samedi 24 juillet 2021

Co-fondateur de Wikipédia : je ne fais plus confiance au site que j'ai créé

Si vous êtes jamais allé sur Internet, il est fort probable que vous ayez déjà consulté Wikipédia. C’est le cinquième plus grand site Web au monde, attirant près de 6,1 milliards de lecteurs par mois et sert d’aide-mémoire pour presque tous les sujets dans le monde. L’influence de l’encyclopédie en ligne est si grande qu’elle est le plus grand et « le plus lu ouvrage de référence de l’histoire », avec pas moins de 56 millions d’éditions.

Mais la vérité sur ce fournisseur d’informations censément neutres est un peu plus complexe. Historiquement, Wikipédia a été écrit et surveillé par une communauté de bénévoles qui collaboraient et arbitraient les conflits entre des présentations concurrentes soumises par des rédacteurs, eux aussi bénévoles.

Cet arbitrage entre les idées, cette bataille d’idées selon le cofondateur de Wikipédia Larry Sanger, qui avaient lieu sur la plate-forme Wikipédia a constitué un élément crucial dans la promesse de neutralité de l’encyclopédie. Selon Sanger, cet engagement de neutralité a été abandonné après 2009. Dans les années qui ont suivi, sur des questions allant de la Covid à Joe Biden, elle est devenue de plus en plus partisane, épousant principalement un point de vue politiquement correct qui confine de plus en plus à la « propagande ». C’est, dit Sanger, la raison pour laquelle il a quitté l’organisation Wikipédia en 2007, le décrivant comme « irréparable ».


La traduction automatique est disponible (lancez la vidéo, appuyez sur la molette en bas à droite de la vidéo, puis Sous-titres, puis Traduire automatiquement et enfin choisir français).

Sur le parti pris de gauche de Wikipédia :

Il est impossible de citer le Daily Mail [journal populaire de droite]. Vous ne pouvez pas non plus citer Fox News sur des questions sociopolitiques. C’est interdit. Alors qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que, si une controverse n’est pas reprise par les grands médias de centre-gauche, elle n’apparaîtra pas plus sur Wikipédia.

LARRY SANGER

Sur la Covid :

Si vous regardez les articles de Wikipédia, vous pouvez simplement voir comment ils répètent simplement le point de vue du Conseil économique mondial, du Forum économique mondial, de l’Organisation mondiale de la santé, du CDC et de divers autres porte-parole de l’ordre établi comme Fauci — les articles de Wikipédia emboîtent le pas de ces sources autorisées… On fait respecter au niveau mondial un certain point de vue, ce qui est étonnant pour moi, étonnant pour un libertaire ou un conservateur épris de liberté.

LARRY SANGER

Dans quels autres domaines que la politique. cette vision de l’ordre établi se manifeste-t-elle ?

La médecine orientale est essentiellement appelée charlatanisme de manière dédaigneuse, assez critique, etc. C’est fait, apparemment sans aucun scrupule. Ensuite, en ce qui concerne le christianisme, l’angle adopté sur le christianisme est libéral et on le trouverait dans les principales confessions protestantes et le catholicisme libéral par opposition au point de vue de type fondamentaliste qui croit en la Bible.

LARRY SANGER

Comment les entrées Wikipédia sont-elles déformées :

Il existe des sociétés comme Wiki PR, où des rédacteurs et des éditeurs rémunérés se connectent à Wikipédia et en modifient les articles. Il existe peut-être un moyen de faire fonctionner un tel système, mais pas si on ne connaît pas le nom de ces personnes payées n — elles sont en fait censées s’identifier par leur nom et déclarer « nous représentons cette entreprise » s’ils sont officiellement enregistrés auprès d’une sorte de société qui rédige des articles sur Wikipédia. Mais ils ne sont pas forcés de le faire.

LARRY SANGER

Pourquoi cela se produit-il ?

Parce qu’il y a beaucoup d’influence. Wikipédia est maintenant connu de tous pour avoir beaucoup d’influence dans le monde. Il on assiste donc à un jeu très important, sale et complexe qui se joue dans les coulisses pour faire dire à l’article ce que quelqu’un veut qu’il dise.

LARRY SANGER

Sur le rachat par la Big Tech

Nous avons fait confiance à des médias comme Facebook, Twitter et YouTube avec nos données, et leur avons essentiellement permis de conquérir le monde des médias. C’est notre liberté et notre vie privée que nous leur avons confiées et qu’ils ne pourraient, en gros, pas nous faire taire. Mais ils nous ont, en substance, poignardés dans le dos.

