dimanche 8 octobre 2023

France — 60 % des émeutiers mineurs ont été élevés par un seul parent, le plus souvent la mère

C’est un chiffre assez démonstratif des profils des individus ayant participé aux émeutes suite à la mort de Nahel. D’après la Chancellerie (l'administration centrale du ministère de la Justice), relayée par Le Parisien, un tiers des émeutiers étaient mineurs au moment des faits. 
 
Parmi les mineurs présentés à la justice, 60 % étaient issus d’une famille monoparentale. Quelques jours après les émeutes, l’exécutif avait émis l’idée de sanctionner financièrement les parents « dès la première connerie » de leur enfant, selon les mots d’Emmanuel Macron. Le chef de l’État avait appelé à une responsabilité accrue des parents. Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a indiqué sur FranceInfo qu’il ne pouvait y avoir de réponse générale et qu’il fallait apprécier chaque cas, indépendamment de l’autre. Selon le ministre de la Justice, il faut dissocier « les parents qui sont en mesure, et qui ne le font pas, et puis la maman débordée ».

1180 mineurs ont été identifiés comme auteurs d’infractions lors des émeutes


Le gouvernement veut sanctionner le laxisme des parents

Éric Dupond-Moretti avait aussi précisé qu’il souhaitait davantage de fermeté, mais également de l’humanité en ce qui concerne les émeutiers mineurs élevés par un seul parent, qui est d’ailleurs souvent la mère. Abordé depuis la fin des émeutes, le sujet de la responsabilité des parents est toujours au cœur des discussions du côté du gouvernement. L’idée est de « mieux accompagner, mieux responsabiliser et parfois mieux sanctionner » les parents d’enfants à l’origine de violences. L’objectif est de punir un certain laxisme de la part des parents. Mais des responsables politiques, tout comme les associations familiales, ne partagent pas vraiment ce point de vue, estimant que la société délaisse les familles.