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mercredi 12 février 2025

Ce que l'Occident doit au christianisme

Christophe Dickès, historien et journaliste français spécialiste du catholicisme et du Vatican. Il est fondateur de ‪@storiavoce2091‬, un podcast dédié à l'histoire. Il vient d'écrire "Pour l'Église", ouvrage dans lequel il rappelle ce que nous Occidentaux devons à la religion chrétienne.

Les chapitres :

00:00 Intro
00:58 Présentation de l’invité et pourquoi avoir écrit Pour l’Église aujourd’hui ?
06:31« L’ombre de l’Église est partout et alors que nous la croyons nulle part » : des Occidentaux encore inconsciemment chrétiens ?
10:13 Le christianisme fut une révolution
12:06 L’Église a scolarisé l’Europe
18:10 La laïcité est une idée chrétienne
23:39 L’Église romaine, prototype de l’État moderne
28:40 L’Église et les femmes : une relation loin des clichés historiques
36:53 L’Église et les arts : le génie du christianisme ?
41:27 L’Église, la lecture et l’écriture
43:23 L’Église et la science, la foi et la raison. Oppenheimer a écrit : « le christianisme était nécessaire pour donner naissance à la science moderne »
51:00 Le wokisme, une idée chrétienne devenue folle ?
56:10 Le pape se désintéresse t-il de l’Europe ?
58:44 Conseils de lecture

Présentation de l'ouvrage par l'éditeur

Scandales en tous genres, abus de pouvoir, abus sexuels, escroqueries..., l’Église - c'est le moins que l'on puisse dire - n'a pas bonne presse. Critiquée, voire méprisée, elle évolue par ailleurs dans un contexte de déchristianisation généralisée. Déshonorée par son passé et paralysée dans une crise qui présente n'en finit plus, elle semble n'avoir aucun avenir. Et si elle trouvait justement dans ce passé des motifs d'espérance ? Dans cet essai argumenté et passionné, Christophe Dickès livre un véritable plaidoyer en expliquant ce que le monde lui doit, sans que nous ne le sachions vraiment. À travers dix tableaux enlevés, il révèle l'influence considérable de ces hommes et femmes d’Église qui ont marqué l'histoire des sociétés, l'intelligence politique, les sciences et l'éducation - jusqu'à l'organisation du même temps. À l'opposé de l'image obscurantiste que l'anticléricalisme a souhaité lui accoler, l’Église nous apparaît d'une fécondité rare dans l'histoire des civilisations. Sans occulter les pages sombres de sa longue histoire, l'auteur montre qu'elle peut bel et bien cultiver un sentiment de fierté, sans complexe ni arrogance, tant son apport a été et demeure indéniable. Un essai écrit avec vigueur et rédigé à la lumière des dernières recherches historiques.

Pour l'Église,
Ce que le monde lui doit,
par Christophe Dickès,
paru chez Perrin,
à Paris,
le 17 janvier 2025,
272 pp.,
ISBN-10: 2262104999,
ISBN-13: 978-2262104993

mardi 31 octobre 2023

France — C'était comment l'école en 1900 ?

Extraits du documentaire Les enfants de la République 1900-1914 réalisé en 1978 par Hubert Knapp. Des anciens élèves essentiellement d'origine paysanne racontent leurs souvenirs des premiers temps de l'école laïque, gratuite et obligatoire du début du XXe siècle. Dans leurs témoignages transparaît l'importance de l'enseignement du patriotisme, de la morale, du civisme.


jeudi 28 septembre 2023

France — Le gouvernement annonce la généralisation des cours d'empathie laïque à la rentrée de septembre 2024

Plus de morale ni de religion bien sûr, mais de l'empathie laïque...

 Les programmes scolaires vont être revus. Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, a annoncé mercredi 27 septembre la mise en place de "cours d'empathie inscrits dans le cursus" scolaire, "à l'image de ce qui existe dans d'autres pays, notamment au Danemark", qui seront généralisés à l'école à partir de la rentrée 2024. Dès janvier, une "école pilote" dans chaque département sera chargée d'expérimenter de tels cours, a-t-il précisé lors de la présentation du plan interministériel contre le harcèlement scolaire.

