vendredi 2 septembre 2011

Québec — Les coûts de gestion scolaire grimpent plus vite que ceux de l'enseignement

La proportion d'argent public investie dans la gestion des écoles a continué de croître plus rapidement que les fonds injectés dans les services aux élèves depuis 2005, selon de nouvelles données du Monopole de l'Éducation du Québec.

Le taux de cadres par 1000 élèves a également augmenté plus rapidement que le taux d'enseignants par élève sur la même période, alors que ce taux est déjà lui-même en augmentation sans qu'on puisse affirmer qu'il y ait une amélioration des résultats puisque le Québec a perdu des places dans le classement PISA par exemple.

En entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne, François Bonnardel de l'ADQ a fait valoir que les écoles devraient avoir davantage de pouvoirs, afin d'économiser des fonds et d'adapter le contenu des cours à la réalité des élèves. « C'est extrêmement décevant de voir le constat de ce rapport qui démontre qu'on se dirige exactement vers la même situation déplorable que dans le secteur de la santé, où on a presque aujourd'hui autant de postes administratifs que de services directs aux patients », a-t-il affirmé.

« C'est un échec de la part du gouvernement de voir qu'on continue de grossir un organigramme dans le système d'éducation » d'accuser François Bonnardel. «Les solutions, il y en a. Premièrement, abolir les commissions scolaires, mais donner aussi directement les services, les sous aux enseignants, donner plus d'autonomie aux directions d'écoles», a-t-il précisé.

De 2004-2005 à 2008-2009, selon les dernières données fournies par le Monopole de l'Éducation, les fonds dépensés à des fins administratives pour chaque élève ont grimpé de 29 %. L'enseignement, lui, a vu son enveloppe augmenter de 21 % par élève. En 2008-2009, chaque élève québécois coûtait 517 $ en frais administratifs au réseau. En 2004-2005, ce montant se fixait plutôt à 402 $.

Par ailleurs, le rapport du ministère de l'Éducation révèle aussi que le nombre d'élèves est en diminution constante dans le réseau des commissions scolaires. En 2004-2005, 1 065 476 élèves s'assoyaient chaque jour sur les bancs d'école, alors que 995 773 élèves faisaient de même en 2008-2009, les dernières données disponibles. Il s'agit d'une diminution de 6,5 % de l'effectif scolaire. Le secteur primaire s'est particulièrement amaigri, perdant 63 097 élèves en cinq ans.

Voir aussi

Québec — Dépenses par élève en hausse constante

Québec — De nombreuses classes et écoles en construction




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Zita dernière impératrice d'Autriche au Québec, conférence de son petit-fils S.A.I.R. l'archiduc Rudolf

La dernière impératrice d'Autriche, Zita, de son nom de naissance Zite princesse de Bourbon-Parme, une francophone de naissance, a vécu en exil au Canada une dizaine d'années, dont huit à Sillery, Québec. Son fils, Otto de Habsbourg, est mort récemment.

Née en 1892, morte à 97 ans en 1989, la dernière impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, Zite de Bourbon-Parme vécut près d'un siècle de bouleversements historiques : de 1916 (date de son accession au trône) à 1918, les efforts désespérés de l'empereur Charles Ier, son époux, pour sortir son pays du conflit mondial ; en 1918, l'écroulement de l'Empire austro-hongrois et l'exil de la dynastie dans une totale misère ; en 1921, la relégation du couple impérial à Madère, où Charles Ier mourut en 1922. Veuve à 30 ans, Zita se voua à l'éducation de ses huit enfants, préparant Otto, l'aîné, à prendre la succession. À partir de 1930, les Habsbourg soutinrent la résistance antinazie. Après un exil de soixante-trois ans en Amérique, le retour de Zita en Autriche, en 1982, fut un triomphe. Son enterrement donna lieu en 1989 à des funérailles nationales aux réminiscences impériales (voir ci-dessous).