LARRY SANGER

Pourquoi la neutralité est-elle importante ?

On a besoin des outils pour réfléchir à un problème… Lorsque nous essayons d’obtenir des informations de base pour comprendre un sujet, nous ne voulons pas nous laisser guider par le nez, n’est-ce pas ? Nous sommes des individus libres qui veulent nous faire notre propre opinion.

LARRY SANGER

Détruire l’autonomie intellectuelle pour assurer l’avènement de l’utopie progressiste ?

Exemples d’articles partiaux de Wikipédia relevé par Larry Sanger. L’analyse est du cofondateur de Wikipédia.

Les scandales autour de Biden et de sa famille

Le président Biden a fait face à deux scandales potentiellement dévastateurs qui ont éclaté lors des élections de 2020. Il a facilement échappé à ces scandales. L’un concernait l’Ukraine et l’autre les relations commerciales louches que Hunter et son père auraient eues avec une société contrôlée par le gouvernement chinois. La question qui divisait les républicains et les démocrates ici, évidemment, était la suivante : y avait-il des preuves d’actes répréhensibles ? Tous les républicains au niveau national ne pensaient pas que les scandales valaient la peine d’être évoqués, mais certains l’ont certainement fait et une grande partie de la base républicaine en a parlé. Les démocrates, quant à eux, ont essentiellement serré les rangs, ont refusé d’évoquer ces scandales potentiels et refuser de discuter des problèmes soulevés. Lorsqu’ils l’ont fait, ils ont généralement simplement tout nié en bloc.

Un traitement neutre de ces nombreuses accusations déroutantes ne devrait pas laisser l’impression que Biden était coupable de quoi que ce soit. Mais cela ne le disculperait pas non plus de toutes les charges portées contre lui. Au contraire, un traitement impartial présenterait suffisamment de détails quant aux les accusations et aux prétendues preuves en ne laissant rien d’important de côté ; puis il présenterait en détail comment Biden a été défendu par les démocrates et ses alliés. C’est le moins qu’on puisse s’attendre à trouver dans un traitement neutre sur des scandales. Est-ce là ce qu’on lit sur Wikipédia ?

Le scandale de la famille Biden en Ukraine

Pas du tout. On peut consulter quelques articles pertinents, d’abord sur le scandale ukrainien. Dans la section « Campagne électorale » de l’article de Wikipédia sur Biden, il y a deux paragraphes expliquant les allégations (les notes de bas de page et les liens ont été supprimés de cette citation) :

En septembre 2019, on a signalé que Trump avait fait pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour qu’il enquête sur les actes répréhensibles présumés de Biden et de son fils Hunter Biden. Malgré ces allégations, en septembre 2019, aucune preuve n’avait été produite d’actes répréhensibles de la part des Biden. Les médias ont largement interprété cette pression pour enquêter sur les Biden comme une tentative de nuire aux chances de Biden de remporter la présidence, entraînant un scandale politique et la destitution de Trump par la Chambre des représentants.

À partir de 2019, Trump et ses alliés ont faussement accusé Biden d’avoir fait limoger le procureur général ukrainien Viktor Chokine parce qu’il était censé mener une enquête sur Burisma Holdings, qui employait Hunter Biden. Biden a été accusé d’avoir retenu 1 milliard de dollars d’aide à l’Ukraine dans cet effort. En 2015, Biden a fait pression sur le parlement ukrainien pour retirer Chokine parce que les États-Unis, l’Union européenne et d’autres organisations internationales considéraient Chokine comme corrompu et inefficace, et en particulier parce que Chokine n’enquêtait pas avec assurance sur Burisma. La retenue de l’aide d’un milliard de dollars faisait partie de cette politique officielle.

Il s’agit, bien sûr et de façon patente, de blanchir unilatéralement Biden sur toute la ligne. Ces paragraphes dédaigneux ne permettent pas de comprendre les accusations portées contre Biden ; on y mentionne la suspension de l’aide par Biden, mais le contexte et les explications essentielles à l’affaire sont omis.

