Chronique de l'ancien ministre péquiste Jacques Brassard sur le PQ et sa radicalisation à gauche :
« Comment les électeurs peuvent-ils faire confiance à un parti qui s'entredéchire brutalement sur la place publique ?
On comprend alors pourquoi Pauline Marois n'a pas voulu guerroyer sur deux fronts et qu'elle n'a pas résisté à l'autre aile radicale, l'écolo-gauchiste. Le programme est donc resté un programme social-démocrate orthodoxe, fondé sur l'interventionnisme étatique et de nouvelles dépenses massives. Par conséquent, un programme déconnecté de la réalité du Québec contemporain faite d'un endettement incontrôlé et d'une fiscalité excessive. On y a ajouté, pour faire tendance, le bric-à-brac de l'idéologie verdoyante.
Cet ancrage à gauche explique, par exemple, le recrutement de candidats écolos « pur jus ». Et aussi, chez certains députés paniqués, cette tentation délirante de s'allier avec Québec Solidaire, un parti résolument socialiste, pour ne pas dire communiste. Tant qu'à déraper, faisons-le plus grand-guignolesque possible, n'est-ce pas ?
Mission oubliée
Et pendant que le PQ se préoccupe de conserver la corpulence de l'État et s'engage à donner vie aux lubies écolos hostiles au développement, il oublie la mission d'origine du nationalisme québécois, soit la défense et le renforcement de l'identité nationale.
Notre langue est de nouveau en position de recul. L'école est devenue la proie d'une technocratie déracinée qui en a fait un laboratoire du multiculturalisme ou l'on inculque à nos enfants le relativisme moral, l'oubli de notre parcours historique et le rejet du patrimoine et des valeurs issus de notre appartenance à l'Occident judéo-chrétien. De plus, nous sommes incapables d'intégrer convenablement les nouveaux venus, ce qui accentue le processus de minorisation dans la région de Montréal.
Dans ces heures sombres que nous vivons comme nation, en plein désarroi identitaire, on aurait pu espérer que le PQ, plutôt que de s'engluer dans l'écolo-gauchisme, retrouve sa raison d'être et son âme et mette en branle une grande offensive contre le multiculturalisme d'État dans le but de renforcer l'identité nationale. Si l'on veut que la souveraineté demeure une option d'avenir, il est impérieux de stopper le dépérissement identitaire qui mine la nation. »
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