samedi 28 septembre 2019

Thunberg et jeunesse écocondriaque — « 86 % des jeunes pensent à tort que le nucléaire émet du CO2 »

Article de Laurent Alexandre (chirurgien, énarque, entrepreneur,) dans L’Express :

Le blasphème écologique n’étant pas encore interdit, j’ose critiquer la prêtresse de l’écologie politique : le message de Greta Thunberg est nocif. Son discours contribue à la diabolisation du nucléaire : 86 % des jeunes Français pensent que le nucléaire émet du CO2 et participe au réchauffement climatique. [Pas grave qu'elle soit ignorante et se trompe, elle se « mobilise » dans le sens voulu...]

Ste Greta à Montréal : alliance de l’écologisme hystérique, du mythe de l’amérindien écologiste, de l’anglais (pas un mot de français de visible) et du féminisme

Pour faire plaisir à Greta Thunberg et ses militants, Emmanuel Macron ferme 14 tranches nucléaires, ce qui va augmenter le réchauffement climatique. Le remplacement des centrales nucléaires par des éoliennes et des panneaux solaires se traduira — dès qu’il n’y aura pas de vent ou de soleil — par l’allumage de centrales au gaz qui produisent 420 grammes de CO2 par kilowattheure et nous rendent dépendants du gaz russe. L’adolescente suédoise et son cortège de paniques servent de caution à des militants écolocatastrophistes qui veulent imposer une utopie verte — la fin de l’économie de marché et du confort — qui aurait de terribles conséquences sociales et politiques. J’ai débattu à la télévision avec les ambassadeurs de Greta Thunberg : ils ne sont pas verts, ils sont rouge vif…

Lors du forum de Davos, elle a tenu des propos dépressifs qui conduisent la jeunesse au Prozac : « Pourquoi étudier pour un futur qui bientôt n’existera plus ? » Derrière Greta, une nuée de prophètes annoncent la fin du monde. Fred Vargas explique que 6 milliards d’êtres humains mourront, et Yves Cochet prédit : « Il y a 1 chance sur 2 que l’humanité n’existe plus en 2050. » Dans la trace de Greta, la montée en puissance d’un courant malthusien, antiprogrès et géopolitiquement masochiste est stupéfiante. L’astrophysicien vert Aurélien Barrau a diabolisé la 5G et souhaite son interdiction, tandis que des écologistes exigent dans Libération que Thomas Pesquet cesse d’aller dans l’espace. Or seul le développement technologique peut décarboner l’économie mondiale. En bloquant les nouvelles technologies, les décroissantistes adeptes de Greta entraîneraient la chute du pouvoir d’achat, ce qui multiplierait les gilets jaunes, et amènerait les extrêmes au pouvoir ! La décroissance est rigolote quand on est un bobo vert à la terrasse des Deux Magots, beaucoup moins pour les gilets jaunes.

Une vision apocalyptique conduit à l’anti-humanisme. L’écologiste Jean-Marc Jancovici affirme : « Dans les pays occidentaux, il y a un premier moyen de réguler la population de façon raisonnablement indolore. Ne pas mettre tout en œuvre pour faire survivre les personnes âgées malades… » L’écologie politique saborde la civilisation occidentale : les collapsologues sont en Europe, tandis que les technologues sont en Chine. Pendant que les ambassadeurs de Greta hurlent que « la planète brûle », la Chine conquiert le leadership technologique, enchantée de notre suicide géopolitique : sont-ils manipulés par les Chinois ? Pour Greta, il est plus facile de sadiser une France macroniste masochiste, mais qui est le deuxième des pays le plus écologiques au monde selon l’université Yale, que la Chine. Grâce au nucléaire, la France est le pays qui produit le moins de CO2 par unité de richesse, et les Verts nous cachent que les feux d’Afrique subsaharienne représentent de 17 à 24 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre !

On assiste à la naissance d’une nouvelle religion autour d’une déesse qui prétend sur Twitter avoir des superpouvoirs. Greta Thunberg a avoué : « Avant de commencer ma grève de l’école, je n’avais pas d’énergie, pas d’amis et je ne parlais à personne. Je restais assise à la maison avec un trouble de l’alimentation. Tout cela a disparu maintenant, depuis que j’ai trouvé un sens dans ce monde… » Avons-nous vocation à paniquer pour accélérer la guérison de sainte Greta ?



Thunberg n'est pas le messie, c'est une jeune fille extrêmement anxieuse (Sky Australie, en anglais)

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mercredi 25 septembre 2019

Qualité de l'enseignement: une «gestion déficiente» du ministère, dénonce un rapport

La qualité de l’enseignement ne fait pas l’objet d’un suivi rigoureux, affirme l’Institut du Québec, qui dénonce la « gestion déficiente » à ce chapitre au ministère de l’Éducation.

Dans un rapport publié aujourd’hui, ce groupe de recherche issu d’un partenariat entre le Conference Board du Canada et HEC Montréal trace un portrait sombre des « lacunes » entourant le suivi de la qualité de l’enseignement dans le réseau scolaire québécois.

De tous ces enjeux, le plus grave est sans contredit le décrochage et la sous-diplomation chronique des élèves québécois. Malgré des investissements importants au cours de la dernière décennie, le taux de diplomation ne s’est pas réellement amélioré au Québec. Selon les dernières données disponibles, seulement 69,3 % des élèves québécois des réseaux public et privé (et 54,2 % des garçons du réseau public francophone) obtiennent leur diplôme d’études secondaires dans les délais. En Ontario, le chiffre comparable est de 81,2 %.


Or il s’agit du facteur le plus important pour lutter contre le décrochage scolaire, selon la recherche.

« Les déficiences du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), peut-on lire, touchent plusieurs aspects du parcours des enseignants, de l’encadrement de la qualité et de la prévision des effectifs et des ressources. Alors qu’ils constituent la véritable pierre d’assise d’un réseau d’éducation de qualité, l’admission des candidats à l’enseignement au Québec est peu sélective ; la formation est peu axée sur les contenus disciplinaires [bizarrement le Journal de Montréal ne mentionne pas cet aspect fondamental : les profs de sciences, d’histoire, de langue devraient mieux connaître ces domaines, mais reprend reste de cette énumération] ; les jeunes enseignants héritent des classes les plus difficiles — qui sont de plus en plus exigeantes dans le réseau public régulier — ; ils bénéficient rarement d’accompagnement lors de leurs premières — et cruciales — années de travail ; ils ne sont pas évalués et n’ont pas à participer à des activités de formation continue. »

Le ministère de l’Éducation « navigue à vue » avec des indicateurs qui ne sont pas à jour.

Il s’avère toutefois difficile d’identifier la formule qui permettrait de cibler les enseignants qui contribueront le plus aux succès de leurs élèves. En effet, le résultat le plus frappant de la recherche concerne l’absence de corrélation entre certains facteurs spécifiques — certification professionnelle, type de formation, obtention d’une maîtrise — et la qualité de l’enseignement prodigué. « Certaines études suggèrent même que les enseignants qui n’ont pas de diplôme en éducation performent aussi bien que leurs homologues issus des programmes traditionnels. L’enseignant performant semble ainsi être le produit d’une combinaison de plusieurs ingrédients, incluant un talent difficile à mesurer, prévoir et reproduire. »  [Cette citation n'est pas non plus reprise par le Journal de Montréal]


« À toutes les étapes, il y a des manques », lance Mia Homsy, directrice générale de l’Institut du Québec.

Dernier de classe


Le Québec est dernier de classe en matière de diplomation au Canada, rappelle Mme Homsy, auteure d’une étude publiée l’an passé à ce sujet qui a fait grand bruit.

D’où l’importance de donner un sérieux coup de barre, ajoute-t-elle.

Or la recherche en éducation a démontré que « l’élément qui influence le plus la réussite scolaire, c’est unanimement l’enseignant », affirme Mme Homsy.

À la recherche de solutions, l’Institut du Québec s’est penché sur les mesures en place dans des systèmes d’éducation performants comme la Finlande, les Pays-Bas, Singapour et plus près de nous, l’Ontario.

À la lumière de cette analyse, le groupe de recherche affirme que le ministère de l’Éducation, ou toute autre entité, devrait procéder à une évaluation en bonne et due forme des programmes d’enseignement, des programmes d’insertion professionnels pour les jeunes profs, de la formation continue offerte et suivie par les enseignants au fil des ans.

« Ça prend quelqu’un qui a comme rôle et responsabilité de suivre la qualité du parcours des enseignants », affirme Mme Homsy, qui ne va toutefois pas jusqu’à réclamer une évaluation systématique de chaque enseignant, comme c’est le cas en Ontario.

