mercredi 2 mars 2011

Bock-Côté : Immigration, un tabou explose

Billet de Mathieu Bock-Côté sur le livre Le Remède imaginaire.

« L’immigration est un sujet piégé au Québec. Il suffit que vous exprimiez quelques réserves sur la hausse systématique des volumes d’immigration, pour qu’immédiatement, on vous prête les pires intentions, en plus de vous présenter comme un demeuré.

Ce tabou risque de se fissurer dans les prochaines semaines. Depuis hier, on trouve en librairie un ouvrage Le remède imaginaire, pourquoi l’immigration ne sauvera pas le Québec, publié chez Boréal et écrit par Benoit Dubreuil et Guillaume Marois. Ce livre vient bouleverser le débat sur l’immigration.

La thèse est aussi simple que provocante : contrairement à ce que répète le discours officiel depuis quelques années, « économiquement et démographiquement, le Québec n’a pas besoin d’immigration » (p. 307). L’immigration n’aurait pas un effet significatif sur l’économie. Elle ne pourrait non plus rajeunir véritablement la population.

Campagne pro-immigration du gouvernement québécois (décembre 2009)

Toujours selon Le Remède imaginaire, pour améliorer les performances économiques des immigrants, on pourrait envisager de resserrer les critères d’admission. Cependant, tout resserrement des critères impliquera une baisse du nombre d’immigrants admis annuellement.

Dubreuil et Marois ne plaident évidemment pas pour l’immigration zéro, ni possible ni souhaitable. Ils nous invitent toutefois à dédramatiser une réduction éventuelle des volumes d’immigration. « Toujours plus » ne saurait être un slogan valable dans ce domaine.

Il faut en convenir, leur démonstration est convaincante, en plus d’être fondée sur une littérature scientifique abondante, multipliant les comparaisons entre le Québec et les autres sociétés occidentales. Les auteurs s’appuient sur des sources aussi variées impressionnantes.

Traditionnellement, ceux qui exprimaient des réserves envers l’impact de l’immigration le faisaient pour des raisons culturelles, identitaires. Dubreuil et Marois n’avancent pas sur ce terrain. Mais chose certaine, Le Remède imaginaire reformulera profondément les termes du débat public.

Le politologue français Pierre-André Taguieff a appelé « immigrationnisme » l’idéologie selon laquelle l’immigration était nécessaire et nécessairement bonne. Cette idéologie risque de sortir amochée du débat qui accompagnera ce livre.

En jaune, la pyramide des âges réelle du Québec en 2006 (avec immigration réelle).
La ligne noire représente la pyramide des âges du Québec sans immigration pendant les 40 dernières années.

Le débat public vient de s’élargir. Une discussion rationnelle sur nos seuils d’immigration peut s’ouvrir. L’objectif : les adapter à nos capacités réelles d’intégration. Cette discussion oxygénera la démocratie en mettant de côté la rectitude politique.

Sur Cyberpresse, André Pratte[1] a posé la question suivante à propos de ce livre : si « l’immigration n’entraîne pas de bienfaits économiques et démographiques, et si […] elle provoque une diminution de la place du français et une brisure entre Montréal et le reste de la province, pourquoi voudrait-on l’encourager ? ».

C’est une excellente question. Je me la pose aussi. »




[1] Cet extrait ne se trouve pas dans l'éditorial d'André Pratte. Sur son carnet, en revanche, l'éditorialiste de la Presse cite bien cette question, mais c'est pour résumer la thèse des auteurs et pour s'en plaindre. Rappelons aussi que les auteurs du Remède imaginaire n'hésitent pas à dire que l'immigration profite politiquement au parti libéral. On comprend mieux le chagrin de M. Pratte qui n'a jamais caché son parti-pris libéral et fédéraliste sur le plan politique.

Voir aussi :

Entretien d'un des coauteurs du Remède imaginaire chez Dumont (vidéo, V Télé).





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Gérald Larose : réunir toutes les heures d'anglais du primaire en une demi-année d'anglais en 6e primaire

Pour Gérald Larose, il est plus efficace de concentrer toutes les heures d'anglais du primaire en une demi-année d'anglais en 6e primaire.