Le neveu du président Mitterrand, Frédéric Mitterrand, décrit l'enterrement de Zita


Ce sont les religieuses de Sainte Jeanne d'Arc de Québec qui ont hébergé la famille impériale, de 1939 à 1948. L'Impératrice Zita, qui a connu le sommet de la gloire, de la richesse et de la sécurité, a ensuite subi le rejet et l'exil dans une extrême pauvreté. Veuve à 30 ans, enceinte de son huitième enfant, menacée de mort, ce fut 63 ans d'exil d'un pays à l'autre avec huit orphelins. L'amour profond de son époux et de ses enfants fut l'axe complet de cette vie toute baignée et réconfortée dans la fidélité à sa foi.



— Qui demande à entrer ? — Zite, sa majesté l'impératrice et reine ! — Nous ne la connaissons pas.  — Qui demande à entrer ? — Zite, une pécheresse mortelle. — Entrez donc.

Elle choisit le Québec pour l'unique raison de la culture et de l’éducation chrétiennes que ses enfants ont pu y recevoir dans les institutions francophones de Québec.

Nous avons reçu le message suivant d'un regroupement de citoyens qui organise une réunion en souvenir de Zita et milite en faveur de sa béatification. Nous pensons qu'il s'agit d'une page d'histoire intéressante — inconnue de la plupart des Québécois — qui vaut la peine d'être rappelée.

« Nous avons invité l'aîné de ses petits-fils, Son Altesse Impériale et Royale l'Archiduc Rudolf d'Autriche – père de huit enfants et homme de très grande foi – à venir nous donner une causerie-conférence sur la vie de ses grands-parents.

C'est donc une invitation pressante que je vous fais. Nous n'avons pas les moyens des médias pour annoncer cet événement. Je me fie donc sur le concours de nos ami(e)s et je vous demande de diffuser l'invitation parmi vos contacts internet du Grand Montréal et banlieues. D'abord, c'est de la visite royale de marque. Son Altesse sera accompagnée de son épouse l'Archiduchesse Marie Hélène d'Autriche et de leur fils l'Archiduc Michael. S'il vous plaît, invitez tous ceux et celles qui ont à cœur la défense et promotion de la famille et de l'éducation chrétiennes.

Mercredi le 14 septembre 2011 à 19 h 00

Centre Leonardo da Vinci

Théâtre Melissa et Lino Saputo

8370, boul. Lacordaire

Montréal (St-Léonard) QC

H1R 3Y6

Adresse courriel : CentreLeonardoDaVinci.com

Une contribution volontaire de 10 $ est suggérée. »



À lire sur le sujet



Zita, impératrice courage
par Jean Sévillia

  • publié chez Perrin
  • Collection : Tempus
  • Paris, 2003
  • 343 pages
  • ISBN-10: 2262021058
  • ISBN-13: 978-2262021054


L'auteur, Jean Sévillia, rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, a publié chez Perrin Le Chouan du Tyrol : Andreas Hofer contre Napoléon, Le Terrorisme intellectuel et Historiquement correct.








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Mark Steyn — Du danger de l’indolence dans les sociétés contemporaines


Par Mark Steyn — Mes propos ce soir ont pour titre les mots du général Stark1, le grand héros du Nouvel Hampshire durant la Guerre d'indépendance des États-Unis : « vivre libre ou mourir ! »2. Lorsque je suis venu habiter dans le Nouvel Hampshire, où ces mots sont inscrits sur nos plaques minéralogiques, je croyais que le général Stark avait prononcé ces paroles à l’occasion d’une quelconque bataille – quelques mots bien sentis pour encourager ses hommes avant la charge ; un peu à la Henri V à Azincourt.