"Un tsunami de témoignages". "Nous assistons ces derniers jours et ces dernières semaines à un tsunami de témoignages", a affirmé Gabriel Attal. "Les témoignages de harcèlement, les alertes venant du terrain (...) ont été multipliés par trois ces dernières semaines par rapport à ce que nous connaissions en septembre 2022", a-t-il ajouté, soulignant qu'il est souhaitable que "la parole se libère".

Ce qui existe déjà. Plusieurs mesures ont déjà été mises en place ces derniers mois pour muscler la lutte contre ce fléau, dont la possibilité de changer d'établissements les élèves harceleurs, évitant ainsi d'imposer ce changement à celui qui en est victime, ou de pouvoir sanctionner un auteur de cyberharcèlement contre un élève d'un autre établissement. Le ministre Gabriel Attal avait répété à la fin du mois d'août, lors de la publication de ce décret, vouloir une "tolérance zéro contre toutes les formes de harcèlement".

Un élève sur dix harcelé. Le harcèlement à l'école, qui en France touche un élève sur dix, selon les associations, est au cœur de l'actualité en cette rentrée après un nouveau drame, le suicide du jeune Nicolas, 15 ans, à Poissy (Yvelines) le 5 septembre. Depuis, l'académie de Versailles et son ancienne rectrice sont sous le feu des critiques, avec la révélation d'un courrier au ton menaçant envoyé en mai dernier par le rectorat aux parents de Nicolas. Ce courrier a été qualifié de "honte" par Gabriel Attal.

dimanche 14 mai 2023

Le danger d'une morale hypertrophiée (selon Arnold Gehlen)

Faisons-nous face à une « décadence morale » ou bien plutôt à une « hypermorale », une morale universelle hypertrophiée, fondée sur les bons sentiments ? 
 
Au lieu d’un retour à la morale, ce dont notre époque a besoin n’est-il pas plutôt de mettre des bornes aux exigences morales disproportionnées de l’humanitarisme et de refonder un « pluralisme éthique » ? De concilier des morales d’ordre différent ? À rebours d’une pensée « humanitariste » et universaliste, fondée sur l’hypertrophie des bons sentiments, Gehlen postule que la morale est engendrée par les institutions.
 
Telle était l’ambition d’Arnold Gehlen quand il écrivit son remarquable essai « Morale et Hypermorale », récemment traduit en français. 
 
Écrit en 1969, peu après les divers mouvements de 68, il s’agit sans nul doute d’un des meilleurs ouvrages de cette période, dont les thèses principales n’ont rien perdu de leur force aujourd’hui.

mardi 16 mars 2021

Instauration du couvre-feu pour les moins de 15 ans à Québec, le 17 mars 1944

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 17 mars 1944, les autorités de la Ville de Québec adoptaient le règlement 537 imposant un couvre-feu pour tous les enfants de moins de 15 ans. Il est à noter que la guerre n'était pas en cause.

On voulait simplement protéger ces enfants de la perdition. Ainsi, ils ne devaient pas se trouver en dehors du foyer familial entre 21h et 5h l'hiver (du 1er novembre au 31 mars) et entre 22h et 5h en été (du 1er avril au 31 octobre). Ce règlement avait entrainé un long débat, plusieurs échevins craignant qu'on ne transforme la ville en prison...

Même les pères de Saint-Vincent-de-Paul s'opposaient à ce règlement disant que leur Patro faisait un bon travail pour s'occuper des jeunes. Les parents des délinquants se voyaient imposer une amende de 2$ ou de deux jours d'emprisonnement et, pour toutes récidives, une amende de 5$ ou une journée d'emprisonnement. À chaque soir, 21 sirènes disséminées dans la ville sonnaient donc le couvre-feu. Il a fini par être aboli, mais les plus vieux se souviendront que jusqu'à la fin des années 1960, on entendait encore ces sirènes crier à tous les soirs.

Article du Soleil du 18 mars 1944


dimanche 9 septembre 2018

Fable — « Demain, on mange gratis »

Les anciennes classes proposaient aux élèves du primaire des maximes et morales qui servaient aussi de livre de lecture et de récitation. Nous proposons une récitation tirée d’un manuel de 1903 qui peut être utile en cette époque de campagne électorale.

