samedi 30 novembre 2013

Légendes Pédagogiques. L’autodéfense intellectuelle en éducation

Le célèbre professeur en éducation, Normand Baillargeon, de gauche athée mais opposé aux lubies pédagogistes, livre dans son dernier ouvrage un florilège des « pires aberrations et des sophismes » qui reviennent continuellement dans le discours ambiant lorsqu'il est question d'éducation au Québec. Normand Baillargeon, dans ces Légendes pédagogiques, se veut très mordant, virulent parfois, mais il veut une mise en perspective honnête de nos idées reçues sur l'éducation.


Table des matières

Introduction

Chapitre 1De simples faits
Chapitre 2Faire découvrir
Chapitre 3Les intelligences multiples
Chapitre 4Les styles d’apprentissage
Chapitre 5Les NTIC révolutionnent l’éducation
Chapitre 6La fasciathérapie et la somatopsychopédagogie
Chapitre 7La communication facilitée
Chapitre 8Les recherches sur le cerveau révolutionnent l’éducation
Chapitre 9L’effet Mozart
Chapitre 10Cerveau Gauche / Cerveau droit
Chapitre 11Nous n’utilisons que 10 % de notre cerveau
Chapitre 12Brain Gym
Chapitre 13Les environnements enrichis
Chapitre 14La programmation neurolinguistique



1 — Effet Mozart

Vous connaissez sûrement, par exemple, ce qu’on appelle « l’effet Mozart », c’est-à-dire cette idée selon laquelle le fait de faire entendre la musique du grand compositeur à des enfants ou même à des bébés rendrait ces derniers plus intelligents et plus créatifs. C’est une arnaque, évidemment, même s’il vaut toujours mieux écouter du Mozart que du Lady Gaga. En 1993, une expérience menée auprès de 36 étudiants universitaires concluait bel et bien que ceux qui avaient écouté du Mozart obtenaient de meilleurs résultats à un test de QI que ceux qui s’étaient préparés en silence ou en écoutant de la musique de relaxation. Or ce résultat n’a jamais pu être reproduit. Pourtant, la légende court toujours. [Plus de détails.]

2 — Les styles d'apprentissage

Êtes-vous visuel, auditif, ou kinesthésique? La question ne se pose même pas, assure le professeur Normand Baillargeon. Puisque même s'il a la couenne dure, le mythe selon lequel les individus apprennent différemment est basé sur du vent. De nombreux tests, dit-il, ont été effectués pour se rendre compte que, par exemple, ceux qui se disent «auditifs» ne réussissent pas mieux avec une technique adaptée à leurs pseudo besoins que lorsqu'on les expose à un style d'apprentissage qui n'est pas le leur. Certains adeptes de cette croyance auraient même répertorié 71 façons d'apprendre distinctes, signe qu'il n'y a pas consensus sur la classification. L'expert de l'UQAM se désole cependant que des profs modifient leur enseignement en fonction de cette légende. «C'est parfois dangereux. On peut finir par croire que certains enfants auraient droit à la méthode la plus efficace pour apprendre à lire, celle basée sur la phonétique, alors que d'autres en seraient privés», dénonce M. Baillargeon.

3 — Brain Gym

La marque déposée Brain Gym -«gymnastique pour le cerveau» - a fait son entrée dans les écoles québécoises. Impossible de répertorier le nombre de professeurs qui en sont adeptes, sinon qu'une trentaine d'entre eux sont qualifiés formateurs, selon le site officiel de l'entreprise. La plupart sont à Montréal et ses banlieues alors qu'il n'y en a aucun à Québec et un seul à Chicoutimi. Les partisans de cette méthode soutiennent qu'en exécutant des exercices moteurs, le cerveau des élèves serait stimulé, ce qui aurait pour conséquence d'améliorer leur apprentissage. Il est notamment question d'activer des «boutons cérébraux» avec l'aide de mouvements spécifiques. « Le Brain Gym, c'est probablement une des choses les plus aberrantes sur le point de vue scientifique, c'est une calamité ! » s'insurge Normand Baillargeon, précisant qu'il faut payer pour acquérir ces techniques. « C'est honteux de voir ça dans les écoles qui sont des lieux de savoir », renchérit-il. Le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, dit-il, devrait s'attarder à la présence de telles horreurs dans ses établissements d'enseignement. [Plus de détails.]

4 — Les nouvelles technos révolutionnent l'éducation


Les iPad, tableaux blancs interactifs (TBI) et ordinateurs portables en classe font régulièrement la manchette dans les journaux. Certains experts prétendent que les nouvelles technologies de l'information et des communications (NTIC) révolutionnent le monde de l'éducation. Selon Normand Baillargeon, aucune étude scientifique ne témoigne le même enthousiasme. «La recherche crédible invite à beaucoup de scepticisme», fait-il valoir, mettant en garde ceux qui seraient tentés de toujours se lancer dans l'achat des dernières nouveautés. L'auteur croit qu'il faut aussi garder en tête que «c'est une affaire de gros sous» pour les entreprises qui produisent ce type de matériel, citant en exemple le fiasco de l'achat de TBI au Québec. « L'important, ce n'est pas le canal mais le message transporté», argue le prof de l'UQAM. À titre d'exemple, il croit que si l'on donne un iPhone à un enfant et qu'on lui dit qu'il ne servira qu'à appeler sa mère, l'objet perdra tout intérêt. M. Baillargeon ne nie cependant pas qu'il peut y avoir du potentiel dans certaines technologies mais ne gobe pas l'idée qu'elles sont la panacée. [Plus de détails.]

5 — Cerveau gauche et cerveau droit

Les personnes à dominance « cerveau gauche » seraient plus rationnelles, logiques et analytiques tandis que les «cerveau droit» auraient une tendance à être plus artistiques, émotionnelles. Cette légende a même été reprise par l'écrivain Robert Louis Stevenson, qui s'en est inspiré dans L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde. Pourtant, rien n'est plus faux, selon Normand Baillargeon. Il explique cependant que ce mythe est tiré d'une expérience scientifique où l'on a retiré le corps calleux - qui transfère l'information d'un hémisphère à un autre - d'individus en proie à des crises d'épilepsie. Cela a permis de relever certaines « spécialisations cérébrales », comme par exemple que la lecture est dans la plupart des cas effectuée par le cerveau gauche. Toutefois, rien n'a été rapporté au sujet de la prédominance d'un hémisphère par rapport à son jumeau chez les individus. « Tout marche ensemble, c'est une unité », insiste l'auteur.

6 — Nous n'utilisons que 10 % de notre cerveau

« Cette idée est tellement absurde», s'exclame sans retenue Normand Baillargeon. Il comprend cependant pourquoi elle séduit tant : elle signifierait que les gens seraient capables d'exploiter une plus grande partie des ressources de leur cerveau et, conséquemment, d'améliorer leur sort. « Ça a des tonalités de [manuel d'autoperfectionnement] », rigole le professeur en enseignement à l'UQAM. Ni M.  Baillargeon ni les autres curieux qui se sont attardés à la question n'ont été capables de retracer les origines de la croyance qui, évidemment, n'a jamais été prouvée sur le plan scientifique. Pour illustrer l'énormité de l'énoncé dans son ouvrage, l'auteur reprend les paroles d'un expert des neuromythes, John Geake, qui affirme que «si vous n'utilisiez réellement que 10 % de votre cerveau, vous seriez alors dans un état végétatif si proche de la mort que vous devriez souhaiter [mais ne le pourriez pas] que vos proches débranchent la machine qui vous maintient en vie ».

