mardi 28 janvier 2020

« Soin de santé » : ces femmes qui ont avorté à contrecœur

Pour faire suite à la polémique lancée par le Journal de Montréal qui attaque — sous couvert de chasse à l'infox — M. Richard Décarie parce qu’il considère que l’avortement n’est pas un soin de santé qui devrait être remboursé par les contribuables, voici quelques témoignages de femmes qui parlent de leur avortement à contrecœur. L’émission a été diffusée en France la semaine passée.


(On regrettera que le titreur de France 2 ne sache pas écrire « je n'en veux pas »)



Et le témoignage d’un père qui n’a pas eu son mot à dire. Tout l’appareil administratif l’a ignoré et a plutôt convaincu sa campagne d’avorter.



Président·e de la Fédération des femmes du Québec veut discuter de l’interdiction des couples hétérosexuels

Mise à jour 2 (29 janvier)

Le Premier ministre François Legault a affirmé qu’il n’est finalement « pas question » de réviser le financement de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) après des propos controversés de sa présidente sur l’interdiction des relations hétérosexuelles.

« Il n’est pas question, parce qu’on n’aime pas une déclaration, de réviser un financement », a déclaré le chef de la Coalition avenir Québec en mêlée de presse à l’Assemblée nationale, mercredi, contredisant ainsi les propos tenus par son ministre du Travail la veille.

Mise à jour 1 (28 janvier)

À la lumière de la controverse mentionnée ci-dessous où le transsexuel Gabrielle Bouchard, président·e de la Fédération des femmes du Québec, déclarait qu’il fallait songer à interdire les couples hétérosexuels, le gouvernement Legault va reconsidérer le financement de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) à la lumière de cette déclaration où Gabrielle Bouchard en appelait à discuter la possible « interdiction et abolition » des relations de couple hétérosexuelles.

C’est ce qu’a indiqué le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, en entrevue avec le Journal de Québec.

La FFQ a reçu 120 000 $ en financement de la part de son ministère pour l’année 2019-2020. L’organisme s’est qualifié pour cette subvention puisqu’il répond à plusieurs critères d’un programme gouvernemental, a indiqué le cabinet du ministre Jean Boulet.


Or, selon lui, les propos tenus mardi par Gabrielle Bouchard sont « totalement inacceptables », même s’ils représentent une position personnelle.

« Quand tu t’exprimes dans la sphère publique, tu le fais de manière compatible avec la mission de l’organisation que tu es censé représenter. Donc, même si elle le fait en son nom personnel, ce sont des propos que je ne peux trouver plus acceptables », a expliqué le ministre Jean Boulet.

« Ça s’accumule dans ce dossier-là et ça fait en sorte que ça m’impose, à moi, d’évaluer le dossier, véritablement, en tenant compte des critères. On ne peut pas se cacher derrière la liberté d’expression et tenir des propos aussi irrespectueux et inacceptables », a-t-il ajouté.


Billet originel

Gabrielle Bouchard, l’homme qui se dit femme et qui est président·e de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), a de nouveau semé la controverse en publiant un gazouillis sur les relations de couple hétérosexuelles, mardi matin.

« Les relations de couple hétérosexuelles sont vraiment violentes. En plus, la grande majorité sont des relations basées sur la religion. Il est peut-être temps d’avoir une conversation sur leur interdiction et abolition », a-t-elle écrit sur les médias sociaux.


Ah, si c’est basé sur la religion, c’est mal et cela devrait être interdit dans un Québec laïc, n’est-ce pas ?

Le/la président·e de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) s’est ensuite défendu·e en répondant à un usager de Twitter que « les statistiques sont quand même claires que les femmes sont tuées en grande majorité dans un contexte de relations intimes avec un partenaire masculin ».


A-t-il échappé à la/le président de la FFQ que l’immense majorité des couples (non violents) sont aussi hétérosexuels ?

Par contre, une étude de Statistique Canada cite par exemple qu’en 2004, 15 % des homosexuels ont été victimes de violences « conjugales » contre 7 % des « hétéros »… À quand une campagne gouvernementale dans les médias contre ces couples violents et peu stables.

Les gais, les lesbiennes et les bisexuels enregistrent des taux plus élevés de violence conjugale

Lorsqu’on examine plus particulièrement ceux et celles qui se sont dits gais, lesbiennes ou bisexuels, on constate qu’ils affichent des taux plus élevés de violence conjugale, que les hétérosexuels. En effet, 15 % des gais et lesbiennes et 28 % des bisexuels ont déclaré avoir été victimes de violence conjugale par rapport à 7 % des hétérosexuels. Ces résultats concordent avec ceux de recherches antérieures (Cameron, 2003).

