lundi 8 septembre 2025

États-Unis — une réfugiée ukrainienne poignardée à mort dans le tramway, lourd silence médiatique

Le meurtre d'une réfugiée ukrainienne de 23 ans, poignardée dans le tramway, suscite une vive polémique aux États-Unis. De nombreuses voix dénoncent le silence des grands médias nationaux. Elon Musk et plusieurs figures conservatrices accusent la presse et les responsables démocrates de minimiser le drame.

 

Iryna Zarutska (à gauche), 23 ans, réfugiée ukrainienne installée en Caroline du Nord, a été attaquée par derrière, égorgée et tuée lors d'une attaque au couteau dans le tramway de Charlotte par un homme au lourd dossier judiciaire.

Iryna Zarutska avait fui la guerre en Ukraine pour trouver refuge aux États-Unis. La jeune femme de 23 ans a été poignardée à mort le 22 août dernier dans un train à Charlotte, en Caroline du Nord, par un sans-abri au lourd passé judiciaire. La diffusion d’images de vidéosurveillance de l’agression a suscité une vague d’indignation, doublée d’une polémique sur l’absence de relais par les grands médias américains.

Selon The Telegraph, Iryna Zarutska venait de terminer son service dans une pizzeria lorsqu’elle a pris le tram ce soir-là. Sur les images rendues publiques par la régie locale des transports, on la voit s’installer en uniforme de travail, assise devant l’agresseur présumé, Decarlos Brown Jr., 34 ans. Quelques minutes plus tard, l’homme, décrit comme souffrant de troubles psychiatriques et déjà condamné à plusieurs (14 apparemment) reprises, sort un couteau pliant et lui assène trois coups à la gorge. La victime s’effondre sur son siège .La vidéosurveillance de la Charlotte Area Transit System (CATS) a montré qu'il n'y avait aucune interaction préalable entre Brown et Iryna avant l'attaque, ce qui renforce l'hypothèse d'un acte « aléatoire ».

Toujours d’après le quotidien, l’assaillant a été filmé en train d’errer ensuite dans la rame, retirant son coton ouaté (sweat/kangourou) à capuche ensanglanté avant de quitter le train. Le couteau a été retrouvé près du quai. Brown a été inculpé pour meurtre au premier degré. D’après la chaîne WSOC-TV, il avait déjà purgé une peine de cinq ans de prison pour vol à main armée et faisait l’objet de multiples arrestations depuis 2011.

Affaire similaire passée sous silence, la victime et le tueur ne cochant pas les bonnes cases ?

Occultation dans les médias de grand chemin

Si le drame a été largement couvert par les médias locaux, plusieurs personnalités conservatrices dénoncent le silence des grands titres nationaux. « Si Iryna était noire et son tueur blanc, les médias parleraient sans arrêt », a écrit sur X le podcasteur Benny Johnson.

Même ton du côté du New York Post, qui parle d’un « silence assourdissant » de la part des dirigeants démocrates et de la presse nationale. Elon Musk a partagé un message affirmant qu’aucun article n’avait été publié sur ce sujet par des médias comme le New York Times, le Washington Post, CNN ou la BBC. Le président du Salvador Nayib Bukele a également réagi en écrivant : « Vous ne détestez pas assez les médias ».
   

Capture d'écran de la vidéo de la mise à mort d'Iryna Zarutska

Certains internautes ont comparé l’affaire au meurtre de George Floyd. Pour rappel, cet Afro-Américain de 46 ans est mort en mai 2020 à Minneapolis après qu’un policier a maintenu son genou sur son cou pendant plus de neuf minutes, un drame qui avait déclenché des manifestations mondiales contre les violences policières et le racisme. « George Floyd a eu un cercueil doré et une indignation internationale pendant des années. Iryna Zarutska sera oubliée en quelques jours », s'est indigné le youtubeur conservateur Kangmin Lee.

