lundi 3 septembre 2012

Les couples qui s'engagent trop vite dans la sexualité sont moins épanouis et durent moins longtemps

Selon des chercheurs de l'Université Cornell, les couples qui s'engagent trop vite dans la sexualité sont moins épanouis et durent moins longtemps que les autres.

L'enquête a été réalisée auprès de 600 couples, mariés ou non, interrogés sur le degré de leur engagement sentimental, sur leur mode de communication conjugale, sur leur degré de satisfaction amoureuse et sexuelle. Près d'un tiers des hommes et des femmes réunis dans l'échantillon s'était engagé dans des relations sexuelles dans le mois qui avaient suivi la rencontre, tandis qu'a contrario 28 % avaient attendu plus de six mois.

Les conclusions de cette étude, intulée Le rythme de l'activité sexuelle et la qualité de la relation à long terme et publiée dans le Journal of marriage and family, indiquent que les femmes qui s'engagent plus tardivement dans les relations intimes sont plus épanouies - en particulier sexuellement - que celles qui s'y lancent dès la rencontre. Une corrélation comparable est constatée chez les hommes, mais à un degré moindre.

Selon les experts de Cornell, il faut donc prendre son temps : « Un fort désir sexuel peut contrecarrer le développement d'autres éléments nécessaires à une relation saine comme l'engagement, la responsabilité, la compréhension mutuelle ou le partage des valeurs, indiquent les auteurs. Une sexualité de qualité est parfois confondue avec l'amour, et certains couples éludent alors les aspects problématiques de leurs relations qui deviendront beaucoup plus génants à long terme ».




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La morale laïque : le formatage citoyen français

Par Olivier Vial, président de l'UNI et directeur du CERU (cercle de réflexion français sur l'éducation et la jeunesse).

Saluée par une partie de la droite et des éditorialistes, l'annonce faite par Vincent Peillon d'un retour de l'enseignement de la morale à l'école a tout du quiproquo. Ceux qui espèrent que « la morale laïque » promise par le ministre permette un retour aux valeurs et rappelle aux jeunes français quels sont leurs droits et leurs devoirs vont vite déchanter.

Si habilement, Vincent Peillon parle de « morale » faisant, ainsi, implicitement référence à l'école des hussards de la république, ce n'est que pour mettre en œuvre plus facilement la feuille de route sur l'école que les socialistes ont adoptée le 11 décembre 2011, lors de la convention nationale du PS intitulée « Pour l'égalité réelle ».

Pour eux, l'objectif de l'école n'a jamais été la transmission des savoirs. [voir le programme ECR au Québec] Fidèle à la ligne tracée en 1866 par Jean Macé, le fondateur de la Ligue de l'enseignement, les socialistes attendent de l'école qu'elle joue un rôle plus direct afin d'influencer, voire de façonner la société selon leurs plans.

Pour Jean Macé, l'objectif premier de l'école, ce n'est pas la simple diffusion du savoir, c'est « l'éducation au suffrage universel ». De son propre aveu, son organisation « poursuit un but essentiellement politique », qui fixe à l'éducation le soin « de faire des électeurs »[1].

Cette thèse, même si elle n'a pas toujours été aussi clairement affichée, n'a jamais cessé d'inspirer la gauche et ses alliés au sein du milieu scolaire [2]. Depuis, comme le note François Ewald, l'école est devenue le « lieu privilégié de l'initiation à la République, elle est chargée de « fabriquer" le citoyen de la démocratie « égalitaire ».[3] On lui a, ainsi, fixé pour mission d'apprendre aux enfants « les gestes citoyens », les comportements « éco-responsables », et le catéchisme « politiquement correct ». « Et cela, non pas en s'appuyant sur le capital social dont l'enfant hérite de sa communauté d'origine [quitte à l'enrichir], mais en prétendant forger un être nouveau. »[4]

Dans son entretien au Journal du Dimanche, Vincent Peillon s'inscrit dans cette tradition en précisant que sa morale laïque est plus large que la simple instruction civique : « cela comporte une construction du citoyen [...] mais aussi toutes les questions que l'on se pose sur le sens de l'existence humaine, sur le rapport à soi, aux autres, à ce qui fait une vie heureuse ou une vie bonne. » Pour parvenir à cela,« il faut être capable d'arracher l'élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social. »[5] Et voici, la famille reléguée au rang des déterminismes dont il convient de s'émanciper !