Il s’agit de « L’enseigne du Cabaret » de Pierre Lachambeaudie qui reprend à son compte l’histoire plus ancienne du barbier malicieux qui avait inscrit sur son enseigne : « demain on rase pour rien… » gratis donc. La fable se voit adjoindre en haut de page une morale :


« Bien des gens font ainsi de belles promesses qu’ils ne tiennent jamais. C’est pour demain qu’ils promettent ; et beaucoup de lendemains passent ainsi, jusqu’à ce qu’on leur dise : Nous vous connaissons, vous ne nous y prendrez plus… »



L’Enseigne du cabaret 

Devant un cabaret ces mots étaient écrits :

« Aujourd’hui vous payerez le pain, le vin, la viande ;
Demain vous mangerez gratis. »

Janot que l’enseigne affriande,
Dit : « Aujourd’hui je n’entre pas :
« Demain, vous mangerez gratis ».
Janot, en voyant cette enseigne,
se dit : « J’irai demain. »
Il faudrait payer la dépense ;
Mais demain je vais faire un si fameux repas
Que le cabaretier s’en souviendra, je pense. »

Le lendemain, on voit entrer Janot
Qui va se mettre à table et s’écrie aussitôt :
« Servez vite, maître Grégoire !
Servez ! jusqu’à la nuit je veux manger et boire !
Apportez du meilleur ; je suis de vos amis ! »

À peine le couvert est mis
Qu’il faut voir mon Janot des dents faire merveilles,
Et vider bel et bien les plats et les bouteilles.

S’étant lesté la panse, il se lève gaîment,
Et sans cérémonie il regagne la porte.

Mais Grégoire l’appelle et lui dit brusquement :
« Mon brave ! il faut payer avant que l’on ne sorte !
— Vous riez, dit Janot, vraiment,
Et la plaisanterie est forte ;
Vous deviez aujourd’hui, si je m’en souviens bien
Nous servir à dîner pour rien ..
— Oh ! répond l’hôtelier, votre erreur est extrême,
Car je dis aujourd’hui ce qu’hier je disais :,
Regardez, tous les jours mon enseigne est la même.
— Vous ne m’y prendrez plus, dit l’autre, désormais,
Et vous ne m’eussiez pas leurré par un vain conte,
Si j’avais su qu’à votre compte
Demain signifiât jamais. »








lundi 27 juin 2016

Québec — Le nouveau programme d'éducation sexuelle prônerait l'exploration sexuelle...?

Comme le dit le site du Monopole de l’éducation du Québec :

« Les enfants et les adolescents québécois reçoivent déjà de l’éducation à la sexualité à l’école. Ce qu’ils apprennent varie toutefois d’une école à l’autre. »

Cette diversité étant intolérable, le site gouvernemental monopolistique affirme :

« Pour offrir [sic] à tous les élèves de l’éducation à la sexualité sur chacun des sujets importants, le Ministère souhaite accorder une place plus formelle à celle-ci dans leur cheminement scolaire. »

Rappelons qu’il ne s’agit pas d’offrir (comme un cadeau), mais bien d’imposer. Voir Ne dites plus... parlez pédagogiste...

Ajoutons que cette « offre » ne pourra même pas être refusée, pas de diversité ici, hein ?

Comme le rapportait la Presse canadienne, « La connaissance des choses du sexe est trop importante pour être facultative, aux yeux du ministère de l’Éducation. Au même titre que le français et les mathématiques, l’éducation sexuelle sera donc obligatoire pour tous, de la maternelle à la cinquième secondaire dans les écoles du Québec, sans égard aux convictions religieuses et valeurs des parents issus de différentes communautés. »

Mais quels sont ces « connaissances », ces faits qui doivent s’apprendre dès 6 ans ?

Un coup d’œil rapide (nous espérons pouvoir y revenir plus en détail par la suite) révèle tout de suite la charge non pas scientifique ni factuelle du programme imposé par le Monopole de l’Éducation, mais ses visées idéologiques.

Voici les catégories utilisées dans le programme gouvernemental qui permettent de classer les compétences qui devront être inculquées (« offertes ») aux élèves captifs :


La première catégorie consiste à « lutter contre l’homophobie » comme si cela devait être une priorité dans un cours d’éducation à la sexualité. Il s’agit dans les faits de lutter contre l’« hétérosexisme » (la simple idée que l’hétérosexualité est plus normale que l’homosexualité) et de normaliser l’homosexualité auprès des plus jeunes impressionnables et parfois mal dans leur peau.

La dernière catégorie de cette liste est celle qui servait pourtant encore naguère à justifier les programmes d’éducation à la sexualité : la prévention des maladies sexuellement transmissibles et la prévention des grossesses précoces. Voir Danemark — Imposition de l’éducation sexuelle (historique), affaire Kjeldsen et autres c. Danemark en 1976.

