lundi 29 mars 2010

Deux poids, deux mesures ?


Patrice Lagacé revient aussi sur ce silence complice, sur cette minimisation de l'élite médiatique pour protéger un des leurs :

«Imaginez la biographie d'un ancien ministre important. Et là, à la page 151, disons, l'ex-politicien confie ceci à propos d'un garçon de son quartier: «On a parlé un peu, lui et moi, et rapidement, d'une certaine façon, il est devenu mon chum. Il avait 14 ans, mais il n'avait pas 14 ans. Je veux dire qu'il savait ce qu'il faisait.»

Combien de temps, avant l'opprobre?

Ou imaginez une ancienne gloire du hockey publiant sa bio. Et la légende raconterait qu'une fille du voisinage, une fille de 14 ans, lui a fait de l'oeil, qu'elle est devenue, «d'une certaine façon», sa blonde!


Combien de temps avant les mises en échec?

Pas longtemps. Garanti.

C'est pourtant ce que relate André Brassard, metteur en scène de génie, qui a donné vie aux textes de Michel Tremblay, dans sa biographie, Brassard, publiée tout récemment chez Libre Expression.

Et l'aveu est passé totalement sous le radar. Au-delà de l'anecdote, c'est ça qui est consternant. Le silence.

Personne, absolument personne, depuis la publication de la biographie du dramaturge des Belles-soeurs, n'a relevé cet aveu troublant qui le place dangereusement en banlieue de la pédophilie. Malgré ce que Brassard peut en dire, dans le paragraphe suivant.

Pourtant, l'ouvrage a fait l'objet de recensions dans la plupart des grands médias. Pas un mot là-dessus. On astique plutôt la statue du grand homme, sans fausse note.

Pas un mot? Pardon, la bande de Six dans la cité, à Radio-Canada, évoquant la biographie d'André Brassard, en a parlé. Nathalie Petrowski (ma collègue de La Presse) parle de «sa vie très rock and roll», note son arrestation pour détournement de mineurs et souligne la «franchise brutale» du metteur en scène.

«À un moment donné, lance Nathalie, il dit une phrase, je n'en reviens pas, à un moment donné, il a un chum de 14 ans, alors il dit: «Il avait 14 ans. Mais il n'avait pas 14 ans. Il savait ce qu'il faisait.»»

L'anecdote relatée par Nathalie est accueillie par une sorte de haussement d'épaules par ses camarades.

René Homier-Roy utilise une pirouette pour passer à un autre aspect de la biographie d'André Brassard: «Ce qu'il veut dire, c'est que c'était probablement une vieille âme!»

Catherine Perrin: «Il le dit: «Soyons clairs, je ne suis pas pédophile.» Il aime les jeunes garçons. Mais les jeunes garçons qui sont des adultes, dans un sens.»

C'est vrai: dans le paragraphe suivant, Brassard dit qu'il n'est pas intéressé par les enfants. «Je ne suis pas pédophile. Mais disons que les p'tits gars en haut de 16 ans m'ont toujours plu. Tant qu'ils ont du poil.»

Il le dit, Catherine, mais désolé, c'est de l'aveuglement volontaire de prendre ça pour du cash. Seul un psychiatre pourrait nous dire si, cliniquement, Brassard est un pédophile. Votre crédulité ressemble à celle de ces pauvres internautes qui reçoivent des courriels d'appels à l'aide de princesses africaines... et qui leur envoient du fric.

Disons que l'explication de Brassard - «Il savait ce qu'il faisait» - ressemble à s'y méprendre aux explications débiles d'autres pédophiles qui ont dû témoigner dans des causes impliquant des mineurs.

Le seul qui a pourfendu l'aveu de Brassard, c'est Sylvain Bouchard, animateur du FM 93, à Québec. Il a passé un savon, cette semaine, à Six dans la cité, pour délit de complaisance. Je ne peux que constater qu'il a raison.

Mais cette complaisance s'étend à tout le monde, ou presque, dans les médias. Ce n'est pas banal, même si on savait le penchant de Brassard pour les jeunes prostitués: il avoue que les petits gars en haut de 16 ans lui ont toujours plu, sans vergogne. Et la chose passe comme une lettre à la poste!»











Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

L'Espagne poursuivie par des parents devant la Cour européenne

Trois cents objecteurs de conscience traînent l'Espagne devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour s'opposer à l'imposition par le gouvernement socialiste espagnol de cours obligatoires qu'ils considèrent comme « antichrétiens ».

Les opposants, parmi lesquels on trouve 105 jeunes, ont déclaré que le cours obligatoire d'éducation à la citoyenneté introduit par le gouvernement socialiste espagnol en 2007 viole les droits fondamentaux des parents et de leurs enfants en obligeant les élèves à suivre un cours qui promeut une vision de la sexualité et de l'avortement qui s'oppose à leurs convictions religieuses.

Les opposants se sont tournés vers la CEDH après que 54 000 parents ont porté devant les tribunaux espagnols contre le gouvernement à propos de ces leçons, obligatoires pour les enfants de 10 à 16 ans.

Les familles espagnoles ont été contraintes de faire appel à la CEDH en réponse au manque évident de bonne volonté de la part de l'État espagnol dans un conflit qui duré depuis plusieurs années, a déclaré José Louis Bazan de l'organisme Profesionales por la ética.

La défense des droits fondamentaux des personnes devrait prendre le pas sur l'idéologie soutenue par un gouvernement a affirmé M Bazan.

Pedro Zerolo, figure de proue du mouvement homosexuel en Espagne, et membre du conseil exécutif du parti socialiste au pouvoir a déclaré que le gouvernement continuerait à soutenir une éducation qui promeut « la diversité sexuelle ».

Les plaignants se sont opposés à ce que l'État enseigne que l'homosexualité est une chose normale. Un manuel de 3e année du primaire (8 ans) utilisé en Andalousie dit par exemple que la nature nous a donné un sexe et que nous pouvons l'utiliser avec une autre fille, un autre garçon ou un animal.

Le recours à la CEDH a pour but de forcer l'État espagnol à respecter la neutralité idéologique dans le système éducatif public afin d'éviter toute atteinte aux droits fondamentaux. Les plaignants demandent également une compensation pour préjudice moral.

Les plaignants dans leur requête estiment que les écoles doivent travailler dans un climat serein, consensuel et respectueux de la liberté de tous. Le programme d'Éducation à la citoyenneté a créé une grave fracture dans l'éducation espagnole en raison du manque total de dialogue de la part du gouvernement.

Voir aussi Espagne — les tribunaux régionaux continuent d'accorder le droit d'exemption.






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)