lundi 20 décembre 2021

Le ministère veut-il que les enfants instruits à la maison réussissent moins bien à ses évaluations ?

Tiré d’une lettre de la CCHE à ses donateurs :

Au Québec, où le ministre de l’Éducation [Jean-François Roberge] a décrété que les enfants instruits à la maison doivent subir les mêmes longs examens que leurs pairs de l’école publique (des examens élaborés en fonction du programme officiel) nous attendons toujours que les centres de service [anciennes commissions scolaires] fournissent de quelconques ressources aux familles qui font l’école à la maison (tels que des tests de pratique [examens blancs en France]) afin qu’ils puissent se préparer à ces examens. À l’heure actuelle, le ministre donne l’impression qu’il préférerait voir nos enfants sous-performer à ces examens. [Et ainsi trouver un prétexte de plus pour serrer la vis aux parents qui instruisent leurs enfants à domicile.]

[Notons que nous désapprouvons le fait qu’on impose les examens du public aux enfants instruits à la maison alors que certains parents fuient précisément l’école publique parce qu’ils trouvent le programme officiel mal conçu, trop idéologue, trop peu exigeant sur certains aspects, etc. Nous pensons que plusieurs examens devraient être admis comme équivalents, plus particulièrement ceux d’organismes internationaux francophones ayant pignon sur rue.]

Partout dans la province, des centres de services scolaires, visiblement désespérés de conserver l’argent qui leur est attribué pour chaque étudiant, ont transmis des informations inexactes ou trompeuses sur ensemble de détails, allant des dates limites d’inscription à la façon de s’inscrire pour l’enseignement à la maison. Certains centres ont même appelé des familles d’école-maison qui s’inscrivent pour la première fois afin d’exercer de la pression et de tenter de les convaincre de retourner leurs enfants à l’école publique.

[…]

Notre équipe juridique se bat pour nos familles du Québec et nous sommes déterminés à leur obtenir les ressources dont elles ont besoin pour être préparées aux examens que leurs enfants seront forcés de subir. 

Soutenir financièrement la CCHE (déductible d’impôts)


Bloomberg : les salaires canadiens stagnent en raison de l'immigration de masse alors que l'inflation grimpe fort (m à j)

L'Inflation réelle au Canada serait sous-estimée 

Comme sa consœur canadienne, la banque centrale britannique a le mandat de viser un taux d’inflation de 2 %. Or, en novembre l’Angleterre affichait un taux d’inflation annuel de 5,1 %.

Au Canada, la hausse des prix en novembre s’est établie à 4,7 %, d’après Statistique Canada. Mais selon M. Derek Holt, économiste de la Banque Scotia, elle serait plutôt de 6 % si le Canada calculait l’inflation comme le fait l’Angleterre.

En Angleterre comme aux États-Unis, les statisticiens tiennent compte des variations des prix des véhicules d’occasion, ce qui n’est pas le cas au Canada.

Il existe différentes mesures du marché des véhicules d’occasion. Un indice publié par le Canadian Black Book montre que la valeur des voitures d’occasion a bondi de 9,5 % rien qu’en novembre et de 38 % par rapport à l’année précédente — dans les deux cas des valeurs historiques. À l’aide de cette source de données, M. Holt estime que l’inflation annuelle augmenterait d’environ 1,3 point de pourcentage, portant le taux à 6 pour cent contre 4,7 pour cent.

En outre, la hausse du prix des aliments serait sous-estimée par Statistique Canada d’après les analyses de Sylvain Charlebois, directeur du Laboratoire de recherche est science analytique agroalimentaire à l’Université Dalhousie.

« J’ai peu confiance aux données de l’inflation canadienne », critique M.Holt. Pour lui, il est clair que la hausse des prix est sous-estimée. Une action rapide de la banque centrale est donc d’autant plus importante à ses yeux.

« La question est extrêmement importante à une époque de sensibilité accrue aux pressions inflationnistes », a-t-il déclaré. « Beaucoup de choses dépendent de lectures précises de l’inflation, mais au Canada, les marchés, les commerces de rue et les consommateurs ne sont pas bien servis par cette omission continue. »

Par exemple, certaines personnes voient leur salaire et leurs avantages sociaux liés aux variations de l’Indice des prix à la consommation (IPC).

« Les décisions de politique monétaire affectant le coût d’emprunt nécessitent aussi une mesure précise de l’inflation », a ajouté M. Holt.

