L'ancien ministre Jacques Brassard remarque sur le budget québécois (dont le deuxième poste de dépense est l'éducation et la famille...) :
Ce n’est pas la première fois qu’une étude nous révèle qu’en matière de finances publiques, le Québec, comme bien des États-providence dans le monde, fonce à toute vitesse dans le mur de la débâcle.
La collision sera douloureuse et ravageuse.
Nous aurons beau faire toutes les pirouettes qu’on veut, avec les chiffres dévoilés cette semaine par les HEC, le constat est dévastateur : notre sacro-saint modèle québécois se déglingue dramatiquement.
Le ministre des finances peut bien s’échiner à faire accroire qu’en resserrant quelques boulons notre État ventripotent devrait encore tenir, il doit se douter qu’il fait de l’esbroufe. Pour son dernier budget, il n’a atteint aucune cible (revenus, dépenses, déficit, dette) et il semble surtout compter sur des versements accrus de péréquation afin d’éviter le naufrage. Plutôt gênant !
En fait (et ça perdure depuis des années), tous les paramètres économiques et financiers du Québec clignotent en rouge : taux de croissance anémique, taux de chômage incompressible, déficits récurrents, dépenses excessives, dette incontrôlée, développement économique en panne. Un tableau cauchemardesque !
Je ne vous apprends rien en vous répétant que notre État-Providence est devenu un gros mammouth souffrant d’obésité morbide. Il faut d’urgence le mettre au régime. Il doit se délester du suif en surabondance.
Nous ne pouvons plus nous payer à coup de déficits et d’endettement des programmes chromés que des provinces plus riches que nous n’ont même pas songé à se donner. En écrivant cela, j’énonce un cliché éculé. Sans doute. Mais c’est la vérité toute crue.
Il faut tailler dans le vif. Avec comme ambitieux objectif de vivre selon nos moyens. Il faut faire ce que l’Allemagne, la Suède, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et bien d’autres ont fait : revoir les programmes de dépenses de l’État et les aligner sur la capacité de payer des contribuables. Cela suppose évidemment, dans bien des cas, de carrément réinventer des programmes ruineux : services de santé, services de garde, assurance parentale, régimes de retraite, panoplie de subventions aux entreprises.
La tâche est colossale. L’économiste Pierre Fortin a produit un graphique qui démontre qu’en 2009, « si le Québec, provincial et municipal, avait dépensé dans la même proportion de son revenu intérieur que les autres provinces, il aurait dépensé 29 milliards de dollars de moins.» Vous rendez-vous compte ? 29 milliards ! Ahurissant !
Ce seul chiffre suffit à illustrer la débandade budgétaire de l’État québécois. Mais après tout, me rétorqueront certains, ne sommes-nous pas une « société distincte » ?!
Le plus angoissant, c’est que, devant ce que Pierre Fortin appelle « l’insoutenable précarité des finances publiques québécoises », la classe politique se cantonne dans le déni et la fuite en avant.
Car, voyez-vous, à part la CAQ qui fait au moins l’effort de s’intéresser à ces questions, les deux grands partis de gouvernement (le PQ et le PLQ) s’acharnent à croire que le tout s’arrangera avec un hypothétique taux de croissance subitement musclé et une poussée de développement économique qu’on annonce en parole, mais qu’on s’ingénie par ailleurs à bloquer et à entraver pour plaire aux gourous écolos.
L’avenir est sombre et on n’est pas sorti du bois !
Les humoristes qui dénoncent l'État-vampire ont encore de beaux jours devant eux
Voir aussi
Histoire — les Français sous l’Ancien Régime payaient 18 jours de travail en impôts
Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)
Ce n’est pas la première fois qu’une étude nous révèle qu’en matière de finances publiques, le Québec, comme bien des États-providence dans le monde, fonce à toute vitesse dans le mur de la débâcle.
La collision sera douloureuse et ravageuse.
Nous aurons beau faire toutes les pirouettes qu’on veut, avec les chiffres dévoilés cette semaine par les HEC, le constat est dévastateur : notre sacro-saint modèle québécois se déglingue dramatiquement.
Le ministre des finances peut bien s’échiner à faire accroire qu’en resserrant quelques boulons notre État ventripotent devrait encore tenir, il doit se douter qu’il fait de l’esbroufe. Pour son dernier budget, il n’a atteint aucune cible (revenus, dépenses, déficit, dette) et il semble surtout compter sur des versements accrus de péréquation afin d’éviter le naufrage. Plutôt gênant !
En fait (et ça perdure depuis des années), tous les paramètres économiques et financiers du Québec clignotent en rouge : taux de croissance anémique, taux de chômage incompressible, déficits récurrents, dépenses excessives, dette incontrôlée, développement économique en panne. Un tableau cauchemardesque !
Je ne vous apprends rien en vous répétant que notre État-Providence est devenu un gros mammouth souffrant d’obésité morbide. Il faut d’urgence le mettre au régime. Il doit se délester du suif en surabondance.
Nous ne pouvons plus nous payer à coup de déficits et d’endettement des programmes chromés que des provinces plus riches que nous n’ont même pas songé à se donner. En écrivant cela, j’énonce un cliché éculé. Sans doute. Mais c’est la vérité toute crue.
Il faut tailler dans le vif. Avec comme ambitieux objectif de vivre selon nos moyens. Il faut faire ce que l’Allemagne, la Suède, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et bien d’autres ont fait : revoir les programmes de dépenses de l’État et les aligner sur la capacité de payer des contribuables. Cela suppose évidemment, dans bien des cas, de carrément réinventer des programmes ruineux : services de santé, services de garde, assurance parentale, régimes de retraite, panoplie de subventions aux entreprises.
La tâche est colossale. L’économiste Pierre Fortin a produit un graphique qui démontre qu’en 2009, « si le Québec, provincial et municipal, avait dépensé dans la même proportion de son revenu intérieur que les autres provinces, il aurait dépensé 29 milliards de dollars de moins.» Vous rendez-vous compte ? 29 milliards ! Ahurissant !
Ceci est une caricature et n'est pas le vrai montant de la dette du Québec |
Ce seul chiffre suffit à illustrer la débandade budgétaire de l’État québécois. Mais après tout, me rétorqueront certains, ne sommes-nous pas une « société distincte » ?!
Le plus angoissant, c’est que, devant ce que Pierre Fortin appelle « l’insoutenable précarité des finances publiques québécoises », la classe politique se cantonne dans le déni et la fuite en avant.
Car, voyez-vous, à part la CAQ qui fait au moins l’effort de s’intéresser à ces questions, les deux grands partis de gouvernement (le PQ et le PLQ) s’acharnent à croire que le tout s’arrangera avec un hypothétique taux de croissance subitement musclé et une poussée de développement économique qu’on annonce en parole, mais qu’on s’ingénie par ailleurs à bloquer et à entraver pour plaire aux gourous écolos.
L’avenir est sombre et on n’est pas sorti du bois !
Le vrai chiffre de la dette estimée en temps réel par l'Institut économique de Montréal
Les humoristes qui dénoncent l'État-vampire ont encore de beaux jours devant eux
Voir aussi
Histoire — les Français sous l’Ancien Régime payaient 18 jours de travail en impôts
Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)