L’Institut considère aussi qu’une maîtrise à temps plein d’un an devrait être offerte afin de permettre à ceux qui ont complété un baccalauréat disciplinaire (en histoire, en mathématique ou en sciences par exemple) d’enseigner au secondaire, plutôt que d’offrir cette formation à temps partiel pendant quatre ans, comme c’est le cas actuellement.
(Pourquoi pas les deux formes ?)

Il s’agirait d’une façon d’améliorer la qualité de l’enseignement tout en luttant contre la pénurie de profs dans le réseau scolaire, affirme Mia Homsy.

L’Institut propose aussi d’offrir un meilleur encadrement à tous les jeunes enseignants, ce qui devrait se mettre en branle cette année avec la création d’un programme national de mentorat annoncé par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

Ce dernier a aussi annoncé son intention d’obliger les enseignants à suivre de la formation continue tout au long de leur carrière, une autre recommandation de l’Institut.

Fonctionnaires contre père : qui décide si un enfant mineur peut subir une thérapie de transition de genre ?

La Cour d’appel de la Colombie-Britannique a récemment entendu les plaidoiries dans l’affaire AB c. CD. Nous avions déjà parlé de cette affaire : Colombie-Britannique : cour suprême interdit aux parents de s’opposer au traitement hormonal de transition de leur fille de 14 ans.

Ce procès concerne une mineure née fille qui subit un traitement de testostérone pour passer au sexe opposé. Une ordonnance du tribunal inférieur interdit la publication des noms de la mineure (« AB »), du père de l’enfant (« CD »), de la mère de l’enfant (« EF ») et des professionnels de la santé impliqués dans cette affaire. L’ordonnance de la cour interdit également d’utiliser les pronoms féminins « she » et « her » en anglais pour désigner cette enfant née de sexe féminin.

Le père et la mère ont divorcé il y a environ quatre ans. Depuis cette époque, leur fille a souvent eu des problèmes à l’école, rencontrant régulièrement des conseillères de son école. Soutenue et encouragée par les conseillères de son école, cette enfant a commencé à adopter une identité masculine, elle exige notamment de se faire appeler par un prénom masculin. Ces faits ont été cachés au père, même s’il partage légalement la garde de son enfant avec son ex-femme et malgré son droit légal de connaître tous les événements et changements importants au sujet de son enfant. Le père ne découvrit ces changements qu’après avoir vu la photo de enfant dans un annuaire scolaire, déguisée en garçon avec un nouveau prénom masculin sous sa photo.

L’enfant AB a continué à rencontrer les conseillères de son école. Elles encourageaient AB et la présentaient à des tiers comme étant un garçon. Ils ont conseillé à AB de consulter un psychologue (le « Dr IJ »), qui l’a ensuite dirigé vers le « Dr GH » de l’Hôpital pour enfants de Colombie-Britannique. En décembre 2018, le Dr GH a envoyé au père une lettre indiquant que l’hôpital pour enfants commencerait à administrer de la testostérone à son enfant dans les deux semaines, sans le consentement du père. Le père a alors déposé une requête en justice pour empêcher ce traitement sans son consentement.

Le 27 février 2019, le juge Bowden de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a déclaré qu’il était dans l’intérêt supérieur de l’enfant de recevoir les controversés traitements aux hormones sexuelles, aux bloqueurs de puberté ou tout autre traitement que l’hôpital pour enfants pourrait recommander, y compris des chirurgies telles que la mastectomie.

Le juge Bowden a ordonné qu’on adresse l’enfant née de sexe féminin comme un garçon et qu’elle ne soit désignée que par son nouveau prénom masculin, à la fois dans la procédure judiciaire et en général. Cette ordonnance s’applique au père d’AB et à toutes les personnes sous sa juridiction. Le père ne peut donc plus appeler sa fille par son nom ni même utiliser un pronom féminin pour en parler...

En outre, le juge Bowden a également expressément interdit au père d’essayer de persuader AB d’abandonner ce traitement expérimental aux conséquences permanentes et bouleversantes. Selon le juge Bowden, appeler l’enfant par le prénom qu’elle a reçu à la naissance ou tenter de persuader l’enfant de ne pas suivre un traitement irréversible constituerait une « violence familiale » au sens de la Loi sur la famille de la Colombie-Britannique.

En tant qu’intervenant, le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles (JCCF) a déposé un mémoire expliquant pourquoi les enfants ont légalement le droit de bénéficier de la protection de ceux qui les aiment le plus et qui les connaissent le mieux : leurs propres parents. La Charte protège la liberté et la sécurité des parents dans l’éducation et la prise en charge de leurs propres enfants, y compris le droit de prendre des décisions à leur place dans des domaines fondamentaux tels que la participation à des interventions médicales irréversibles non urgentes. Le  JCCF fait remarquer :
  • Partout au Canada, les parents ont de bonnes raisons de préférer une thérapie psychologique et le passage par la puberté à traitements hormonaux de transition sexuelle pour traiter la dysphorie de genre. En plus de créer une dépendance à vie à ces hormones de transitions sexuelles, la « transition » chirurgicale complète chez les patientes inclut l’ablation des organes génitaux, de l’utérus et des seins. Tous les parents peuvent à juste titre être préoccupés par le bien-être à long terme de leurs enfants qui passent par cette transition de genre, notamment par l’incapacité possible d’avoir une relation sexuelle satisfaisante, une stérilité permanente et de profonds remords chez l’enfant devenu adulte. Ces conséquences sont trop graves et des enfants mineurs immatures et en pleine croissance ne peuvent les comprendre correctement.
  • En ce qui concerne la décision du Tribunal qui oblige le père de l’enfant à parler de son enfant comme s'il s'agissait d'un garçon et à l’aide d’un prénom masculin, les observations du Centre de la justice soulignent que le discours imposé viole la liberté d’expression protégée par l’article 2 (b) de la Charte. La Cour suprême du Canada a qualifié le discours forcé de « totalitaire et, en tant que tel, étranger à la tradition de nations libres comme le Canada ». En plus de protéger la liberté de parole et d’écoute de chacun, la Charte protège également le droit de ne pas être contraint par le gouvernement (y compris les tribunaux) à prononcer des mots qui ne sont pas propres. En ordonnant au père de l’enfant de ne pas dissuader son enfant de poursuivre un traitement médical expérimental irréversible, le tribunal inférieur de la Colombie-Britannique viole également la liberté d’expression du père, droit reconnu par la Charte. 
  • L’État ne peut légalement obliger les parents à exprimer leur accord et leur soutien pour un traitement que le parent, à juste titre, considère comme dangereux, préjudiciable et contraire aux intérêts des enfants impressionnables. L’État ne peut contraindre les parents à oublier leur fille et à lui substituer un souvenir imposé de cet enfant sous la forme d’un fils.

À l’automne 2018, le personnel de l’Hôpital pour enfants de C.-B. a, pendant des mois, fait pression sur le père de l’enfant pour qu’il donne son consentement au traitement avant qu’il ne dépose une demande au tribunal. Le père était très préoccupé par le traitement. Il était également préoccupé par le fait qu’on ait commencé ce traitement hormonal avant de dûment prendre en compte le traitement de la dépression de AB.

Selon une étude suédoise de 2011, les personnes qui sont sous thérapie de transition sexuelle, d’hormonothérapie sexuelle et de manipulations chirurgicales de leur corps subissent des traumatismes psychologiques permanents et un taux de suicide 19 fois supérieur à celui de la population en général.

En outre, les hormones de transition sexuelle entraînent des séquelles irréparables telles qu’un risque accru de cancers, de maladies cardiaques, d’ostéoporose et de stérilité permanente. Les autres changements comprennent les changements permanents de la voix, de la pilosité faciale et une densité osseuse plus faible.

En 2018, l’Université Brown a publié les conclusions de Lisa Littman, issues d’une étude de cas portant sur 256 parents. Elles mettent en évidence l’apparition rapide de la dysphorie de genre chez les adolescentes. L’étude met en évidence une corrélation entre l’utilisation des médias sociaux et l’influence des pairs comme des facteurs qui contribuent à ce phénomène.

La dysphorie de genre est souvent liée à des problèmes de santé mentale et à des traumatismes infantiles. Elle peut être déclenchée par la pression des pairs ou par l’environnement social. Mais cette confusion sexuelle cesse généralement après la puberté.

Le psychologue qui traitait AB, le Dr IJ, a lui-même déclaré publiquement que seuls 2 % à 20 % des enfants transgenres restent transgenres. Pour la grande majorité, cette dysphorie passe. L’affirmation du Dr IJ est conforme aux études médicales sur le sujet qui montrent que plus de 80 % des enfants désorientés quant à leur identité sexuelle acceptent désormais leur sexe biologique quand ils atteignent l’âge de 18 ans, sans « thérapie d’affirmation » et hormones sexuelles croisées.

