mercredi 2 décembre 2020

Japon innove dans l'automatisation pour éviter de s'ouvrir à la main-d’œuvre immigrée

Avec un taux de natalité en chute libre et une population active en baisse constante, le Japon tente de faire face en innovant dans la robotique plutôt qu’en ouvrant ses frontières à une main-d’œuvre étrangère. […] 

Loin d’être un gadget, ce robot remplace une hôtesse qui coûterait plus cher… et qui est de plus en plus difficile à trouver sur le marché du travail. Mais les robots réussiront-ils à éviter le recours à la main-d’œuvre étrangère que le gouvernement conservateur au pouvoir est si réticent à développer ?

« Pardon de vous déranger, mais pourriez-vous porter un masque ? » En pleine pandémie de coronavirus, demander à ses clients de mettre un masque se révèle délicat au royaume de la politesse japonaise. C’est pourquoi ce magasin de sport du centre d’Osaka a mis en service la semaine dernière un petit humanoïde du nom de Robovie qui peut identifier les personnes en infraction.

« Le Japon a atteint un niveau de dépopulation et de vieillissement historique, rappelle Toshihiro Menju, expert de la population et des travailleurs migrants au Centre japonais des échanges internationaux à Tokyo. Le taux de fécondité, 1,4 enfant par femme [au Québec devrait être 1,5 en 2020], est un des plus bas au monde et 30 % de la population a plus de 65 ans, sur 126 millions d’habitants. Nous ne pourrons pas éviter d’ouvrir nos frontières aux immigrants. »

Dans l’empire de la haute technologie pullulent les robots de toutes sortes dans les aéroports, gares, hôpitaux, épiceries ou grands magasins. « Les Japonais sont à la pointe et s’imaginent avoir trouvé la solution au manque de main-d’œuvre, ajoute-t-elle, mais les robots n’éviteront pas l’ouverture des frontières aux étrangers. »

Face à une opinion publique très réticente, le gouvernement laisse entrer ces derniers au compte-gouttes. Ils sont déjà 1,3 million (un chiffre qui a doublé depuis 2000), avec des contrats limités et souvent précaires, mais c’est loin d’être suffisant. Insulaire et excluante, la société japonaise ne veut pas être « envahie » d’étrangers. « On ne veut pas de migrants pauvres qui mendient dans les rues comme en Europe », affirme une commerciale japonaise de 37 ans à Tokyo qui reconnaît toutefois qu’il « va bien falloir les accepter ». À côté des robots.

Source : La Croix


Amnesty International accuse Facebook et Google de faciliter la censure de l’opposition et d'entraver les libertés politiques

Amnesty International s’intéresse au cas vietnamien.

Un jour, Amnesty International se penchera sur la censure des GAFA en Occident…

Facebook et Google deviennent des « zones sans droits de l’homme » au Vietnam, a averti Amnesty International mardi. L’organisation a accusé les géants de la technologie d’aider à censurer l’opposition pacifique et la liberté politique dans le pays.

Amnesty a averti que, bien qu’elles aient été « autrefois le grand espoir pour l’essor de la liberté d’expression dans le pays, les plateformes des réseaux sociaux sont en train de devenir rapidement des zones sans droits de l’homme ».

Le ministre de l’Information Nguyen Manh Hung a indiqué le mois dernier que les entreprises de technologie se conformaient aux demandes de retrait « des mauvaises informations, de la propagande contre le Parti et l’État », à un rythme plus élevé que jamais, d’après un média d’État. Le même article précise que cette année Facebook s’est conformé à 95 % des demandes du gouvernement et YouTube, 90 %.

Le Vietnam communiste a longtemps emprisonné ses dissidents, mais a été critiqué ces dernières années pour avoir ciblé les utilisateurs de Facebook. Le réseau social est populaire auprès des activistes du pays où les médias indépendants sont interdits.

Le réseau social a admis plus tôt cette année qu’il bloquait des contenus jugés illégaux par les autorités. Son dernier rapport de transparence révèle une augmentation en six mois de près de 1000 % de contenus censurés sur ordre du gouvernement.