Dans son projet « pour l'égalité réelle », le parti socialiste fixe à l'école l'objectif d'« éduquer pour changer les mentalités et transformer la société » en luttant contre les « stéréotypes et les préjugés ».

« L'éducation permettra de déconstruire les préjugés de genre [...]. Nous formerons tous les acteurs éducatifs à la question de l'éducation aux rapports entre les sexes, à partir d'un travail sur les stéréotypes et les assignations de genre, »[6] et cet enseignement concernera tous les élèves du CP jusqu'à la terminale.

L'école sera également mobilisée pour lutter contre les discriminations qui « prennent racine dans les mécanismes de rejet, de domination, qui persistent dans l'inconscient collectif. Les préjugés et les stéréotypes ont la vie dure : le seul moyen de les faire reculer durablement est un engagement politique déterminé de la puissance publique. En agissant sur les représentations, la puissance publique dispose d'un levier fort pour transformer l'égalité formelle en égalité réelle. » (Sic)[7] Quelle belle définition de la propagande !

La formation des enseignants, chère au nouveau ministre, devra intégrer « à leur formation initiale et continue des modules permettant d'appréhender les mécanismes de domination et de les déconstruire avec les élèves. » L'école devra également veiller à « enseigner la richesse et la diversité de l'histoire de France. Il est nécessaire de montrer que la France a toujours été traversée par des vagues de migrations » affirme-t-on de façon péremptoire dans ce texte adopté par l'ensemble du conseil national du PS.

Pour réussir une telle mission, les enseignants pourront compter sur l'appui des associations d'éducation populaire. « Pour faire reculer les préjugés, nous nous appuierons sur le mouvement social et associatif, qui a un rôle à jouer aux côtés des pouvoirs publics pour faire évoluer les mentalités. » Vincent Peillon, tout comme François Hollande, savent qu'ils pourront compter sur ces associations qui demeurent de fidèles alliées du parti socialiste. Rappelons simplement que les principales associations d'éducation populaires sont : la ligue de l'enseignement qui n'a jamais renié sa sympathie « pour tous ceux qui luttent pour la construction d'une société de type socialiste »[8] et la fédération Léo Lagrange, émanation historique du mouvement des jeunes socialistes qui reste présidée par Bruno Le Roux, lieutenant de François Hollande.

Voilà à quoi risque de ressembler la « morale laïque » de Vincent Peillon. Derrière ces mots se cache un catéchisme gauchisant [9] dont l'objectif est de formater les citoyens à la pensée politiquement correcte.

Si nous ne voulons pas d'une école Big Brother, nous devons rester vigilant et nous rappeler l'avertissement de la philosophe Chantal Delsol : « dans un pays libre, ce que nous nous flattons d'être, l'éducation morale est du ressort des familles. L'État peut instruire, mais il n'éduque pas. On peut douter d'ailleurs que la vertu s'enseigne comme la grammaire. Nous allons avoir des manuels dans lesquels la morale se résumera dans le bouclage de la ceinture de sécurité et l'interdiction de fumer. Car l'ordre moral passe aujourd'hui par ces momeries. D'autres feront la morale du la théorie du genre ou bien réduiront tout à l'écologie. Il sera donc assez utile (euphémisme !) que les parents vérifient ce qu'on prétend apprendre à leurs enfants en terme de vertu. »

Sage conseil !



[1] "Pour se souvenir de l'avenir. Brève histoire de la Ligue de l'enseignement", site internet de la Ligue de l'enseignement. www.laligue.org

[2] Extrait de "L'école malade de l'égalitarisme" d'Olivier Vial et Inès Charles-Lavauzelle

[3] François Ewald, "Refonder l'école", la Lettre n°15, Fondation pour l'innovation politique.

[4] Ibid.