La seconde catégorie, la promotion des rapports égalitaires, est à nouveau souvent un euphémisme pour « lutter contre les stéréotypes » de notre société, la changer donc. Qui a donné ce mandat à l’État ? Cela n’a rien à voir avec les aspects médicaux comme la lutte contre les maladies vénériennes ou la prévention des grossesses prématurées (bien que même ici on déplore habituellement dans les programmes d’éducation à la sexualité l’absence d’insistance sur l’abstinence pendant l’adolescence)...

Certains intitulés semblent innocents comme « Sexualisation de l’espace public », pourtant ils semblent vouloir permettre l’« exploration de nouvelles valeurs et normes en matière de sexualité, au-delà de celles de la famille » :


Le programme du Monopole se lamente également que les jeunes qui sont ouverts et « flexibles » au niveau de l’identité sexuelle sont ramenés par la pression sociale « grandissante » à des rôles et identités stéréotypées « traditionnels » et « nuisibles » (voir ci-dessous). Tout ceci ressemble très fort à des jugements de valeur en fonction d’une certaine conception de l’homme, à de l’idéologie. La lecture du programme gouvernemental donne parfois l’impression de lire un programme concocté par des officines militantes...






Rappelons qu’en 1992, les parents du Québec avaient réussi à obtenir la dispense du cours tant que l’enfant dispensé recevrait de l’information équivalente (voir la lettre reproduite ci-dessous). Gageons que ce ne sera plus le cas aujourd’hui. Encore, un grand progrès « diversitaire » et « tolérant ». Il semble que l’État doive de plus en plus faire la chasse, sans exception aucune, aux parents conservateurs sociaux pour complaire à des groupes d’intérêts de groupes sexuels ultraminoritaires.




À ce sujet, rappelons cette remarque faite le 10 janvier 2011 par Benoît XVI sur les cours d’éducation sexuelle obligatoires :
 « Je ne puis passer sous silence une autre atteinte à la liberté religieuse des familles dans certains pays européens, là où est imposée la participation à des cours d’éducation sexuelle ou civique véhiculant des conceptions de la personne et de la vie prétendument neutres, mais qui en réalité reflètent une anthropologie contraire à la foi et à la juste raison. »

Voir aussi

Québec — éducation sexuelle : dispense en 1992, aucune exemption en 2015.

Détourner la lutte contre l’intimidation et intimider les hétérosexistes


vendredi 20 mars 2015

Belgique — les cours de religion ou de morale laïque ne seront plus obligatoires dès la rentrée prochaine


La Cour constitutionnelle belge a mis à mal l’organisation des cours de morale et de religion dans les écoles publiques francophones belges.

Choisir un cours de religion à l’école est contraire aux principes de la vie privée, car en choisissant de suivre le cours de morale (non religieuse), de religion catholique ou islamique, on rend publiques ces convictions personnelles. C’est ce qu’estimaient et ne voulaient pas les parents d’une jeune bruxelloise. Ils ont saisi la cour constitutionnelle qui leur a donné raison, ce jeudi. On ne peut pas être obligé de choisir.

La ministre de l’Enseignement va se conformer à l’arrêt et modifier le décret pour la rentrée prochaine. Les cours de religion ou de morale seront toujours dispensés, mais plus obligatoires. Des cours de citoyenneté devaient être dispensés, à la rentrée.



« Avec cette modification, la Fédération Wallonie-Bruxelles [la région francophone de Belgique] rejoindra la Communauté flamande qui, depuis 2002, a prévu le caractère optionnel de ces cours sans pour autant encore modifier ses décrets. Il est à remarquer que ce changement n’a pas eu beaucoup d’impact en Flandre, étant donné le faible nombre des élèves n’étant inscrits à aucun des différents cours », a indiqué Joëlle Milquet, la ministre de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles).

Cette décision contrarie les Évêques de Belgique pour qui les cours de religion ou de morale font partie de notre culture. D’autres sont en revanche satisfaits.


