mercredi 18 mars 2020

La moitié des écoliers dans le monde privée d'établissement scolaire

Plus de 850 millions de jeunes dans le monde, soit près de la moitié de la population d’écoliers et d’étudiants, devaient rester chez eux, sans accéder à leurs établissements d’enseignement, en date de mardi, a annoncé mercredi l’UNESCO.

Avec des fermetures d’établissements scolaires et universitaires totales dans 102 pays, partielles dans 11 autres en raison de la pandémie de COVID-19, le nombre d’apprenants privés d’école a plus que doublé en quatre jours et devrait encore augmenter, a précisé l’organisation de l’ONU responsable de l’éducation, des sciences et de la culture, basée à Paris.

« L’ampleur et la vitesse des fermetures d’écoles et d’universités représentent un défi sans précédent » pour le secteur de l’éducation, a-t-elle ajouté, en soulignant que, partout dans le monde, les autorités responsables de l’éducation cherchent à pallier les fermetures d’établissements par des solutions d’enseignement à distance, qu’il s’agisse de solutions requérant des moyens technologiques perfectionnés (classes en direct par vidéo) ou moins élaborés (programmes éducatifs à la télévision ou à la radio).

« La situation actuelle impose aux pays d’immenses défis pour être en mesure d’offrir un apprentissage continu à tous de manière équitable. Nous renforçons notre action sur le plan mondial en créant une Coalition pour assurer une réponse rapide et coordonnée. Au-delà de l’urgence, cet effort est l’occasion de repenser l’éducation, de développer l’apprentissage à distance et de rendre les systèmes éducatifs plus résilients, plus ouverts et plus innovants », a déclaré la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.

Dès que les écoles ont commencé à fermer à travers la planète, l’UNESCO a affirmé soutenir la mise en œuvre de programmes d’apprentissage à distance à grande échelle, recommandant des applications et des plateformes éducatives en accès libre. L’organisation a mis en place un groupe de travail chargé de conseiller et d’aider les gouvernements à trouver des solutions alternatives.

Elle a aussi lancé une « coalition planétaire pour l’éducation » avec le secteur privé, dont Microsoft et GSMA, pour aider les pays à se doter des instruments qui leur font défaut.

Elle entend enfin continuer d’organiser des réunions virtuelles d’échanges d’expérience entre pays membres, dont plus de 70 avaient participé la semaine à une visioconférence qu’elle avait organisée sur les moyens d’assurer la continuité de l’éducation.

À cette occasion Mme Azoulay avait dit redouter que la situation ne soit surtout préjudiciable aux enfants pauvres : « Les enfants défavorisés et plus vulnérables sont plus susceptibles d’y perdre dans leurs apprentissages et de manquer des soutiens adéquats ».