lundi 10 juillet 2017

Le Canada aujourd'hui : « Élever un enfant sans genre »

Cela semble être la dernière mode progressiste : s’extirper de sa réalité sexuelle biologique. Radio-Canada en parle souvent avec détachement ou bienveillance.

Voici ce que nos impôts payés à Radio-Canada (plus d’un milliard de $/an) nous apprenaient :

Alors qu’un parent en Colombie-Britannique se bat en cour pour que le sexe de son enfant ne soit pas inclus sur son certificat de naissance, ce mouvement prend de l’ampleur à l’échelle du pays.

En attendant des changements en Ontario, un couple de Toronto utilise des pronoms neutres et tente d’éviter toute notion de genre avec son enfant.

Ils ont décidé d’élever leur enfant, Ollie, en évitant toute notion de genre.

« On utilise les pronoms “they” et “them” (“eux”, en anglais) autant que possible et nous demandons à nos proches, notre médecin et d’autres fournisseurs de services de faire de même », explique Ashley McGee.

Les vêtements et les jouets du bébé, par exemple, ne sont ni féminins, ni masculins. [Note du carnet : donc ni poupée, ni camion, ni soldats ? Que reste-t-il ?]

L’Ontario, tout comme l’Alberta, étudie la possibilité d’ajouter un troisième genre non binaire sur les documents officiels. Certains veulent aller encore plus loin et complètement retirer la notion de genre sur les documents officiels.

Ce n’est pas assez, selon Barb Besharat, l’autre parent du couple. « Nous préfèrerions qu’il n’y ait pas de sexe sur les cartes d’identité », dit-elle.

Ce débat fait l’objet d’une révision judiciaire en Colombie-Britannique.

D’ailleurs, la coalition Gender Free ID surveille de près ce qui s’y passe en cour. « Je crois que c’est important parce que ça rendra tous les autres cas légaux similaires plus faciles », explique Felix Gilliand, porte-parole de la coalition.

Ottawa, de son côté, étudie déjà la possibilité d’ajouter des catégories de genres sur les passeports canadiens.

Aucune critique dans l’article de Radio-Canada. Il ne donne la parole qu’à des militants extrémistes.

Personne pour se plaindre de ces parents dont l’obsession asexuée risque de laisser des séquelles dans leurs enfants ? Que diront les parents quand leur fille aura ses premières règles et que la réalité physiologique reviendra au galop ? Ou feront-ils comme ces deux « mères » lesbiennes qui ont fait subir un traitement hormonal à « leur » fils pour bloquer sa puberté.

Thomas entre Pauline Moreno et Debra Lobel qui affirment qu'il n'a pas subi de pressions dans sa décision de devenir une fille


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Remplacement du mot « principes » par celui de « valeurs »

La philosophe Bérénice Levet dans son dernier ouvrage, Le Crépuscule des idoles progressistes, analyse la fortune du mot « valeur » dans le discours politique récent :
D’ailleurs, au lendemain des 6-7-8 janvier [2015, l’attentat de Charlie Hebdo], on se garda bien de parler de la France ; un mot hypnotisa, neutralisa la réflexion : le mot « valeur », dont l’usage présidentiel, ministériel confirma de façon assourdissante son statut, déjà identifié par le poète Michel Deguy, de « lieu commun de l’éloquence politique » et de son « intarissable caquetage ». Et le 11 janvier, c’est au nom des valeurs que l’on se mobilisa. Les valeurs sont des universaux, sans ancrage historique. Charlie ne saurait donc prétendre au beau titre de citoyen, de patriote.

La fortune que connaît ce mot de « valeur » importé de la sphère économique dans la sphère politique atteste la perte de sens du politique. Dans ce domaine politique, ce sont les principes qui commandent — le principe de par son étymologie renvoie au commencement, à ce qui a été déposé par les ancêtres, origine fondatrice qui nous porte, nous soutient, nous inspire.

Mais le vocable a des accents par trop rigides pour l’esprit démocratique, on lui préfère donc celui de « valeurs », qui a quelque chose de plus souple — elles se troquent, se négocient, comme à la Bourse du commerce, et ont pour vertu d’être universelles. Et d’ailleurs, ce n’est pas tant d’avec les valeurs, de la République que les candidats au djihad font sécession — ils parlent volontiers l’idiome des droits de l’homme — mais bien d’avec l’identité française, ou plutôt, d’avec ce qu’ils en connaissent au travers de la propagande islamiste, et, hélas, du discours de certains de nos historiens, sociologues, journalistes dont le code de déontologie tient en un article : reconnaître les erreurs de la France.