samedi 28 juillet 2018

Novlangue du jour : « fragilité blanche »

« Fragilité blanche » — ne pas aimer se faire traiter injustement de raciste. Terme créé par des racialistes qui sert à psychiatriser et pathologiser toute personne perçue comme blanche qui n’aime pas être culpabilisée injustement.

Voir cette chronique de la radio d’État fortement subventionnée (plus d’un milliard de $/an) qui normalise hypocritement le concept de « fragilité blanche », l'air de rien, terme relevant pourtant du racialisme décomplexé et militant.

C’est ainsi que, vendredi, la journaliste gouvernementale Rose Aimée Morin (ci-contre) derrière un effacement professionnel de façade affirmait « Je ne vous donnerai pas mon opinion ». Affirmation qui ne l'empêcha pas de donner illico son opinion,  de sermonner et de soupirer devant ceux qui ne comprennent pas le concept « super important » d’appropriation culturelle (qu’elle confond avec celui de stéréotypes surannés ou infondés comme le Québécois d’office « trappeur » ou « vivant six mois par an dans le sous-sol du centre Eaton »).

En toute impartialité, elle se fait ensuite l’interprète religieuse d’une seule « sociologue », Robin di Angelo, dont le mérite est d’avoir pondu le concept fumeux de « fragilité blanche ». Le sermon lu au micro dure sept minutes accablantes.





Robin di Angelo est une militante controversée connue comme l’égérie du multiculturalisme et du féminisme. Pour Jordan Peterson de l’Université de Toronto : « Robin di Angelo est la reine rhétorique de la pensée des “guerrières de la justice sociale” (SJW). La trame métissée du postmodernisme, du marxisme, de la théorie critique et du féminisme qu’elle tresse est probablement ce qui se rapproche le plus  d’une politique concrète ».


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Les nouvelles formes de dépendances des jeunes doivent interroger les parents…. comme les professeurs !

Une société qui détruit la jeunesse

Par Virginie Subias-Konofal, auteur de « L’Histoire (in)correcte de l’école », directrice du département Culture générale à l’ILFM, et directrice du département Français à l’Académie du Professorat.

Les résultats d’une enquête assez alarmante ont été publiés au début du mois de juin et devraient alerter tant les pouvoirs publics que les parents sur la situation délétère dans laquelle la société plonge notre jeunesse. Cette enquête centrée sur Les addictions chez les jeunes (14-24 ans) a été conçue par la Fondation pour l’innovation politique, la Fondation Gabriel Péri et le Fonds Actions Addictions, et largement relayée par les médias.

On y apprend que 38 % des 14-24 ans passent plus de deux heures par jour sur les réseaux sociaux, dont on connaît la dimension addictive, mais aussi la face sombre : immoralité, vulgarité, harcèlement, insultes, complotisme…


10 % de ces jeunes y consacrent entre 5 h et 8 h par jour, ce qui semble de l’extérieur absolument colossal. On imagine à quel point ces réseaux, qui font échanger des contenus généralement indigents, entrent en concurrence avec tous les systèmes d’apprentissage, au premier rang desquels l’école.

L’enquête révèle aussi que 21 % de ces jeunes regardent des images pornographiques au moins une fois par semaine. Là encore les chiffres sont inquiétants, quand on sait l’impact nocif de ces images sur le développement de l’esprit et de la sensibilité des adolescents. Ils sont d’autant plus inquiétants que 63 % des sondés ont déclaré ne jamais regarder d’images pornographiques sur écran… Sérieusement ?

Qui a déjà eu affaire à des lycéens, voire à des collégiens, sait ce qui circule sur les téléphones des adolescents dans les cours de récréation, les vestiaires de sport ou les bus scolaires… haut lieu de, disons, communication.

Tous les éducateurs sont horrifiés par la prolifération de ces contenus pornographiques, qui polluent tous les sites de jeux pour enfants, et leurs messageries. Et 63 % d’entre eux, purs agneaux, auraient réussi à s’en préserver totalement jusqu’à 24 ans et à ne jamais, même par inadvertance, tomber sur des sites douteux, sur lesquels leur curiosité les aurait amenés à circuler un peu ? C’est tout de même assez peu probable, et le chiffre peut paraître nettement surestimé.