Des chiffres corroborés par ce questionnaire du site communautaire Yagg dont 84 % des participants ont déclaré être lesbiennes : 18 % d’entre eux auraient subi des violences conjugales… Les drogues, le SIDA, les violences entre adultes, drôle d’environnement pour accueillir des enfants, drôle de comportement sexuel à banaliser dans les écoles !

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Espérance de vie baisse chez les hommes [pas les femmes] en Ontario et en Colombie-Britannique (comme chez les blancs aux États-Unis)

Espérance de vie baisse chez les hommes en Ontario, en Colombie-Britannique et chez les blancs aux États-Unis

Pour la troisième année consécutive, l’espérance de vie à la naissance des hommes au Canada (hors Québec) n’a pas augmenté, une situation qui est liée à la crise des opioïdes qui affecte tout particulièrement la Colombie-Britannique et l’Ontario.

L’espérance de vie des hommes est demeurée inchangée à 79,9 ans de 2017 à 2018, alors que celle des femmes a augmenté de 84,0 à 84,1 ans. À noter que les hommes au Québec sont désormais ceux qui vivent le plus longtemps dans la Confédération canadienne.

Chez les hommes, la stagnation notée en 2016, 2017 et 2018 est la plus longue jamais observée. Depuis que le Canada a commencé à enregistrer les décès en 1921, l’espérance de vie a généralement augmenté d’une année à l’autre, et ce, tant chez les hommes que chez les femmes.

Il est clair que la récente stagnation de l’espérance de vie chez les hommes résulte d’une hausse de la mortalité chez ceux âgés de 25 à 45 ans. Cette hausse de la mortalité a contrebalancé la baisse des probabilités de décès à tous les autres âges.

Cette hausse de la mortalité chez les hommes de 25 à 45 ans est probablement liée à la crise des opioïdes qui sévit dans certaines régions du pays. Aux États-Unis, l’espérance de vie à la naissance a diminué chez les blancs au cours des trois dernières années, et de nombreuses études ont indiqué que cette baisse serait liée à la crise des opioïdes.

L’espérance de vie à 65 ans a augmenté chez les hommes au Canada, passant de 19,3 ans en 2017 à 19,4 ans en 2018, alors qu’elle est demeurée stable chez les femmes (22,1 ans). Ce n’est pas la première fois depuis les trois dernières décennies que l’espérance de vie à 65 ans chez les femmes est demeurée stable d’une année à l’autre.

Baisse d’espérance de vie similaire chez les Blancs aux États-Unis

La crise de la mortalité masculine blanche aux États-Unis est antérieure à la crise financière : les taux de mortalité des Américains blancs sans diplôme augmentent depuis au moins le début des années 1990. Mais cette crise semble empirer. L’espérance de vie en Amérique a chuté pendant trois années consécutives entre 2014 et 2017 (l’année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles). Cela ne s’est pas produit depuis les années 1910, lorsque l’espérance de vie des Américains avait connu un coup d’arrêt à cause de la guerre et, surtout, de la grippe espagnole. La hausse des taux de mortalité est due en grande partie à l’épidémie d’opioïdes, qui a commencé avec la prescription d’analgésiques sur ordonnance et s’est étendue aux drogues de rue comme l’héroïne et le fentanyl. Mais le suicide et la mortalité liée à l’alcool ont également augmenté de façon rapide. Les opioïdes, estiment Mme Case et M. Deaton de l’Université Princeton, auteurs de Deaths of Despair (Morts de désespoir), étaient du carburant sur un feu qui brûlait déjà.

La crise résiste aux explications économiques simplistes. Il n’y a pas de lien de causalité simple entre l’augmentation du chômage ou des inégalités, par exemple, et l’augmentation de la mortalité.

Les économistes n’ayant pas pris au sérieux les dégâts locaux causés par la mondialisation du commerce et les changements technologiques, les communautés affaiblies économiquement pourraient être tombées dans un cycle de régression économique et sociale et seraient devenues vulnérables à des pathologies telles que la toxicomanie et le suicide.

Le taux de suicide a bondi de 40 % aux États-Unis en moins de deux décennies, les cols bleus — en particulier les mineurs, ceux qui travaillent sur les champs pétroliers, dans la construction et dans la réparation automobile — étant considérablement plus à risque, selon une nouvelle étude des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) publiée le 24 janvier 2020.

