samedi 27 septembre 2014

En Allemagne, le Conseil d'éthique propose de dépénaliser l'inceste entre frère et sœur

Le Conseil d'éthique allemand propose, dans un avis publié mercredi 24 septembre, de dépénaliser les relations sexuelles consenties entre frère et sœur adultes et recommande de durcir les sanctions dans les cas de relations incestueuses avec un mineur.

Les Sages allemands se sont saisis de ce thème après l'histoire très médiatisée d'un couple incestueux de Leipzig (Est), qui s'était connu à l'âge adulte. Patrick S., adopté à l'âge de 7 ans, avait repris contact à sa majorité avec sa mère biologique et était alors tombé amoureux de sa sœur Susan K. restée, elle, au foyer familial. De leur union étaient nés quatre enfants, dont deux handicapés. Le couple avait fait l'objet de plusieurs condamnations en raison de cette relation incestueuse. Patrick S., qui a passé plus de trois ans derrière les barreaux, et Susan K., un temps placée en institution en raison de son retard mental, s'étaient tournés en vain vers la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, en 2008, puis vers la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) en 2012.

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« Universalité » des garderies...

On entend parler partout de la fin « de l'universalité » d'accès aux garderies fortement subventionnées.

« Garderies : la fin de l'universalité unanimement décriée

La CSN redoute que l'idée d'abolir le tarif unique dans les centres de la petite enfance (CPE) fasse tache d'huile et gagne les services de garde en milieu scolaire.

La Presse rapporte que l'universalité du coût pour inscrire son enfant dans une garderie subventionnée disparaîtra avec la révision des programmes. L'actuel tarif est de 7 $ depuis 2004. »

« L’universalité menacée ?

Au 1er octobre, le gouvernement Couillard indexera le tarif unique des garderies, immobile depuis dix ans, pour le faire passer à 7,30 $. Mais encore plus que cette augmentation, essentiellement symbolique, c’est la modulation en fonction des revenus des familles qui met en crise le principe d’universalité, qui fait débat. »

Trois choses frappent dans ces cris d'orfraie :

1. Ceux qui crient sont des progressistes tendance redistributionnistes. Or l'universalité — en réalité il s'agit d'un tarif unique peu importe les revenus des parents — est contraire à ces principes redistributionnistes puisque les riches paient la même chose que les plus pauvres. (Pour notre part, nous ne sommes pas convaincus qu'il est juste et productif de faire en sorte qu'avoir des enfants coûte plus cher aux gens moins pauvres. Si l'on veut encourager la natalité, cet encouragement ne doit pas se concentrer sur les familles les moins nanties.)

2. On peut garantir l'universalité en modulant les coûts selon les revenus grâce à un « ticket modérateur ». En Europe, les services de santé sont universels et, pourtant, les patients paient des frais modérateurs, un tarif utilisateurs-payeurs. Il existe une diversité de façons de financer les soins tout en garantissant l'universalité.

3. En outre, parler d’universalité en matière de garderies à 7 $ ne signifie pas qu'il y ait universalité de l'aide à la garde d'enfants. En effet, les parents qui font le choix de demeurer à la maison avec leurs enfants ne bénéficient d’aucune redistribution. En clair, la subvention accordée actuellement aux familles qui envoient leurs enfants en garderie est discriminatoire, tout le contraire de l’universalité.

Personne dans la presse consensuelle ne semble relever ce dernier point que vivent pourtant de nombreuses familles québécoises. Il est vrai qu'elles ont l'immense tort de perpétuer un mode de garde familiale, rétrograde donc. Elles n'ont, pour le Québec moderne et progressiste, que ce qu'elles méritent, dirait-on. Ajoutons que, contrairement aux acteurs des réseaux de garderies qui vivent des deniers publics, ces familles ne sont pas organisées et qu'on ne les entend donc pas depuis des décennies.




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