Hommages et recueillement à Charlotte

À Charlotte, l’émotion reste vive. « Nous avons perdu non seulement une employée exceptionnelle, mais une véritable amie », a écrit la pizzeria Zepeddie’s, où travaillait la victime, sur Instagram. Une cagnotte en ligne lancée par ses proches a déjà permis de collecter près de 46 000 dollars pour sa famille.

La maire démocrate Vi Lyles a salué « les médias et membres de la communauté » qui ont choisi de ne pas relayer les images du meurtre, par respect pour la famille. Une prise de position critiquée par plusieurs élus républicains locaux, qui y voient un manque de fermeté face à l’insécurité.

Iryna Zarutska était née le 22 mai 2002 à Kyiv, en Ukraine. Elle a fui la guerre en Ukraine en août 2022 avec sa mère Anna, sa sœur Valeriia et son frère Bohdan, pour chercher une vie plus sûre aux États-Unis. Installée à Charlotte, en Caroline du Nord, elle s'était rapidement adaptée à sa nouvelle vie, devenant fluent en anglais en peu de temps. Iryna était une artiste talentueuse, diplômée du Synergy College de Kyiv en art et restauration. Elle aimait sculpter, concevoir des vêtements originaux et partager ses créations avec ses proches. Passionnée par les animaux, elle s’occupait souvent des animaux de ses voisins et rêvait de devenir assistante vétérinaire. Elle travaillait également dans une pizzeria, Zepeddie’s, où elle était appréciée comme une employée et amie précieuse.

Une campagne GoFundMe a été lancée par sa famille, recueillant près de 96 000 dollars pour aider à couvrir les frais imprévus. Sa mort a suscité une vague d’émotion, avec des hommages soulignant sa gentillesse, son sourire rayonnant et son esprit créatif. Iryna laisse derrière elle ses parents, sa sœur, son frère, son partenaire Stas Nikulytsia, ainsi que de nombreux proches et amis.

Statistiques

Selon le rapport unifié sur les crimes du FBI en 2019, parmi les victimes d’homicides, 54,7 % étaient noires, 42,3 % blanches et les homicides de blancs par des noirs étaient effectivement 2,3 fois plus fréquents que l’inverse (566 contre 246) alors que les Noirs sont une petit minorité de la population (environ 13%). Le taux d’infraction par habitant (per capita offending rates) qui mesure le nombre d’infractions commises par des membres d’un groupe par 1 000 personnes de ce groupe (contre un groupe cible) est de 11,6 (pour les Noirs contre Blancs) par rapport à 0,38 (Blancs contre Noirs) ce qui donne un taux d’environ 31 contre 1, 






Source : JDD

La dérive du Royaume-uni vers une police politique

Texte de Mathieu Bock-Côté dans le Figaro.

L’histoire des derniers siècles nous a amenés à croire que les Britanniques avaient une passion particulière pour les libertés. Mais l’histoire des dernières années, et plus encore des derniers mois, nous oblige à constater qu’ils y sont devenus indifférents, peut-être même hostiles.

La séquence hallucinante mettant en scène bien malgré lui Graham Linehan nous en convaincra. Le 1er septembre, l’humoriste irlandais, s’est posé à Heathrow, au Royaume-uni, et fut à sa grande surprise accueilli par cinq policiers armés, qui l’amenèrent au poste, avant de l’emprisonner et de l’interroger plusieurs heures. On lui reprochait trois tweets, parus en avril, et décrétés haineux, où il s’en prenait vertement, avec un humour « trash », à l’idéologie transgenre, postulant qu’il suffit pour un individu de se proclamer d’un genre, sans égard pour son sexe biologique, pour être reconnu ainsi.