Statistique Canada tient compte des véhicules d’occasion lorsqu’il construit sa pondération des biens et services dans l’IPC. Cependant, il utilise les prix des voitures neuves comme approximation du marché de l’occasion. En novembre, le prix de ces véhicules neufs a augmenté de 6,1 % par rapport à l’année précédente. Aux États-Unis, ces prix ont bondi de 11,1 %.

Statistique Canada a déclaré évaluer des sources de données et des méthodes alternatives pour inclure le prix des voitures d’occasion dans l’IPC.

Sources : TVA et Globe and Mail


Les salaires au Canada diminuent sous le double coup de l’immigration et de l’inflation, selon un article de Bloomberg News.

 

 

Aucun gouvernement (ni PLQ, ni PQ) n’aura accueilli autant d’immigrants (permanents + temporaires) que celui de François legault. Aucune mesure nataliste à l’horizon.

Le Canada, contrairement aux États-Unis, a rapidement recommencé à accueillir des travailleurs et des étudiants étrangers après un bref arrêt dû à sa gestion de la pandémie dans le cadre d’une politique pro-immigration de masse.

Environ 1,9 million de nouveaux arrivants sont entrés dans le pays au cours des cinq années précédant décembre 2021, soit une augmentation de plus de 50 % par rapport aux cinq années précédentes.

Selon Bloomberg, « Les résultats sont à la fois formidables et problématiques : les entreprises ont pourvu les postes à un rythme effréné ces derniers mois, repoussant la masse salariale au-dessus des niveaux d’avant la pandémie et leur permettant d’augmenter la production. Avec une moindre rareté de la main-d’œuvre [par rapport aux États-Unis], les travailleurs canadiens n’obtiennent que de minuscules augmentations de salaire — actuellement de 2 % en moyenne — qui les laissent plus pauvres quand on prend en compte l’inflation de près de 5 %. »

Moins de pression
Hausse des salaires plus forte aux États-Unis qu’au Canada


Il y a eu une « augmentation de la population d’âge actif au Canada », explique Avery Shenfeld, économiste en chef à la Banque Canadienne Impériale de Commerce. Ces nouveaux immigrants, dit M. Shenfeld, sont « moins susceptibles de dire “Allez vous faire voir !” et préférer travailler dans les secteurs où les pénuries sont les plus aiguës ».

Les différences de politique d’immigration entre les pays voisins sont aujourd’hui si marquées que ces deux situations peuvent servir à une sorte d’expérience économique.

Les États-Unis jusqu’en 2020 ont orchestré une forte baisse de l’immigration, le marché du travail est soumis à des conditions inverses : les travailleurs bénéficient des plus fortes augmentations de salaire depuis des décennies — équivalant presque à la flambée de l’inflation — alors que les employeurs ne trouvent pas assez de personnel pour fonctionner à pleine régime, ce qui bride l’expansion économique.

À Ottawa, le gouvernement de Justin Trudeau parie que sa formule d’une forte immigration accompagnée d’une importante création d’emplois parviendra à apaiser les pressions inflationnistes et à créer le genre de reprise uniforme et durable qui fera oublier aux Canadiens à quel point ils ont perdu une partie de leur pouvoir d’achat en 2021.

Prêts à travailler
La reprise a attiré de nombreuses personnes nées à l’étranger dans la population active du Canada


La moindre augmentation des travailleurs nés à l’étranger aux États-Unis reflète des politiques plus restrictives lancées sous l’administration de Donald Trump.

Le Canada, quant à lui, demeure « ambitieux » sur le plan de l’immigration. Après avoir vu les niveaux d’immigration chuter de plus de la moitié l’année dernière en raison de la gestion canadienne de la pandémie, le gouvernement Trudeau prévoit de compenser entièrement cette baisse en augmentant ses objectifs annuels à l’avenir.

Les étudiants internationaux recommencent déjà à affluer. Le Canada a délivré environ 354 000 permis d’études à des étrangers au cours des neuf premiers mois de l’année 2021, en hausse de 63 % par rapport à la même période en 2020.

« Cibler un bassin de talents qui existe à l’échelle mondiale pour combler la rareté de la main-d’œuvre canadienne doit faire partie de la stratégie », a déclaré Sean Fraser, le nouveau ministre de l’Immigration de Trudeau, lors d’une interview la semaine dernière. S’exprimant dans une interview avec Bloomberg, Fraser a déclaré qu’il était même prêt à augmenter la cible du nombre d’immigrants — actuellement fixés à 411 000 pour l’année prochaine — s’il jugeait que de nouveaux arrivants supplémentaires étaient nécessaires pour combler les pénuries de main-d’œuvre.

