vendredi 2 décembre 2011

Menacée par l'école, la mère renvoie sa fille à l'école où elle vit le martyre, la fille se suicide

Menacée par la direction de l'école d'envoyer la DPJ (la prétendue Direction de la Protection de la jeunesse) au domicile parental, Chantal Larose n'aurait eu d'autre choix que de renvoyer sa fille, Marjorie Raymond, dans l'enfer quotidien de son école publique qui l'a finalement conduite au suicide.

La jeune Marjorie, 15 ans, s'est enlevée la vie lundi après des épisodes d'intimidations à répétition à l'école secondaire Gabriel-Le Courtois, à Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie. « Je lui ai dit d'aller à ses cours. Je l'ai poussée dans la gueule du loup », a lâché la mère éplorée au Journal de Québec.

Menaces répétées de faire intervenir la DPJ

Inconsolable, Mme Larose a dit se sentir partiellement coupable du dénouement tragique de cette histoire. D'un côté, l'état de l'adolescente ne cessait d'empirer au cours des dernières semaines. « Elle ne faisait que dormir et pleurer. Elle n'était plus capable de se concentrer et ses notes étaient catastrophiques », a décrit Mme Larose. De l'autre, la direction de l'école agitait régulièrement la menace de l'envoi de responsables de la Direction de la protection de la jeunesse pour enquêter sur les absences répétées de la jeune fille.

Problème à l'école, pas à la maison

« Mais le problème n'était pas la maison. Il était à l'école », a ajouté la mère, encore sous le choc. En rentrant à la maison, lundi après-midi, après une journée de travail, Chantal Larose a d'abord pris ses messages téléphoniques. La direction de l'école lui annonçait une énième absence de sa fille. Elle a ensuite trouvé une lettre poignante de trois pages que son adolescente lui avait laissée sur la table de la cuisine. Paniquée, elle s'est dirigée vers le garage où elle a trouvé sa fille pendue. « J'ai été obligée de la décrocher devant ma petite fille de cinq ans. C'est déjà terrible que je trouve mon enfant comme ça, mais c'est encore plus terrible que la petite fille qui aimait tant sa grande sœur voie ça », a signalé la mère de famille, la gorge nouée par l'émotion.

Pourquoi ne pas faire l'école à la maison ?

On reste pantois devant l'acharnement de l'école qui menace à répétition la mère et ne voit qu'une manière d'assurer l'instruction de la jeune Marjorie. Pourquoi l'école devait-elle menacer la mère de Marjorie ? Pourquoi ne pas lui suggérer que sa fille apprenne à la maison, de manière temporaire d'abord, le temps de voir ce qui marcherait le mieux, de corriger les problèmes d'intimidation à l'école au besoin ?

Selon Chantal Larose, la direction de l'école a « pris à la légère cette histoire de harcèlement verbal et physique » que l'adolescente subissait depuis des années. « Elle ne voulait plus aller à l'école, fait-elle remarquer. La personne qui la harcelait avait sa petite clique. Ça se passait en classe, dans les corridors et dans la cour de l'école. »

Litanie habituelle de la part de la bureaucratie : « on manque de ressources »

Le président de la Commission scolaire des Chic-Chocs a réagi au suicide de Marjorie Raymond, la jeune fille victime d’intimidation pendant des années. Il avait l’air complètement dépassé par les événements. « C’est un problème de société, a-t-il dit à Jean-François Guérin, de LCN. On a besoin de plus d’argent pour combattre l’intimidation… »

Marjorie Raymond aurait pu être instruite à la maison pour éviter ces brimades répétées, ce qui économise les deniers publics !

Mais comme le signale Richard Martineau,
« Comment ça, plus d’argent ? Tu prends le p’tit qui fait régner la terreur dans la cour d’école, tu le fais venir dans ton bureau et tu lui dis : « Si tu recommences, il va y avoir des conséquences graves ! » Ça ne prend pas plus d’argent, ça. Ça prend du courage et de l’autorité, deux traits de caractère qui ne coûtent pas une maudite cenne. Dieu, que ça fait Ti-Québec, ça. « On a besoin d’une plus grosse enveloppe, c’est la faute du gouvernement, c’est un problème de société… » À force de rendre tout le monde responsable de tout, plus personne n’est responsable de rien. C’est toujours « la faute de la société » ou du gouvernemaman, pour employer l’expression de Joanne Marcotte. 
[...] 
Parce qu’au Québec, la punition, c’est mal vu ! Ici, on préfère jaser. Rencontrer les parents, discuter avec le jeune, voir s’il n’y aurait pas des pistes de solutions à explorer, blablabla… Et, surtout, ne dites pas qu’il faut être plus sévère avec les jeunes délinquants, car on va vous crucifier sur la place publique en vous traitant de nazi ! »
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Pas de décorations de Noël dans les bâtiments de Service Canada

Surpris de ne pas pouvoir accrocher la moindre couronne de Noël à la vue des visiteurs, des employés se sont adressés à leur syndicat, en vain.