7 — Cerveau Gauche/ Cerveau droit et 10% de notre cerveau

D’autres légendes ont la vie dure. C’est le cas de celle qui prétend que certaines personnes, logiques et rationnelles, useraient surtout de leur cerveau gauche, alors que d’autres, plus intuitives et émotives, useraient particulièrement de leur cerveau droit. Billevesées que tout cela, démontre Baillargeon. Le cerveau, explique-t-il, est un système intégré dont le fonctionnement ne se compartimente pas de la sorte. Il est tout aussi absurde, pour des raisons semblables, de croire que nous n’utilisons que 10 % de notre cerveau.








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France — Priorité dans la crise, lutter contre le bleu pour les garçons, le rose pour les filles...


Alors que les enquêtes PISA montrent que l'enseignement en France est devenu en moyenne médiocre. Le pouvoir idéologue socialiste trouvent prioritaire de lutter contre « les stéréotypes » (les us et coutumes locaux). Le Québec a le même genre de priorités saugrenues avec son plan interministériel de lutte contre l'hétérosexisme.







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CPE préférés aux garderies privées : quand l’idéologie prime

Du carnet de Joanne Marcotte :

« [...]

Prenons l’exemple des garderies à 7 $. Soyons constructifs 2 secondes. Au printemps dernier, le gouvernement a annoncé 15 000 nouvelles places. Par pur dogmatisme et idéologie étatiste, 85 % des nouvelles places ont été accordées aux CPE alors que 10 000 places vacantes dans des garderies privées non subventionnées étaient disponibles. Coût de l’idéologie : 260 millions $ de plus par année selon l’Association des garderies privées non subventionnées.

« Les garderies privées ne sont pas nos partenaires naturels », selon la ministre de la Famille, Nicole Léger (même si AUCUNE garderie au Québec ne peut exister sans permis officiel octroyé par le ministère de la Famille) [...].

Bref, passons aux garderies privées subventionnées. Voilà des garderies qui, contrairement aux CPE, paient des taxes municipales, des impôts sur leurs bénéfices (évalués à environ 100 000 $ par année pour une garderie de 80 enfants – pas la fin du monde !), et de la TVQ, toutes des dépenses dont les CPE sont exemptés.

Contrairement aux CPE, ces chefs d’entreprises assument le risque associé à l’achat ou la location de leurs immeubles, paient eux-mêmes tout le matériel éducatif, et sont responsables de leurs déficits s’ils en font (contrairement au gouvernement, les banques y voient !).

À côté de ça, pour ce qui est des CPE, ce sont les contribuables qui paient tout : le béton, les fonds de pension des éducatrices (62 millions $ cette année), les grèves (parce qu’il arrive que ce joli monde là soit syndiqué), les déficits (51 % des CPE sont en déficit malgré tout ça !).

Une seule question : Voulez-vous ben m’dire pourquoi on s’obstine dans l’idéologie des CPE alors que le Québec se doit de chercher par tous les moyens de revoir sa façon de dépenser et de rendre les services ?

N’est-il pas insensé que l’État soit le producteur des services de garde dans un pareil contexte ? Ne peut-on pas revoir tout ça et opter pour transformer les garderies d’État en garderies autonomes (à but lucratif ou pas) responsables de leur gestion ?

Le rôle du gouvernement ne devrait-il pas se limiter à émettre les permis et à s’assurer du contrôle de la qualité des lieux. Ne pourrait-on pas faire confiance aux parents pour le reste ?

Bien sûr que non. Au lieu de cela, le gouvernement du Parti québécois s’enfonce davantage dans la solution la plus coûteuse qui soit et de ce fait, tue toute initiative qui, tout en répondant aux besoins des parents, prive les municipalités et l’État lui-même de revenus. Non, mais, entre vous et moi, faut-tu être toqué ? (lire « idéologue »).

Pire, au moment où le ministère de la Famille se voit passer une commande de faire des coupures de 45 millions $ alors que les CPE disposent de surplus d’environ 222 millions $, vous savez ce qu’il fera ? Facile. Il récupèrera bien sûr une partie des surplus des CPE, mais pour le reste, il décide de confisquer une partie des bénéfices des garderies privées (28 000 $ par garderie !).

Pensez-y deux minutes. Auriez-vous vu pareille chose chez les médecins ? Peut-on imaginer que des médecins, parce qu’ils sont payés par le gouvernement, acceptent de se faire confisquer 20 % de leurs gains ? En est-on rendu à penser que tout ceci est normal ? Inacceptable, quant à moi, mais voilà ce qui arrive quand c’est l’État qui paie (au lieu du parent).

Finalement, comment ne pas y voir une volonté de carrément tuer des initiatives privées au profit d’une nationalisation des services de garde ? Et après ça, on se demande pourquoi le ministre a des problèmes avec sa colonne des revenus…

P.S. : Il en existe combien comme ça des choix idéologiques qui coûtent cher au contribuable ? Je parierais qu’on se rendrait à 2,5 milliards $. »




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vendredi 29 novembre 2013

France — Victoire des néo-cons... Mais quels néo-cons ?




La une du Point en question :











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jeudi 28 novembre 2013

France — L’internat, un cadre de travail très recherché


De plus en plus de jeunes envisagent de suivre leur scolarité dans un internat pour bénéficier d’un cadre structuré, à l’écart des tentations ou des tensions familiales. Encore doivent-ils savoir ce qui les attend vraiment avant de s’engager.

Lucas1 est en classe de seconde à l’Ecole de Tersac, à Meilhan-sur-Garonne (Sud-Ouest de la France), un établissement privé non subventionnée où sont scolarisés 160 élèves, de la sixième à la terminale. En internat depuis la sixième, le jeune garçon, qui a perdu sa mère, ne voit son père que le dimanche.

« Ici, j’ai appris à vivre de façon autonome, à ranger, à travailler et à me débrouiller seul. Cela me permet de ne plus bâcler mes devoirs pour regarder la télé. » L’établissement est mixte, mais les élèves portent tous un uniforme, avec une cravate pour les garçons. Une tenue acceptée « sans problème » par Lucas.

Fini la mauvaise image des pensions d’autrefois.

Est-ce l’effet Harry Potter, se demande Maryline Baumard, auteure de Vive la pension aux éditions JC Lattès ? « Depuis dix ans, souligne-t-elle dans cet ouvrage paru en mars 2012, c’est un véritable phénomène de société auquel on assiste. Les parents, éberlués, n’en reviennent pas que leurs enfants les supplient d’aller en internat. » « Il y a encore dix ou quinze ans, l’établissement avait du mal à recruter. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui », confirme le père Boca, qui dirige l’établissement Saint-Joseph à Reims (Champagne, Nord-Est de la France), un internat de 340 lits, fréquenté à 50 % par des Parisiens. Aujourd’hui, l’internat concerne 6,5 % des lycéens du public et 8,4 % des lycéens du privé.


Une ambiance propice aux études

Mais qu’est-ce qui peut pousser des jeunes de 15 ans, voire de 11 ans pour certains, à quitter leur famille ? « Ils viennent d’abord nous voir avec leurs parents pour se remettre au travail, se tenir à l’écart de la télé ou de l’ordinateur », explique le père Boca. Les internats proposent en effet une étude surveillée pour les devoirs pendant une heure avant le dîner et une heure après. A Saint-Joseph, les élèves ont également une heure d’étude facultative jusqu’à 22 h 30.