Cependant, si des enfants désorientés reçoivent des médicaments antipuberté et des hormones de transition sexuelle alors la plupart d’entre eux poursuivront le processus de transition sexuelle après l’âge de 18 ans.

Les parents, sans distinction de croyance, de race ou d’opinion politique, portent un intérêt profond et indéfectible à la santé et au bonheur à long terme de leurs enfants. La Charte, à l’instar de la Déclaration des Nations Unies sur les droits de l’enfant, reconnaît que les parents sont généralement beaucoup mieux placés que l’État pour élever leurs enfants et prendre des décisions en ce qui concerne leurs soins. La Cour suprême du Canada a statué que la Charte confère d’une manière générale aux parents le droit de prendre des décisions pour le bien de leurs enfants. La loi reconnaît que nul n’est mieux placé que les parents pour protéger leurs enfants.

Qu’est-ce qui constitue en droit un « mineur mûr » ?

Un des éléments de ce qui permet à un mineur d’être reconnu comme légalement « mûr » (capable de prendre des décisions adultes indépendamment de ses parents et du gouvernement) est sa capacité à réfléchir à des problèmes difficiles et de considérer mûrement des points de vue opposés. Dans les affaires qui concernent des témoins de Jéhovah adolescents qui refusent des transfusions de sang qui pourraient pourtant leur sauver la vie, l’un des facteurs pris en compte par les tribunaux pour déterminer si le mineur est juridiquement « mûr » et capable de prendre cette décision par lui-même est sa capacité d’entendre et de considérer différents points de vue. Un enfant déjà aux prises avec un stress émotionnel et mental important qui l’empêche de considérer de manière rationnelle des opinions médicales opposées, n’est pas en mesure de prendre des décisions alors qu’il reçoit des conseils divergents (par exemple, des docteurs qui le poussent à accepter une transfusion sanguine alors que des chefs religieux le poussent à la refuser) et ne peut donc être considéré légalement comme « mûr ».

L’ordonnance du juge Bowden interdit au père d’essayer de persuader son enfant née fille de s’abstenir de traitements à base de testostérone expérimentaux et irréversibles. Cela trahit le fait que l’enfant n’est pas suffisamment mûr pour faire face à des opinions divergentes et pour réfléchir aux avantages et aux inconvénients liés aux différentes options. L’enfant n’est donc pas un mineur « mûr ». Si l’enfant n’est pas un mineur « mûr », il ne peut donc pas décider de traitements médicaux graves et irréversibles. Cette décision revient aux parents. Cependant, le tribunal inférieur estime que l’enfant est suffisamment mûr pour décider de traitements médicaux expérimentaux, mais pas assez mûr pour entendre les objections de son père.

Il ne devrait y avoir aucun traitement médical irréversible jusqu’à ce que les parents soient d’accord ou que l’enfant ait atteint la maturité suffisante.

Soutenez l’action du Centre Le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles (JCCF.ca)

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Colombie-Britannique : cour suprême interdit aux parents de s’opposer au traitement hormonal de transition de leur fille de 14 ans

Angleterre — Au moindre soupçon, des écoles considèrent les élèves comme transgenres

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À comparer à la priorité éducative du Québec (du moment) : Urgence : « Adapter [sic] l’école aux écoliers transgenres »

Garçon gardé par un couple de lesbiennes subit un traitement hormonal pour bloquer sa puberté

À qui sont ces enfants au juste ?

mardi 24 septembre 2019

Quarante-neuf prédictions écoapocalyptiques qui ne se sont jamais réalisées

Quarante-neuf prédictions écoapocalyptiques qui ne se sont jamais réalisées

1. 1967 : Prévision de famine terrible avant 1975

2. 1969 : Tout le monde disparaîtra dans un nuage de vapeur bleue d’ici 1989

3. 1970 : Nouvel âge glaciaire d’ici l’an 2000.

4. 1970 : les États-Unis rationneront l’eau d’ici 1974 et les aliments d’ici 1980.

5. 1971 : Nouvel âge glaciaire à l’horizon 2020 ou 2030

6. 1972 : Nouvel âge glaciaire à l’horizon 2070

7. 1974 : Les satellites montrent qu’un nouvel âge glaciaire approche rapidement

8. 1974 : Un autre âge glaciaire ?

9. 1974 : L’appauvrissement de la couche d’ozone : un grand danger pour la vie (données et graphique) (données et graphique)

10. 1976 : Consensus scientifique sur le refroidissement de la planète, famines imminentes

11. 1980 : Les pluies acides tuent la vie dans lacs (lien supplémentaire)



Claire Lamarche (Radio-Québec, début années 80) : «  En 2000, comme on l’apprenait dans un rapport cette semaine,  on n’aura plus de sirop d’érable à cause des pluies acides et de la surproduction. On ne pourra plus respirer dans les villes, il nous faudra des masques à gaz. »  En réalité, « Le dégel du mois de février 1981 accompagné de pluie et de la disparition du couvert de neige, le tout suivi d’un refroidissement intense en mars 1981, fut pointé du doigt au début des années 1990 à titre de principal responsable du dépérissement des érablières des années 80. »

12. 1978 : Pas de fin en vue au refroidissement sur 30 ans (lien supplémentaire)

13. 1988 : Sécheresses régionales (qui ne se sont jamais produites) dans les années 90

14. 1988 : Les températures à Washington atteindront des records

15. 1988 : les îles Maldives seront submergées d’ici 2018 (elles ne le sont toujours pas)

16. 1989 : L’élévation du niveau de la mer va noyer des pays si rien n’est fait d’ici l’an 2000 (directeur du bureau de l’environnement de l’ONU)

Journal d’Antenne 2 (France, chaîne publique devenue France 2) en 1989 : le « réchauffement climatique » fera disparaître « d’ici dix ans les Pays-Bas, les Maldives, les Seychelles, les Caraïbes et bien d’autres nations » selon le directeur du bureau de l’environnement de l’ONU.

17. 1989 : l’autoroute West Side Highway de New York sera sous l’eau d’ici 2019 (ce n’est pas le cas)

18. 2000 : Les enfants ne sauront plus ce qu’est la neige

19. 2002:  Famine dans 10 ans si nous n’abandonnons pas la consommation de poisson, de viande et de produits laitiers

20. 2004 : la Grande-Bretagne sera la Sibérie d’ici 2024

21. 2008 : l’Arctique sera libre de glace d’ici 2018

22. 2008 : Al Gore prédit un Arctique libre de glace d’ici 2013

23. 2009 : Le prince Charles affirme qu’il nous reste 96 mois pour sauver le monde

24. 2009:  Premier ministre britannique affirme que nous avons 50 jours pour « sauver la planète de la catastrophe »

25. 2009 : Al Gore reporte la prévision de 2013 de l’Arctique libre de glace à 2014

26. 2013 : Arctique libre de glace d’ici à 2015 (lien supplémentaire)

27. 2014 : Plus que 500 jours avant le « chaos climatique »

28. 1968 : Surpopulation va se répandre dans le monde entier

29. 1970 : Monde utilisera toutes ses ressources naturelles

30. 1966 : Pétrole aura disparu dans dix ans

31. 1972 : Pétrole sera épuisé dans 20 ans


Jimmy Carter en 1976 : plus de pétrole dans le monde en 2011

32. 1977 : Ministère de l’Énergie dit que le pétrole atteindra son pic dans les années 90

33. 1980 : Pic pétrolier en 2000

34. 1996 : Pic pétrolier en 2020

35. 2002 : Pic pétrolier en 2010

36. 2006 : Super ouragans !

37. 2005 : Manhattan sous eau avant 2015

38. 1970 : Citadins auront besoin de masques à gaz d’ici 1985

39. 1970 : L’accumulation d’azote rendra toutes les terres inutilisables

40. 1970:  La pollution tuera tous les poissons

41. Années 70 : Des abeilles tueuses !

Greta « La Science » n’est pas contente
42. 1975 : Un monde qui se refroidit et une chute dramatique dans la production alimentaire

43. 1969 : Peste mondiale, pollution écrasante, catastrophe écologique, effondrement virtuel du Royaume-Uni à la fin du XXe siècle

44. 1972 : Épuisement imminent et pénuries en or, étain, pétrole, gaz naturel, cuivre et aluminium

45. 1970 : Les océans seront morts dans une décennie, rationnement de l’eau aux États-Unis d’ici à 1974, rationnement des aliments à partir de 1980

46. 1988 : Un expert mondial en climat prédit une immersion totale dans le Lower Manhattan d’ici 2018

47. 2005 : Cinquante millions de réfugiés climatiques d’ici 2020

48. 2000:  les chutes de neige font désormais partie du passé

49. 1989 : L’ONU avertit que des nations entières auront été balayées par le réchauffement planétaire d’ici à 2000

50. 2011 : Le Washington Post prévoit que les cerisiers fleuriront en hiver (d’ici quelques décennies)

 Vraiment pas.