Mais j’ai rapidement découvert que le général avait fait cette fameuse déclaration des décennies après la guerre, dans une lettre où il exprimait ses regrets de ne pouvoir assister à un diner auquel il était convié. Curieusement, j’ai trouvé cela encore plus frappant. Dans des circonstances extrêmes, beaucoup de gens sont capables de redécouvrir en eux-mêmes les impulsions primitives. C’est ce qu’ont fait les courageux passagers du vol 933. Ces hommes ont décollé pour ce qu’ils croyaient être un voyage d'affaires de routine et, lorsqu’ils ont compris que ce n’était pas le cas, ils sont entrés en mode général Stark et se sont écriés « On fonce ! »4. Mais il est plus difficile de conserver cet état d’esprit – « vivre libre ou mourir ! » – lorsque ce n’est pas à une crise immédiate que vous faites face, mais à mouvement un lent, progressif, impitoyable, incessant, toujours dans la même direction5.

« Vivre libre ou mourir ! » ressemble à un cri de guerre : nous l’emporterons ou bien nous mourrons en essayant, nous mourrons d’une mort honorable. Mais c’est en fait quelque chose de beaucoup moins dramatique : c’est la description toute simple de la réalité de nos existences dans l’Occident prospère. Vous pouvez vivre comme des hommes libres, mais, si vous choisissez de ne pas le faire, votre société mourra.

On suppose en général que mon livre America Alone6 a pour sujet l’islam radical, les imans éructant des prêches enflammés, les jeunes gens irritables qui s’agitent dans les rues en exécutant la vieille pantomime « mort au Grand Satan ».
« L’indolence, comme Machiavel l’avait bien compris, est le plus grand ennemi d’une république »

Ce n’est pas le cas. Son sujet, c’est nous. Son sujet c’est la manifestation, peut-être fatale, d’une vieille tentation des civilisations. L’indolence, comme Machiavel l’avait bien compris, est le plus grand ennemi d’une république. Lorsque j’ai commencé à avoir des ennuis avec les soi-disant commissions « des droits de l’homme », au Canada, il semblait étrange que la gauche progressiste fasse cause commune avec l’islam radical7. Une partie de l’alliance se compose de laïcards féministes et homophiles, l’autre partie de théocrates misogynes et homophobes. Même comme une version au rabais du pacte Hitler-Staline, cela n’avait aucun sens. Mais, en fait ce qu’ils ont en commun l’emporte sur ce qui les oppose, et qui est en apparence plus évident : aussi bien les progressistes laïcs étatistes que l’islam politique repoussent avec horreur le concept de citoyen, de l’individu libre investi de la possibilité d’agir à l’intérieur de sa propre sphère sociale, d’assumer ses responsabilités, et de développer son potentiel.



Dans la plupart des pays développés, L’État a progressivement accaparé toutes les responsabilités de l’âge adulte – les soins de santé, la garde des enfants, les soins aux personnes âgées8 – à tel point qu’il a effectivement coupé ses citoyens des instincts primaires de l’humanité, à commencer par l’instinct de survie.

Hillary Rodham Clinton a déclaré qu’il fallait un village pour élever un enfant9. C’est censé être un proverbe africain, même s’il n’y a aucune preuve que qui que ce soit ne l’ait jamais utilisé en Afrique, mais laissons cela. P. J. O’Rourke10 a magnifiquement résumé tout ça : il faut un village pour élever un enfant. Le gouvernement est le village et vous êtes l’enfant. Oh, et à propos, même s’il fallait un village pour élever un enfant, je ne voudrais pas que ce soit un village africain. Si vous survolez la nuit la côte Ouest de l’Afrique, les lumières ne forment qu’une seule et gigantesque mégalopole côtière : même les Africains ne considèrent pas le village africain comme un modèle social pertinent. Mais le village européen ne l’est pas non plus. La dépendance de l’Europe à l’État-providence, aux droits sociaux financièrement insoutenables, à la sécurité sociale du berceau à la tombe, et une dépendance à l’égard de l’immigration de masse nécessaire pour soutenir ce système sont devenues une menace existentielle pour quelques-uns des plus vieux États-nations du monde.

