Des auteurs et des militants de la liberté d’expression ont affirmé que des écrivains n’étaient pas sollicités par certains agents littéraires parce qu’ils bénéficieraient d’un « privilège ».
Ash Literary, une agence qui recherche « des histoires extraordinaires pour les enfants qui reflètent et célèbrent la diversité de notre monde », déclare sur sa page de soumission : « Nous ne sommes pas intéressés par les histoires sur les évacués blancs et valides de la Seconde Guerre mondiale, mais nous serions ravis de recevoir des histoires racontées par des personnes handicapées, LGBTQ+ ou BIPOC [Noirs, indigènes et autres personnes de couleur]. »
Le site ajoute : « Si votre livre traite d’une identité qui n’est pas la vôtre, il ne nous conviendra pas. Cela inclut les livres basés [sic] les expériences de membres de la famille et d’amis ».
La Good Literary Agency, qui reçoit un financement public du Conseil des arts d’Angleterre, a été créée « pour représenter explicitement les écrivains britanniques issus de milieux sous-représentés dans l’édition britannique ». Elle propose des postes pour lesquels les candidats doivent comprendre « les problèmes de l’édition et de la société en général qui ont conduit à une inégalité structurelle et à une sous-représentation des écrivains issus de la communauté noire, de la classe ouvrière, des personnes handicapées et des LGBTQ+ ».
Julie Gourinchas, de Bell Lomax Moreton, qui représente des auteurs et des illustrateurs, se dit « intéressée par des auteurs traditionnellement sous-représentés dans l’industrie, notamment les auteurs de couleur, les auteurs queer, trans et non-binaires, les auteurs issus de la classe ouvrière, les auteurs handicapés, etc. »
Sur Ms Wishlist, un site web sur lequel les agents littéraires indiquent les types de littérature qu’ils recherchent, l’un d’entre eux écrit que « les groupes BIPOC, queer et minoritaires sont toujours les bienvenus », et un autre a déclaré qu’il « recherchait spécifiquement des [œuvres] écrites par des auteurs #LGBTQIA + et/ou #BIPOC ».
Tous deux ont été contactés par le Telegraph de Londres pour un commentaire, le second a refusé.