Cette autoproclamation serait même à inscrire dans le registre de la vérité - qui s’opposera à cette thèse sera dans le « faux ». Il conjuguera donc la haine et la désinformation, en plus de mettre en danger la vie des trans, qui seraient pour cela condamnés à évoluer dans un environnement toxique, il inciterait à l’agression contre eux, ou les pousserait au suicide. Au cœur de cette théorie, on trouve une révolution anthropologique, vécue comme une révélation religieuse, absolument indiscutable. Au terme de son interrogatoire, Linehan fut remis en liberté, à condition toutefois de ne pas publier sur X. Comment ne pas y voir une censure ?


Plusieurs ont vu le Royaume-uni confirmer là sa dérive vers l’état policier. Cette impression n’est pas sans lien avec le plus vaste contexte qui a vu les autorités britanniques, à l’automne 2024, réprimer férocement des hommes ordinaires coupables eux aussi d’avoir publié des tweets trop virulents contre l’immigration massive et ses conséquences. Le Royaume-uni marquait là sa volonté de punir sévèrement ceux qu’il faut bien considérer comme des délinquants idéologiques transgressant les principes que le régime diversitaire juge non négociables.

L’épisode est à bien des égards indissociable de la récente polémique autour du drapeau dans ce pays. On l’a vu, de nombreux Britanniques revendiquent le droit de hisser les couleurs du Royaume-uni, et même de l’Angleterre, sous le signe de la protestation patriotique, et même nationaliste, pour peu qu’on ne connote pas négativement ce terme. Encore une fois, les forces de l’ordre sont intervenues pour sanctionner cette manifestation politique que le régime diversitaire assimile de plus en plus à la haine.

Naturellement, l’état de droit, comme il aime se présenter, formule ces interdictions et ces sanctions dans des termes généraux, indirects, qui lui permettent de sanctionner les déviants en laissant croire qu’il a seulement le souci de l’ordre public. Ce qui permet ensuite d’affirmer publiquement que tel homme ou telle femme n’ont pas été arrêtés parce qu’ils brandissaient le drapeau du pays mais parce qu’ils manifestaient sans en avoir le droit, par exemple. De même, les manifestations d’opposition à l’immigration massive sont systématiquement caractérisées par la plupart des grands médias comme racistes et haineuses.

Nos sociétés, et le Royaume-uni ne fait pas exception, sont aujourd’hui marqués par une criminalité conquérante, et il peut sembler étonnant de consacrer les ressources de la police et de la justice à la lutte contre les mauvaises pensées des uns et des autres, alors que la sécurité au quotidien de la population est compromise. Mais ce ne l’est qu’à condition d’oublier ce qui est le propre d’un régime idéocratique, d’abord occupé à maintenir le dogme sur lequel il repose. Quand la diabolisation et la peur de la mort sociale ne suffisent plus, il n’hésite pas à se radicaliser, à pénaliser tout simplement les propos qu’il réprouve, le délit d’opinion se présentant ici comme un délit de blasphème.

Il n’hésite même pas à se couvrir de ridicule, comme on l’a vu en avril 2005, quand le gouvernement britannique a refusé de laisser entrer sur son territoire Renaud Camus. Sa présence avait été déclarée « non propice à l’intérêt public ». On pensera ce qu’on veut de l’écrivain, associé pour le grand public au thème du « grand remplacement », mais on pourra difficilement ne pas s’amuser de ce refus quand on sait que le même pays accueille régulièrement, et sans souci, les prêcheurs islamistes les plus fanatiques.

Le régime diversitaire se sait contesté, et se radicalise. Ce n’est plus l’immigration massive qui fait scandale, mais le fait de s’y opposer, et le régime diversitaire, partout, se donne les moyens de mater les rebelles qui le défient, lui et ses dogmes. Le Royaume-uni n’est peut-être que le miroir grossissant de ce qui arrive partout en Europe occidentale où la police se voit assigner une fonction de plus en plus ouvertement politique.



Canada — Près de la moitié des étudiants à l'université cachent activement leurs véritables convictions

Près de la moitié des étudiants universitaires canadiens cachent activement leurs véritables opinions par crainte de sanctions ou de mauvais traitements, selon une nouvelle enquête exhaustive publiée mercredi par la Fondation Aristote.

