dimanche 14 mars 2010

Les lycées français de l'étranger plébiscités



Lycée français de Tananarive
Souvent vilipendé en France, le système scolaire français est plébiscité hors de nos frontières…

Ce réseau, fort de ses 450 établissements et de ses 250 000 élèves, a enregistré cette année 4 % d'augmentation, selon Anne-Marie Descôtes, directrice de l'Aefe (Agence pour l'enseignement français à l'étranger), dépendant du ministère des Affaires étrangères.

Selon une enquête menée auprès de parents américains, ces derniers apprécient surtout sa ­rigueur ainsi que l'apprentissage de l'esprit critique qui y est délivré. Ils sont d'autant plus avides d'y inscrire leurs enfants que ces derniers réussissent mieux, ensuite, à l'université que leurs camarades élevés à l'américaine.

L'augmentation des effectifs est particulièrement fulgurante depuis deux ans dans plusieurs pays d'Asie (+ 10 %), en Inde, au Vietnam, en Corée ou en Chine. Cet accroissement s'explique par le fait que les Français sont plus nombreux à s'installer dans ces pays. À l'inverse, les établissements de Moscou, de Prague ou de Tokyo ont perdu quelques dizaines d'élèves à cause du départ de nationaux, lié à la crise financière.

Les Français sont prioritaires pour les inscriptions. Près de 40 % des élèves sont néanmoins étrangers, car les lycées ont aussi une mission d'influence et de rayonnement. Loin devant les différents instituts culturels de l'étranger, ce sont eux qui portent haut les couleurs de la francophonie.

Grand chamboulement dans ce système, depuis 2007, grâce à une promesse de Nicolas Sarkozy, pour les élèves français, l'inscription est gratuite à partir de la classe de seconde, alors que les familles ou, souvent, leurs employeurs finançaient auparavant une scolarité moyenne de 3 500 euros pouvant atteindre jusqu'à 15 000 euros pour le lycée français de San Francisco ! Des sommes s'expliquant par le coût de la vie dans ces pays. Désormais, l'État prend tout en charge, soit 100 millions d'euros par an.

Une gratuité incitative

L'effet d'aubaine ne s'est pas fait attendre. La hausse des effectifs est essentiellement le fait de familles françaises, notamment à Londres, à Bruxelles, à Madrid, à New York ou dans les pays du Maghreb : des familles franco-marocaines dont les enfants étaient scolarisés dans des « établissements moyens » de la banlieue parisienne ont carrément fait le choix de s'établir au Maroc pour inscrire leurs enfants à Casablanca ou à Rabat dans un des lycées français, connus pour leur excellent taux de réussite au bac et leur environnement protégé. La gratuité les a incités à déménager, affirment-ils !

Mécaniquement, il y a moins d'élèves étrangers dans les établissements. Non prioritaires, ils risquent de servir de « variable d'ajustement », craignent des diplomates. Et les grandes entreprises se désengagent sur un plan financier, explique Anne-Marie Descôtes.

Généreuse dans son principe, cette me­sure peut néanmoins avoir des «con­séquences préoccupantes liées à l'équité et à la discrimination», observe un rapport remis au ministre des Affaires étrangères. À Londres, des familles disposant de revenus annuels compris entre 500 000 et 1 million d'euros bénéficient de la gratuité. « Cette mesure profite par ailleurs à de nombreuses familles sans attache avec la France et non soumises à l'imposition fiscale en France », argue le rapport. À l'inverse, des familles expatriées aux revenus parfois modestes ont aujourd'hui accès à ces établissements. Le débat est donc loin d'être clos. Si le système devenait entièrement gratuit de la maternelle à la terminale - un sujet polémique qui n'est pas encore tranché au Parlement -, la somme prise en charge par l'État avoisinerait, selon certaines sources, de 400 à 500 millions d'euros par an.

Source Le Figaro.

Voir aussi À Séoul, des parents coréens motivés par leur francophilie.






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Royaume-Uni — « registre de la haine » pour les jeunes écoliers « homophobes »

Peter Drury, 10 ans, a fait une très, très grosse bêtise en traitant un de ses petits camarades de « garçon gay » (gay boy) dans la cour de récréation de son école. Une bêtise à ce point impardonnable que sa mère a été convoquée par la direction de l'Ashcombe Primary School, où elle s'est vu signifier l'inscription de son fils homophobe sur un fichier spécial, le « registre de la haine » où les responsables de l'établissement consignent les manifestations de haine, de racisme, d'homophobie pour pouvoir suivre leurs auteurs tout au long de leur scolarité.

Personne n'a voulu écouter la maman qui expliquait que son fils est encore très « innocent » et ne comprend pas le sens de ce qu'il a dit, et encore moins pourquoi il est en disgrâce. Tout cet épisode et cette punition le troublent d'ailleurs grandement.

L'affaire de Peter Drury aura eu le mérite de révéler que ce genre de création de fichiers n'est plus le fait de quelques établissements qui font du zèle. Le ministère de l'Éducation entend les généraliser et les rendre obligatoires dès la rentrée prochaine, en septembre, afin que soient partout consignées les remarques désobligeantes des élèves dès l'âge de cinq ans pour être transmises ensuite anonymement aux autorités locales, puis aux ministères compétents afin d'alimenter les campagnes contre les abus à l'école. L'affaire est déjà acquise pour les remarques racistes ou anti-handicapés et des consultations seraient en cours pour les remarques sexistes ou homophobes. Quoi qu'il en soit, un registre de la haine est déjà tenu dans de nombreuses écoles.

Le Daily Mail rapporte ainsi le cas d'une petite fille de six ans qui avait du chocolat sur le visage. Deux autres petites filles de 11 ans de son école de Tunbridge Wells, l'avaient moquée en la poursuivant : « Tu as du chocolat sur le visage ». La petite Sharona Gower avait lancé à l'une de ses poursuivantes, qui était noire : « Toi aussi. » La jeune Sharona avait été inscrite au registre pour « intimidation raciste ».






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Royaume-Uni — familles décomposées, la note est salée

Les divorces et séparations familiales coûtent chaque année quelque 41,7 milliards de livres (près de 64,6 milliards de dollars canadiens, soit 63,3 milliards de dollars américains) aux contribuables, selon une étude de la « Relationships Foundation ». Les ménages éclatés aboutissent à la création de deux nouveaux foyers qui bénéficient de crédit d'impôts et de réductions fiscales (12,38 milliards dont 4,07 d'aides fiscales aux familles monoparentales), d'aides au logement supplémentaires (4,27 milliards) et de subventions sociales et de santé (13,68 milliards de livres). L'ensemble représente quelque 1 350 livres par an et par contribuable.

La Fondation tient compte du fait que les dislocations des foyers ont des conséquences néfastes sur la santé et sur le pouvoir d'achat que la société est dans une certaine mesure contrainte de compenser. Elle précise qu'elle ne peut évidemment tenir compte du coût humain des séparations pour ceux qui en sont les victimes.

Il faudrait sans doute y ajouter les coûts indirects créés pour les familles stables qui subissent la pression sur le marché de l'immobilier par la demande accrue de logements de la part des foyers disloqués.






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)