dimanche 31 octobre 2010

Commission scolaire « apprête » son compte rendu, la contestation au cours ECR disparaît

On se souviendra que lors d'une récente réunion de la Commission scolaire des Sommets, tenue à Magog le 21 septembre dernier, de nombreux parents s'étaient déplacés pour soutenir des demandes d'exemption au cours ECR (elles-mêmes appuyées par un ancien ministre du Québec, par des philosophes, par un médecin et d'autres notables) et se plaindre de la manière dont deux professeurs utilisaient les cours ECR pour faire passer leurs propres croyances et dénigrer celles de certains élèves. Plusieurs journaux locaux, dont la Tribune et le Reflet du lac avaient rapporté ces incidents et l'autisme obstiné de la majorité des commissaires.

Or, voici que le compte rendu de cette séance des commissaires a été rendu public. Et que peut-on y lire (page 1647) ? Que de simples « représentations » ont été faites. On ne sait pas si c'est en faveur ou en défaveur. Quelle en était la gravité, le sérieux, la teneur. Rien. On minimise, on enterre l'affaire.




Cet épisode de bidouillage n'est pas sans rappeler cette saynète de Yes, Prime Minister ! où le secrétaire permanent du Premier ministre, Sir Humphrey, apprend à un autre haut fonctionnaire, Bernard, comment maquiller, apprêter un procès-verbal : « le but d'un compte rendu n'est pas d'énumérer des évènements, mais de protéger des gens ».


[Le passage « No man is an island...the bell tolls for thee » est une allusion à un célèbre extrait de l'œuvre de John Donne, un des plus grands prédicateurs — horresco referens — de son époque :
« Nul homme n’est une île, un tout, complet en soi ; tout homme est un fragment du continent, une partie de l’ensemble ; si la mer emporte une motte de terre, l’Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le manoir de tes amis ou le tien ; la mort de tout homme me diminue, parce que j’appartiens au genre humain, aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne. »

Nunc lento sonito dicunt, morieris
Devotions upon Emergent Occasions, 1624]





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