Voir aussi

Canada, champion de l'augmentation du prix du logement depuis 2000, aussi un pays à très forte immigration...


Le British Medical Journal se plaint des « vérificateurs de faits » de Facebook

Lettre du prestigieux British Medical Journal à la direction de Facebook :

Cher Mark Zuckerberg,

Nous sommes Fiona Godlee et Kamran Abbasi, rédacteurs en chef du BMJ, l’une des revues de médecine générale les plus anciennes et les plus influentes au monde. Nous vous écrivons pour soulever de sérieuses inquiétudes concernant la « vérification des faits » entreprise par des fournisseurs tiers au nom de Facebook/Meta.

En septembre, un ancien employé de Ventavia, une société de recherche sous contrat participant aux essais du vaccin Pfizer contre le COVID-19, a commencé à fournir au BMJ des dizaines de documents internes à l’entreprise, de photos, d’enregistrements audio et de courriels. Ces documents ont révélé une multitude de mauvaises pratiques de recherche lors d’essais cliniques en cours chez Ventavia qui pourraient avoir un impact sur l’intégrité des données et la sécurité des patients. Nous avons également découvert que, malgré la réception d’une plainte directe concernant ces problèmes il y a plus d’un an, la FDA n’avait pas inspecté les sites d’essai de Ventavia.

Le BMJ a chargé un journaliste d’enquête de rédiger l’article pour notre journal. L’article a été publié le 2 novembre, à la suite d’un examen juridique, d’un examen externe par des pairs et soumis à la surveillance et à l’examen éditorial de haut niveau habituels du BMJ.

Mais à partir du 10 novembre, les lecteurs ont commencé à signaler une variété de problèmes en essayant de partager notre article. Certains ont déclaré ne pas être en mesure de le partager. Beaucoup d’autres ont signalé que leurs messages se voyaient adjoindre un avertissement concernant « Contexte manquant… Des vérificateurs des faits indépendants disent que cette information pourrait induire les gens en erreur ». Ceux qui essayaient de publier l’article ont été informés par Facebook que les personnes qui partageaient à plusieurs reprises de « fausses informations » pourraient voir leurs publications déplacées plus bas dans le fil d’actualité de Facebook. Les administrateurs du groupe où l’article a été partagé ont reçu des messages de Facebook les informant que ces messages étaient « en partie faux ».

Les lecteurs ont été dirigés vers une « vérification des faits » effectuée par un entrepreneur de Facebook nommé Lead Stories.

Nous trouvons que la « vérification des faits » effectuée par Lead Stories est inexacte, incompétente et irresponsable.

  • Elle n’affirme aucun fait indiquant où l’article du BMJ s’est trompé ;
  • Son titre n’a pas de sens : « Vérification des faits : le British Medical Journal n’a PAS révélé de rapports ignorés portant sur des défauts lors des essais de vaccins Pfizer COVID-19 et que les invalident » ;
  • Le premier paragraphe qualifie à tort le BMJ de « blogue d’actualités » ;
  • Elle contient une capture d’écran de notre article avec un tampon dessus indiquant « Flaws Reviewed » (défauts examinés), bien que l’article de Lead Stories n’identifie rien de faux ou d’incorrect dans l’article du BMJ ;
  • Elle a publié l’histoire sur son site Web sous une URL qui contient l’expression « hoax-alert » (alerte-bobard).

Nous avons contacté Lead Stories, mais ils refusent de changer quoi que ce soit à propos de leur article ou des actions qui ont conduit Facebook à signaler notre article.

Nous avons également contacté directement Facebook pour demander la suppression immédiate de l’étiquette « vérification des faits » et de tout lien vers l’article Lead Stories, permettant ainsi à nos lecteurs de partager librement l’article sur votre plate-forme.

Mais nous souhaitons également soulever une préoccupation plus large. Nous sommes conscients que le BMJ n’est pas le seul fournisseur d’informations de haute qualité à avoir été affecté par l’incompétence du régime de vérification des faits de Meta. Pour donner un autre exemple, soulignons le traitement par Instagram (également détenu par Meta) de Cochrane, le fournisseur international de revues systématiques de haute qualité des preuves médicales. Plutôt que d’investir une partie des bénéfices substantiels de Meta pour garantir l’exactitude des informations médicales partagées via les médias sociaux, vous avez apparemment délégué la responsabilité à des personnes incompétentes pour mener à bien cette tâche cruciale. La vérification des faits est un élément essentiel du bon journalisme depuis des décennies. Ce qui s’est passé dans ce cas devrait inquiéter quiconque apprécie et s’appuie sur des sources telles que le BMJ.

Nous espérons que vous agirez rapidement : notamment pour corriger l’erreur relative à l’article du BMJ et pour revoir les processus qui ont conduit à l’erreur ; et généralement de reconsidérer votre investissement et votre approche globale de la vérification des faits.

Meilleurs vœux,

Fiona Godlee, rédactrice en chef
Kamran Abbasi, nouveau rédacteur en chef
Le BMJ

 

Par ailleurs, Facebook admet lors d’un procès que sa vérification des faits n’est pas neutre

Un aveu qui intervient à la suite d’une plainte déposée par un journaliste et qui ouvre la voie à de nombreuses interrogations. La mésaventure d’un journaliste américain a ouvert la voie à un étonnant aveu de la part de Facebook. Les avocats de l’entreprise (désormais nommée Meta) ont reconnu le 29 novembre que le système de vérification des informations qui circulent sur le réseau social n’était pas neutre. 

L’étonnant argument de Facebook 

Tout part d’une plainte déposée contre la plate-forme par le journaliste et animateur de Fox News John Stossel, ancien d’ABC News plusieurs fois récompensé pour ses enquêtes. 

Facebook avait qualifié de « partiellement fausse » l’une de ses vidéos en septembre 2020, dans laquelle il affirmait que la principale cause des incendies qui avaient détruit les forêts californiennes était la mauvaise gestion forestière du gouvernement américain, sans balayer pour autant la responsabilité de causes naturelles comme le réchauffement climatique. Il se basait notamment sur l’intervention dans la séquence du militant écologiste Michael Shellenberger. 

La plainte pour diffamation de John Stossel a abouti à un procès au cours duquel Facebook a fait valoir un argument qui pourrait se retourner contre l’entreprise : « Les mentions en elles-mêmes ne sont ni fausses ni diffamatoires, au contraire, elles constituent des opinions protégées », ont déclaré ses avocats. 

En creux, le réseau a donc admis que sa vérification des faits était affaire d’opinion et qu’elle n’était pas neutre.  Or, dans un communiqué en août 2020, Facebook expliquait que « la publication de contenu relevant de l’opinion ne donne pas l’autorisation de diffuser de fausses informations ». Nouvelle illustration donc du manque de neutralité du réseau social

Voir aussi

Ingrid Riocreux sur les médias, les « vérificateurs de faits », la pandémie, la censure 

La Presse élimine un texte du docteur René Lavigueur contre la vaccination des enfants publié la veille (m à j)

Ingrid Riocreux, les pulsions totalitaires des médias   

Porte-parole taliban sur la censure : demandez à Facebook de répondre

La Grande Purge : Rumble poursuit Google/YouTube, Telegram gagne 25 millions d’abonnés en 3 jours, GoDaddy (partenaire d’Amazon) ferme site, Parler hors ligne (sans hébergeur) poursuit Amazon  

Co-fondateur de Wikipédia : je ne fais plus confiance au site que j’ai créé 

Le théologien Guilbeault s’embrouille dans sa volonté de bannir « la haine » de l’internet

Cour suprême du Canada — « toutes les déclarations véridiques » ne doivent pas « être à l’abri de toute restriction » 

Allemagne — La dangereuse influence des médias officiels 

Guerre médiatique : YouTube supprime purement et simplement la chaîne allemande de RT (m à j) 

Facebook censure Bjorn Lomborg pour avoir écrit que la hausse des températures sauve 166 000 vies/an

Pape François et les médias — L’art de ne pas parler du génocide des chrétiens d’Irak 

« Les journalistes manipulent avec une parfaite bonne conscience »

Médias — La bien-pensance et les bobards d’un gros média  

France — Pour les médias, un bon étudiant est un étudiant « en grève »

Zemmour c. Mélenchon : débat, florilège, fausses vérifications de BFMTV 

Facebook et le ministère de la Vérité

Il écrit qu’« aucun homme dans l’histoire n’a accouché. », Facebook le bloque pour propos « haineux »

Médias : la nouvelle Inquisition ?  

Écart salarial entre les sexes : démontage de la « vérification des faits » faite par une chaîne d’« informations » télé