Mais il n'est pas question de garder de l'anglais dans les autres années du primaire ni en garderie.



Pour l'ancien syndicaliste, il ne s'agit pas de tourner le dos à l'anglais, mais d'être plus efficace et de faire en sorte, par ailleurs, que les Québécois puissent travailler en français au Québec. Gérald Larose ne précise pas comment cela se réaliserait en rendant plus de francophones « bilingues fonctionnels ».

Voir aussi

Réactions critiques à l'imposition du bilinguisme dans toutes les écoles francophones du Québec à la fin du primaire

L'ADQ pour que l'État impose plus d'anglais dès la première année du primaire, qu'en dit un linguiste ?





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Grande-Bretagne — Parents conservateurs interdits d'adoption

Un couple de Britanniques, très religieux, vient de se voir refuser l'adoption d'un enfant en raison de son opposition à l'homosexualité, une « avancée » dans ce pays.

Le couple de Britanniques, qui a déjà recueilli plusieurs enfants dans le passé, s'est vu refuser cette fois les droits de garde d'un jeune après avoir affirmé à un travailleur social chargé de leur évaluation qu'ils ne pouvaient pas affirmer que l'homosexualité était « acceptable ».

Le couple, pentecôtiste, a porté sa cause devant un juge, affirmant qu'ils avaient été discriminés sur la base de leur religion. Selon le juge que les lois protégeant un enfant inconnu d'une discrimination potentielle basée sur l'orientation sexuelle devaient avoir préséance sur celles protégeant la liberté de religion de parents qui ont déjà fait la preuve de leurs qualités.

Ce cas, qui serait le premier du genre au pays, pourrait servir d'exemple dans plusieurs autres causes impliquant le respect du droit d'exercer sa religion.

Voir aussi :

Canada — La pédophilie : une orientation sexuelle comme l'hétérosexualité pour des experts (ou l'homosexualité).

Source : La Presse






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Canada — La pédophilie  : une orientation sexuelle comme l'hétérosexualité pour des experts

On sait que le Canada et le Québec luttent contre toutes les discriminations liées à l'orientation sexuelle. C'est ainsi que le Québec, toujours « pionnier », mène une action interministérielle concertée contre l'hétérosexisme, défini comme « l’affirmation de l’hétérosexualité comme norme sociale ou comme étant supérieure aux autres orientations sexuelles. »

Cette action « pilotée par un comité interministériel » contre les « attitudes et les comportements homophobes » « définit le but ultime du gouvernement comme étant l’éradication des obstacles qui s'opposent à la pleine reconnaissance des intérêts et du mode de vie des LGBT. » On luttera donc contre l'hétérosexisme en classe d'anglais, de français, de cours d'éthique et de culture religieuse et dans les cours d'éducation sexuelle, car il ne faut pas discriminer en fonction de l'orientation sexuelle nous dit-on.

Or voici que, dans le cadre de l'étude du projet de loi C-54 au parlement fédéral, des experts sont venus attester devant une commission parlementaire que la pédophilie est simplement « une orientation sexuelle » comme une autre.

Hubert van Gijseghem
Les deux experts, Vernon Quinsey, professeur émérite de psychologie de l'Université Queen's, et Hubert van Gijseghem professeur de l'Université de Montréal, témoignaient devant le Comité de la justice et des droits de la personne.

