Lise Ravary revient sur cette idée que l’inénarrable Sophie Durocher aime à diffuser : il faut un nouveau cours d’éducation sexuelle au Québec, comme en Ontario.
L’Ontario a déjà, depuis de nombreuses années, un cours d’éducation sexuelle (à part et non enseignée de manière transversale) où l’on informe les élèves des maladies vénériennes et des moyens de s’en protéger. Est-ce que cela veut dire que l'Ontario a connu une moindre augmentation dans les infections transmises sexuellement que le Québec ? La réponse courte est non. Ces infections sont en hausse dans tout le Canada, avec une plus grande fréquence pour la chlamydia et la gonorrhée dans certaines régions peuplées par de nombreux Amérindiens et Inuits. Et bien sûr ces infections touchent toujours d’abord les jeunes dans nos sociétés à la sexualité permissive et précoce. Ce n’est pas une nouveauté ni une « catastrophe » récente.
Les cas d’infections sexuellement transmissibles augmentent dans les milieux homosexuels (mâles). Qui peut prétendre que c’est par « ignorance » des moyens prophylactiques ?
Des augmentations similaires des taux d’infections transmissibles sexuellement à déclaration obligatoire étaient observées en Australie, en Angleterre et aux États-Unis des pays avec des programmes scolaires et d’éducation sexuelle très divers. Les campagnes de prévention hédoniste comme celle de 2009 ci-dessous ne semblent pas avoir d'effet.
Source et source
Voir aussi
Trois fois plus de gens infectés au Québec par les infections transmissibles sexuellement en 15 ans
Enquête sur le surpoids, la consommation de drogues, d'alcool et la sexualité des jeunes Québécois
Comédiens fonctionnaires dans un cégep : Baiiiiiisez… Aiiiiiimez… Trippppez…
Les campagnes de publicité crues du gouvernement du Québec...
Étude sur les maladies liées à l'activité homosexuelle masculine (MST, cancer)
On parle de sexualité dans les écoles du Québec, mais cela est intégré aux compétences transversales (alors que le sexe, c’est horizontal). Mieux vaut en rire, chers lecteurs. Mais voici ce qui est moins drôle : les cas d’infections transmises sexuellement (ITS) montent en flèche et touchent surtout les jeunes de 15 à 24 ans.
La chlamydia, qui peut causer la stérilité, a augmenté de 30 % entre 2008 et 2012. La gonorrhée a fait un bond de 15 % en 2012 seulement, surtout chez les jeunes. La syphilis, pratiquement disparue, revient en force, avec 680 cas en 2012, principalement chez les jeunes hommes de 18 à 24 ans. Et le VIH est en hausse.
Le docteur Réjean Thomas parle de catastrophe.
Enseigner la sexualité en 2015 n’a rien à voir avec les cours d’antan. Les jeunes, alimentés par la porno sur internet et le récit des aventures de leurs pairs, croient tout savoir. Soixante pour cent des jeunes du secondaire sont actifs sexuellement. Près de la moitié ne se protège pas : la pensée magique et l’ignorance règnent.
L’Ontario a déjà, depuis de nombreuses années, un cours d’éducation sexuelle (à part et non enseignée de manière transversale) où l’on informe les élèves des maladies vénériennes et des moyens de s’en protéger. Est-ce que cela veut dire que l'Ontario a connu une moindre augmentation dans les infections transmises sexuellement que le Québec ? La réponse courte est non. Ces infections sont en hausse dans tout le Canada, avec une plus grande fréquence pour la chlamydia et la gonorrhée dans certaines régions peuplées par de nombreux Amérindiens et Inuits. Et bien sûr ces infections touchent toujours d’abord les jeunes dans nos sociétés à la sexualité permissive et précoce. Ce n’est pas une nouveauté ni une « catastrophe » récente.
Les cas d’infections sexuellement transmissibles augmentent dans les milieux homosexuels (mâles). Qui peut prétendre que c’est par « ignorance » des moyens prophylactiques ?
Année | Infection à Chlamydia | Infection gonococcique | Syphilis infectieuse | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Cas | Taux | Cas | Taux | Cas | Taux | |
2002 | 56 266 | 179,5 | 7 365 | 23,5 | 482 | 1,5 |
2010 | 93 329 | 273,7 | 10 743 | 31,5 | 1 698 | 5,0 |
2011 | 100 044 | 290,4 | 11 397 | 33,1 | 1 757 | 5,1 |
Des augmentations similaires des taux d’infections transmissibles sexuellement à déclaration obligatoire étaient observées en Australie, en Angleterre et aux États-Unis des pays avec des programmes scolaires et d’éducation sexuelle très divers. Les campagnes de prévention hédoniste comme celle de 2009 ci-dessous ne semblent pas avoir d'effet.
Extrait de Chlamydia au menu (vos sous à l'ouvrage!)
Hausse de 35 % des cas de chlamydia en Ontario entre 2008 et 2012...
La hausse du taux d’infection est constante depuis de nombreuses années |
Chlamydia frappe les jeunes en Ontario aussi |
Il en va de même pour la gonorrhée en Ontario, malgré (?) les cours d’éducation sexuelle |
Forte augmentation des cas de syphilis infectieuse en Ontario depuis 2008 (près de deux fois plus en 2012 qu’en 2007) |
Source et source
Voir aussi
Trois fois plus de gens infectés au Québec par les infections transmissibles sexuellement en 15 ans
Enquête sur le surpoids, la consommation de drogues, d'alcool et la sexualité des jeunes Québécois
Comédiens fonctionnaires dans un cégep : Baiiiiiisez… Aiiiiiimez… Trippppez…
Les campagnes de publicité crues du gouvernement du Québec...
Étude sur les maladies liées à l'activité homosexuelle masculine (MST, cancer)