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    lundi 23 septembre 2019

    Suisse — L'école à domicile n'est pas un droit constitutionnel

    Les parents d'enfants en âge scolaire n'ont pas un droit constitutionnel à leur dispenser des cours privés à domicile. Le Tribunal fédéral rejette le recours d'une mère et reconnaît le droit des cantons de prévoir des règles très restrictives, voire des interdictions.

    En 2017, une mère avait adressé aux autorités scolaires de Bâle-Ville une demande d'enseignement privé à domicile («homeschooling») pour son fils âgé de 8 ans. Sa requête a été rejetée, de même que son recours auprès du Tribunal administratif cantonal.

    La mère a alors saisi le Tribunal fédéral. Elle estimait que la réglementation bâloise constituait une interdiction de fait et violait son droit constitutionnel au respect de la vie privée et familiale.

    Le Tribunal fédéral a débouté la recourante dans un arrêt publié lundi. Il rappelle qu'à Bâle-Ville, l'enseignement privé à domicile est régi par la Constitution cantonale et la loi sur l'instruction publique. Selon celle-ci, l'enseignement à domicile peut être accordé notamment si le requérant démontre que la fréquentation d'une école n'est pas possible.

    Compétence cantonale

    Dans un arrêt précédent, la Haute Cour avait déjà indiqué que les dispositions de la Constitution fédérale sur l'enseignement de base n'accordaient pas un droit à suivre des cours privés à domicile. Cependant, elle a aussi reconnu que les cantons étaient libres de prévoir un tel droit, à condition de respecter les dispositions fédérales relatives à un enseignement de base suffisant.

    Cette nouvelle décision précise que le droit fondamental au respect de la vie privée et familiale (article 13 de la Constitution fédérale) ne confère pas non plus un droit à suivre des cours privés à domicile. Certes, cette disposition, qui trouve son pendant dans la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH, article 8), englobe aussi le droit des parents à éduquer leurs enfants.

    Mais la Cour européenne des droits de l'homme également estime dans sa jurisprudence qu'aucun droit à l'enseignement privé à domicile ne peut être déduit de l'article 8 de la CEDH. Constatant qu'aucun traité international n'accorde un tel droit, le Tribunal fédéral ajoute qu'il n'y a pas lieu d'accorder des droits plus étendus en vertu de la Constitution fédérale.

    Il en découle que même des réglementations cantonales très restrictives en matière d'instruction à domicile ne violent pas le droit au respect de la vie privée et familiale. La compétence de décider si et dans quelle mesure l'enseignement privé à domicile peut être autorisé appartient donc aux cantons.

    En l'occurrence, la recourante ne pouvait pas invoquer de justes motifs selon la réglementation bâloise pour obtenir l'autorisation de scolariser son fils à la maison, conclut le Tribunal fédéral. (arrêt 2C_1005/2018 du 22 août 2019, en allemand).

    Source

    Allemagne — les élèves qui ne manifestent pas pour le climat « ont un problème ».



    Philippe Deblonne dans la Berliner Zeitung souligne l’énorme pression mise sur des écoliers allemands pour qu’ils participent aux manifestations pour le climat.

    C’est ainsi que le fils d’un ami âgé de onze ans a récemment demandé à sa maîtresse s’il devait participer à « la grève pour le climat ». Il aurait préféré ne pas manquer sa leçon de piano.

    Ici commence la partie troublante de l’histoire. Parce que, bien que les enfants soient officiellement libres de ne pas participer, la pression sur les dissidents est énorme. L’institutrice a donc amené le jeune écolier de onze ans devant sa classe.

    Et devant tout le monde, la maîtresse lui a dit : « Si tu ne te soucies pas de ton avenir, alors tu n’as bien sûr pas besoin de participer ». Puis elle ajouta de manière explicite : « Pour ma part, je me soucie de mon avenir ».

    C’est devenu comme en Allemagne communiste de sinistre mémoire, commente Philippe Deblonne. Par ce chantage émotionnel, on fait comprendre à ceux qui ne manifestent pas comme le veut le régime, les risques qu’ils courent en tant que dissidents.

    Pas de manifestations permises en Chine pour « sauver le climat »

    Dans le cadre des manifestations à travers le monde pour « sauver la Planète », quelques centaines d’étudiants et d’activistes écologistes ont défilé dans le quartier d’affaires de la mégapole de Tokyo appelé Shibuya. Ces rares manifestants scandaient « Justice pour le climat ! » tout en tenant des pancartes peintes à la main avec des messages tels que « Passez au vert », « Sauvez la Terre » et « la Terre est en feu. » Des rassemblements encore plus modestes ont eu lieu dans plus d’une douzaine de villes à travers le Japon, y compris à Kyoto.

    Le journal de gauche londonien The Guardian rapporte qu’aucune manifestation n’a été autorisée en Chine, pourtant la plus grande source d’émissions de gaz à effet de serre au monde. Cette interdiction n’a pas été soulignée par la presse internationale.

    Des mesures ont été prises à Taïwan (Formose), où des dizaines de représentants d’écoles primaires, secondaires et universitaires se sont réunis dans la capitale, Taipei, pour lancer une pétition afin d’inciter les candidats à la prochaine élection présidentielle à présenter des politiques concrètes pour atténuer les risques liés aux changements climatiques. .

    En Thaïlande, seules quelques centaines de jeunes ont manifesté devant le ministère de l’Environnement à Bangkok et sont tombés par terre en feignant de mourir.


    Québec — consommation d’antidépresseurs a augmenté de 68 % chez jeunes filles au cours des 5 dernières années

    La consommation d’anti­­dé­­pres­­seurs a connu une hausse phéno­ménale de 68 % en cinq ans chez les jeunes filles de 17 ans et moins, une situation qui inquiète certains experts.

    Selon des données compilées par Le Journal, le coût du régime public, administré par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) pour le rembour­sement d’anti­dé­presseurs, s’élevait à 83,4 M$ en 2018.

    Le nombre de personnes qui consomment des antidépresseurs couverts par ce régime est passé de 421 011 à 514 986, de 2014 à 2018, soit une hausse de 22 %. Parmi les bénéficiaires l’année dernière, on retrouvait 3 423 filles de 17 ans et moins contre 2 064 garçons.

    « Les réseaux sociaux mettent une pression incroyable sur les jeunes qu’on n’avait pas avant », affirme d’entrée de jeu le Dr Gilles Chamberland, psychiatre à l’institut Philippe-Pinel de Montréal

    Facile à prescrire

    Si la quantité d’antidépresseurs a augmenté au fil des ans, c’est parce qu’ils sont plus faciles à prescrire puisqu’ils sont mieux tolérés par les patients, soutient le spécialiste qui favorise une approche biopsychosociale.

    « Maintenant, tous les médecins de famille vont en prescrire sans trop d’hésitation. C’est beaucoup plus accessible que ce l’était. »

    Valérie Labbé, pédiatre à l’Hôtel-Dieu de Lévis, n’est pas surprise par ces chiffres, mais elle s’en inquiète. Elle et 44 pédiatres ont publié une lettre dans les médias en début d’année pour dénoncer la consommation excessive de médicaments chez les jeunes.

    « Il faut voir pourquoi on est rendu à des chiffres aussi grands », dit-elle.

    Baisse pendant l’été, regain dès la rentrée scolaire

    De plus en plus de jeunes consomment des antidépresseurs pour traiter des troubles anxieux. Depuis le début de la rentrée scolaire, Valérie Labbé assiste à une multiplication des cas.

    « Il y a beaucoup de détresse chez les jeunes. À la rentrée scolaire, on est inondés d’appels. L’été, on ne voit pas ça », dit-elle.

    Les pédopsychiatres sont littéralement débordés par les cas d’anxiété et de dépression chez les jeunes, souligne-t-elle.

    « Il y a 10 ans, on référait ces cas-là en pédopsychiatrie, mais maintenant, il y en a tellement. C’est une plainte qui est fréquente et que l’on voit souvent. Ils ne sont plus capables de tous les voir. Alors ils nous demandent de commencer la médication pour les cas simples », affirme la pédiatre Labbé.

    Banalisation

    Cette dernière craint la banalisation des antidépresseurs auprès des jeunes, comme ce fut le cas avec le Ritalin.

    « On rentre dans une zone gris pâle. Dans le cas du TDAH, on est allés trop loin », reconnaît-elle au nom du corps médical.

    Pour diminuer les risques de récidive, il n’est pas rare, selon le Dr Chamberland, que les médecins prescrivent la prise d’antidépresseurs jusqu’à un an à partir du moment où la personne se sent mieux. En 2018, on dénombrait plus de 10 millions de renouvellements et de nouvelles ordonnances remboursés par le régime.

    Source : Journal de Québec

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    Les femmes mariées moins sujettes à la dépression et à la violence conjugale

    Les cycles de Milankovitch et les changements climatiques


    Par le passé, la Terre a déjà connu d'énormes changements climatiques. Certains s'expliquent par des perturbations astronomiques en apparence minuscules : les cycles de Milankovitch.



    dimanche 22 septembre 2019

    Justin Trudeau dans le texte (cuvée 2019)


    Célébrons ici un des plus célèbres anciens élèves du très réputé collège (anciennement jésuite) Jean-de-Brébeuf à Montréal.



    Greta La Science Thunberg devant le Congrès : « Même avec 1° C, un nombre inacceptable de vies perdues »


    Greta Thunberg (16 ans) témoigne devant le Congrès américain sur l’« urgence climatique ».

    La température de la Terre s’est réchauffée depuis un siècle d’environ un (1) degré Celsius. Ce modeste réchauffement avéré a suscité cette affirmation étonnante de la part de Greta Thunberg :


    Même avec un degré de réchauffement, nous constatons une perte inacceptable de vies et de moyens de subsistance.


    Cette affirmation nous paraît fausse et sans aucun rapport avec la réalité.

    En effet, ce léger réchauffement s’est en fait accompagné d’un effondrement des morts causées par des événements météorologiques. Les données du graphique sont bien connues et proviennent de la base de données sur les catastrophes internationales. Bjorn Lomborg a mis en graphique ces données.




    Même en prenant les chiffres absolus illustrés ci-dessous (alors que la population mondiale a quadruplé de 1920 à 2018 !), le nombre de morts causés par des catastrophes météorologiques (ou climatiques) est en net déclin.


    Greta « La Science » ne semble pas savoir de quoi elle parle. Mais est-ce vraiment étonnant ?

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    « Urgence climatique » — Le point de rupture à nouveau reporté ? (Pas grave, les gens oublient)

    Étatisation des garderies : le ministre va serrer la vis et pousse le personnel vers le secteur subventionné

    D’ici « quelques semaines », Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, dévoilera en détail la solution qu’il aura retenue pour serrer la vis à ces garderies en milieu familial non régies. Un changement à la loi ou des contraintes administratives sont envisagés.

    « On a un fichu problème de qualité et de sécurité » dans ces services de garde, croit M. Lacombe. Il réagissait aux informations que La Presse a révélées mardi, comme quoi le nombre de plaintes contre les garderies privées en milieu familial a explosé. En 2018-2019, un millier de plaintes ont été retenues par le ministère de la Famille en lien avec ce type de garderies, soit presque trois fois plus qu’un an auparavant.

    Des exemples ? Une gardienne qui quitte son domicile et laisse les enfants entre les mains d’un mineur ; une autre qui a une conduite inacceptable avec les bambins ; des personnes qui consomment de la drogue à l’étage supérieur de la garderie en présence des enfants, témoigne M. Lacombe. Parmi le millier de plaintes, il y a celle de Jennifer Boisvert, dont le fils a fréquenté pendant deux semaines, en septembre 2018, la garderie Marie Chocolat à Sherbrooke.

    Le ministre Lacombe déplore que ces garderies privées en milieu familial passent totalement sous le radar du ministère de la Famille. « On n’a pas de moyens d’aller vérifier de façon proactive si les enfants sont en sécurité. »

    Travaillant sur ce dossier depuis plusieurs mois, le ministre promet des changements concrets. « Ce sera musclé. »

    M. Lacombe explique que son ministère a 10 000 places subventionnées en milieu familial à offrir, qui ne trouvent pas preneur étant donné la rareté des éducatrices qui veulent les obtenir. « J’invite les éducatrices qui sont dans le milieu non régi, qui n’ont pas de permis, à joindre le réseau régi. On a des places subventionnées et on a un cadre plus sécuritaire », lance-t-il.

    Abolir le modèle ?

    Le ministre envisage même d’abolir pour de bon le modèle des garderies en milieu familial non régies.

    « Le choix que je fais, c’est de miser sur la sécurité et de m’assurer comme ministre que tous les enfants sont en sécurité. On n’oblige aucun service de garde à fermer. On leur demande seulement d’avoir un permis. Je pense qu’on est capables. »

    La députée du Parti québécois Véronique Hivon trouve pour sa part que le gouvernement réagit très tard, alors que le ministre est au courant des plaintes depuis des mois. « C’est une situation qui est très, très grave. »

    Mme Hivon déplore que le gouvernement de la Coalition avenir Québec se soit entêté l’an dernier à ne pas encadrer davantage ces garderies en milieu familial non régies, lors de l’étude du projet de loi 143.

    « Ils ont refusé tout encadrement. Aujourd’hui, on voit les résultats. Ils partagent une part de cette responsabilité-là, des mauvais services. »

    À l’heure actuelle, les propriétaires de ces garderies privées en milieu familial peuvent accueillir un maximum de six enfants et doivent répondre à trois exigences : avoir une assurance responsabilité civile, suivre un cours de réanimation cardiorespiratoire et se plier à une vérification de leurs antécédents judiciaires.

    Source

    Grand rassemblement chrétien du 28 septembre

    Pourquoi y assister
    1. Parce que l’an dernier, 1 600 personnes sont venues pour lancer un signal qu’il y a encore des personnes qui veulent promouvoir et défendre nos valeurs ;
    2. Puisque Uni-T vise l’ensemble de nos valeurs, notre liberté de croyance, de conscience, de rassemblement et notre liberté d’expression ;
    3. Pour connaître quels sont les dangers qui guettent les églises et l’expression de la foi des chrétiens ;
    4. Car plus on sera de participants, plus ce sera motivant et plus il y aura des gens sensibilisés aux enjeux qui nous concernent ;
    5. Parce que nous avons un message d’espoir à livrer et nos valeurs sont un cadeau pour une société qui veut prospérer socialement.

    Date et heure
    sam., 28 septembre 2019
    19:00 – 21 h HAE


    Endroit
    Centre Pierre-Charbonneau
    3000 Rue Viau
    Montréal, QC H1V 3J3


    Afin de demeurer sur le site de 17 à 19H00, en s’inscrivant on peut commander une boîte à lunch d’une valeur de 10 $.
    Choix entre 2 options : Un sous-marin 6’’ à la dinde ou un sous-marin végétarien accompagné de 2 biscuits, des croustilles et d’un jus.
    La boîte à lunch de 10 $ plus l’entrée de 10 $ à 20 $ + frais 2,25 $ = 22,25 $

    Aucun remboursement



    Ateliers, chorale de 50 personnes, chorégraphie, invités spéciaux, kiosques. Plus de 40 églises évangéliques seront présentes, une première au Québec… et plus !


    Inscription ici



    Euthanasie — Bing, bing, bing. Pente glissante droit devant.

    La semaine passée les chaînes de télévision au Québec (la SRC, TVA, c’était du pareil au même) se réjouissaient en boucle de l’arrêt d’une juge québécoise dans le dossier de l’euthanasie. Le tout accompagné de longs témoignages complaisants de deux personnes ayant demandé à pouvoir être euthanasiées visiblement ravies de cette décision. Ayant lu très peu de critiques de cette décision dans la grande presse, nous croyons bénéfique de publier celle de Michael Cook parue sur Mercatornet.

    Un peu plus de 8 000 personnes sont mortes au Canada après l’entrée en vigueur de sa loi sur l’aide médicale à mourir en 2016. Désormais, la chose deviendra probablement encore plus facile après la décision d’une juge québécoise. La semaine dernière, la juge de la Cour supérieure, Christine Baudouin, a déclaré inconstitutionnelle une disposition de la loi C-14, une loi fédérale qui limite l’euthanasie aux patients en phase terminale. Une clause stipule que la mort naturelle du patient doit être « raisonnablement prévisible ». Cela signifie, selon les avocats en faveur de l’euthanasie, que certains patients qui veulent mourir, mais qui n’ont pas de date d’échéance risquent de souffrir indéfiniment. La juge était d’accord.

    Dans son arrêt, la juge Baudouin écrit que leur refuser l’accès à l’aide médicale à mourir revenait à les « obliger à endurer de lourdes souffrances physiques et psychologiques ». « Le tribunal n’hésite pas à conclure que l’exigence selon laquelle leur décès doit être raisonnablement prévisible constitue une violation des droits à la liberté et à la sécurité [des plaignants]. » Les militants pro-euthanasie étaient ravis.