[5] Journal du Dimanche, n°3425, 2 septembre 2012

[6] Convention pour l'égalité réelle- p 36

[7] Agir sur les représentations par le biais de l'action publique pour changer la réalité, voilà une méthode qui n'est pas très différente de la définition de la propagande : "la propagande désigne un ensemble d'actions psychologiques influençant la perception publique des événements, des personnes ou des enjeux, de façon à endoctriner ou embrigader une population et la faire agir et penser d'une manière voulue."

[8] "Pour se souvenir de l'avenir. Brève histoire de la Ligue de l'enseignement", site internet de la Ligue de l'enseignement. www.laligue.org

[9] selon la formule d'Etienne de Montety dans son éditorial du Figaro, le 3 septembre 2012.




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Le PQ ou le laïcisme et l'étatisme exacerbés ?

Comme si le laïcisme, voire l'athéisme, était une partie de l'identité québécoise que le PQ veut sinon résumer à la seule langue française, le PQ promet de prendre une position très agressive envers les écoles privées et plus particulièrement religieuses. Rappelons qu'il existe une dizaine d'écoles privées chrétiennes au Québec, peuplées pour la plupart par des Québécois pure laine.

Bien que nous partagions l'idée qu'il faut défendre le français au Québec et que c'est une composante très importante de son identité, nous n'approuvons pas l'intolérance laïciste du Parti québécois et son manque d'enracinement réel dans le terreau québécois. Nous l'avions déjà noté, dans le cadre de l’imposition du cours ECR, il existe un gouffre entre, d’une part, l'élite du PQ souvent de gauche, internationaliste, pro-immigration massive, athée et, d’autre part, son électorat rural ou rurbain, profondément enraciné dans sa culture franco-catholique et suspect d'une immigration trop grande qui ferait perdre son identité au Québec, tant linguistique que culturelle.

On trouvera ci-dessous des références documentées quant à l’intention du PQ de fermer les écoles confessionnelles au Québec


Dans le programme actuel du parti 
http://pq.org/parti/programme

6.1 L’éducation


Un gouvernement souverainiste :
j) Cessera de subventionner les écoles privées axées essentiellement sur l’enseignement de la religion qui ne respectent pas le régime pédagogique ainsi que les écoles dont les admissions sont fondées sur l’appartenance confessionnelle;


Sur le site de l'Assemblée nationale :
http://www.assnat.qc.ca/fra/38legislature1/Debats/journal/ch/080529.htm#_Toc199920019


Disposition permettant aux écoles privées de continuer à offrir un enseignement religieux 
Mme Malavoy — M. le Président, le cours Éthique et culture religieuse sera obligatoire dans toutes les écoles du Québec en septembre prochain. Nous sommes en accord avec l'implantation de ce cours dans la mesure cependant où la même règle s'applique à tous. Or, les fonctionnaires du ministère de l'Éducation nous ont indiqué que les écoles privées pourront, moyennant un réaménagement de leurs horaires, conserver un enseignement religieux. Cela revient à permettre à des parents qui peuvent payer de continuer à avoir accès à un enseignement religieux interdit aux autres. [Il suffit de ne pas l'interdire aux autres !] C'est inacceptable, M. le Président, et nous pouvons d'ores et déjà craindre le genre de publicité que pourront faire des écoles privées lors de la prochaine rentrée scolaire. 
Ma question: Est-ce que la ministre peut revenir sur sa décision et faire en sorte que les écoles privées appliquent les mêmes règles que les écoles publiques? [À quoi servirait d'avoir encore des écoles privées qui coûtent plus cher aux parents !?] 
Le Président — Mme la ministre de l'Éducation. 
Mme Courchesne — Merci, M. le Président. Et je remercie la députée de Taillon, parce que ça m'indique tout à fait que les députés de sa formation ont accepté le briefing technique offert par les fonctionnaires du ministère, contrairement à ceux qui veulent abolir les commissions scolaires au Québec. 
Alors, pour répondre à sa question, il faut bien comprendre que les écoles privées sont tenues de respecter le régime pédagogique, sont tenues, et c'est obligatoire, d'enseigner le cours d'éthique et culture religieuse, sont tenues de respecter le calendrier scolaire et sont tenues de respecter les heures prescrites et les heures obligatoires. Si une école privée, de par son statut de privée, veut offrir d'autres types de cours en dehors des paramètres que je viens d'énoncer, M. le Président, la loi le permet, ils peuvent le faire. Ça, c'est le système que nous nous sommes donné au Québec, ça ne date pas d'aujourd'hui, ce n'est pas une décision de la ministre, c'est ainsi fait parce qu'elles assument, ces écoles, leur statut précisément d'école privée, et c'est pour ça que les parents paient davantage pour y envoyer leurs enfants.
Dans les médias