Quiconque connaît passablement le dossier sait que les accusations vont bien au-delà de ce qui est décrit par Wikipédia. Il n’y a rien ici sur le fait que la société ukrainienne de gaz naturel Burisma a payé au fils de Joe Biden, Hunter, environ 600 000 $ par an de 2014 à 2019 pour siéger au conseil d’administration, alors que celui-ci n’avait aucune expérience dans l’industrie, mais bénéficier uniquement d’être le fils du vice-président des États-Unis. Wikipédia a même la témérité d’affirmer que « Trump et ses alliés ont faussement accusé Biden d’avoir fait limoger le procureur général ukrainien Viktor Chokine, parce qu’il aurait censément mené une enquête sur Burisma Holdings, qui employait Hunter Biden ». Bien que la raison pour laquelle Biden a demandé le renvoi de Chokine ait été contestée, on ne peut nier que Biden ait exigé ce limogeage. C’est, en effet, Joe Biden lui-même qui l’a révélé — avec force fanfaronnades et rires — dans une vidéo célèbre d’une interview devant le Council on Foreign Relations. La vidéo, bien sûr, n’est pas tellement mentionnée par Wikipédia. Il n’y a pas non plus de mention à l’ordinateur portable de Hunter Biden qui avait défrayé la chronique et des preuves accablantes qu’il contient. 

Wikipédia a bien un article entier intitulé — et le titre en annonce le parti pris flagrant — « Théorie du complot Biden-Ukraine ». Il commence ainsi :

La théorie du complot Biden-Ukraine [en gras dans l’original] est une série d’affirmations non prouvées centrées sur la fausse allégation selon laquelle, alors que Joe Biden était vice-président des États-Unis, il s’est livré à des activités de corruption liées à l’emploi de son fils, Hunter Biden, embauché par de la compagnie gazière ukrainienne Burisma.

Il y a, bien sûr, un grand nombre de personnes qui pensent que les affirmations ne sont pas « fausses » et qu’ils ne s’agit pas d’une simple « théorie du complot ». Leur point de vue n’est pas présenté, mais rejeté d’emblée. L’article sombre à partir de là pour virer au règlement de comptes Trump, Rudy Giuliani et le New York Post, sans jamais vraiment exposer en détail les allégations contre les Biden. Wikipédia propose quelques détails supplémentaires dans une section de l’article de Hunter Biden — un point positif — mais là encore l’article se lit comme un mémoire tendancieux écrit par les propres avocats de la famille Biden. 

 

La famille Biden (Hunter et Joe en bout de table) en Chine

Les affaires chinoises de la famille Biden

À ce stade, les défenseurs de Wikipédia pourraient bien se rabattre sur leur idée que seules les « sources fiables » devraient et sont autorisées, et, fort à propos, aucune source fiable ne s’est penchée longuement sur la vidéo où Biden se vante du limogeage ou à l’ordinateur portable du fils Hunter mentionnés ci-dessus. 

« Ah !, pourriez-vous faire remarquer, mais on en parla beaucoup pendant un certain temps. Et Wikipédia a décidé, après examen, qu’il y avait une absence de source fiable. Et alors ? » La raison en est que les sources qui fournissent une couverture grand public des points de vue conservateurs, notamment Fox News, The New York Post et le Daily Mail (Royaume-Uni), ainsi que pratiquement toutes les nouvelles sources médiatiques conservatrices, qui sont aujourd’hui les seuls médias qui font des reportages sur de nombreuses sujets importants (mais peu politiquement corrects) ont tous été ajoutés à une liste de sources « déconseillées » quand elles traitent de l’actualité politique. Il ne s’agit pas d’une plaisanterie ni d’une exagération. Les sources favorables aux républicains, y compris les plus courantes, ne peuvent tout simplement pas être utilisées sur Wikipédia, même pas pour expliquer un point de vue républicain. [Larry Sanger en discute en détail dans la dernière section de cet article.]

Le scandale chinois de Biden est similaire. Il est traité de la même manière dans Wikipédia que celui sur l’Ukraine. Dans ce cas-ci, Hunter était directeur d’une coentreprise alliant une société américaine, Rosemont Seneca, dont Hunter était un partenaire, et Bohai Capital, une société d’investissements contrôlée par le gouvernement chinois. La coentreprise s’appelait BHR. Selon le témoignage explosif de Tony Bobulinski, un conseiller chevronné et partenaire d’affaires engagé par les Biden pour la gestion de certaines opérations en Chine, Hunter s’est arrangé pour que Jonathan Li, le PDG de Bohai Capital, « serre la main » de son père. Joe Biden était, selon Bobulinski, directement impliqué dans les transactions.  Le désormais président Joe Biden a toujours nié avoir quoi que ce soit à voir avec les négociations commerciales de son fils.