    « Il y a trois ans, lors du débat sur la loi [fédérale], nous avions fait part de nos préoccupations concernant le critère de prévisibilité raisonnable, affirmant qu’il n’était pas conforme à l’arrêt Carter [de la Cour suprême] », a déclaré Cory Ruf, de Mourir dans la Dignité Canada. Il avait entendu parler de Canadiens qui s’étaient rendus en Suisse pour y être euthanasiés, qui se laissaient mourir de faim ou qui s’étaient suicidés parce qu’ils ne pouvaient obtenir d’aide en vertu de la loi en vigueur. Le bioéthicien Jocelyn Downie et un collègue ont commenté que la décision du juge Baudouin, « longue de 770 paragraphes, est un réquisitoire accablant contre l’inutile cruauté du critère de “prévisibilité raisonnable”. Sa décision est également conforme à l’arrêt Carter de la Cour suprême du Canada, à l’opinion de nombreux spécialistes du droit constitutionnel et à la majorité des membres du Sénat canadien. »

    Cependant, pour le Dr Michel Racicot, qui représente le Collectif des médecins contre l’euthanasie, le jugement envoie un mauvais message. « Si on enlève ce critère (être en fin de vie), on transforme l’aide médicale à mourir non plus en une aide au mourant, mais ça devient presque une mort sur demande pour des gens qui souffrent, mais qui ont encore peut-être une longue période de vie devant eux ».

    De plus, alors que le gouvernement canadien fait la promotion de la prévention du suicide, la suppression de la clause « raisonnablement prévisible » crée un système de suicide à deux niveaux, a-t-il observé. « On va avoir deux sortes de suicides : le bon suicide, qui va être l’aide médicale à mourir pour les personnes qui ne sont pas en fin de vie — parce que c’est une forme de suicide, il ne faut pas se le cacher — et le mauvais suicide, qu’on essaie de prévenir. »

    Il y a un épisode mémorable dans Winnie L’Ourson, un classique de la littérature enfantine, qui décrit ce qui se passe au Canada.

    « Voici l’Ours Martin qui descend l’escalier, bing, bing, bing, sur la nuque, derrière Christophe Robin. C’est, autant qu’il le sache, la seule façon de descendre l’escalier, mais il lui semble parfois qu’il doit y avoir une autre façon, si seulement il pouvait s’arrêter un moment de se cogner la tête et réfléchir. »

    Bing, bing, bing, la loi sur l’Aide médicale à mourir canadienne descend l’escalier glissant. Loi qui fut imposée aux Canadiens par la Cour suprême, rappelons-le, et ne fut pas approuvée par les électeurs lors d’un référendum. À la grande consternation de Mourir dans la Dignité Canada, la clause du « raisonnablement prévisible » du projet de loi C-14 a empêché l’Aide médicale à mourir de devenir l’euthanasie sur demande quand elle a été adoptée en 2016. Cette clause représentait une lueur de bon sens dans une mauvaise loi.

    Comme l’a souligné le Dr Racicot, elle a empêché les personnes vulnérables de mettre fin à leurs jours simplement parce qu’elles étaient abattues. Le Canada se rend aux urnes le 18 octobre. Quel que soit le parti gagnant, le gouvernement devra se pencher sur ce jugement en faisant appel ou en l’acceptant simplement. Malheureusement, les choses pourraient facilement empirer. Le projet de loi C-14 avait laissé trois autres problèmes en suspens : l’euthanasie pour les enfants (mineurs de moins de 18 ans), les directives anticipées pour l’euthanasie et l’euthanasie pour les maladies mentales. Le gouvernement fédéral actuel prépare des rapports sur chacune de ces questions. Compte tenu du précédent du jugement de la juge Baudouin et des pressions intenses exercées par le lobby de l’euthanasie, il sera difficile de résister à la pente glissante qui entraîne la loi vers l’euthanasie à la demande.

    « Si seulement il pouvait s’arrêter un moment de se cogner la tête et réfléchir. » Les Canadiens, comme Winnie l’Ourson, n’auront peut-être pas l’occasion de le faire.

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    Conséquence de la légalisation de l'euthanasie ? Suspension de soins palliatifs de l’Hôtel-Dieu de Québec

    Novlangue : « Interruption volontaire de vie, sans demande du patient »

    Suicide assisté : décision disproportionnée de la Cour suprême dans ses effets prévisibles et potentiels ?


    Un Québec à l'avenir radieux : l'euthanasie pour tous ?

    samedi 21 septembre 2019

    Zemmour : Le mot « réactionnaire » ne me scandalise pas

    Dans un entretien publié dans le Figaro Magazine de ce samedi 21 septembre, Éric Zemmour revient sur le mot de « réactionnaire » dont on le qualifie souvent et en l’occurrence Laurent Mouchard (Joffrin à la ville). Extraits de cet entretien axé en partie sur le roman historique de Laurent Joffrin.

    Zemmour. — Le mot « réactionnaire » ne me scandalise pas. Tous les grands révolutionnaires sont réactionnaires : Saint-Just voulait revenir à la Rome antique, Lénine et Trotski voulaient revenir à la Révolution française… On ne fait des choses grandes et révolutionnaires qu’en voulant revenir au passé. Cette querelle est vaine. L’identité française est résumée par la phrase de De Gaulle : « Un pays de race blanche, de religion chrétienne et de culture gréco-romaine. » Laurent Joffrin a raison de la qualifier de trésor. Et nous sommes en train de le dilapider. Prétendre que la France, de toute éternité, avait existé et devait exister est faux. La France est fragile, c’est une création artificielle, politique, qui aurait très bien pu ne jamais exister et qui, d’ailleurs, a été en danger en permanence. Laurent Joffrin considère son histoire comme un progrès de la liberté. Or, ce n’est pas le cas. Dès que la France, au nom d’idéaux — que ce soit l’universalisme catholique ou l’universalisme des droits de l’homme —, a plongé dans un certain humanisme, cela s’est retourné contre elle.

    À chaque fois que notre pays a été en danger de dislocation, de désintégration — ce que l’on appelait la « balkanisation » —, il n’a été sauvé que par des « hommes providentiels » qui sont avant tout des hommes à poigne.

    [...]

    Notre désaccord est réglé par une phrase de Péguy que de Gaulle citait souvent : « Seul l’ordre fait la liberté, le désordre fait la servitude. » Notre querelle est là. La liberté telle que la pense Laurent Joffrin, c’est le désordre donc la servitude. L’histoire telle qu’il la pense est un mariage de deux histoires. La première est une histoire classique, républicaine, c’est-à-dire qu’elle pense qu’il existe une aspiration à la liberté présente depuis des siècles et la Révolution française y est une espèce de nirvana, de fin de l’histoire et de début d’une histoire nouvelle paradisiaque. C’est cette histoire que nous avons tous deux apprise lorsque nous étions enfants. La deuxième histoire se glisse dans les interstices : c’est la contre-histoire portée depuis quarante ans par l’extrême gauche décoloniale. On retrouve ainsi, de-ci de-là, des éléments qui rappellent la méchante colonisation… Mais ces deux histoires se contredisent. Ce sont les Lumières qui ont fait la colonisation, ce sont les républicains qui ont colonisé.  

    [...] 

    Jules Ferry [de gauche très laïcarde] est, au contraire, cohérent [quand il prône la colonisation pour y apporter la civilisation]. C’est Victor Hugo qui déclare que nous sommes la lumière du monde, que nous sommes les Grecs du monde et que nous devons apporter cette lumière à des peuples qui sont dans la nuit. Ce ne sont pas des préjugés : la liberté est une religion. Clemenceau — qui est politiquement marginal à l’époque — explique que, sachant que les Allemands s’estiment un peuple supérieur aux Français, il se méfie de l’idée de peuple supérieur. Il n’est d’ailleurs pas le seul à être contre la colonisation. Pourquoi ne pas rappeler qu’à l’époque les grands opposants à la colonisation viennent de l’extrême droite, à l’instar de Maurras ou de Léon Daudet ? Laurent Joffrin, votre livre aurait pu s’appeler « Le Roman noir de l’histoire de France » : Saint Louis est un fanatique, Jeanne d’Arc, c’est la religion dans sa version la plus archaïque, vous comparez le djihad et les croisades…
    Jules Ferry le laïcard pro-colonisation
    croquant un prêtre

    [...]

    Vous jugez avec vos yeux d’homme du XXIe siècle. Je ne le fais pas. Prenons l’exemple de l’esclavage : tous les peuples ont été esclavagistes. Nous devrions donc nous glorifier d’être la seule civilisation à avoir aboli l’esclavage. On ne devrait donc pas en faire un sujet de repentance. Votre problème est que vous raisonnez en termes de morale quand je raisonne en termes d’intérêt de la France.

    [...]

    La nature humaine est à la fois bonne et mauvaise, mais cette philosophie de l’optimisme mène toujours à la catastrophe. Les optimistes sont toujours ceux qui ne veulent pas voir la tragédie arriver et qui, quand elle leur tombe dessus, la déplorent. Mais c’est la condition humaine et les optimistes nous empêchent de nous défendre à temps contre les malheurs qui arrivent. À toutes les époques, ils ne cessent de dire que tout va bien mais finissent par prendre la tragédie en pleine figure et ensuite, pleurent et se lamentent parce que l’humanité est méchante.

    Voir aussi

    Étude — Plus on est « progressiste », plus idéaliserait-on ou nierait-on la réalité ? (les formes géométriques par exemple)


    Les musulmans de France semblent se radicaliser avec le temps

    L’auteur de « L’archipel français » (Seuil) livre dans l’édition du 19 septembre du Point les principaux enseignements de sa grande étude auprès de la population musulmane.

    Le Point. — Il y a trente ans éclatait l’affaire des foulards à Creil. Est-ce un tournant important dans la société française ? Est-ce un tournant important dans la société française ?

    Jérôme Fourquet. — À partir du début des années 1980, il y a une prise de conscience collective, par la société française, non seulement de la réalité de la présence d’immigrés de culture musulmane sur son territoire, mais aussi du fait que cette immigration a vocation à rester sur place. La première date symbolique, c’est 1983, avec la Marche des beurs et les grèves dans l’automobile. On commence à parler de « la deuxième génération ». 1989 est une autre date clé, avec cette fois-ci une prise de conscience des dés que représente cette immigration musulmane, notamment sur le principe de la laïcité. Les signes religieux dans les établissements publics ne sont alors plus une problématique dans une société française qui est en train de s’apaiser sur la guerre des deux écoles et qui, comme l’écrit Marcel Gauchet en 1985 dans « Le désenchantement du monde », a déjà bien entamé son processus de sortie de la religion. L’affaire de Creil repose subitement la question de la manifestation du religieux dans l’espace public et, comme le montre bien le livre que viennent de publier les éditions de l’Aube et la Fondation Jean-Jaurès, « Les foulards de la discorde. Retours sur l’affaire de Creil. 1989 », ce retour du religieux, mais musulman, est particulièrement problématique pour la gauche française. La laïcité, élément structurant de l’identité de la gauche française, avait toujours été pensée dans le contexte de l’opposition au catholicisme. Là, elle se retrouve confrontée à la religion musulmane, ce qui change énormément de choses.

    Plus globalement, l’affaire de Creil va susciter un intense débat dans la société française autour de l’interrogation sur l’acclimatation possible de l’islam à notre modèle républicain. 1989 ouvre en quelque sorte une nouvelle ère et acte médiatiquement et sociologiquement l’existence de l’islam en France. L’Ifop, qui a pour vocation de suivre les évolutions de fond de la société française, a d’ailleurs commencé cette année-là à sonder et interroger la population de confession ou de culture musulmane. Trente ans après cet événement marquant, Le Point et la Fondation Jean-Jaurès ont demandé à notre institut de jeter un nouveau coup de projecteur sur cette population de confession ou de culture musulmane.



    — Quels sont les principaux enseignements de l’enquête ?

    — Le premier enseignement réside dans la puissance de l’orthopraxie, qui se renforce au fil du temps, notamment auprès des jeunes générations. L’orthopraxie désigne la capacité d’une religion à fixer des règles comportementales concernant la vie quotidienne et le fait que le public de croyants se conforme aux injonctions de la religion à laquelle il est rattaché spirituellement et culturellement. L’islam en comporte un certain nombre et son empreinte sur la vie quotidienne a gagné du terrain. En 1989, beaucoup ont cru à une crise d’adolescence et qu’il suffisait d’être patient. S’opposant à l’exclusion des collégiennes voilées de Creil, SOS racisme estimait que le jean finirai [t] par l’emporter sur le tchador ». Avec trente ans de recul, et alors que les jeunes qui avaient 15 ans à l’époque en ont aujourd’hui 45, on voit que l’empreinte de la religion sur cette population ne s’est pas effacée, bien au contraire.

    Notre enquête montre ainsi que la proportion de personnes (de confession ou de culture musulmane) déclarant participer à la prière du vendredi à la mosquée a plus que doublé, passant de 16 % en 1989 à 38 % aujourd’hui.

    C’est spectaculaire. Bien sûr, il s’agit de déclaratif, et il faut donc relativiser cette assiduité affichée. [Faudrait-il aussi relativiser les déclarations qui vont dans le sens « progressistes », plus faciles à faire en France, comme la relative tolérance des musulmans envers les homosexuels [67 % y seraient tolérants] ?]

    Mais le biais déclaratif était le même dans le sondage de 1989. Ce que ces résultats traduisent, c’est que, dans cette population, la norme sociale est beaucoup plus religieuse aujourd’hui qu’il y a trente ans. Quand on regarde dans le détail, on observe que cette pratique est, comme dans les pays musulmans, beaucoup plus importante chez les hommes (55 % des hommes déclarent fréquenter la mosquée le vendredi, contre 20 % chez les femmes).

    Des écarts importants apparaissent également selon les tranches d’âge. C’est l’inverse du catholicisme, c’est-à-dire que les générations les plus âgées apparaissent moins sous l’influence de cette injonction à la prière (seulement 28 % des plus de 50 ans disent aller à la mosquée le vendredi), alors que 49 % des jeunes disent se conformer à ce commandement. Le respect du jeûne pendant.

    le ramadan est aussi en progression depuis 1989, passant de 60 % à 66 %. La progression s’est surtout faite au début des années 2000, période où s’est produit un réveil identitaire et religieux dans tout le monde musulman.

    Troisième manifestation de l’empreinte religieuse sur la vie quotidienne : nous constatons une chute de la proportion de personnes de religion ou culture musulmane déclarant boire de l’alcool, même occasionnellement, passant de 35 % en 1989 à seulement 21 % aujourd’hui. Il y a sans doute, là encore, un biais déclaratif (et nous n’allons pas vérifier dans leur vie quotidienne !), mais, de nouveau, ce biais déclaratif valait aussi en 1989. Manifestement, à l’époque, le conformisme ambiant dans cette population était moins strict en la matière.

    Quatrième élément : la forte prégnance de l’halal, qui ne se limite plus à la viande. Parmi les sondés, 57 % disent consommer uniquement de la confiserie halal, mais 47 % achètent aussi des plats cuisinés halal et 48 % affirment systématiquement regarder la composition des produits alimentaires achetés pour s’assurer qu’ils ne contiennent pas de la gélatine animale ou du porc.

    La masse grandissante facilite cette augmentation dans la pratique musulmane personnelle

    Comme le poids de cette population musulmane a augmenté et que l’orthopraxie y est plus répandue, des acteurs économiques ont répondu à cette demande, et un marché s’est créé, facilitant et encourageant en retour le respect de l’halal par le consommateur. Il y a trente ans, lors de l’affaire de Creil, les débats tournaient autour du foulard. Aujourd’hui, dans la sphère scolaire, les tensions se cristallisent autour de la question de l’halal. Au regard de ces résultats, on constate que l’évolution générale ne va pas dans le sens d’une sécularisation, mais d’une réaffirmation identitaire et religieuse se manifestant notamment dans les comportements quotidiens.

    [...]




    Quand on regarde dans le détail, on voit que les demandes concrètes d’adaptation de la laïcité sont soutenues et parfois très massivement. Ainsi, 82 % des sondés pensent qu’on devrait pouvoir manger halal dans les cantines scolaires et 68 % estiment qu’une jeune fille devrait avoir la possibilité de porter le voile à l’école. L’islam étant une religion assez injonctive dans la vie quotidienne, ces injonctions se heurtent au cadre laïque.

    Autre chiffre, 54 % déclarent également qu’on devrait avoir la possibilité d’armer son identité religieuse au travail. Après l’école et l’halal, la question des signes ostentatoires dans le monde du travail monte depuis plusieurs années. Si 26 % des cadres disent qu’on devrait pouvoir armer son identité religieuse au travail, ils sont 38 % parmi les professions intermédiaires et 55 % chez les employés et ouvriers. Cette revendication est plus forte dans les milieux populaires et rappelle les débats qu’il y a eu par exemple à la RATP ou parmi le personnel de Roissy. Les organisations syndicales, historiquement et culturellement de gauche, souvent très laïques, sauf la CFTC, sont confrontées à ces demandes. La CFTC revendique ses racines chrétiennes, mais ne fait pas grève pour exiger la présence d’un crucifix.

    Dans le monde du travail, là notamment où il y a beaucoup d’employés ou d’ouvriers, comme dans les transports publics, les chantiers ou les plateformes logistiques, ces questions des signes religieux ostentatoires se posent depuis plusieurs années. L’affaire de Creil n’était que le début, pas un prurit momentané, comme certains ont pu le penser. Pour autant, nous n’assistons pas à un assaut généralisé contre le cadre laïque, mais plutôt à de multiples demandes pour qu’on desserre le cadre républicain et laïque. Parmi les personnes interrogées, 27 % sont d’accord avec l’idée que « la charia devrait s’imposer par rapport aux lois de la République », résultat qui est conforme avec l’étude de l’Institut Montaigne de 2016.

    Les musulmans en France ne forment pas un bloc homogène. La grande majorité des musulmans demande des adaptations, mais une minorité se positionne sur un agenda beaucoup plus maximaliste et radical. À ce propos, un différentiel assez important se dessine selon l’ancienneté de la présence en France. Parmi ceux qui sont français de naissance, « seuls » 18 % estiment que la charia devrait s’imposer. Parmi ceux qui sont français par acquisition, ils sont 26 % et parmi les étrangers, c’est 46 %. Cette revendication d’une suprématie de la charia est donc d’abord portée par les nouveaux arrivants qui viennent de pays où l’empreinte de l’islam est très forte. En 1989, avec l’affaire de Creil, beaucoup pensaient qu’avec le temps le processus de sécularisation et de « sortie de la religion » allait aussi concerner la population immigrée. Sauf que, depuis, des centaines de milliers de personnes ont rejoint la France, et le bain culturel des pays d’origine a été entretenu et vivifié par la persistance des flux migratoires, là où le flux des Polonais, par exemple, s’était tari dans les années 1930.

    — Qu’en est-il du port du voile ?

    Aujourd’hui, un petit tiers de femmes d’origine ou de confession musulmane disent porter le voile, contre 24 % en 2003. Et 19 % d’entre elles le portent toujours. Le phénomène s’est renforcé, mais il demeure minoritaire. 68 % des sondées disent ne jamais porter le voile. La réalité, c’est donc que la grande majorité des femmes musulmanes ne sont pas voilées, et 10 % déclarent d’ailleurs l’avoir porté autrefois, mais ne le portent plus, ce qui montre que l’attitude face au voile évolue en fonction de l’âge et de la situation personnelle. Parmi les 15-17 ans, seules 15 % disent porter le voile, ce qui laisse penser que la loi de 2004 sur l’école joue un rôle important. On atteint ensuite un pic de 35 % pour les 18-35 ans. Cela retombe à 25 % auprès des 35 ans et plus. C’est à la sortie de l’adolescence et au début de la vie d’adulte que le voile est le plus porté. Encore une fois, on voit que les musulmans ne sont pas un bloc, mais un public bien hétérogène, notamment dans son rapport à la religion, même si le poids de la matrice musulmane s’est incontestablement renforcé depuis 1989.

    — Y a-t-il des différences en fonction des origines des sondés ?

    Sur une série de sujets, on observe une gradation dans les réponses entre les sondés qui ont des origines familiales en France, ceux qui ont un père issu du Maghreb et ceux qui ont un père originaire d’Afrique subsaharienne. De manière générale, le poids de la matrice religieuse est beaucoup plus prégnant parmi les musulmans originaires d’Afrique subsaharienne, arrivés plus récemment. En 1989, l’islam de France est un islam maghrébin. Trente ans plus tard, la situation s’est considérablement diversifiée, et le paysage socio-culturel est archipelisé. La population issue d’Afrique subsaharienne (Mali, Sénégal, Mauritanie…), provenant souvent de zones rurales, pèse plus démographiquement. Or celle-ci semble très éloignée du processus de sortie de la religion.

    Ainsi, 55 % des femmes dont le père est né en Afrique subsaharienne portent le voile, contre 32 % des femmes dont le père est né en France et 31 % pour celles dont le père est né au Maghreb. Concernant la fréquentation de la mosquée, c’est 18 % si le père est né en France, 32 % si celui-ci vient du Maghreb, mais 63 % s’il est issu d’Afrique subsaharienne. Sur ces pratiques, on constate ainsi un écart beaucoup plus important entre des personnes originaires du Maghreb et d’Afrique subsaharienne qu’entre celles issues du Maghreb et les familles d’origine immigrée, mais dont les parents sont nés en France.

    Les études sociologiques montrent que les diplômés sont moins religieux que ceux qui n’ont pas fait d’études supérieures. Mais, dans cette enquête, c’est parfois le contraire. Parmi les femmes sondées qui ont un niveau bac+5, 41 % disent par exemple porter le voile, contre 16 % chez celles qui n’ont pas de diplôme.

    Ces chiffres s’expliquent en partie par la variable de l’âge, très liée dans cette population au niveau de diplôme. Les générations les plus âgées sont principalement constituées de primoarrivants, qui ne disposaient que d’un faible bagage éducatif, à l’inverse des générations les plus jeunes (souvent les enfants et les petits-enfants des précédents) qui ont été à l’école de la République et y ont obtenu des diplômes. Le réveil identitaire et religieux a d’abord touché ces générations, alors que les générations plus âgées (et peu diplômées) ont été moins sensibles à ce réveil.
    Mais cette variable de l’âge n’explique pas tout. À l’époque de l’affaire de Creil, beaucoup pensaient que l’attachement à la religion allait s’étioler avec l’accès progressif des enfants de l’immigration à des études longues et à l’université. Or on voit que le diplôme n’« immunise » pas, contrairement à ce que pensent les esprits athées, contre la religion. 20 % des personnes bac + 5 de confession ou d’origine musulmanes estiment par exemple qu’en France la charia devrait s’imposer aux lois de la République. Le niveau de diplôme n’induit donc pas de manière massive et systématique une prise de distance avec la religion. L’islamologue Olivier Roy voit dans ces manifestations de raidissement identitaire un baroud d’honneur de la religion dans un contexte d’inexorable victoire d’une sécularisation déjà très avancée. Les résultats de cette enquête indiquent que les injonctions de la religion musulmane sont aujourd’hui plus prégnantes que lors de l’affaire de Creil et que cette empreinte est puissante dans la jeunesse et sur certains points, y compris parmi les diplômés. Cela démontre la force et la vigueur de cette matrice religieuse. Pour paraphraser la formule utilisée à l’époque par SOS Racisme : trente ans après, le « tchador » n’a pas encore dit son dernier mot face au « blue jean ».
     


    Contestations à l’école

    Certificats médicaux pour allergie au chlore ou à la poussière an d’excuser une sortie à la piscine ou la visite d’une cathédrale, demande de réduction sur la facture en période de jeûne… Trente ans après Creil, le port du foulard n’est plus un sujet à l’école. Certes, une minorité d’élèves tentent encore de contourner l’interdiction des signes religieux avec des bandeaux sur les cheveux ou des jupes jugées trop longues par certains chefs d’établissement, mais tous les acteurs qui veillent à faire respecter la laïcité en milieu scolaire s’accordent à dire que la question a été plutôt bien réglée par la loi de 2004. Le ministère de l’Éducation nationale, qui a mis en place, en 2018, une plateforme en ligne permettant au personnel de signaler, anonymement, des cas d’atteinte à la laïcité, nous confirme que les incidents liés aux tenues vestimentaires sont « vite traités ». Le problème s’est déplacé à la cantine et lors des sorties scolaires, les contestations d’enseignement ne représentant que 10 à 20 % des signalements.

    Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a d’ailleurs demandé au Conseil des sages (qui regroupe seize experts de la laïcité) de plancher sur la question de la cantine an d’établir une même doctrine sur tout le territoire. « Il peut arriver que des dames de cantine demandent aux enfants : “Qui fait le ramadan ?” précise le politologue Laurent Bouvet, membre du Conseil des sages. Elles le font sans arrière-pensée, mais on n’a pas le droit de demander à des enfants leurs convictions religieuses. Cela relève plus de la méconnaissance des règles de laïcité que du prosélytisme. »

    À la cantine, si 20 % des contestations ont trait à des questions religieuses, la majorité concerne des revendications liées à des tendances alimentaires (régimes végétarien, sans gluten…). Quant aux sorties scolaires, les signalements sont à la hausse, et ces situations génèrent encore des incertitudes d’interprétation malgré la position du Conseil d’État.