Mieux que Facebook pour les amis

«Face aux amitiés virtuelles proposées par Facebook, l’internat apparaît aussi comme la vie en vrai », analyse Maryline Baumard. Et la pension permet de partager sa vie quotidienne avec d’autres jeunes. A Saint-Joseph, le projet pédagogique du lycée est de « former des responsables par la vie en équipes ». Logés dans des chambres de huit à dix lits, les élèves sont répartis en équipes non mixtes, chacune se consacrant à un projet, artistique, manuel ou de service.

Des activités communes sont également prévues : film sur grand écran le mercredi soir, conférences, tournois sportifs, dîners au restaurant par équipes. Bref, on ne s’ennuie pas en pension !




1 Le prénom a été changé.

Source: L'Express



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mardi 26 novembre 2013

What is the Loyola Supreme Court case and why is it important to Canadians?








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vendredi 22 novembre 2013

Histoire — les Français sous l’Ancien Régime payaient 18 jours de travail en impôts

Article initialement paru dans Laissons Faire, N° 5, Octobre 2013, pp. 18-22

Gravure satirique de la Révolution française :
le tiers état écrasé par la taille, les impôts et les corvées
On connaît tous l’abominable fiscalité de l’Ancien Régime, et l’image d’Épinal qui lui est associée : celle d’un paysan accablé sous le poids de l’impôt. En vérité, pourtant, le travailleur français moyen sous l’Ancien Régime payait l’équivalent de 18 jours de travail en impôts (gabelle, taille, vingtième, etc.) Aujourd’hui, il n’est quitte qu’après… 208 jours, soit dix fois plus. De quoi relativiser l’abomination de l’Ancien Régime, ou la supériorité de notre époque — ou les deux.

Projet de réforme fiscale de Vauban
La question fiscale n’a, semble-t-il, jamais cessée d’être actuelle. C’est elle qui remue les débats contemporains ; c’est elle aussi, qui les remuait par le passé. Au début du XVIIIe siècle, c’est en adressant cette problématique éminemment importante que l’économie politique française fut fondée et se développa. Un auteur comme le maréchal Vauban consacrait son œuvre à la réforme de l’impôt, et conseillait la création d’une dîme royale (qui est le titre de son livre, texte sur Wikisource), c’est-à-dire d’un impôt proportionnel sur le revenu des personnes (impôt uniforme ou à taux unique), en remplacement de l’imposante fiscalité de l’époque. Le grand Boisguilbert, à la même époque, proposa une réforme similaire.


Écrivant un demi-siècle plus tard, les physiocrates, réunis autour de François Quesnay, eurent aussi en vue l’arbitraire fiscal de l’Ancien Régime. Ils publièrent leurs œuvres traitant du produit net et autres bizarreries, afin d’analyser les maux de la fiscalité du temps, et de dessiner les contours d’une réforme intelligente.

Ces écrits et ces hommes, si glorieux pour l’histoire de notre science, masquent cependant une réalité : que la fiscalité de l’Ancien Régime avait moins de défauts que la nôtre aujourd’hui. Ce sera le thème de notre article. Confrontant la fiscalité de l’Ancien Régime avec les mythes et les légendes dans lesquels les historiens, consciemment ou inconsciemment, l’ont trop longtemps enfermé, il tâchera de la mettre en balance avec celle de notre époque contemporaine, en prenant des critères d’évaluation les plus objectifs possibles.

Disons d’abord que la complexité du paysage fiscal français n’est pas nouvelle, et elle était en effet une caractéristique de l’économie de l’Ancien Régime. Les économistes libéraux ont bien pointé du doigt ce fait, et même les partisans de l’intervention de l’État dans l’économie se sont bercés de peu d’illusions sous ce rapport. Necker, qui offre le double avantage d’avoir été confronté directement aux finances de la France en tant que ministre, et d’avoir plusieurs fois réclamé l’intervention étatique dans la vie économique, ne ménageait pas la fiscalité française, et écrivait :
« Elle est tellement embrouillée qu’à peine un ou deux hommes par générations viennent à bout d’en posséder la science et qu’on ne peut rien réformer en partant des détails ; il n’y a, si possible, qu’à tout détruire. »

Même habitués à l’arbitraire fiscal et à un montant considérable de prélèvements, nous ignorons souvent que pendant les siècles précédents, les impôts devaient systématiquement être légitimés, et expliqués, et qu’ils l’étaient en effet sous l’Ancien Régime. Chose étonnante pour nous, citoyens modernes, chaque nouvel impôt, durant l’Ancien Régime, était accompagné d’un édit royal qui en expliquait la finalité, souvent très précise (et souvent cette cause était une guerre).

Angleterre — école menace élèves qui n’iront pas s’initier à l’islam d’une mention de racisme dans leur dossier

Les parents d’une école primaire en Angleterre ont reçu l'ordre d'envoyer leurs enfants à un atelier sur l'islam ou les avoir étiquetés comme racistes pour le reste de leur carrière scolaire. Voici la lettre qu’ils ont reçue annonçant cette excursion et ces sanctions.
Cher parent/tuteur,

Dans le cadre du programme national d’éducation religieuse et de la communauté multiculturelle dans laquelle nous vivons, il est obligatoire pour les enfants à l’école primaire de découvrir différentes cultures.

L'atelier a lieu à l'Université du Staffordshire, il permettra à votre enfant d'explorer d'autres religions.

Les enfants se pencheront sur des objets religieux similaires à ceux exposés dans un musée. Ils ne participeront pas à des rites religieux.

Le refus de participation à cette excursion entraînera une sanction au motif de « discrimination raciale », elle restera au casier de votre enfant pour le reste de sa scolarité.

En conséquence, nous nous attendons à ce que tous les enfants de 4e et 6e année se rendent à l’école le mercredi 27 novembre pour prendre part à cette excursion.

Toute absence sera étudiée pour en vérifier la crédibilité et ne pourra être justifiée que par un certificat médical.

Si vous désirez approfondir la question, veuillez communiquer avec notre coordonnatrice en éducation religieuse, Mme Edmonds.

Devant les protestations des parents de l’école fulminants, un porte-parole pour le Conseil du comté [commission scolaire] du Staffordshire a déclaré qu'il était important pour les enfants d’en apprendre davantage sur les différentes cultures, mais que les parents ont le droit de retirer leurs enfants s’ils le souhaitaient.

Les parents de l'école Littleton accusent l'école de « chantage »
pour forcer tous les élèves à participer à une excursion sur l'islam

« Il est évident qu'il n'est pas approprié que l’on consigne une note appréciative sur le racisme de l’élève dans son dossier dans ces circonstances », a-t-il ajouté.

Source




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jeudi 21 novembre 2013

Pour de meilleurs enseignants dans les écoles publiques

La qualité de l’éducation dispensée dans les écoles publiques préoccupe indubitablement les parents et les contribuables (Clifton, 2013; Zwaagstra, Clifton et Long, 2010). Les parents comprennent certainement que l’éducation de leurs enfants influe directement sur leur réussite professionnelle et financière future. Pour leur part, les contribuables ont vu augmenter le coût de l’éducation d’année en année apparemment sans amélioration vérifiable de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage.