http://www.ledevoir.com/2008/05/30/191930.html

Clairandrée Cauchy
Édition du vendredi 30 mai 2008

Mots clés : Éthique et culture religieuse, PQ, Éducation, Religion, Québec (province)

Le Parti québécois voudrait empêcher les écoles privées de dispenser des cours d'enseignement religieux confessionnel, en plus du nouveau programme d'Éthique et culture religieuse (ECR) qui sera implanté en septembre.

http://www.newswire.ca/en/releases/archive/October2009/07/c4660.html

Réduire le privé à une peau de chagrin ? 

En général, on sent bien que le PQ veut réduire le secteur privé (même non confessionnel : s'il sélectionne trop, il recevra de moins en moins de subventions...) et étendre le monopole de l'Éducation tout en limitant le pouvoir des parents.

Encore accroître le nombre d'enseignants ?

Que dire de cette scie comme quoi, il faut encore réduire le nombre d'élèves par classe et d'augmenter les « le nombre de professionnels et d’employés de soutien » alors que le taux entre élèves et enseignants n'a fait que diminuer ces dernières années sans que cela ait eu le moindre effet positif observable (une litote).


Rapport élèves-éducateur dans les commissions scolaires, Québec et régions du Canada

Les effets positifs de ces dépenses supplémentaires en éducation proposées par le PQ sont donc loin d'être certains (voir liens ci-dessous), on a surtout l'impression que le PQ pense à grossir sa clientèle, les fonctionnaires, les enseignants, les syndicats de l'éducation.

Bref...

Ce carnet ne peut soutenir la mainmise grandissante de l'État et de ses fonctionnaires sur l'éducation des enfants des Québécois que préconise le Parti québécois.

Voir aussi

« Pourquoi le PQ ne comprend-il pas que les principes qu’il condamne dans le nouveau cours d’histoire sont également à l’œuvre dans le programme ECR ? » dans http://www.pouruneécolelibre.com/2011/02/table-ronde-cours-ecr-le-point-de-vue_19.html

Dépenser plus en éducation, est-ce la solution ?

Québec — dépenses par élève en hausse constante

Très forte chute des résultats en lecture pour les élèves québécois francophones entre 2007 et 2010 (malgré des dépenses en hausse)

Forte baisse relative en sciences des élèves québécois dans Programme pancanadien d’évaluation.



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France — 80 % des Français sont opposés à la suppression des notes à l'école

Quatre-vingts pour cent des Français sont opposés à la suppression des notes à l'école, selon un sondage paru lundi 3 septembre dans le quotidien gratuit Metro.

Alors que le ministre de l'Education français, Vincent Peillon, s'est récemment dit lui aussi opposé à cette suppression des notes mais favorable à une « évolution » du système de notation, une immense majorité des personnes interrogées a souhaité conserver le système de notation sur 20. 77 % des personnes interrogées pour cette enquête sont des parents d'élèves de moins de 18 ans.

Frédéric Dabi, directeur-général de la firme de sondage Ifop qui a réalisé cette étude précise que « les 50-64 ans, c'est-à-dire la génération 68, sont les plus opposés à une réforme du système de notation, à 85 % ».

« Les notes sont, pour les parents, une façon de garder le contrôle sur leur enfant", a ajouté Frédéric Dabi. Elles permettent de savoir précisément où il se situe et quelles sont ses difficultés. C'est donc un système qui les rassure ».

Le sondage a été réalisé du 28 au 30 août auprès d'un échantillon de 1.007 personnes représentatif de la population française majeure, interrogées via un questionnaire auto-administré en ligne.

Un autre sondage, effectué pour le syndicat enseignant SE-Unsa auprès de 6.500 professeurs, avait récemment montré que 39 % des enseignants réclamaient l'abandon des notes.



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