Interdire Fox News (ainsi que le Daily Mail et le New York Post) en tant que source relève du bon sens, prétend Wikipédia.
 

Outre l’entretien de Bobulinski, de nombreuses preuves provenant de l’ordinateur portable de Hunter Biden mentionné ci-dessus étayent ces accusations. Notamment un courriel qui indique que les frères Hunter et Jim Biden, ainsi que « le grand gars » — Bobulinski l’a identifié comme le désormais président Joe Biden — se verraient chacun attribuer des actions dans une entreprise commerciale avec le géant chinois de l’énergie CEFC.

Est-ce qu’on retrouve certaines de ces informations sur le scandale chinois de Biden, même manipulées et tendancieuses, dans l’article de Wikipédia sur Joe Biden ? Non. Au moment d’écrire ces lignes, cet article ne contient pas un seul mot sur les accords chinois, Rosemont Seneca, Tony Bobulinski, l’ordinateur portable ou le CEFC. « Mais, diriez-vous, ne peut-on trouver des informations ailleurs sur Wikipédia à ce sujet ? » Oui, un peu. La majeure partie se trouve à nouveau dans l’article sur Hunter Biden qui dresse un portrait aussi élogieux que possible de Hunter, malheureuse victime des « fausses accusations » de Trump (ces mots précis et méprisants sont bien utilisés dans l’article Wikipédia).

Encore une fois, l’histoire est bien plus complexe que l’article de Wikipédia ne le fait croire. Le fait est que les scandales liés aux Biden divisent profondément le peuple américain. Une ressource idéologiquement neutre expliquerait les arguments et accusations de chaque camp de manière complète et équitable. Elle laisserait au lecteur le soin de se faire sa propre opinion. Est-ce ce que fait Wikipédia ? Non. Wikipédia est clairement partial. Vous pourriez sans doute soutenir que c’est le seul côté légitime ; mais c’est aussi ce que les idéologues disent le plus souvent de leurs opinions. Ce que vous ne sauriez affirmer sérieusement c’est que le traitement par Wikipédia des scandales liés à Biden est neutre. Wikipédia prend grossièrement parti.

Voir aussi

Article de Larry Sanger sur la partialité croissante de Wikipédia avec exemples (en anglais)

Joe Biden — pour que les enfants de 8 ans puissent décider d’être transgenres

Biden signe décret qui permet aux étudiants nés hommes de concourir chez les femmes s’ils se sentent femmes

 

Biden se vante d’avoir été arrêté pour intrusion illégale dans le Capitole à 21 ans

Capitole, la police prête à coopérer pacifiquement ? « Restez pacifiques et calmes » (vidéo) 

 

Joe Biden en colère quand on l’interroge sur ses conflits d’intérêts

Éric Zemmour : « Quand Joe Biden et le pape François jouent contre les évêques américains »

Cabinet de Joe Biden regorge de catholiques en rupture avec l’enseignement catholique sur des questions fondamentales 


La Grande Purge : Rumble poursuit Google/YouTube, Telegram gagne 25 millions d’abonnés en 3 jours, GoDaddy (partenaire d’Amazon) ferme site, Parler hors ligne (sans hébergeur) poursuit Amazon 

Le cas de Bret Weinstein (PhD en biologie, ancien professeur d'Evergreen college) et de l'article qui lui est consacré sur Wikipédia

Viktor Orbán annonce un référendum sur la loi de protection de l’enfance

Hongrie – Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán s’est adressé au pays ce mercredi 21 juillet pour annoncer — par une vidéo sur son compte Facebook — la tenue prochaine d’un référendum au sujet de la loi de protection des mineurs, aussi appelée loi antipédophiles ou loi anti-LGBT par certains de ses détracteurs. Cette annonce fait suite à un chantage de la part de la Commission européenne à propos de cette loi que les instances européennes considèrent comme discriminatoires vis-à-vis du mouvement LGBT.