Une enquête IFOP de mars 2017 indiquait qu’un adolescent sur deux (52 % des 15-17 ans) avait déjà vu des vidéos pornographiques, généralement sur son téléphone, et que 18 % en avaient vu une au cours des trois mois précédant l’enquête. Voilà qui paraît plus réaliste. Et internet est pour cela l’outil rêvé : 12 % des sites internet mondiaux ont un contenu pornographique, tandis que 25 % des recherches sur les moteurs de recherche concernent des sites pornographiques. Finalement, l’offre ne couvre pas la demande…

30 % des jeunes boiraient de l’alcool au moins une fois par semaine. Là encore, il faut regarder la réalité en face. Le chiffre est, en soi, assez élevé. Mais surtout il ne s’agit certainement pas du petit verre de rosé bien frais qui agrémente l’apéritif dominical de leurs parents.

Les alcools prisés par nos jeunes sont des alcools forts, consommés dans un but d’ivresse avéré et associés généralement à des ingrédients sucrés (sodas, Redbull…) de manière à produire de petites bombes cérébrales. Que les parents pour lesquels cela reste obscur demandent à leurs ados ce qu’est la « beuverie » express, ou une « lampée »…

L’alcool qu’ils consomment prend plus souvent la forme de vodka ou de Tequila, que du porto de mamie et quand ils apportent des bouteilles de coca à une soirée, ils ont rarement l’intention de le boire seul.

Quant à la consommation de drogues, là encore on reste songeur. L’étude, qui est en réalité un simple sondage, annonce 6 % de consommateurs hebdomadaires de cannabis, et 85 % de jeunes n’y ayant jamais touché. Leurs parents étaient-ils près du téléphone lors de l’enquête ?

Pourtant, ces derniers ne semblent pas dupes, et 75 % d’entre eux pensent que la consommation de cannabis est « répandue » chez les jeunes (18 % « très répandue », 57 % « assez répandue »). En revanche, lorsqu’on les interroge sur la consommation de leur propre enfant, ils sont 75 % à penser qu’il n’y a jamais touché. C’est bien connu : les bêtises, ce sont toujours les enfants des autres qui les font…

Le site drogue -info-service ne donne pas les mêmes chiffres. Il parle de 41 % des jeunes de 17 ans ayant déjà fumé (2011), et déclare que les jeunes Français sont parmi les plus gros consommateurs d’Europe. Il souligne par ailleurs que 33 % des adultes français ont aussi touché au cannabis, et que plus de 3 % sont des consommateurs réguliers.

Le site de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies indique une augmentation constante et donne pour 2014 le chiffre de 47,8 %, soit près d’un jeune de 17 ans sur deux qui aurait déjà « goûté ». 9 % de ces jeunes de 17 ans disent fumer au moins 10 joints par mois.

Voilà les données qu’il faut prendre en compte lorsque l’on enseigne, si l’on ne veut pas, par angélisme, passer à côté du réel. Il faut garder à l’esprit que les élèves auxquels on parle en cours, et auxquels on donne des devoirs, vont passer l’essentiel de leur temps, hors des cours voire pendant les cours, à consulter leur messagerie et leurs réseaux sociaux (Snapschat et Instagram essentiellement, Facebook étant « pour les vieux » aux dires de mes élèves…), qu’ils se feront un petit joint le soir avant de se mettre au travail pour se détendre après une journée d’attente passive à l’école, et que leur dimanche sera consacré à se remettre de leur « biture express » (beuverie) du samedi soir…

Il faut donc que les adultes sains renouent le contact avec ces jeunes que l’État laxiste abandonne aux griffes de tous ceux qui veulent les corrompre et les dégrader, quelles que soient leurs motivations. Pour cela il faut s’informer, puis se former et ne pas avoir peur d’affronter la réalité pour redonner à cette jeunesse l’amour du Beau, du Vrai et du Bien et la confiance en l’avenir.

Source : Liberté scolaire

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