Sur les 760 étudiants universitaires interrogés, 48,1 % ont exprimé leur réticence à révéler leurs opinions sur une « question politique controversée ». L'enquête a révélé que 27,5 % des étudiants étaient quelque peu réticents et 20,6 % très réticents.

Et ce n'était pas parce que les étudiants étaient particulièrement réservés ou timides lors des discussions en classe. Lorsqu'on a demandé aux répondants s'ils pouvaient donner leur avis sur une question « non controversée », 93,4 % ont répondu que cela ne posait aucun problème.

« Notre étude nous amène inévitablement à reconnaître que les discussions en classe sur des sujets controversés dans les campus universitaires ne reflètent pas la diversité réelle des opinions des étudiants dans la salle de classe », ont écrit les chercheurs du groupe de réflexion basé à Calgary.

Et la peur de s'exprimer variait considérablement en fonction de l'identité de l'étudiant. Certains groupes ont décrit des environnements universitaires dans lesquels pratiquement toutes leurs opinions ou points de vue pouvaient être exprimés sans conséquence.

D'autres ont déclaré que les campus étaient devenus des lieux où le fait de ne pas exercer une autocensure appropriée pouvait entraîner une baisse des notes, l'opprobre de leurs pairs ou même une enquête des autorités du campus.


« Les libéraux [progressistes, de gauche] se sentent fondamentalement libres de dire tout ce qu'ils veulent sur n'importe quel sujet, quelles qu'en soient les conséquences — ce n'est pas une exagération — tandis que les modérés, les conservateurs et les libertariens ont le sentiment qu'ils doivent s'autocensurer radicalement s'ils veulent éviter les conséquences de leurs convictions », a écrit David Hunt, directeur de recherche de la Fondation Aristote, dans un courriel adressé au National Post. 

Il a ajouté : « Nous savions que les étudiants s'autocensuraient et que certains d'entre eux avaient le sentiment que leurs opinions n'étaient pas les bienvenues dans les discussions en classe... mais les données étaient encore plus accablantes que prévu. »

Cela était particulièrement vrai lorsque les résultats d'Aristotle ont été ventilés en fonction du genre auto-identifié des répondants.

Les répondants qui se sont identifiés comme « non binaires » ou comme appartenant à un troisième genre non spécifié ont exprimé plus de confiance que tout autre groupe pour exprimer leurs opinions sans craindre de réprimande ou de sanction.

Dans l'une des questions de l'enquête, les répondants devaient imaginer un scénario dans lequel ils discutaient d'une « question controversée liée au genre » en classe et s'abstenaient d'exprimer leur opinion par crainte d'être dénoncés aux autorités du campus pour un acte présumé de haine ou de discrimination.

Parmi les répondants non binaires et du troisième genre, 87,1 % se sont dits convaincus que cela ne s'appliquerait jamais à eux.

Les répondants masculins et féminins se sont montrés beaucoup plus prudents. Seuls 31,4 % des hommes et 47,7 % des femmes ont déclaré pouvoir s'attendre à dire la vérité sans risquer d'avoir des ennuis.

Une disparité similaire a été observée lorsque les répondants ont été interrogés sur la possibilité que leurs opinions sur le genre leur valent une note inférieure. Parmi les répondants non binaires et de troisième genre, 71 % ont déclaré que cela ne les inquiétait pas, contre seulement 32,7 % des hommes et 48,8 % des femmes.

L'autocensure variait également considérablement entre les groupes raciaux.

Les ethnies qui se sont dites les plus à l'aise pour « s'exprimer lors d'une discussion en classe » étaient les étudiants qui s'identifiaient comme étant originaires du Moyen-Orient ou autochtones. Seuls 27 % des étudiants originaires du Moyen-Orient ont indiqué une certaine réticence à exprimer leur opinion sur une question controversée, contre 31 % des étudiants autochtones.

