jeudi 2 novembre 2023

Québec — Chute des naissances de 3,9% de 2022 à 2023 pendant les 8 premiers mois alors que la population a crû de 2,34 %

Selon les chiffres publiés ce matin par l’Institut de la statistique du Québec sur la base des huit premiers mois de l’année, le Québec a connu une baisse de 3,92 % des naissances passant en 2022 de 53 600 naissances à 51 500 en 2023.


Pendant la même période, la population du Québec est passée de 8 672 185 habitants au 3e trimestre de 2022 à 8 874 683 au 3e trimestre 2023, soit une augmentation de 2,34 %. Le taux de natalité (exprimé en nombre de naissances pour 1000 habitants) devrait donc atteindre environ 8,8 ‰, un nadir historique.

Si l’on se penche sur l’évolution sur deux ans, le nombre des naissances pour les huit premiers mois est passé en 2021 de 56 459 à 51 500 en 2023, soit une chute de -8,78 %. Alors que la population à la mi-2021 de 8,57 millions est passée à la mi-2023 à 8,87 millions, c’est-à-dire une hausse de 3,53 %.


Le gouvernement québécois n’a annoncé aucune politique nataliste.

L’indice synthétique de fécondité du Québec est passé de 1,73 enfant/femme en 2008 à 1,49 en 2022. Cet indice devrait fléchir encore un peu cette année (de l’ordre de 2 à 3 %), pour se situer à environ 1,46 enfant/femme.

La Hongrie qui a mis en œuvre une politique familiale importante a, par contre, vu son indice synthétique de fécondité passé de 1,27 enfant/femme en 2003 à 1,59 en 2021.


Novlangue et copier-coller des médias : « ambitieux » et « plafonner »

Les médias qui ne prennent aucune distance par rapport aux communiqués de presse gouvernementaux publient qu'Ottawa «plafonne» l'immigration, alors que les cibles augmenteront pendant encore deux ans, passant de 465 000 cette année à 500 000 en 2025, soit une hausse de 7,5%

Ottawa dit qu'il plafonnera en 2026 sa cible, pour la maintenir alors à 500 000. Mais 2026, c'est dans trois ans, et surtout après la prochaine élection fédérale. Si le ministre Marc Miller (grand ami de Trudeau depuis le collège Brébeuf) estime que la crise du logement justifie une pause, alors pourquoi attend-il  trois ans pour la mettre en œuvre ?

« va plafonner ... dès 2026 ». Ajoutons que « dès », contrairement à  « à partir de » qui est neutre, indique une urgence, un événement qui aura lieu plus vite, plus tôt que prévu, pas dans 3 ans.

 

Il en va de même pour le gouvernement de Québec qui « plafonnerait » le nombre d'immigrants permanents et qu’il fixe son seuil annuel d’immigration à 50 000 nouveaux arrivants pour les deux prochaines années. Or, en décortiquant les chiffres qui ont été présentés par le premier ministre François Legault et par la ministre de l’Immigration Christine Fréchette, on s'aperçoit que le chiffre sera en fait de 64 000 immigrants permanents. En effet, le plan gouvernemental prévoit pour l’année 2024 :

  • un maximum de 51 500 immigrants dans les « admissions régulières » (immigration économique, regroupement familial et réfugiés) ;
  • 6500 étudiants étrangers sélectionnés dans le volet diplômés du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) ;
  • l’écoulement de 5400 à 6600 demandes dans la catégorie des gens d’affaires.


Un plafonnement « dès maintenant » pour deux ans qui commence par une hausse de 28 % en 2024...

Un petit mot sur l'euphémisme « ambitieux » utilisé par le ministre fédéral Marc Miller quand il a déclaré: « J'ai l'intention d'être ambitieux dans les cibles que je vais annoncer au cours des prochains jours, mais je veux aussi rester réaliste ». Le mot cache souvent des politiques idéologiques, ruineuses ou irréalistes qu'un politicien s'entête à vouloir à mettre en œuvre.

 

 Retour sur les annonces d’Ottawa et de Québec sur l’immigration

Voir aussi

75 % des Québecois sont pour réduire l'immigration jusqu'à ce que la pénurie de logements se résorbe...

53 % des Canadiens souhaitent moins d'immigrants que prévus pour 2023...



Micro-agression : « Je pense que le candidat le plus compétent devrait être embauché »

Diapositives d'un atelier sur la diversité, l'équité, l'inclusion et la décolonisation (DEID) qui s'est tenu hier à @WesternU. Formation obligatoire pour tout le personnel du logement (par exemple, les directeurs de résidence, le personnel de la réception, les conseillers étudiants).  L'Université Western Ontario ou Université Western est une université située à London, en Ontario, au Canada. Elle est la troisième plus grande université de l’Ontario.

Exemple de micro-agression :

  • "Je pense que la personne la plus qualifiée devrait obtenir le poste". 
  • "Quand je te regarde, je ne vois pas ta couleur de peau".




"Ce silence blanc, ce privilège blanc et cette honte blanche conduisent à une grande complicité blanche dans la suprématie blanche.

"Ayez des conversations difficiles avec vos proches."
 
Parce que pointer du doigt quelqu'un en raison de sa couleur de peau et faire monter la tension, ça finit toujours bien.



  Réfléchir en permanence à son identité, son pouvoir et ses privilèges: