samedi 8 novembre 2014

Allemagne : prison pour une mère qui refuse que sa fille suive les cours d'éducation sexuelle


L’Allemagne ne menace pas seulement de prison les parents qui veulent éduquer leurs enfants à la maison. Elle emprisonne aussi les parents qui s’opposent à des cours d’éducation sexuelle qu’ils considèrent prématurés et hédonistes.

La répression judiciaire et policière outre-Rhin dans le domaine de la politique familiale et de l’éducation se poursuit.

Selon l’Association Besorgte Eltern (Parents inquiets), en Allemagne, des enfants tombent littéralement dans les pommes durant certains cours d’éducation sexuelle explicite ou refusent d’y retourner. Quand les enfants ne suivent plus ces classes, l’école menace les parents et dépose une plainte si les parents ne veulent pas obéir. Puis la justice condamne les parents à payer une amende. Si par principe, les parents refusent de payer l’amende, c’est la police qui se présente à leur domicile pour les mettre en prison !

Sous peu, une mère d’un des couples déjà menacés de prison devrait être mise derrière les barreaux.

Ce 15 novembre, une manifestation a lieu à Dresde pour demander d’arrêter les cours de sexualisation précoce dans les écoles primaires (Stoppt die Frühsexualisierung an Grundschulen). L’association Besorgte Eltern, qui a organisé sa dernière manifestation le 25 octobre contre ce programme à Augsbourg, lance un appel à l’aide au niveau international pour aider la famille Martens et pour dénoncer ces abus de pouvoir de la part de la machine gouvernementale.

La famille Martens vit dans une jolie maison avec ses neuf enfants. Le 24 octobre 2014, la police a voulu arrêter Madame Martens, car une de ses filles n’était pas allée en cours de sexualisation précoce donnée à l’école élémentaire il y a trois ans. Monsieur Martens a été emprisonné l’année dernière pour la même raison, car il avait refusé de payer une amende. Les Martens ont un bébé, leur neuvième enfant, que la mère doit allaiter. Un policier est venu frapper à la porte des Martens pour emmener la mère. La voyant tenir son nourrisson dans ses bras, le policier a décidé de ne pas intervenir et de laisser du temps à la mère pour pomper du lait pour le bébé pour quand elle serait en prison. En Allemagne, les parents touchés par ces affaires vivent dans la psychose et la peur, et filment et enregistrent tout pour avoir des preuves. C’est d’ailleurs en voyant la caméra qui le filmait que le policier a décidé de ne pas intervenir sur le champ.

Dans la vidéo ci-dessous qui date du 24 octobre, l’on voit un policier se rendre au domicile des parents et parler avec M. Martens. Le policier se tient devant la porte de la maison. Derrière M. Martens, se tient Mme Martens qui porte son nouveau-né dans ses bras et leurs enfants qui écoutent la conversation du policier. M. Martens dit au policier que leur seul moyen de défense est de montrer aux médias ce qui leur arrive, car la justice a échoué. « Nous avons déjà parlé hier. Vous avez dit que vous ne pouvez rien faire et que vous appliquez la loi. Mais nous ne trouvons pas du tout correct de séparer une mère de son nourrisson. Vous voulez faire votre boulot et arrêter ma femme ? », dit M. Martens au policier. « Non, nous n’allons pas le faire maintenant », répond le policier. « Nous ne voyons aucune faute de notre part et nous ne sommes pas prêts à payer les 30 euros. Il n’est pas question de la somme, mais du principe. La justice a simplement échoué et le droit est simplement bafoué. Un État qui doit garantir les droits fondamentaux fait exactement l’inverse », dit M. Martens. Le policier, voyant qu’une caméra le filme répond : « Comme votre femme allaite maintenant votre fils, je ne vais pas l’emmener. Je dois employer la force, mais je ne veux pas le faire maintenant. Je vous fais remarquer que l’affaire n’est pas finie. Le bureau du procureur veut faire appliquer la décision de justice. Quelqu’un va passer de nouveau. »



En Allemagne, pays qui compte plus de 1,6 million d’enfants de moins de 15 ans vivant dans la pauvreté (chiffre du 10 octobre 2014), la police et le Jugendamt (la DPJ locale) retirent tous les jours 100 enfants à leurs parents. Dans le cas de la famille Martens, une famille heureuse est menacée par le système allemand pour la simple raison que les parents refusent que leurs enfants d’âge primaire suivent des cours de sexualisation précoce imposée par l’État sans distinction.


Voir aussi

Experten warnen vor zu früher Aufklärung von Kindern (Frankfurter Allgemeine Zeitung, diffusion de 310.000 exemplaires) « Les experts s'inquiètent d'une éducation [sexuelle] précoce » (traduction en français d'un site tiers ici)

Haft für Vater, weil Tochter nicht zum Sexualkunde-Unterricht kam (« Prison pour le père car sa fille a manqué le cours d'éducation sexuelle »), journal régional WAZ, diffusion de 400.000 exemplaires

Allemagne — Un père en prison pour avoir refusé que sa fille suive un cours d’éducation sexuelle en primaire

Allemagne — Mère de douze enfants emprisonnée : elle refuse pour ses enfants le cours d’éducation sexuelle au primaire

Allemagne — juge refuse la garde des enfants pour empêcher l’émigration des parents

Police allemande enlève les enfants d’une famille instruits à la maison

École à la maison en Allemagne — Accompagnez-nous maintenant de gré ou plus tard de force »

Québec — Enfant envoyé par un juge en garderie pour le « socialiser » après que seuls les experts de la DPJ ont pu témoigner (suite : La DPJ recule après plus 3 ans d’interrogatoires, de tests et de procès : une famille recouvre sa liberté).

Allemagne — Parents inquiets protestent contre l’imposition de la théorie du genre