jeudi 20 mai 2010

Formateur de formateurs en ECR : beaucoup de résistances, faible réceptivité, obstacles au début de l'implantation

Louis-Charles Lavoie, formateur de formateurs et d’enseignants en ECR. La formation à la culture religieuse : une œuvre commune et un défi pour tous.

M. Lavoie se sert de la grille d’analyse de Pierre Collerette sur l’implantation d’un changement pour structurer sa présentation. Résumé par Jean Morse-Chevrier, selon les notes prises lors du colloque de l'ACFAS tenu la semaine passée sur le cours d'éthique et de culture religieuse.

Réceptivité et résistances

L’implantation d’un changement comprend plusieurs étapes : l’analyse préliminaire, l’analyse stratégique de l’organisation, le bilan de disposition au changement, la préparation au changement, la gestion du changement.
Les stades du changement comprennent : la décristallisation, la transition et la recristallisation

Il y a des déclencheurs du changement : l’attrait de satisfactions ou de gratifications, l’insatisfaction ressentie dans la situation existante ou appréhendée. Deux sources d’information ont permis de recueillir des données sur le bilan de disposition au changement : un questionnaire rempli par les enseignants avec des questions sur leur réceptivité ; des travaux sur leur réceptivité.

Bilan de disposition au changement :

Parmi l’attrait de satisfactions, nommons : le renouvellement de l’enseignement, le rehaussement de la qualité de l’enseignement (en secondaire surtout, par l’inscription à des cours universitaires), un intérêt accru prévu chez les élèves pour un nouveau programme.

Certains manques d’attrait se manifestèrent :
  1. ECR perçu comme un changement imposé sur lequel ils n’ont pas été consultés; on les obligeait à se former.

  2. Sentiments d’incompétence : au primaire les enseignants étaient « affolés » à avoir à enseigner les religions, disant qu’ils ne connaissaient même pas le christianisme ; au secondaire, on craint l’approche par compétence, l’évaluation des trois compétences parfois de 200 à 300 élèves qui s’avère un vrai défi.

  3. Nouvelle posture professionnelle (impartialité). Résistance particulièrement dans les milieux ruraux où les enseignants disent qu’il n’y a pas d’autres traditions dans notre milieu et que les enfants connaissent tous mes croyances.

  4. L’obligation d’enseigner la religion à l’école, même culturelle.

  5. L’anticipation d’une surcharge de travail, avoir à refaire les situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ).

  6. Perception d’un environnement hostile à l’implantation du programme. Dans le contexte où les parents vont en cour, ils se demandent si le programme va durer.

  7. L’insatisfaction ressentie dans la situation existante ou appréhendée : au primaire, beaucoup d’enseignants s’étaient retirés de l’enseignement religieux.

Pression des leaders du milieu : La présence des directeurs d’école ou des conseillers pédagogiques aux sessions de formation permettait de faire la formation. Autrement, les enseignants contestaient ou allaient même jusqu’à faire des corrections pendant la formation. Lorsque les conseillers pédagogiques se sont retirés, les enseignants cessaient de venir aux sessions. Les groupes de parents étaient plutôt défavorables.

Le bilan du début de l'implantation : Il y avait peu de déclencheurs pour le changement. La réceptivité était plutôt faible. En conséquence, il y avait de nombreuses objections formulées à propos du programme, par ex. « Lorsque la porte sera fermée, je ferai ce que je veux. » Il y avait de l’évitement et de la contre-dépendance : les enseignants réclamaient de l’aide, mais faisaient obstacle. Des formateurs d’enseignants en ont fait des épuisements professionnels et se sont retirés.

[Note du carnet : ces propos rejoignent ceux de Simon Poulin qui a également fait de la formation en ECR, pour sa part pendant trois ans.]

N.B. M. Lavoie doit terminer là sa présentation faute de temps, mais déclare que, selon lui, avec le temps le bilan s’est beaucoup amélioré.

Voir aussi autres communications à l'AFCAS :

Résumé des communications de Mirieille Estivalèzes, Micheline Milot, Solange Lefebvre, Louis-Charles Gagnon-Tessier et Pierre Bosset.

Georges Leroux L’État doit viser à destabiliser les systèmes absolutistes de croyance.




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« Le monde y savent pus écrire »

Du blogue du Québécois libre.