Bruxelles veut obliger la Hongrie à accepter la propagande LGBT dans les écoles

« Bruxelles a clairement attaqué la Hongrie ces dernières semaines à propos de la loi sur la protection de l’enfance », a ainsi expliqué le chef du gouvernement. « Les lois hongroises n’autorisent pas la propagande sexuelle dans les jardins d’enfants, les écoles, les télévisions et les publicités. […]

Bruxelles réclame désormais une modification de la loi sur l’instruction publique et des règles de protection de l’enfance […] Ils se plaignent que ce qui est déjà établi en Europe occidentale ne soit pas possible ici. Là-bas, les activistes LGBTQ vont dans les jardins d’enfants et les écoles et font l’éducation sexuelle. Ils veulent la même chose ici, alors les bureaucrates de Bruxelles menacent, ils lancent des procédures d’infraction, ils abusent de leur pouvoir ».

Un référendum pour dire non à la propagande LGBT à destination des mineurs

En conséquence, « le gouvernement [hongrois] lance un référendum sur cinq questions » :

  • Êtes-vous favorable à la tenue d’exposés traitant d’orientation sexuelle dans l’enseignement public, sans accord parental, à destination des mineurs ?
  • Soutenez-vous la promotion des traitements de changement de sexe auprès des mineurs ?
  • Êtes-vous favorable à ce que les traitements de changement de sexe soient accessibles aux mineurs ?
  • Êtes-vous favorable à ce que les mineurs soient exposés, sans restriction, à du contenu multimédia de nature sexuelle influençant leur développement personnel ?
  • Êtes-vous favorable à ce que des contenus multimédias parlant de changement de sexe soient montrés aux mineurs ?

Viktor Orbán a conclu son intervention de la manière suivante :

« Je vous demande donc que nous disions ensemble non à ces questions, comme nous l’avons fait, il y a cinq ans, lorsque Bruxelles a voulu forcer la Hongrie à accepter les immigrés ».

Selon le Premier ministre hongrois, à l’époque, « un référendum et une volonté commune ont arrêté Bruxelles. Nous avons réussi une fois et nous réussirons à nouveau, ensemble ».

Source : Visegrad Post.


États-Unis — Tentatives de suicide chez les filles baissent quand les écoles ferment

En juin, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis ont finalement publié des données qui indiquent qu’à partir de février 2021, le nombre de tentatives de suicide présumées avait considérablement augmenté chez les filles âgées de 12 à 17 ans aux États-Unis par rapport à 2019.

Le taux de tentatives de suicide semble avoir été inversement lié aux fermetures d’écoles. C’est-à-dire que lorsque les écoles ont fermé, les tentatives de suicide présumées ont en fait diminué. Lorsque les écoles ont rouvert, les tentatives de suicide présumées ont monté en flèche.

Le taux de tentatives de suicide semble avoir été inversement proportionnel au nombre de fermetures d’écoles.

La figure ci-dessous illustre cette association. Lorsque Covid-19 a éclaté sur le sol américain en mars 2020, les écoles ont fermé en masse. Juste au moment où cela s’est produit, les tentatives de suicide chez les adolescentes ont chuté. Davantage d’écoles ont ouvert à l’automne, les tentatives de suicide ont alors augmenté. Alors que les écoles fermaient pour les vacances d’hiver, les tentatives de suicide ont plongé un temps. La partie 2021 du graphique est particulièrement surprenante. Alors que le pourcentage d’écoles ouvertes avoisinait 75 % de la normale, le nombre de tentatives de suicide a soudainement augmenté.


Alors qu’on n’a observé aucune augmentation des tentatives de suicide présumées parmi les garçons adolescents pendant que les tentatives augmentaient chez les filles, on observa en mars 2020 une association entre les fermetures d’écoles et une diminution des tentatives de suicide a également tant pour les garçons que chez les filles.

Il faut se garder de trop vite conclure, car cette association ne nous enseigne rien sur la causalité de ce phénomène.

On note toutefois que la baisse initiale des tentatives de suicide chez les filles au début de la pandémie aux États-Unis en mars 2020 n’avait en rien atteint le niveau le plus bas de tous les temps. En fait, les tentatives de suicide chez les adolescentes ont chuté à des taux similaires à ceux observés à l’été 2019. Ce n’est pas inattendu. Les taux de mortalité par suicide (pour lesquels on dispose des décennies de données fiables) chez les adolescents et les jeunes adultes chutent de manière prévisible pendant les mois d’été, ainsi qu’en décembre, c’est-à-dire aux moments où les écoles sont le moins chargées. Ce graphique illustrerait une apparente corrélation inverse entre les fermetures d’écoles et les comportements suicidaires, en rien unique à la pandémie de Covid-19.