Avoir d’excellents enseignants est sans doute le meilleur moyen d’assurer l’apprentissage des élèves. En fait, la recherche montre que les enseignants du premier quintile sont trois fois plus efficaces que ceux du quintile inférieur (Hanushek et coll., 2005). Cependant, leur mode de rémunération n’a pas garanti que les meilleurs continuent à exercer la profession et que les pires la quittent. Cela s’explique probablement par le fait que la rémunération des enseignants est fondée sur deux facteurs : leur formation postsecondaire et leur nombre d’années d’enseignement (Conseil des statistiques canadiennes de l’éducation, 2012, p. 89-94). Or aucun de ces deux facteurs ne tient compte de la réussite scolaire des élèves (Clifton, 2013). C’est pourquoi des chercheurs s’intéressant à l’efficacité des enseignants, surtout aux États- Unis, ont lié leur rémunération à la réussite scolaire de leurs élèves (voir Barlevy et Neal, 2012; Belfield et Heywood, 2008; Goldhaber et coll., 2008). La question est de savoir si cette approche promet d’améliorer la réussite des élèves.

L’hypothèse que la performance des enseignants s’améliore avec le nombre d’années de formation postsecondaire et d’enseignement n’a pas été examinée au Canada, mais elle l’a été aux États-Unis. Depuis au moins 1983, année de publication du rapport A Nation at Risk (National Commission on Excellence in Education, 1983), les études et les débats animés se sont multipliés sur les meilleures mesures pour améliorer les résultats scolaires des élèves d’écoles publiques, surtout ceux d’écoles pauvres (Chubb, 2012; Darling- Hammond et Baratz-Snowden, 2005, p. 5-28). Or toutes ces études se sont entendues sur un point : « Nous avons maintenant toutes les preuves nécessaires pour démontrer que le lien supposé entre la formation [des enseignants], leur expérience et leur efficacité n’existe pas » [traduction libre] (Winters, 2012, p. 71).

Un certain nombre d’États américains ont donc expérimenté avec la rémunération des enseignants en fonction de la réussite scolaire des élèves, méthode appelée rémunération au mérite ou reconnaissance de la valeur ajoutée (Barelevy et Neal, 2012; Podgursky, 2004). En général, on évaluait les apprentissages des élèves dans les matières obligatoires – soit l’anglais et les mathématiques – au début puis à la fin de l’année scolaire, notant les progrès réalisés. Seuls les enseignants dont les élèves avaient bien progressé touchaient une rémunération au mérite. Au bout de quelques années, les enseignants inefficaces étaient tenus de suivre des programmes de recyclage pour conserver leur brevet d’enseignement.

Ces expériences ont montré que les résultats scolaires s’améliorent lorsque la rémunération des enseignants dépend de la progression des élèves, mais de peu (Muralidharan et Sundararaman, 2011).

Néanmoins, on a mis fin à la plupart de ces systèmes de rémunération au mérite après la phase expérimentale (Belfield et Heywood, 2008; Winters, 2012, p. 86-90). En effet, contrairement à l’hypothèse des chercheurs, payer les enseignants en fonction des réalisations de leurs élèves pourrait ne pas être le moyen le plus efficace d’améliorer les résultats scolaires dans les écoles publiques, et ce, pour cinq raisons.

Premièrement, les collègues des enseignants récompensés dans le cadre du système concluaient que leur traitement était injuste (Belfield et Heywood, 2008; Winters, 2012, p. 46). L’éducation en milieu scolaire est un effort collectif auquel enseignants, directeurs et de nombreux autres professionnels participent pour aider les élèves à mieux réussir. Or certains systèmes de rémunération au mérite découragent la collaboration qui est nécessaire à l’efficacité des écoles.

Deuxièmement, les syndicats n’ont pas soutenu ces systèmes de rémunération justement à cause des tensions créées entre les enseignants, qui rendent la gestion des conventions collectives difficile (West et Mykerezi, 2011).

Troisièmement, certaines écoles ont de forts taux de roulement des élèves, et il est alors impossible d’attribuer les réussites ou plus probablement les échecs à un enseignant particulier.

Quatrièmement, l’administration des systèmes de rémunération au mérite a été très coûteuse. Ces systèmes coûtent de cinq à six pour cent de plus en raison des primes au mérite et des frais administratifs supplémentaires, et les réalisations des élèves dans leur cadre ont été assez modestes (Belfield et Heywood, 2008; Muralidharan et Sundararaman, 2011).

Enfin, certains enseignants et administrateurs ont trouvé des moyens de toucher une prime au mérite sans qu’il y ait eu amélioration des résultats scolaires de leurs élèves. Ces « professionnels » ont pu contourner le système à leur profit, aux dépens des élèves, des parents et des contribuables (Belfield et Heywood, 2008).

Ces difficultés expliquent en partie pourquoi les décideurs ont perdu de leur enthousiasme initial à l’égard des systèmes de rémunération au mérite dans l’enseignement public. Néanmoins, les études spécialisées laissent entendre qu’il existe des moyens d’améliorer les résultats scolaires des élèves en modifiant la responsabilité des commissions scolaires et les exigences de qualification des enseignants.

Il y a près de 15 ans, James Heckman, lauréat du Prix Nobel et professeur d’économie à l’Université de Chicago, a fait observer que les écoles publiques sont des monopoles locaux. Selon lui, le problème de l’enseignement public réside surtout dans le manque d’incitations, et non pas dans le manque de ressources (Heckman, 1999, p. 100 et 107). Récemment, un chercheur de la Friedman Foundation for Educational Choice a affirmé que ces monopoles permettent à un groupe mû par ses seuls intérêts (essentiellement composé des syndicats d’enseignants, des commissions scolaires et des facultés d’éducation) de résister à tous efforts d’amélioration des écoles (Forster, 2013, p. 28). Par conséquent, pour améliorer l’instruction dans les écoles publiques, il faut modifier la manière de recruter, de former, de certifier, d’embaucher et de retenir les enseignants.

L’étude, intitulée Obtaining Better Teachers for Canadian Public Schools (Clifton, 2013, [les tableaux sur les bons salaires des enseignants sont instructifs!]), propose un certain nombre de politiques qui permettront d’améliorer la réussite dans les écoles publiques. L’auteur recommande notamment d’éliminer certains pouvoirs décisionnels des syndicats d’enseignants, des facultés d’éducation, voire des ministères de l’Éducation des provinces, qui sont mus par l’intérêt personnel.

Il ressort de nombreuses données disponibles que les directeurs et directeurs adjoints savent très bien identifier les meilleurs enseignants (Chubb, 2012, p. 115; Podgursky, 2004, p. 260). C’est pourquoi ils devraient être autorisés à embaucher et à licencier les enseignants et les autres membres du personnel pour créer des équipes-écoles qui collaborent à l’amélioration des résultats scolaires des élèves. En conséquence, le contrat initial des nouveaux enseignants serait d’une durée d’environ trois ans. Après cela, les directeurs devraient avoir la possibilité de garder les enseignants efficaces en leur offrant des contrats à long terme, ce qui permettrait aux administrateurs d’écoles de former des équipes qui travaillent efficacement à l’amélioration de l’apprentissage des élèves.

