jeudi 2 mars 2017

Espagne : polémique autour d'un car qui rappelle des différences biologiques

Le bureau du procureur provincial de Madrid a ouvert une enquête sur le car « transphobe » de l’association HazteOír (Fais-toi entendre) accusé de faire la promotion d'un message haineux.

L'association fait circuler un car sur lequel il est écrit « Les garçons ont un pénis. Les filles, une vulve. Ne te laisse pas berner. » L’organisation se défend du délit d’homophobie. Elle déclare plutôt vouloir rassurer les enfants dans leur sexualité de naissance. De la sorte, elle veut éviter que ces jeunes enfants ne deviennent le jouet de parents militants qui acceptent de les faire changer de sexe (de les « mutiler » selon le porte-parole d’HazteOir) alors qu’ils sont encore jeunes et que leur personnalité n’est pas encore formée et qu’ils sont influençables.

HazteOir s’oppose également à la théorie du genre (on ne naît pas femme, on fait le choix de l’être) qui est enseignée dans les écoles espagnoles.

« Les garçons ont un pénis. Les filles, une vulve. Ne te laisse pas berner.  » Inscription jugée « transphobe » et haineuse par les autorités de gauche.

Bien que l’organisation HazteOir avait promis de contourner l’interdiction de la municipalité de la capitale qu’elle considérait comme liberticide, selon le journal ABC le car aurait été incapable de se déplacer et le véhicule reste immobilisé. La mairesse « rouge » (selon Le Monde), Manuela Carmena (ci-contre), a réaffirmé que son équipe de gouvernement a déjà mis en place les mécanismes à sa disposition pour « prévenir la reproduction de ce crime haineux ».

Manuela Carmena

La Section des crimes haineux, en charge de l’affaire, le procureur a demandé une série de mesures par le risque de « répétition » du crime, compte tenu de l’intention de l’organisation de faire circuler le car. Compte tenu de ce risque, et de celui de « perturbation de la paix publique et de créer un sentiment d’insécurité », le procureur a demandé à ce que le car soit immobilisé jusqu’à ce qu’il en soit retiré le message discriminatoire.

L’administration municipale de Carmena a déclaré mardi soir qu’elle avait interdit la circulation de l’autobus parce qu’il viole les règles de publicité extérieure et de mobilité. « Nous rejetons profondément cette pratique discriminatoire, violente et offensante », a déclaré dans la matinée la porte-parole, Rita Maestre, à propos de la campagne qui nie la transsexualité des enfants avec son slogan « Les garçons ont un pénis. Les filles ont une vulve. Ne vous laissez pas berner ».


Entretien en espagnol avec le porte-parole de Hazteoir qui se dit menacé de mort, la victime de haine et d’insultes fréquentes


Contrairement à ce que dit la municipalité, HazteOír assure que le bus a circulé normalement pendant toute la journée de mardi. L’association continuera de dénoncer les lois d’« endoctrinement sexuel ».

« Il y a des filles avec des pénis, il y a des garçons avec des vulves »
Affiche des lobbies LGBTQ qui n’a posé aucun problème aux autorités


Par contre, on a pu lire des affiches qui proclamaient « Il y a des filles qui ont un pénis et des garçons qui ont une vulve. C’est aussi simple que ça. » Ce message peut être lu à Bilbao dans les aubettes et les stations de métro. La nouvelle campagne lancée par l’association LGBT Chrysallis Euskal Herria cherche à rendre visible la réalité à laquelle seraient confrontés les enfants que cette association appelle transgenres.


Source : ABC

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Russie : réduction rapide du nombre d'avortements

En 1920, l’Union soviétique « est le premier pays à autoriser l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) », interdite du temps des tsars. Mais en 1936, elle est bannie par le régime stalinien et de nouveau autorisée en 1955. A cette époque, les préservatifs et la pilule « trouvent réellement leur place » et les « programmes de sensibilisation se multiplient ».

En 1993, le nombre d’avortements en Russie est l’un des plus élevé du monde : 235 avortements pour 100 naissances vivantes. Divisé par 5 entre 1993 et 2015, les statistiques officielles l’établissent désormais à 44 avortements pour 100 naissances vivantes, et les autorités estiment que c’est encore « un problème croissant ». Ce taux est, en effet, encore très comparé aux autres pays occidentaux. Ainsi, en 2014, on a enregistré environ 29 interruptions volontaires de grossesse pour 100 naissances au Québec. Ce rapport québécois était de 40 en 2002 ; il évolue à la baisse depuis. On dénombre 27 interruptions pour 100 naissances en France en 2013; le rapport est stable à ce niveau depuis plusieurs années.


En 2016, si le projet de loi russe visant à retirer les IVG de la liste des soins remboursés par la sécurité sociale a été abandonné, une nouvelle loi contraint les hôpitaux à l’obtention d’un nouveau certificat pour effectuer des avortements. Par ailleurs, une pétition demandant l’interdiction de l’avortement a recueilli plus de 400 000 signatures.

Avec l’accord du ministère russe de la santé, des consultants financés par la Fondation St Basile-le-grand exercent dans les hôpitaux pour permettre aux femmes de réfléchir à leurs projets d’avortements. En trois ans, « le nombre de consultants et de "centres de prévention" a triplé. Et plus de 39.500 femmes désirant avorter ont changé d'avis après un passage dans ces consultations ». Si le démographe Anatoli Vitchnevski attribue plutôt les évolutions à « une baisse globale de la natalité russe », la ministre de la Santé, Veronika Skvortsova, se félicite de la chute de 13% des avortements en 2016.

Sources: AFP (1/III/2017) et Institut de la statistique du Québec