Il est probable, cependant, que la réponse à la question de la mortalité dépasse le cadre strict de l’économie. Mme Case et M. Deaton notent que l’augmentation de la mortalité chez les Américains blancs s’est produite parallèlement à d’autres tendances potentiellement liées. Il s’agit non seulement d’une détérioration des perspectives économiques, mais aussi d’une baisse des taux de mariage, de fréquentation des églises et d’appartenance à des organisations communautaires. En citant ces facteurs, ils s’inspirent du livre de Robert Putnam, Bowling alone (« Jouer aux quilles seul »), publié en 2000, qui affirmait que l’Amérique subissait une baisse longue et régulière du « capital social » — la force des liens civiques et communautaires. Charles Murray avait également noté que les blancs moins nantis aux États-Unis étaient, contrairement à certains préjugés, moins croyants, avaient des mariages moins stables et en général adoptaient plus de comportements socialement risqués (alcool, sexualité précoce, violence) que la classe moyenne supérieure blanche.

Se pourrait-il qu’à ces données sociologiques connues s’ajoutent un sentiment plus récent de dépossession culturelle et de transition ethnique rapide des États-Unis (ainsi que l’Ontario et la Colombie-Britannique) : le sentiment collectif d’être dépassés, inutiles et coupables de tous les maux modernes : racismes, homophobies, misogynies, etc.

Statistiques Canada ne fournit pas de renseignements sur l’espérance de vie selon le groupe ethnique ou la langue maternelle.

Troisième baisse consécutive de l’espérance de vie en Colombie-Britannique

Une baisse de l’espérance de vie à la naissance chez les hommes a été observée en Colombie-Britannique et en Ontario. En Colombie-Britannique, la baisse de 0,2 an de l’espérance de vie à la naissance des hommes était la plus marquée parmi l’ensemble des provinces canadiennes, et 2018 était la troisième année de baisse consécutive. En 2015, l’espérance de vie atteignait 80,5 ans chez les hommes de cette province, et était la plus élevée au pays. En 2018, elle a diminué pour s’établir à 79,9 ans, et s’est classée au troisième rang derrière celle des hommes vivant au Québec (80,9 ans) et en Ontario (80,3 ans).

L’analyse des probabilités de décès selon l’âge montre que la mortalité des hommes en Colombie-Britannique a récemment continué d’augmenter chez ceux âgés d’environ 25 à 50 ans, une tendance qui perdure depuis 2016. Il est probable que cette augmentation soit liée à la crise des opioïdes, car les décès liés à une intoxication aux opioïdes ont tendance à viser davantage les hommes de ce groupe d’âge, et la Colombie-Britannique a particulièrement été touchée par rapport aux autres provinces et territoires. En revanche, l’espérance de vie à 65 ans chez les hommes vivant en Colombie-Britannique a augmenté, passant de 19,8 ans en 2017 à 19,9 ans en 2018.

Pour la première fois en plusieurs décennies, l’espérance de vie à la naissance a aussi diminué légèrement (-0,1 an) chez les hommes vivant en Ontario de 2017 à 2018. Cette baisse est également liée à une mortalité plus élevée chez les adultes âgés d’environ 25 à 50 ans par rapport aux années précédentes. Comme en Colombie-Britannique, il est probable que cette légère baisse de l’espérance de vie soit liée à la crise des opioïdes.

Même si une baisse de l’espérance de vie à la naissance a aussi été observée chez les hommes vivant dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, ces résultats doivent être interprétés avec prudence. La petite taille de la population de ces deux territoires fait en sorte qu’un petit nombre de décès a une forte incidence sur les estimations de l’espérance de vie.

Les hommes québécois vivent désormais le plus longtemps au Canada

L’espérance de vie à la naissance a augmenté chez les hommes vivant au Québec, en Saskatchewan, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador de 2017 à 2018. Une hausse a aussi été enregistrée au cours de la même période chez les femmes vivant au Québec, en Alberta, au Manitoba, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador.

Chez les femmes, une légère baisse de l’espérance de vie a été observée au Nouveau-Brunswick, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut. Les résultats observés dans ces deux territoires doivent être interprétés avec prudence en raison de la petite taille de leur population.

Dans les autres provinces et territoires, et ce tant chez les hommes que chez les femmes, l’espérance de vie à la naissance est demeurée stable de 2017 à 2018.

Méthodologie

Pour obtenir une estimation plus précise et représentative des l’espérance de vie au pays, Statistique Canada utilise les enregistrements de décès des trois dernières années pour effecteur ses calculs. Par exemple, l’espérance de vie en 2018 est calculée à partir des données des années 2016, 2017 et 2018.

Sources : Statistiques Canada, SRC et The Economist.

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