dimanche 11 mai 2008

École privée catholique refuse d'enseigner le nouveau cours d'éthique et de culture religieuse

L'école privée catholique anglophone Loyola de Notre-Dame-de-Grâce à Montréal a demandé au Monopole de l'Éducation d'être exempté d'enseigner le nouveau programme d'éthique et de culture religieuse. Si cette demande de dispense n'est pas accordée, le directeur de l'école Loyola, M. Donovan, s'est dit prêt à défendre ses droits devant un tribunal.

Dans une lettre envoyée au gouvernement en mars, M. Donovan indique que les élèves de son école reçoivent « déjà une formation poussée » dans les valeurs que le nouveau programme met de l'avant, mais en conformité avec la foi et les valeurs morales catholiques qui sont à la base de son école.

La lettre également signée par le président de Loyola, M. Rob Brennan S.J., indique que « l'exemption de ce programme constitue une expression toute à fait adéquate de la liberté de religion ».

Neutralité feinte imposée aux écoles confessionnelles en matière d'éthique

M. Donovan refuse que l'État impose aux écoles confessionnelles d'enseigner quelque chose qui « pourrait contredire » leurs convictions.

Il devait déclarer à la Gazette de Montréal que son « école n'enseignera pas certaines parties de la composante éthique du programme ». Les enseignants sont supposés rester neutres vis-à-vis des points de vue éthiques que les élèves pourraient défendre. Mais il s'agit d'une « neutralité feinte, pas d'une réelle neutralité » devait-il ajouter.

Le Monopole continuera de permettre aux écoles confessionnelles d'enseigner leurs croyances. Toutefois, le cours obligatoire du Monopole et celui propre aux écoles confessionnelles se contrediront parfois.

Difficultés également chez juifs orthodoxes et les protestants

Une autre école confessionnelle a envoyé une demande d'exemption, il s'agit de l'école chrétienne Emmanuel à Dollard-des-Ormeaux.

Pour M. Mendel Marasow, le directeur général de l'académie Beth Rivkah, une école juive orthodoxe, l'étude d'autres religions contreviendait à la loi judaïque. Il laisse entendre que l'enseignement de certaines parties du programme soulèveraient des difficultés.

Moins d'ingénieurs, garçons en échec et une guerre de retard

Le nombre d'inscriptions dans les facultés de génie du Québec est en diminution.

Plusieurs firmes de génie-conseil craignent les impacts à long terme de la pénurie d'ingénieurs. La firme québécoise Stavibel affirme qu'elle subit encore les conséqunces de la baisse des inscriptions dans les facultés de génie du début des années 90. Stavibel indique, en effet, qu'il est difficile de trouver des ingénieurs chevronnés et qu'en conséquence la firme refuse des projets.

La baisse des inscriptions peut s'expliquer par plusieurs phénomènes : la baisse démographique soutenue au Québec et la compétition qui existe entre le génie et les sciences de la santé. La baisse d'intérêt des hommes pour les sciences pourrait aussi être un autre facteur alors qu'ils constituaient le gros des bataillions d'ingénieurs.

Garçons à la traîne

Nous avons déjà mentionné ici les difficultés des jeunes garçons québécois et leur haut taux de décrochage :40% des garçons à Montréal quittent l'école sans diplôme.

Selon un document publié par le ministère de l'Éducation, en 2005-2006, 30,3 % des garçons n'avaient pas obtenu de diplôme secondaire, contre 18,4 % pour les filles.

Toujours une guerre en retard... ?

Que fait la ministre du Monopole de l'Éducation pour remédier à cette situation ? Permettre un plus grand choix de pédagogies pour d'adapter à plus de situations ? Non. Chercher à intéresser les garçons aux études par des programmes différents ou des écoles plus masculines alors que la profession d'enseignant est aujourd'hui extrêmement féminisée ? Que nenni.

La semaine passée, dans le cadre du gala national du concours Chapeau, les filles !, Mme Michelle Courchesne, rendait plutôt hommage aux femmes qui ont choisi d'exercer un métier traditionnellement masculin.

Ce programme choisit des jeunes femmes « qui ont eu le courage » d'étudier en sciences, en génie civil, en techniques policières, en mécanique automobile, en ébénisterie ou en technologie forestière et on leur remet une bourse allant de 2 000 à 5 000 dollars, histoire de les encourager à poursuivre leurs études. On croit encore assister au discours des luttes féministes des années soixante.

Où est le programme équivalent destiné à encourager les jeunes hommes à poursuivre leurs études ? Ne cherchez pas.

Ne cherchez pas des formules qui viseraient à mettre en place des services meilleurs et plus variés, dont certains destinés aux garçons.

Non, au Québec, on diminue la diversité, on impose à toutes les écoles les mêmes réformes et les mêmes programmes, on honore encore la mythologie progressiste et féministe ; mais on ne cherche pas à résoudre les difficultés des garçons, et surtout pas par plus de libertés et de diversités scolaires.