À l'autre extrémité du spectre se trouvaient les étudiants blancs et hispaniques. Cinquante pour cent des étudiants hispaniques et 46 % des étudiants blancs ont déclaré préférer rester en dehors des discussions en classe sur des sujets brûlants.

L'une des sources d'inspiration du rapport Aristotle est l'indice annuel Campus Freedom Index publié par le Justice Centre for Constitutional Freedoms. Cet indice se concentre souvent sur les cas de discours hétérodoxes ou conservateurs réprimés dans les universités canadiennes, comme le refus d'autoriser l'utilisation des installations du campus pour des discours anti-avortement.

Cependant, l'enquête Aristotle a révélé de manière surprenante que les opinions modérées ou conservatrices représentent désormais la pluralité (une majorité relative) des opinions politiques des étudiants sur les campus canadiens.


Parmi les personnes interrogées, 38,7 % ont déclaré avoir des opinions « modérées », « conservatrices » ou « libertaires ». Ce chiffre contraste avec les 37 % qui ont déclaré avoir des opinions plutôt libérales. Les 24,2 % restants ont déclaré ne pas s'intéresser à la politique ou ne pas vouloir répondre.

Et ce, malgré le fait que les répondants à l'enquête Aristotle étaient en grande majorité des personnes non blanches et des femmes, deux groupes qui ont toujours eu des opinions politiques plutôt de gauche. Seuls 47,8 % des répondants étaient blancs et 28,9 % étaient des hommes (63,2 % étaient des femmes).

Bien que les modérés et les conservateurs représentent désormais la majorité des étudiants universitaires du pays, l'enquête Aristotle a révélé qu'ils se sentaient les plus menacés en raison de leurs opinions politiques.

Parmi les étudiants se déclarant « très conservateurs », 85 % ont déclaré craindre d'obtenir de moins bonnes notes s'ils révélaient leurs convictions.

Parmi les étudiants « très libéraux », trois quarts ont déclaré ne pas être « du tout » préoccupés par le fait que la libre expression de leurs opinions puisse leur causer des problèmes. Seuls 17 % des modérés ont déclaré ne pas être préoccupés.

L'enquête a révélé que 46,2 % des étudiants ont déclaré avoir été maltraités ou traités injustement en raison de leurs opinions politiques et 6,6 % ont déclaré être pris pour cible plus d'une fois par semaine.

La disparité dans la perception de la liberté d'exprimer ses opinions parmi les étudiants ayant des opinions divergentes ne se limite pas aux opinions politiques, mais a également été observée dans d'autres domaines tels que la religion. 

Bien que les étudiants religieux soient deux fois plus nombreux que les étudiants non religieux, ce sont ces derniers qui se sentent nettement plus à l'aise dans les salles de cours universitaires pour discuter de questions controversées liées à la foi et à la religion.
Les données révèlent des préoccupations particulières concernant l'expérience des étudiants catholiques, musulmans et juifs, ces derniers faisant état de mauvais traitements considérables au cours de leur expérience universitaire.  

En revanche, 90 % des agnostiques, 86,6 % des athées et 75,5 % des étudiants qui ont choisi de ne pas divulguer leur appartenance religieuse ont déclaré n'avoir jamais été maltraités ou traités injustement, en tant qu'étudiants universitaires, en raison de leurs opinions sur la religion. En d'autres termes, un étudiant agnostique ou athée de notre population étudiée est six fois plus susceptible qu'un étudiant juif de déclarer n'avoir jamais été maltraité ou traité injustement en raison de ses opinions religieuses. Aucun participant agnostique, athée ou « préférant ne pas se prononcer » à notre étude n'a déclaré subir des mauvais traitements quotidiens.  

La Fondation Aristote pour les politiques publiques a interrogé 760 étudiants de 34 universités à travers le Canada à l'aide d'un questionnaire basé sur l'enquête Campus Expression de la Heterodox Academy.