dimanche 5 juin 2011

Incident au cours ECR relaté en marge de la Marche chrétienne 2011

Défilé de la Marche chrétienne 2011 à Québec
Hier samedi 4 juin, l'édition 2011 de la Marche chrétienne s'est tenue à Québec. Elle a rassemblé selon Le Journal de Québec près de 1000 manifestants. Notons au passage que Radio-Canada n'a fait aucun reportage à notre connaissance sur cette manifestation, mais la société d'État ne s'est pas privée le même jour pour couvrir (plusieurs fois) une protestation d'environ 150 personnes à Montréal.

On apprend le même jour que le cours d'éthique et de culture religieuse a encore créé des vagues. Un père a relaté au Journal de Québec que son fils de 14 ans avait été obligé vendredi matin à « s’inventer » une religion dans le cadre de ce cours.

L’enseignant de secondaire II du Petit Séminaire [sic!] de Québec aurait alors demandé à tous les élèves de « s’inventer » une religion qui comprendrait leurs propres valeurs, règles et normes. Ce travail était appelé à être évalué.

Il ne s'agit pas de la première fois que cette activité est dénoncée par des parents, elle est d'ailleurs « proposée » dans plusieurs cahiers d'activité (voir au bas de ce billet).


Activité d'ECR sur le thème créer sa religion, ici les judoïtes



Visiblement gêné, l’adolescent aurait alors informé le professeur qu’il n’était pas du tout à l'aise avec cette activité. Selon le père ce dernier, M. Denis Roy, on l’aurait alors menacé de lui mettre un zéro.


Offusqué, le père de famille a exhorté l’école privée – qui se veut à vocation catholique ! – de s’excuser. Il a exigé, de plus, que le ministère de l’Éducation fasse du ménage dans le cours d’éthique et de culture religieuse, qui a été imposé à tous les élèves québécois du primaire et du secondaire, en 2008.

« Le problème est là. Ce n’est pas chic. Ça n’a pas de bon sens. Si vous demandez à un jeune catholique de s’inventer une religion, c’est assez pour mettre le feu aux poudres. Ça viole les valeurs d’une famille », a-t-il plaidé.

Le théologien et ex-ministre, Louis O'Neill, avait déjà dénoncé cet exercice comme « un affront atteignant toutes les religions. Pourtant, un des objectifs du cours est, nous dit-on, d'encourager une approche inclusive et tolérante envers les croyances. Or, pour en arriver à inventer une bizarrerie pareille, il faut au moins implicitement avoir assumé les trois postulats suivants: 1) toutes les religions se valent; 2) mises ensemble elles ne valent pas grand-chose; 3) aussi bien s'en moquer et en tirer un passe-temps. »

Interrogée par le Journal de Québec, la direction du Petit Séminaire de Québec se défend d’avoir mal agi et maintient que ce travail académique respecte les objectifs du cours d’éthique et de culture religieuse tel que recommandé par le ministère de l’Éducation. L’exercice aurait d’ailleurs été fait cette année dans trois classes de secondaire II, dirigées par deux enseignants différents. On ne voit pas en quoi un exercice déplacé deviendrait bon par le simple fait qu'il est répété...

« Il n’y a pas eu d’autres incidents. Le but, c’était de permettre à l’élève de se familiariser et de comprendre les principaux éléments intégrés dans une religion. Ça fait partie du programme », a avancé Marc Dallaire, directeur de l’institution.

Pour tenter de régler le litige, des représentants de la vie étudiante de l’école disent avoir proposé à M. Roy de trouver, ensemble, un travail alternatif pour atteindre les objectifs du cours, ce qu’il aurait refusé. Denis Roy affirme cependant n’avoir jamais eu vent de cette offre.











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