L’avis des représentants catholiques : « Un cours de religion ou de morale fait partie fondamentalement de la culture »

Dans un communiqué de la conférence épiscopale de Belgique, les évêques se disent « convaincus qu’un cours de religion ou de morale fait partie fondamentalement de la culture dans laquelle vivent les jeunes et leurs familles, comme enracinement de leurs traditions religieuses et philosophiques. » « Et cela vaut tout autant pour les personnes catholiques, protestantes, orthodoxes, juives, et musulmanes. L’actualité impose cet approfondissement qui facilitera des chemins de cohésion et de paix. Dans les cours de religion ainsi proposés, se vit aussi tout un apprentissage sur le sens de la vie et de la vie en société », estiment-ils encore.


Le Centre d’action laïque (CAL) se réjouit de cette décision

« Quand la plus haute juridiction du pays dit que notre système est contraire aux droits de l’homme, un gouvernement qui agit en bon père de famille doit réagir et adapter son système », a souligné le secrétaire général adjoint, Benoît Van der Meerschen.

Selon lui, il est temps que les deux heures consacrées à la religion ou à la morale deviennent deux heures communes à tous les élèves afin qu’ils abordent ensemble les « questions de sens ».

« On ne va pas mettre ces enfants dans un placard ! »

En Flandre, où la présence aux cours de religions ou de morale laïque est facultative depuis plus de dix ans déjà, les élèves dispensés ne représentent que 0,8 % de l’ensemble des élèves de l’enseignement officiel a-t-elle relevé. Plusieurs députés, tant de la majorité que de l’opposition, se sont toutefois inquiétés des activités qui seront proposées à ces élèves dispensés. « Le nombre de ces élèves dépendra évidemment de l’offre alternative qui leur sera offerte », a ainsi pointé Caroline Désir (PS, majorité).

« J’espère que ces heures ne seront pas perdues et qu’elles pourront être utilisées à des fins éducatives », a plaidé de son côté Joëlle Maison (FDF, opposition).

« On ne va pas mettre (ces enfants, NDLR) dans un placard ! », a répliqué la ministre Mme Milquet. « Ces élèves bénéficieront d’un encadrement pédagogique adéquat », avec une « garantie de sécurité », mais dans « le cadre de l’autonomie de gestion des établissements », a-t-elle ajouté.

Interrogée par plusieurs députés sur l’opportunité de créer éventuellement un nouveau cours pour ces élèves dispensés, la ministre a écarté la chose vu les contraintes budgétaires qui pèsent sur la Fédération. « Créer juste une heure de cours plus, c’est 76 millions d’euros (par an). Et je ne les ai pas ! », leur a-t-elle lancé.


Chasser la religion, ce sera diminuer la mixité

Pour le chroniqueur Antonio Solimando, faire la chasse aux cours confessionnels dans le réseau officiel est une erreur. Il s’agirait d’une perte. « L’enseignement de la religion à l’école permet la plupart du temps d’en maitriser le contenu. Quant aux familles qui souhaitent inscrire leurs enfants à ces cours, on les envoie tout droit vers les écoles confessionnelles. Où il n’y a plus de mixité », ajoute-t-il.




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vendredi 28 novembre 2014

« C'est l'histoire d'un pape qui se rend à Strasbourg et ignore la cathédrale »



Chronique radio sur la visite du pape François







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jeudi 2 octobre 2014

Zemmour : « Le Suicide français »

Éric Zemmour parle de son dernier essai : Le Suicide français


Les 4 Vérités du 01/10/2014 par telematin


Présentation de l'éditeur

Les Français ont perdu confiance. Ils ont le sentiment que le pays fait fausse route. Mais ils hésitent encore sur les raisons qui ont pu les conduire dans cette impasse. À quel moment se sont-ils égarés ? Ont-ils été trompés ?

Pour les éclairer, Éric Zemmour se livre à une analyse sans tabou de ces quarante dernières années qui, depuis la mort du général de Gaulle, ont « défait la France ». En historien et en journaliste qui a connu bien des protagonistes de cette triste épopée, il mobilise aussi bien la politique que l'économie ou la littérature, le cinéma et même la chanson. Revenant sur des faits oubliés ou négligés, mais décisifs, comme la loi de 1973 nous obligeant à nous endetter auprès des marchés financiers, il nous réserve quelques surprises.




L'auteur relit chronologiquement le passé pour démasquer une succession d'aveuglements technocratiques, de « politique spectacle » délétère, de faux débats et de mensonges, notamment sur la famille, l'immigration, l'Europe ou la mondialisation... Il souligne notamment la responsabilité des [soi-disantes] élites dans ce fiasco.

