mercredi 3 juin 2009

Table ronde
« L’école québécoise au service du multiculturalisme ? »

Table ronde de l’Institut de recherche sur le Québec sur le thème : « l’école québécoise au service du multiculturalisme ? »

Les controverses entourant le nouveau programme d’histoire et le cours Éthique et culture religieuse nous rappellent que l’école québécoise n’est plus d’abord un lieu où se transmettent une culture et un bagage de connaissances mais bien un laboratoire idéologique où l’on entend reconstruire à même les jeunes générations l’identité québécoise.

Ainsi, a-t-on appris que le nouveau cours d’histoire, pour le rendre plus inclusif, évacuait la dimension nationale de l’expérience historique québécoise. Le cours Éthique et culture religieuse, quant à lui, sous prétexte d’ouvrir les jeunes générations à la connaissance des différentes religions, met l’école au service du multiculturalisme, comme l’ont d’ailleurs reconnu ses théoriciens.

Il faut donc poser la question : l’école québécoise s’est-elle mise au service du multiculturalisme ?

Où :

Maison Ludger-Duvernay,
82, rue Sherbrooke Ouest,
Montréal

Quand :
le jeudi 4 juin 2009, de 19 h à 21 h

(Animation : Robert Comeau, historien)

Conférenciers
  • Mathieu Bock-Côté (auteur de La dénationalisation tranquille, Boréal 2007) L’école, laboratoire du multiculturalisme ?
  • Joëlle Quérin (doctorante en sociologie, UQÀM) Le cours Éthique et culture religieuse : transmission des connaissances ou endoctrinement ?
  • Charles-Philippe Courtois (chercheur postdoctoral à l’UQTR) Le nouveau cours d’histoire du Québec au secondaire : l’école québécoise au service du multiculturalisme canadien ?


RSVP
Myriam D’Arcy : myriam_darcy<arrobe>hotmail<point>com

(514) 743-4267

Réal Gaudreault — Quelques personnes ont décidé et un sondage très révélateur

Capsule 33 - Quelques personnes cooptées ont décidé

Georges Leroux lui-même confirmait devant la cour du Palais de justice de Drummondville que c’est un comité de 15 personnes qui a été chargé de faire des recommandations au gouvernement au sujet du cours ÉCR. Seulement 15 personnes ont décidé de l’avenir culturel et religieux du Québec. Ensuite, les 125 députés de l’Assemblée nationale ont appuyé ce projet sans même prendre le temps de le soumettre au vote. Vraiment, on est devant un grave problème.


Capsule 34 - Un nouveau sondage très révélateur

Entre le 13 et le 17 mai dernier, la firme Léger Marketing a produit un sondage dans lequel 76 % des répondants ont affirmé que le choix de l’enseignement religieux confessionnel doit rester l’affaire des parents. Ce résultat, 76 % des Québécois, équivaut en chiffre réel à l’opinion de plus ou moins 5 millions de personnes. Oui, il y a un très large consensus, mais, contrairement à ce qu’affirme M. Jean Charest, ce consensus n’appuie pas le gouvernement et le MELS qui imposent de force un cours de religion d’État à tous les enfants québécois.
Mme Malavoy du Parti québécois et M. Michel David du Devoir, deux phares du correctivisme politique, d’appeler à l’interdiction des écoles confessionnelles.

Donnons la parole au partisan du cours ECR

Lettre apparemment très sérieuse d'un abonné au courrier des lecteurs de la Voix de l'Est, partisan du cours d'ECR. Nous pensons qu'il est important de laisser la parole à ce genre de personne pour bien démontrer la qualité de son argumentation.
Malgré le fait que moins de 1 % des parents aient demandé une exemption du cours d'éthique et culture religieuse (ÉCR) pour leurs enfants qui auront tous sans exception à vivre dans la réalité d'un monde pluraliste au Québec, la CLÉ (Coalition pour la liberté en éducation) continue de tenir un discours difficilement qualifiable. Les leaders de la CLÉ ont l'assurance presque divine de posséder la vérité et d'être les seuls à avoir le pas. Selon eux, tous les députés de l'Assemblée nationale forment un parlement totalitaire; les évêques du Québec sont sérieusement dans l'erreur; tous les experts et tous les professionnels du ministère de l'Éducation sont de dangereux comploteurs; la fédération des comités de parents et la fédération des commissions scolaires ne sont pas crédibles; la commission Bouchard-Taylor a joué un rôle de complicité secrète avec les auteurs de ce projet. Et quoi encore? Comment expliquer une attitude aussi irrationnelle?

Pour la CLÉ, les seules personnes crédibles, ce sont les deux ou trois pseudo-experts qui défendent la supériorité absolue de leur religion ou qui s'appuient sur une vision élaborée avant l'invention du téléphone ou de l'électricité. Selon la CLÉ, les enfants qui vivent dans les régions ne quitteront jamais leur patelin; n'iront jamais au cégep ou à l'université; ne travailleront jamais avec des gens de religion ou de culture différentes de la leur. C'est pourquoi, selon la CLÉ, il serait plus utile de leur donner un cours ou d'hygiène ou de bienséance ou de sport ou de scrabble plutôt qu'un cours sur la réalité religieuse présente dans toutes les régions du Québec et dans toutes les étapes de notre histoire. La réaction de la CLÉ ressemble à celle des parents qui ne veulent pas que leurs enfants suivent le cours sur la sexualité. Ils préfèrent que ceux-ci apprennent ces réalités par la télévision, l'internet, les revues du dépanneur ou dans les autobus scolaires.

Les leaders de la CLÉ parlent du retour aux valeurs conservatrices. Aux dernières élections fédérale et provinciale, les deux partis de droite ont été relégués aux oubliettes par une majorité écrasante d'électeurs québécois. Ces mêmes leaders de la CLÉ se plaignent que leurs valeurs philosophiques et religieuses ne sont pas respectées. Mais ils refusent de les nommer et ils ont raison. Peuvent-ils se vanter d'endoctriner leurs enfants dans le sectarisme et le fanatisme? La malhonnêteté intellectuelle obstinée? Le goût de vivre à contre-courant de la vie? Le mépris de la démocratie, des lois et des chartes?

Cette même vision déformée pousse les membres de la CLÉ à mépriser la capacité des enseignants à donner un cours objectif sur le phénomène religieux. Ceux-ci deviendraient soudainement des deux de pique lorsque vient le temps de parler de manière objective du phénomène religieux. Combien de temps la CLÉ consacrera-t-elle à mettre toute sa créativité fantaisiste à lancer un ramassis de qualificatifs farfelus, à inventer des principes loufoques et à porter des jugements sans fondements?

André Beauregard, Shefford
Comment répondre à ce ramassis d'approximations et d'insinuations en cinq cents mots ou moins dans la Voix de l'Est ? Pas évident, il y a tellement d'erreurs, de préjugés infondés et d'invectives gratuites...

Écrire courtoisement à La Voix de l'Est