Lors de son témoignage, le professeur et psychologue Hubert van Gijseghem de l'Université de Montréal a déclaré :
« Si on sait que le pédophile n'est pas un individu qui commet un petit acte de temps à autre mais qu'il est aux prises avec l'équivalent d'une orientation sexuelle au même titre qu'un autre est aux prises avec une hétérosexualité ou encore avec une homosexualité, et si on s'entend sur le fait que le vrai pédophile a une préférence exclusive pour les enfants et que cela est l'équivalent d'une orientation sexuelle, tout le monde comprendra qu'il ne peut être question de vraie thérapie. On ne changera pas son orientation sexuelle. Il peut évidemment toujours rester abstinent.  »
M. van Gijseghem devait ajouter :
« En ce qui concerne la pédophilie, je crois que Dr Quinsey vient de dire exactement, en d'autres mots et peut-être mieux que moi, ce que j'ai dit déjà, à savoir qu'il s'agit d'une orientation sexuelle. Bien sûr, même une personne dont l'orientation sexuelle implique une préférence quasi exclusive pour les enfants prépubères peut être chaste ou abstinente. On voit cela, d'ailleurs, chez certains membres du clergé catholique. La chasteté existe, mais chez la grande majorité des pédophiles, le risque de passer à l'acte est beaucoup plus élevé que chez d'autres types d'abuseurs sexuels. Et comme mon collègue l'a fait, je donne ici comme exemple les abuseurs intrafamiliaux. »

Étonné par ces déclarations, le député Marc Lemay (Abitibi-Témiscamingue, BQ), a déclaré : « Je vais essayer de me concentrer sur le sujet. Je vous avoue que je ne me serais pas attendu, en cette journée de la Saint-Valentin, à parler de ce genre d'amour déplacé. Ce n'est pas nécessairement de l'amour. C'est davantage de la violence et du contrôle. Je suis inquiet, professeur Van Gijseghem — et je vous connais bien pour avoir déjà entendu vos témoignages sur d'autres sujets —, parce que vous dites, si je vous ai bien compris, que la pédophilie est une orientation sexuelle. ».

Le professeur montréalais a confirmé ses dires : « C'est ce que j'ai dit. » Le député abitibien est revenu à la charge : « Faudrait-il donc la comparer à l'homosexualité ? »

La réponse a été claire : « Oui, ou à l'hétérosexualité. Si vous viviez, par exemple, dans une société où l'hétérosexualité est proscrite ou défendue et qu'on vous disait qu'il faut que vous suiviez une thérapie afin de changer d'orientation sexuelle, vous diriez probablement que c'est un peu fou. Bref, vous n'accepteriez pas du tout une telle proposition. J'utilise cette analogie pour dire que, en effet, le pédophile ne changera pas d'orientation sexuelle. »

Durant son témoignage, le professeur Quinsey a déclaré que « les pédophiles sont ceux qui préfèrent des enfants prépubères. Il ne sont pas intéressés par des jeunes de 15 ans qui ont un corps d'adulte. » « Aucune donnée scientifique ne prouve que ce type de préférence peut être modifié grâce à un traitement ou autre forme d'intervention » d'ajouter le psychologue ontarien.

Dans un article du Toronto Sun intitulé « Les experts [fous] dirigent l'asile », un chroniqueur s'insurge contre les propos du « Dr Hubert van Gijseghem qui se présente devant les députés pour leur dire que la pédophilie est une orientation sexuelle comme l'hétérosexualité ou l'homosexualité ».

Ne restera-t-il plus que l'enfant-roi devienne consentant et la pédophilie sera une pratique acceptable ?  Bientôt, près de chez nous, de nouveaux préjugés à abattre...





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France — L'écrivain et académicien Jean d'Ormesson n'a jamais été à l'école

Jean d’Ormesson — parfois surnommé Jean d’O — est un homme de lettres, un philosophe, un romancier et chroniqueur français. Il est également membre de l’Académie française.

Fils de diplomate, Jean d'Ormesson a été instruit à la maison par sa mère, Marie Anisson du Perron. Il a passé son enfance au château de Saint-Fargeau, domaine maternel. Il a aussi passé une partie de sa jeunesse en Bavière, en Roumanie et au Brésil à Rio de Janeiro.

Après ses études à domicile, il entre en hypokhâgne, la première année des classes préparatoires littéraires des grandes écoles (voir ce reportage sur les « prépas »).

Jean d'Ormesson intègre à 19 ans l'École normale supérieure. Il en sort licencié en lettres et histoire, il est ensuite admis à l'agrégation de philosophie. Il relate cet épisode ci-dessous.





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Histoire — Photographies en couleurs de la France pendant la décennie 1890-1900





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