La mise en œuvre de cette stratégie passe par la modification des responsabilités des directeurs, surtout dans les provinces et territoires comme le Manitoba où les directeurs sont membres du syndicat des enseignants. Pour embaucher, retenir et promouvoir des enseignants le plus efficacement possible, ils doivent clairement faire partie d’une équipe de direction, éventuellement dotée de sa propre association professionnelle. En outre, dans les provinces et territoires comme l’Ontario où les directeurs doivent engager les enseignants selon leur classement sur une « liste de suppléance », ils doivent être libres d’embaucher les plus efficaces au lieu d’être tenus d’embaucher ceux qui comptent le plus grand nombre d’années de suppléance.

La mise en œuvre de ces recommandations mettrait en place des incitations et la responsabilité nécessaires à l’amélioration des résultats scolaires dans les écoles publiques. Plus particulièrement, elle donnerait aux administrateurs d’écoles, aux enseignants et aux autres membres du personnel suffisamment de temps ainsi que les moyens d’améliorer les résultats de leurs élèves. Par ailleurs, elle permettrait, ce qui est tout aussi important, de veiller à ce que les personnes ayant intérêt à maintenir le statu quo rendent davantage compte de leur activité professionnelle aux parents et aux contribuables. Cela se traduirait sans doute par une meilleure instruction des élèves, ce qui calmerait certaines préoccupations des parents et des contribuables au sujet de la qualité de l’éducation dans les écoles publiques canadiennes.

Pour de meilleurs enseignants dans les écoles publiques [PDF en français, 12 pages]





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mercredi 20 novembre 2013

Les deux laïcismes – Au sujet de la Charte des valeurs québécoises

Par Jean Renaud, extrait du numéro 41/automne 2013 de la revue Égards (pour vous procurer la revue)

Le gouvernement du Québec a proposé en septembre dernier un projet, sous le nom de « Charte des valeurs québécoises », « pour répondre, explique-t-il, au pluralisme religieux dans un État moderne, soucieux de l’égalité de toutes et de tous afin de tisser ensemble, par-delà les différences religieuses, morales ou culturelles de toute personne, un lien civique fort ». Deux camps se sont vite formés : ceux en faveur d’une laïcité « ouverte » et « inclusive » et les autres, pour une laïcité républicaine pure et dure. Ces derniers, favorables à la Charte, ont critiqué le modèle multiculturaliste et libéral britannique et canadien ; les autres, hostiles, ont condamné le modèle républicain français. La querelle a été vive – l’une des plus virulentes qu’a connue le Québec depuis le référendum de 1995. Je vais tenter de dégager les racines métaphysiques et même théologiques du débat actuel, ce qui permettra de mieux identifier, au-delà de la Charte (assez insignifiante en elle-même), la dynamique sociale et politique en cause. Pour y parvenir, la difficulté est peut-être moins de savoir ce qui sépare les partisans des détracteurs de la Charte que de discerner ce qui les unit, ce qui fait de ce débat un révélateur d’une même crise spirituelle (ou morale ou politique), une crise qui emporte tout le monde, croyants et incroyants, multiculturalistes et identitaires, libéraux et péquistes, souverainistes et fédéralistes.

Laïcité ou laïcisme ?

Québec — Création de nombreux postes de fonctionnaires soutient l'emploi


Depuis l’arrivée du Parti québécois au pouvoir en octobre 2012, les contribuables ont à leur charge 22.400 fonctionnaires de plus. Voilà ce qui résulte de la compilation du chroniqueur Michel Girard du Journal de Montréal (voir graphique plus bas) des emplois créés au Québec dans la dernière année. Nous ne connaissons pas la ventilation de ces emplois par ministère et donc combien de ces emplois sont liés à l'éducation.

La création nette de nouveaux emplois dans le secteur privé ? Elle est anémique à 2 100 emplois nets créés en un an.


Source




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La Commission scolaire de Montréal remplace les mentions de « père » et « mère » par « parent »

Le Conseil québécois LGBT s'est félicité hier que « la Commission scolaire de Montréal [CSDM] pour sa récente décision [de] modifier les formulaires d'admission afin de respecter la diversité familiale. »

On apprend dans le communiqué du Conseil que le 23 octobre dernier, la CSDM a décidé à l'unanimité [un trait assez intéressant et fréquent chez les représentants politiques québécois quand il s'agit de questions politiquement correctes] de remplacer les termes « père » et « mère » par le mot « parent » sur l'ensemble des formulaires disponibles sur ses sites Intranet et Internet, ainsi que tous les formulaires conçus par les établissements scolaires de la CSDM où figurent les mots « père » et « mère ».


La CSDM remplirait ainsi un objectif majeur du Plan d'action gouvernemental de lutte contre l'homophobie (rappeler la filiation naturelle des enfants serait donc désormais de l'homophobie !) soit « d'adapter des services publics aux besoins spécifiques des personnes de minorités sexuelles, en modifier, lorsque requis, la terminologie des documents administratifs en fonction de la Loi instituant l'union civile et établissant de nouvelles règles de filiation. »


Ce changement a été effectué à la suite d'une plainte de deux (2) « parents » mâles qui « chaque fois qu'ils remplissaient un formulaire devaient biffer la mention "mère" et écrire "père" ». Selon la commissaire Agnès Connat, « il ne pensait pas que cela reflétait la diversité des familles. » Mme Connat a déclaré à la Gazette de Montréal que la commission avait effectué des recherches et qu'elle avait découvert que le directeur de l'état civil du Québec avait procédé à un changement similaire il y a plusieurs années.

Bandeau du site primaire de la CSDM

Même effacement des liens de filiation biologique à Québec

La Commission scolaire de la Capitale modifie ses différents formulaires afin de s'adapter aux exigences des familles homoparentales. Les mots « père » et « mère » seront remplacés par le terme plus désincarné sexuellement de « parent ». Et le CHU de Québec prend le même virage.

Dès février 2014, les premiers formulaires d'inscription vont être modifié et par la suite, les bulletins et autres correspondances, a fait savoir mardi le secrétaire générale à la Commission scolaire de la Capitale, Éric Parent.

La nouvelle désignation ne fait pas suite à une plainte. « C'est plutôt une observation qu'on avait eue d'un parent l'année dernière. Ça nous a amenés à mettre en branle ce qu'il faut pour modifier les nombreux formulaires qui s'adressent aux parents », explique-t-il.

La Gazette de Montréal, voulant sans doute convaincre ses lecteurs que ce changement s'imposait par une large population de parents homosexuels, ajoute qu'« un nombre croissant d'enfants québécois ont des parents de même sexe. Il y avait 10 630 couples de même sexe (730 d'entre eux ont des enfants) dans la grande région de Montréal dans le recensement fédéral de 2011, selon Statistique Canada. »

Plusieurs remarques s'imposent :
1) Le nombre de couples mariés de même de sexe au Canada en 2011 pourrait être surestimé de 25 % selon Statistiques Canada.

2) Nous doutons que les statistiques permettent suffisamment de recul (le mariage de même sexe est relativement récent) pour pouvoir parler d'une tendance et affirmer qu'« Un nombre croissant d'enfants québécois ont des parents de même sexe ». Si le recensement de 2011 fournit des chiffres à ce sujet pour Montréal, nous n'en avons pas trouvé dans le recensement de 2006.

3) En 2011, il y avait 457 445 couples avec enfants à Montréal. Ceci signifie que les 730 couples de même sexe avec enfant (estimation haute, voir le 1) représentaient 0,159 % des couples avec enfants... Cette infime minorité justifie-t-elle vraiment un changement dans la terminologie de la filiation traditionnelle (père/mère) pour verser dans l'indifférenciation (parent) ?