Les Québécois qui se rendent dans les bureaux de Service Canada, principal point de services du gouvernement fédéral, n'y verront pas la moindre décoration de Noël. En effet, une not de service diffusée il y a trois semaines les a tout simplement interdites.

Loin de s'en offusquer, un des responsables du syndicat y voit une mesure « tout à fait justifiée » visant à ne pas heurter les sensibilités religieuses.

Le 9 novembre, Marc Simoneau, directeur exécutif principal de Service Canada au Québec, a fait circuler ce courriel dans les 118 bureaux de service du Québec, qui s'occupent de sujets aussi divers que l'assurance emploi, la délivrance des passeports ou les prestations de retraite:

« Voici quelques orientations simples qui devraient vous guider dans vos réponses aux employés désireux de décorer leur centre de Service Canada pour le temps des Fêtes », explique M. Simoneau dans un courriel.

« 1. Aucune décoration dans l'aire d'accueil et dans les espaces de travail accessibles à la clientèle; 
2. Décoration permise dans l'aire réservée aux employés, dans la mesure évidemment où on respecte les règles élémentaires de sécurité et de bon goût. »


Dans un courriel, également obtenu par La Presse, Guy Boulanger, représentant du Syndicat de l'emploi et de l'immigration du Canada, explique qu'il approuve cette interdiction.

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La non-mixité des classes en Grande-Bretagne et la remise en cause timide de la mixité en France

Reportage de France 2 en Grande Bretagne où la ministre de l'éducation s'est prononcée en faveur de la non mixité à l'école pour améliorer les résultats scolaires. Rencontre dans un collège privé de filles avec la directrice qui explique pourquoi cette séparation est profitable dans l'enseignement des mathématiques, interview d'un parent d'élève qui refuse de croire que la non- mixité prépare mal à la vie d'adulte, visite d'un collège public où une enseignante affirme que dans certains cours la non-mixité permet une meilleure liberté d'expression.



Le reportage de 2003 ci-dessous était consacré à la polémique autour de la mixité dans les établissement scolaires suite à la publication par le sociologue du CNRS Michel Fize d'un ouvrage intitulé Les Pièges de la mixité, dans lequel l'auteur plaide dans certains cas pour des classes séparées afin de ne pas défavoriser l'un ou l'autre sexe. Un microtrottoir de parents d'élèves et les interviews de Michel Fize et d'Isabelle Cabat, professeur des écoles association « Mix-cité » alternent avec un commentaire sur des images d'archives et d'illustration. On remarquera que les classes unisexes étaient acceptés en Allemagne et aux États-Unis pour que les filles rattrapent un retard perçu sur les garçons en sciences. Apparemment, pas de classes pour les garçons pour les aider.



Présentation de l'éditeur du livre

Dans Les Pièges de la mixité, Michel Fize dresse l'état des lieux de l’enseignement secondaire en France, sans idées préconçues ni esprit partisan. Ce livre, contribution importante à une interrogation actuelle, s’adresse aussi bien aux enseignants qu’aux parents. Cet ouvrage est la première tentative de cadrer le débat en prenant en compte tous les paramètres : réussite inégale des garçons et des filles, sexisme, violences sexuelles, incivilités, discipline, etc. La conclusion de ce travail n’est pas évidente. Loin du manichéisme facile qui consisterait à proposer des recettes, Michel Fize invite à une réflexion de fond qui ne manquera pas de provoquer un débat passionné à la rentrée scolaire.

L'auteur vu par l'éditeur

Sociologue, ancien conseiller auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports, Michel Fize est chercheur au CNRS.

Les Pièges de la mixité
Paru aux Presses de la renaissance
Paris
Paru le 28 août 2003
274 pages
ISBN-10: 2856169309





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