eux prévoient de faire monter davantage la climatisation et le chauffage à la maison.


Source

Ministère de la Justice accuse Yale de discrimination raciale contre blancs et asiatiques

Ancien vitrail du collège Calhoun de Yale
Brisé par un employé de cuisine
Alors que le sujet des discriminations raciales bat son plein aux États-Unis, le ministère américain de la Justice a accusé la prestigieuse université Yale, jeudi 13 août, de violer les droits civiques en pratiquant une discrimination contre les candidats blancs et asiatiques.

Les conclusions du ministère, qualifiées de « sans fondement » par Yale, suivent une enquête de deux ans sur le processus d’admission en licence [baccalauréat au Québec] de cet établissement du Connecticut membre de l’Ivy League, club ultra-select regroupant huit excellentes universités du nord-est du pays. La Cour suprême américaine a déjà autorisé les universités à prendre en considération l’origine ethnique des candidats, mais le ministère de la Justice souhaite que cela soit fait « dans des circonstances limitées ».

«Il n’existe pas une bonne forme de discrimination raciale», a déclaré le procureur général adjoint Eric Dreiband de la Division des droits civils.

« L’usage de la race [dans le processus d’admission] à Yale est tout sauf limité », accuse le ministère, pour lequel « la race est le facteur déterminant dans des centaines d’admissions chaque année ». « Les Asiatiques et les Blancs ont de quatre à dix fois moins de chances d’être admis, à dossier comparable, que des candidats afro-américains ». « Les bonnes formes de discrimination raciale, ça n’existe pas », a déclaré l’adjoint du ministre de la Justice Eric Dreiband. « Diviser de manière illégale les Américains en catégories raciales et ethniques encourage les stéréotypes, l’amertume et la division », a-t-il ajouté. Lire aussi « Il y a une obsession américaine pour la couleur de peau »

Nouveau vitrail pour le Collège Calhoun
désormais Collège Hopper

L’enquête sur Yale a été ouverte par le gouvernement Trump il y a deux ans, à la suite d’une plaine par des groupes d’étudiants asiatiques. Cela pourrait avoir un impact sur les politiques de discrimination positive mises en place pour favoriser les minorités, comme les Noirs américains.

Dans un communiqué, Yale a rejeté « catégoriquement » ces accusations. « Nous nous intéressons à l’ensemble de la personne quand nous choisissons qui nous admettons », a déclaré la faculté, se disant « fière » de ses critères de sélection. Comme Yale, d’autres universités des États-Unis, un pays où les statistiques ethniques sont autorisées, sont accusées de discrimination anti-asiatique. L’une d’entre elles, Harvard, revendique des critères plus larges que l’excellence académique, y compris des critères de personnalité, au nom du maintien de la « diversité » de son campus.

Financement public sujet à la non-discrimination raciale

Comme condition d'obtention de millions de dollars de financement public, Yale a expressément accepter de se conformer au titre VI du Loi sur les droits civils de 1964 qui interdit la discrimination fondée sur la race, la couleur ou l'origine nationale dans les programmes et les activités qui reçoivent une aide financière fédérale. Le ministère de la Justice a notifié aujourd'hui à l'Université de Yale ses conclusions selon lesquelles Yale discrimine illégalement les candidats d'origine asiatique et blanche dans le cadre de son processus d'admission au premier cycle en violation du titre VI de la Loi de 1964 sur les droits civils. Les conclusions sont le résultat d’une enquête de deux ans en réponse à une plainte déposée par des groupes américano-asiatiques concernant la conduite de Yale.

Yale s'expose donc à perdre le financement public qu'il reçoit des contribuables américains.

Voir aussi 
 

Le correctivisme politique dans les universités « d’élite » américaines 

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Eschyle interdit, Finkielkraut insulté : sectarisme à l’université

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