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lundi 18 novembre 2013

Cannabis : les ravages du laisser-faire


La consommation de cannabis ne cesse de croître. Les discours permissifs du pouvoir socialiste aggravent la situation. Président de l’association Parents contre la drogue, Serge Lebigot du magazine Valeurs actuelles a recueilli les témoignages d’anciens drogués dans un livre très documenté. Selon l'auteur de ce livre, il y a urgence.

Le 26 octobre, à Saint-Denis en banlieue parisienne, un chauffard tue deux piétonnes. « Il téléphonait au volant », titre le Parisien, avant d’ajouter qu’il était également « sous l’emprise du cannabis ». Cette dernière information n’est pourtant pas anodine : le cannabis est mis en cause dans 12 % des accidents mortels de la route. En 2011, cela représente 455 accidents mortels sur les routes de France, responsables du décès de 499 personnes, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (Onisr). Et ces dégâts sont probablement sous-évalués, puisque « la présence de drogue dans les accidents n’est renseignée que dans deux cas sur dix ».

États-Unis — Forte augmentation (7 %) des étudiants étrangers en 2012-2013

Selon un rapport de l'Institut international de l'éducation (IIE) des États-Unis sur les échanges éducatifs internationaux en 2013, les États-Unis comptait pendant l'année universitaire 2012-2013 environ 819.644 étudiants étrangers, soit une hausse de plus de 40 % en plus d'une décennie. C'est la 7e année consécutive que le nombre d'étudiants étrangers s'accroît.

Les plus nombreux viennent de Chine, d'Inde et de République de Corée. Le nombre d'étudiants chinois aux États-Unis a atteint 235.000, soit une hausse de 21 % par rapport à l'année scolaire 2011-2012.

Le nombre d'étudiants vietnamiens aux États-Unis pendant l'année scolaire 2012-2013 s'est élevé à près de 16.100, soit une hausse annuelle de 3,4 %.

Les étudiants étrangers ont rapporté aux États-Unis environ 24 milliards de dollars. La Californie demeure l’État accueillant le plus d'étudiants étrangers (plus de 100.000), suivi par New York, Texas, Massachussetts et Illinois




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samedi 16 novembre 2013

Au printemps 2015, « La revanche des Yvettes » ?

 Extrait d'un billet de Jérémie :

Affiche soviétique de 1931.
« À bas l'esclavage de la cuisine !
Vive le nouveau mode de vie ! »
« Le ministre des Finances du Canada, M. Jim Flaherty, dans sa mise à jour économique de l'automne 2013 nous annonce aujourd'hui – non seulement le retour à l'équilibre budgétaire pour 2015, tel que promis lors de la dernière campagne électorale –, mais encore un surplus de 3,7 milliards $ cette année-là. Ce surplus permettrait de mettre en place une des promesses phares du Parti conservateur du Canada – PCC soit le fractionnement des revenus pour les couples qui ont des enfants âgés de moins de 18 ans. Les Conservateurs sont souvent nonos, ils manquent sérieusement de fibre morale, les préoccupations sociales ne les réveillent pas la nuit et leur premier ministre lui-même vient de se faire prendre à mentir à propos des sénateurs dans un invraisemblable imbroglio. Si on est pas toujours fiers de leurs actions, je dois cependant ici m'incliner devant cette promesse qui semble s'approcher d'un des principes fondamentaux de la Doctrine sociale de l'Église soit d'améliorer la proposition économique pour la maman qui souhaiterait demeurer à la maison pour s’occuper de ses enfants. Lisons ce que dit la doctrine à ce sujet :
250 Pour protéger ce rapport entre famille et travail, un élément à apprécier et à sauvegarder est le salaire familial, à savoir un salaire suffisant pour entretenir la famille et la faire vivre dignement564. Ce salaire doit permettre la réalisation d'une épargne favorisant l'acquisition de telle ou telle forme de propriété, comme garantie de la liberté : le droit à la propriété est étroitement lié à l'existence des familles, qui se mettent à l'abri du besoin, grâce aussi à l'épargne et à la constitution d'une propriété familiale565. Il existe plusieurs façons de rendre concret le salaire familial. Certaines mesures sociales importantes concourent à le déterminer, telles que les allocations familiales et autres contributions pour les personnes à charge, ainsi que la rémunération du travail au foyer d'un des deux parents566.
Affiche soviétique de 1932.
« Le 8 mars, jour de l'insurrection
contre l'esclavage des travailleuses de cuisine.
 À bas l'oppression et
la mesquinerie de la vie domestique ! »
OK, techniquement parlant, le fractionnement des revenus n'est pas un salaire pour un parent qui demeure à la maison, mais il commence à s'en approcher drôlement. Ainsi, un papa qui a un revenu de 65 000 $ pourra en attribuer la moitié à son épouse, réduisant d'autant leur fardeau fiscal familial. C'est en milliers de dollars supplémentaires qui se calculent l'augmentation du revenu, une mesure onéreuse, car elle coûtera, au bas mot, près de 3 milliards $ par an au trésor public. [En réalité, l'État rendra plutôt 3 milliards $ d’impôts qui défavorisaient injustement les familles.] En additionnant les allocations familiales, on arrive ma foi à un pécule non négligeable, libre d'impôt. Continuons notre lecture… 
251 Dans le rapport entre la famille et le travail, une attention spéciale doit être réservée au travail de la femme dans le cadre de la famille, c'est-à-dire tout le soin qu'elle lui consacre, qui engage aussi les responsabilités de l'homme comme mari et comme père. Ce travail, à commencer par celui de la mère, précisément parce qu'il vise le service de la qualité de la vie et s'y consacre, constitue un type d'activité éminemment personnel et personnalisant, qui doit être socialement reconnu et valorisé,567 notamment par une compensation économique au moins égale à celle d'autres travaux568. En même temps, il faut éliminer tous les obstacles qui empêchent les époux d'exercer librement leur responsabilité de procréation et, en particulier, ceux qui contraignent la femme à ne pas accomplir pleinement ses fonctions maternelles569.
Cette mesure lorsqu'elle rentrera en vigueur deviendra une reconnaissance de facto du rôle de la maman qui demeure au foyer pour s’occuper de sa famille. Elle sera une compensation économique, pas encore équivalente à d’autres, mais certainement un pas dans la bonne direction. Elle constituera un encouragement à l’exercice de la maternité en réduisant l'obligation économique d'aller travailler à l'extérieur. Et elle corrigera enfin une grande injustice qui fait que présentement, si j'ai un seul revenu et que je suis marié, je suis, à revenu égal, le plus taxé de tous les ménages dans ma situation qui vivent sur deux salaires ou comme conjoints de fait. Il est sérieusement temps qu'on mette fin à cette discrimination contre les familles, nucléaires, traditionnelles ou tout bonnement normales!

Jouons au prophète deux minutes... ça m'amuse. Une fois la mesure en place, je crois bien que quelques femmes feront vite le calcul que d'éliminer la deuxième voiture, la garderie avant cinq ans et le service de garde à l'école plus le camp de jour, le restaurant et les vêtements, il vaut peut-être mieux en bout de ligne rester à la maison, recommencer à mitonner de bons petits repas pour toute la famille, s’occuper des devoirs au retour à la maison et s’offrir des fins de semaine de loisirs en famille plutôt qu'à coordonner tous les devoirs et leçons de la semaine et préparer sept soupers. Ça risque aussi de faire baisser de deux ou trois crans le niveau de stress familial, et, qui sait, de devenir plus sensible aux signes subtils que le grand ado s'apprête à décrocher...