Quarante ans d'indifférence au sort des vrais « invisibles » de la République (ouvriers, paysans, employés et cadres « rurbains » chassés en grande banlieue) ont, avec la crise économique, engendré un peuple blessé et perdu, livré aux nouveaux despotes de Bruxelles. Il est temps de faire les comptes ! C'est le premier pas nécessaire pour espérer pouvoir un jour guérir de nos maux.


Michel Delpech en 1973 — Le divorce n'est plus un drame 


Extraits du Suicide français

● 4 JUIN 1970 : MORT DU PÈRE DE FAMILLE

Les débats parlementaires furent passionnés, parfois houleux. Cette assemblée d’hommes n’admettait pas qu’on supprimât d’un trait de plume législatif leur « puissance paternelle ». Le contraire de la puissance est l’impuissance, songeaient les plus égrillards ou les plus fragiles. Ces élus du peuple n’avaient aucune envie de faire descendre la démocratie dans l’arène privée. Ce « gouvernement collégial » de la famille leur rappelait les délices et poisons de la IVe République. Ils refusaient que le juge mît son nez dans leurs affaires au nom de la conciliation des époux ; et dénonçaient d’avance un « ménage à trois, le mari, la femme et le juge », moins drôle que dans Feydeau. Cette majorité conservatrice, issue de la « grande peur » de Mai 68, ne comprenait pas que les meilleurs d’entre eux, à l’Élysée et à Matignon, satisfassent leurs ennemis enragés, gauchistes et féministes. Ils regrettaient déjà la grande ombre boudeuse de Colombey.

mercredi 23 octobre 2013

Angleterre — École libres d'un nouveau genre pour forger des caractères bien trempés


Un ex-conseiller de Cameron sur les questions éducatives va ouvrir une trentaine d’écoles primaires libres. Leur promesse : enseigner la force de caractère. C’est ce qu’explique un article du Point.

« Les vertus chevaleresques enseignées à l’école primaire ? C’est ce que propose James O’Shaughnessy, co-auteur du programme électoral des conservateurs en 2007 et responsable de la mise en place du programme de la coalition gouvernementale en 2010 et en 2011. L’ancien conseiller de David Cameron prévoit ainsi d’ouvrir une trentaine d’écoles primaires dans le sud de l’Angleterre où l’enseignement de qualités telles que le courage, la persévérance et l’altruisme sera inclus à part entière dans le programme.

« La formation d’un caractère bien trempé permet aux jeunes de prendre leur destin en main, a ainsi récemment déclaré cet ancien étudiant d’Oxford, par ailleurs père de deux enfants. Si j’analyse mon propre parcours, ce ne sont pas tant mes résultats scolaires qui m’ont permis de réussir, mais la force de caractère que j’ai pu acquérir grâce à ma famille et à mes professeurs. »

Le roi Arthur comme modèle

Son projet se fonde sur une étude menée par l’université de Birmingham, qui encourage les jeunes enfants à comparer leur attitude à celle de figures héroïques telles que les chevaliers de la Table ronde et le roi Arthur : « Les enfants seront encouragés à penser aux conséquences de leurs actes en basant leur comportement sur des qualités telles que la ténacité, la bravoure et la compassion », ajoute James O’Shaughnessy dans le Sunday Times.

Depuis le lancement par le ministère de l’Éducation britannique des premières « écoles libres » en septembre 2011, ce type de méthodes expérimentales s’est multiplié. Cette réforme éducative majeure, l’un des éléments-clés du programme de « grande société » promus par les conservateurs, permet à des individus, tels que des groupes de parents d’élèves, des compagnies privées et des associations caritatives ou religieuses, d’établir des écoles primaires ou secondaires financées directement par le gouvernement, mais gérées de façon autonome par leurs fondateurs.

Si ces écoles doivent adhérer aux programmes et examens communs, elles ont par contre beaucoup d’indépendance en termes d’organisation horaire, de choix éducatifs et de recrutement des enseignants comme des élèves. Abondamment critiquée par les syndicats d’enseignants et par les conseils municipaux, qui avaient jusque-là le monopole de la gestion des écoles, cette réforme est cependant très bien accueillie par une majorité de parents. Vingt-quatre écoles libres avaient ainsi ouvert en 2011, soixante-douze en 2012, et plus de cent nouvelles écoles ouvriront cette semaine. »

Source : Le Point, via Liberté scolaire.




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