Il suffit de surfer un tant soit peu sur le Net (ou de feuilleter les hebdomadaires régionaux) pour se rendre compte d’une chose : les Québécois ne savent plus écrire. Rendez-vous sur Facebook pour constater l’étendue des dégâts… Comme l’éducation relève du domaine public, pas besoin de chercher midi à quatorze heures pour trouver un coupable. Les monopoles ne donnent jamais rien de bien bon; celui de l’enseignement ne fait pas exception. Le pire, c’est que personne ne semble s’en offusquer.

Éducassion 101

Une enseignante de français au secondaire me raconte l'enfer où elle travaille :
«&bsp;C'est pas qu'ils font des devoirs bourrés de fautes. Ils ne les font pas, tout simplement. Avoir zéro, redoubler, ils s'en fichent. » Un élève, qu'elle avait réprimandé durement, s'est jeté tête première contre un mur, pour se blesser et pouvoir ensuite l'accuser de l'avoir frappé. « Ma crisse, m'a t'avoir ! »
Imaginez... C’est tiré d’un article du Devoir publié le 1er mai dernier. Son auteur, Jean Larose, poursuit :
Indiscipline chronique, insultes, menaces, iPod et téléphone en classe — « on le confisque, mais le lendemain ils en ont un autre ». Franche rigolade si elle leur parle de valeurs sociales, d'héritage culturel du Québec, de nécessité de maîtriser sa langue. Pire : certains parents, prévenus que leur enfant allait vers l'échec : « Je respecte son autonomie. C'est la vie qu'il a choisie. » Cette négligence criminelle (comment appeler autrement le fait de laisser un garçon de seize ans libre de rater sa vie ?) est idéologique au Québec. Tout l'encourage et la justifie.
Effectivement. Depuis que le Québec est sorti de la soi-disant « Grande noirceur », les politiciens qui se succèdent nous répètent sur toutes les tribunes que la langue est importante pour les Québécois; qu’il est impératif de la protéger; que sans une constante surveillance et une intervention soutenue de l’État (à grands coups de lois et de règlements), elle est vouée à disparaître dans la mer anglophone nord-américaine, et cetera, et cetera.


Lire la suite de « Le monde y savent pus écrire » sur le carnet du Québécois libre.




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Débat sur l'avortement : l'ainée est pro-avortement et défend l'ordre établi, la cadette pro-vie veut dialoguer

Les propos récents du cardinal Ouellet sur l'avortement sont défendus par une jeune femme de 25 ans, Mme Marilyn Paris de Grand-Mère. Elle s'est exprimée dans les colonnes du Nouvelliste, malheureusement le site de ce journal trifluvien ne reprend que des lettres pro-avortement.

Dans la première vidéo, Mme Paris expose son point de vue.



Dans la seconde, Mme Paris est opposée à une politicienne du NPD (gauche), Mme Françoise Boivin, de 25 ans son aînée.



Le plus étonnant est que c'est la cadette qui veut dialoguer et convaincre, alors que l'aînée ne veut absolument pas de dialogue et ne peut que répéter ce que la Loi dit actuellement (en fait quasiment rien, voir ci-dessous). Mme Boivin s'en tient à la défense de l'ordre établi — comme si les lois ne se changeaient pas ! — et ne veut pas discuter du fond : est-ce que l'enfant à naître est un être humain et, si oui, est-il doté du même droit qu'un enfant qui vient de naître, le droit à la vie ?

Contexte


Actuellement, les lois sur l'avortement au Canada sont parmi les moins restrictives au monde. La section du Code criminel du Canada traitant de l'avortement a été abrogée par la décision de la Cour suprême dans la cause R. c. Morgentaler (1988), établissant que les restrictions à l'avortement inscrites dans le Code allaient à l'encontre du droit de la sécurité de la personne garanti aux femmes par la Charte canadienne des droits et libertés.

Dans le cas de R. c. Morgentaler (1993), la Cour suprême a également annulé les restrictions sur l'avortement relevant des provinces. Actuellement, l'avortement sur demande est légal partout au Canada, bien que certaines provinces en restreignent la disponibilité par le biais du contingentement des services ou des ressources, notamment au Nouveau-Brunswick. L'avortement est remboursé par les contribuables au Québec.

Voir aussi Denise Bombardier : « On paie des avortements » et dans un cas d'espèce une même femme a avorté « 23 fois » aux frais du contribuable québécois.



Vancouver, ce 17 mai — Jeune partisan pro-avortement s'en prend furieusement à des manifestants pro-vie aux cris de « Pourquoi haïssez-vous les femmes ? », « Dépêchez-vous de mourir » et autres insultes et vulgarités (« f*!?ck*$ng d*uche b%g »).





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