J'imagine, en jubilant, Pauline, Françoise, Jeannette et surtout Lise Payette et leur cohorte de féministes échevelées rager et hurler leur dégoût de cette politique paternaliste qui enferme les femmes dans leurs rôles traditionnels. Les Yvettes dont on avait tant ri, mais qui ont joué un bien mauvais tour aux péquistes lors du premier référendum viendront elles de nouveau hanter nos politiciennes apôtres de la pensée unique dans les prochaines années ? »

Voir aussi

A+ pour l’enseignement à la maison selon une étude des universités Concordia et Mount Allison

Les enfants de mères au foyer sont en meilleure santé

Les CPE ont échoué sur le plan pédagogique... comportemental et démographique

Lien avéré entre les femmes qui travaillent hors du foyer et l'obésité de leurs enfants

Les enfants dont la mère reste à la maison ont de meilleurs résultats à l'école

Les enfants instruits à la maison aux États-Unis réussissent mieux que ceux des écoles publiques




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Réflexes communautaires : un candidat blanc se fait élire à l'université de Houston en se faisant passer pour un Noir


Dave Wilson, un républicain, s'est fait passer pour un Noir pour entrer au conseil d'administration du collège communautaire de Houston au Texas. Les collèges communautaires sont, aux États-Unis, des établissements universitaires qui offrent des formations généralement limitées à un premier cycle de deux ans.

Pendant sa campagne, M. Wilson a usé de plusieurs stratagèmes pour déloger de son siège au conseil d'administration du collège communautaire de Houston le démocrate — noir — Bruce Austin, qui y avait été élu quatre fois consécutives ces vingt-quatre dernières années dans ce district principalement peuplé d'électeurs noirs. Sur les tracts électoraux du républicain blanc figuraient exclusivement des visages de personnes noires, afin de créer la confusion. L'heureux candidat a trouvé ces photos sur Internet via une banque d'images. Cette manœuvre n'est sanctionnée par aucun texte de loi. Et il l'a exercée dans d'autres domaines. Par exemple, ses annonces radiophoniques ont été enregistrées avec des voix de Noirs. Elles évoquent les dons du candidat au bénéfice des différentes associations de communautés noires et hispaniques, cultivant encore la confusion.

Affichette de Dave Wilson

Enfin, le stratagème le plus grossier de sa campagne fait sourire le républicain. Il aura consisté en la mention dans chacune des annonces et affichettes du soutien d'un certain « Ron Wilson ». Ce nom évoque pour tout un chacun au Texas le démocrate — noir — représentant de l'État du Texas au Congrès pendant plus de vingt ans, célébrissime à Houston. Mais il s'agit en réalité du cousin de Dave Wilson ! Interrogé par les journalistes locaux sur l'identité de cet homonyme, Dave Wilson sourit : « Oui, parfaitement, Ron est mon cousin, il est épatant et il soutient ma candidature ! » Afin d'éviter de se mettre hors-la-loi, Dave Wilson a bien pris soin de préciser en plus petits caractères sur ses tracts que « Dave Wilson et Ron Wilson sont cousins » !

Déterminisme communautaire

Pourquoi Dave Wilson a-t-il eu besoin de tromper ses électeurs pour gagner ? Le candidat invoque à demi-mot le déterminisme communautaire qui régit les élections aux États-Unis. En effet, si le Texas est connu pour être depuis toujours en majorité acquis aux républicains, la ville de Houston, quant à elle, n'a plus connu de maire de droite depuis 1991. En 2009, elle est même devenue la première ville américaine de plus d'un million d'habitants à élire un maire homosexuel : la démocrate Annise Parker. Et ce n'est pas tout : en 2005, les sociologues de la même université publique de Houston ont mené une étude sur l'orientation politique des communautés présentes en grand nombre à Houston.

Les résultats sont édifiants : 62 % des hispaniques et 91 % des Noirs disent voter démocrate. Rappelons que le président Obama (un métis) a bénéficié d'un vote stalinien parmi les afro-américains, 93 % des suffrages en sa faveur en 2012 contre, toutefois, 96 en 2008. Dans un tel contexte, Dave Wilson « ne s'attendait pas du tout à gagner l'élection ».

À noter que si ses manières de jouer avec les réflexes de ralliements communautaires ne sont certainement pas flatteuses pour la démocratie, elles ne sont guère attaquables du point de vue de la légalité.

Sources: Le Point, KHOU, Texas, Diversity Inc.

Décrochage — les experts évacuent les parents...


Lettre ouverte de Denis Lyonnais dans Le Devoir :

J’ai eu l’occasion d’assister aux Grandes Rencontres sur la persévérance scolaire la semaine dernière à Montréal. Plus de 1400 personnes et 150 spécialistes et experts s’étaient donné rendez-vous. On nous a fait un portrait type du jeune de 4 à 16 ans, on l’a étudié, disséqué, mis en tableau, en statistique. On nous a présenté des recherches sur ce qu’il aime, ce qu’il aimerait, ce qu’il n’aime pas, ce dont il a besoin. On a évalué ses chances de décrocher s’il n’est pas « dépisté » à temps. Soudain, une réflexion m’a traversé l’esprit. Misère, mais on parle de mon enfant ! Comme parent, n’aurais-je pas un mot à dire parmi tous ces experts ?

En aucun temps, pendant ces trois journées, on a parlé de l’importance de la relation parent-enfant sur la persévérance scolaire. En aucun moment on a parlé de l’influence du parent comme modèle auprès de son enfant. Jamais on n’a discuté des bienfaits d’un bon encadrement parental et du soutien affectif sur la persévérance scolaire.

Où est la reconnaissance du parent-travailleur qui s’efforce de concilier travail, famille et réussite de son enfant ? À plusieurs occasions, je me suis senti aspiré par ce tourbillon de connaissances que faisaient virevolter tous ces penseurs qui, eux, savaient ce qui était bon pour mon enfant. Et si la persévérance était aussi une question de valeur et la réussite, une notion de culture, qui serait le mieux placé pour transmettre cette valeur sinon le parent ?

Il est grand temps de cesser de déresponsabiliser le parent dans son rôle premier et qu’il soit reconnu comme le premier responsable de l’éducation de son enfant.





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vendredi 15 novembre 2013

Les Français de plus en plus réticents face à l'immigration



Pour une large majorité de Français, l’immigration est aujourd’hui perçue de manière négative. Ils sont ainsi 86 % à penser qu’« il faut passer d’une immigration subie à une immigration choisie », au lieu de 62 % en avril 2006.

Pis : la proportion de sympathisants de gauche à partager cette opinion s’élève à… 82 % (avec la plus forte progression : 33 points en sept ans), quand ceux de l’UMP (centre-droit) sont 96 %, et ceux du Front national, 92% !


Source : Valeurs actuelles



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La vieillesse, l'enfance, les transports au quotidien vus de Chine et d'Allemagne


Yang Liu est une artiste née en Chine, mais qui a vécu en Allemagne depuis ses 14 ans. Elle a conçu une série d'infographies pour représenter ses observations sur la culture chinoise et la culture allemande. Ci-dessous sa perception du quotidien des pensionnés en Allemagne et en Chine.