Et maintenant les derniers à résister, les États-Unis, sont en train de prendre le même sinistre chemin : après que le Président ait dévoilé son budget, j’ai entendu des Américains se plaindre : « Oh, c’est un nouveau Jimmy Carter » ou « C’est à nouveau la Grande Société de Johnson », ou bien « un nouveau New Deal ». Si seulement c’était vrai. Ces comparaisons bon marché permettent tout juste de donner une petite idée de l’européanisation générale qui est en cours. Le budget gargantuesque de notre 44e Président, le premier d’une longue série, augmente davantage la dette nationale que tous les 43 précédents réunis, de George Washington à George Deubeulyou11. Le Président veut une assurance maladie à l’européenne, des crèches à l’européenne, une éducation nationale à l’européenne, et, comme les Européens l’ont découvert, même avec des taux d’imposition à l’européenne, le compte n’y est pas. En Suède, la dépense publique représente 54 % du PIB. En Amérique, c’était 34 % – il y a dix ans. Aujourd’hui, c’est près de 40 %. Dans quatre ans, ce chiffre aura atteint un niveau très suédois.
« Oubliez l’argent, le déficit, la dette, les grands nombres avec douze zéros derrière (…) Le problème ce n’est pas le coût. »
Mais laissons de côté l’argent, le déficit, la dette, les grands nombres avec douze zéros derrière. Ceux que l’on appelle les conservateurs fiscaux se trompent souvent de problème. Le problème n’est pas le coût. Ces programmes seraient mauvais même si Bill Gates faisait tous les mois un chèque pour les financer. Ils sont mauvais parce qu’ils pervertissent la relation entre le citoyen et l’État. Même s’il n’y avait pas de conséquences financières, les conséquences morales et même spirituelles seraient toujours fatales. C’est le stade qu'a atteint l’Europe.

L’Amérique est juste au début de ce processus. J’ai regardé les classements dans La Liberté dans les 50 États, publié par l’université George Mason le mois dernier12. Le Nouvel Hampshire est numéro un, l’État le plus libre de la nation, ce qui en fait presque à coup sûr l’endroit le plus libre dans tout le monde occidental. Et ça m’a plutôt déprimé. Car « l’État du granit13 » me semble beaucoup moins libre que lorsque j’y suis arrivé, et puis vous espérez toujours qu’il existe un ailleurs où aller, juste au cas où les choses tourneraient mal et que vous deviez reprendre la route. Et, au fond du classement, aux cinq dernières places, il y avait le Maryland, la Californie, le Rhode Island, le New Jersey, et l’État le moins libre de toute l’Union, d’assez loin : New York.

New York ! Que dit la chanson ? « Si vous pouvez réussir ici, vous pourrez réussir n’importe où ! »14. Si vous pouvez réussir ici, vous êtes une sorte de génie. « C’est le pire manque à gagner fiscal depuis la Grande Dépression » a annoncé le gouverneur Patterson il y a quelques semaines. En conséquence qu'annonce-t-il ? Il prépare la plus forte augmentation d’impôt de toute l’histoire de New York. Si vous pouvez réussir ici, il peut vous taxer ici – grâce à une taxe municipale, des taxes sur les ventes, une taxe doublée sur la bière, une taxe sur l’habillement, une taxe sur les courses en taxi, une « taxe iTunes », une taxe sur les coupes de cheveux, 137 nouvelles hausses d’impôts en tout. Appelez aujourd’hui le 1-800-I-♥-NEW-YORK et commandez votre nouvelle trousse de formulaires fiscaux pour juste 199,99 $, plus la taxe de 12 % sur les formulaires fiscaux et les frais de dossiers de 4 % partiellement remboursable au paiement de la taxe de 7,5 % sur les déclarations de revenus. Si vous pouvez réussir ici, vous n’aurez certainement aucune difficulté à réussir au Tadjikistan.