En Occident, l'enfant est éduqué principalement par ses parents, beaucoup moins par ses grand-parents contrairement à la Chine.




L'Occident est de plus en plus vert, son industrie disparaît en même temps. Inversion des trajectoires ?



Le reste des infographies.




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Quarante enseignants, trois familles d'accueil parmi un vaste réseau pédophile arrêté


La police canadienne a annoncé jeudi avoir démantelé un vaste réseau pédophile au terme d'une enquête ayant abouti à l'interpellation de 348 personnes dans le monde, dont des religieux, des enseignants et des personnels de santé.

L'enquête a abouti dans une cinquantaine de pays à l'arrestation de six représentants des autorités publiques (policiers ou magistrats), 40 enseignants, trois familles d'accueil, neuf médecins et infirmières et neuf responsables religieux.

Au total, sur 348 personnes interpellées, 108 l'ont été au Canada, 76 aux États-Unis et 164 dans d'autres pays, dont la Suède, la Norvège, l'Espagne, l'Irlande, la Grèce, le Japon, l'Argentine, le Brésil, l'Australie ou l'Afrique du Sud, a indiqué la police de Toronto.

L'inspecteur-adjoint associé à l'enquête a cité quelques exemples des personnalités interpellées comme un avocat qui était aussi entraîneur d'une équipe de jeunes de baseball dans l'État de Washington, dans le nord-ouest des États-Unis, et qui a reconnu avoir produit plus de 500 vidéos avec des enfants de moins de 16 ans. Un enseignant en classe de maternelle, quand il était employé au Japon, a également plaidé coupable de production de matériels à caractère pédophile, selon la police qui a également mentionné le cas d'un officier de police du Texas.

Voir aussi

France — Pédophilie à l'école, la hiérarchie mute simplement l'enseignant

Pédophilie dans l'enseignement

Pédophilie — Autre scandale dissimulé par la hiérarchie ? (Grande-Bretagne)

Complicité de la hiérarchie de l'institution pour dissimuler de nombreux cas de pédophilie

États-Unis — Pédophilie dans une école primaire

Canada — La pédophilie : une orientation sexuelle comme l'hétérosexualité pour des experts

Scouts Canada s'excuse des cas de pédophilie qui auraient pu survenir

États-Unis — pédophilie et sévices sexuels dans les écoles américaines

École laïque et républicaine — Enseignants pédophiles, on n'en parle que depuis récemment

Deux poids, deux mesures ? (artistes pédophiles excusés par des journaleux)

Complicité de la hiérarchie de l'institution pour dissimuler de nombreux cas de pédophilie (Pennsylvanie).






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jeudi 14 novembre 2013

Elle a 13 ans, très bonne élève, harcelée, vit le calvaire, se suicide


Marion, 13 ans, s’est pendue chez elle, à Vaugrigneuse, dans l’Essonne (grande région parisienne, au Sud de Paris) en février dernier. Avant de commettre son geste, la jeune fille avait envoyé une lettre à son collège pour dénoncer le harcèlement qu’elle subissait de la part de certains de ses camarades. Aujourd’hui, neuf mois après, les parents de Marion sont toujours dans l’incompréhension.



L’enquête menée par la gendarmerie n’a toujours pas désigné de responsables et le couple a le sentiment d’être abandonné et ignoré par le ministère de l’Education Nationale. Jeudi, avec le concours de leur avocat, Me David Père, ils vont saisir un juge d’instruction au tribunal de grande instance de Paris. Les parents vont également déposer une lettre au cabinet de Vincent Peillon.

En quoi consistaient ces faits de harcèlement ? « Marion, en 6e, avait été embêtée. Mais à l’époque, en 6e et en 5e dans ce même collège, il y avait un principal-adjoint, qui prenait la mesure des faits, qui était très vigilant sur les violences verbales, les violences physiques. Je passais un coup de fil, je mettais un mot dans le cahier de correspondance et le lendemain c’était réglé. En 4e, nouveau principal adjoint et là, tout a basculé. Dès les premiers jours, Marion, quand on a vu la liste des élèves, on a eu très peur. »

Pourquoi ces élèves s’en prenaient spécifiquement à elle ? « Marion était embêtée à la fois par des élèves de 5e, de 4e et principalement des élèves de sa classe de 4e, qui s’en sont pris à d’autres. Une jeune fille, qui a été prise à partie à plusieurs reprises, qui a été bloquée dans les vestiaires également, avec un briquet et un déodorant en lui disant : ‘on va faire de toi un chalumeau’. Son ex petit ami a été battu, mis à terre avec une photo sur Facebook. Alors, ce sont les témoignages que j’ai recueillis, mais sur 600 élèves, bien d’autres doivent subir la même chose, puisque 15 % des élèves se disent harcelés et ne le disent pas [selon les chiffres de l’Éducation nationale française]. 40 % des bons élèves s’en plaignent. Marion faisait partie des très bons élèves, elle était brillante. Aujourd’hui, les bons élèves sont stigmatisés ».

Les causes de l'intimidation en Ontario

Selon une étude de Maria Yau et Janet O'Reilly, « 2006 Student Census, Grades 9-12 », l'intimidation liée à l'orientation sexuelle des élèves (orientation souvent simplement supposée au début du secondaire) est loin, mais très loin, d'être une des raisons principales des brimades à l'école. En effet, le premier sujet des moqueries et insultes est lié au physique des élèves. Railleries parce qu'un élève est trop gros, trop petit, lent à la course, roux, laid, trop grand, trop maigre, etc. À la fin du secondaire, les motifs reliés au « genre » sont même parmi les moins fréquents loin derrière l'intimidation au physique, aux notes en classe, l'origine culturelle, la langue familiale, la religion et les revenus des parents !



Matéo, harcelé parce que roux, se suicide




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L'école socialiste en France pour Farida Belghoul : athée, illettrée, LGBT ?

Entretien avec l'enseignante Farida Belghoul sur la théorie du genre et la politique de Vincent Peillon, le ministre socialiste de l'Éducation, pour l'école.




Farida Belghoul est née à Paris en 1958, dans une famille immigrée d’origine kabyle et algérienne. Cinéaste, enseignante et militante, elle a été à l’origine de Convergence 84 qui, un an après La Marche des Beurs, chercha une voie opposée « au repli communautaire et à la position victimaire de SOS-Racisme »

Télécharger le rapport Teychenné (pdf) : « Discriminations LGBT-phobes à l’école : état des lieux et recommandations – Rapport de Michel Teychenné à Monsieur le ministre de l’Éducation nationale – Juin 2013 »

Télécharger le document du syndicat de gauche SNUipp (pdf) : « Éduquer contre l’homophobie dès l’école primaire »



Voir aussi

Le paradoxe de l'égalité entre les sexes c. la théorie du genre

L'affaire Bruce/Brenda/David Reimer c. la théorie du genre

École québécoise : l'homoparentalité expliquée aux enfants du primaire par l'État

France — La morale laïque de Peillon, un ultra-moralisme obligatoire

Pour le ministre de l'Éducation français, le socialisme est une religion

L'école doit-elle enseigner le bien et le mal ? La morale laïque ? Laquelle ? (vidéo)

États-Unis — une école publique intimidée par le lobby LGBT

L'école de l'État « n'a pas suffisamment travaillé sur les mentalités »







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