lundi 6 mai 2013

Réaction aux annonces d'investissements du Québec en soins palliatifs et campagne publicitaire contre l'euthanasie


Québec, le 6 mai 2013 – Au lendemain de l’annonce de deux initiatives touchant la question des soins en fin de vie au Québec, le Rassemblement québécois contre l’euthanasie réagit par la voix de deux de ses porte-parole, les médecins Claude Morin et Marc Bergeron :

« L’investissement récurrent de 15 M$ en soins palliatifs annoncé hier par la première ministre du Québec Pauline Marois et la ministre Véronique Hivon (en marge du 2e congrès international francophone de soins palliatifs et du 23sup>e
 congrès du Réseau de soins palliatifs du Québec) est un pas dans la bonne direction, mais demeure largement insuffisant. Le Rassemblement québécois contre l’euthanasie suggère de transférer aux soins palliatifs les millions de dollars que coûteront la mise en place, l’opérationnalisation et les potentielles querelles judiciaires liées à l’ouverture à l’“aide médicale à mourir” au Québec. Cette bonification semble l’avenue souhaitable alors que la plupart des spécialistes des soins palliatifs s’entendent pour dire que les demandes d’euthanasie ne se présentent pas lorsque les soins et l’accompagnement sont adéquats. »
« Nous applaudissons le lancement de la campagne publicitaire Tuer n’est pas un soin, produite conjointement par le Collectif des médecins du refus médical de l’euthanasie et l’organisme Vivre dans la dignité (pour en prendre connaissance : http://www.vivredignite.blogspot.ca). La publicité télévisée interpelle directement la population et présente très clairement le geste euthanasique déguisé sous l’appellation d’« aide médicale à mourir ». Cette publicité est la première communication de cette campagne et nous attendons impatiemment les prochaines étapes de cette initiative des plus nécessaires.

Le Rassemblement québécois contre l’euthanasie est confiant que cette publicité aidera à la mobilisation citoyenne du 18 mai à Québec, alors que des milliers de Québécoises et de Québécois sont attendus à La Marche Printanière. »


Pour obtenir toutes les informations sur La Marche printanière, consultez le site web www.euthanasienonmerci.org ou suivez le Rassemblement sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook et Youtube).

Le Rassemblement québécois contre l'euthanasie est un organisme sans but lucratif qui a comme mission de contrer toute tentative d'introduire de quelque façon que ce soit l'euthanasie et le suicide assisté dans le système de santé québécois. Sensible aux enjeux de fin de vie, il prône également l'établissement d'un réseau québécois de soins palliatifs de qualité.

-30-

Source : Rassemblement québécois contre l’euthanasie
Communications : Marie-Josée Lavoie
418 953-4981
euthanasienonmerci<arrobe>gmail.com





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Retour vers les matières fondamentales ou l'école maternante ? Le massage à l'école québécoise


De plus en plus d’élèves sont invités à se masser entre eux à l’école afin de développer un « toucher sain nourrissant ».

«Moi, ça me tente tout le temps de me faire masser, parce que ça me donne des petits frissons. Et après, tout le monde est ­calme», lance Jules Meunier.

Le garçon de sept ans est l’un des 7000 enfants à avoir suivi la formation de massage entre élèves prodiguée par l’aile québécoise de MISA (Massage in Schools Association).

L’organisme, créé en 2008, affirme sur son site internet que le massage permet aux enfants de vivre «l’expérience positive du toucher sain nourrissant».

«La massothérapie est un outil vraiment utile à plusieurs égards. Il y a une magie qui s’opère quand deux enfants sont en contacts. Ça permet de découvrir la ­différence chez l’autre», affirme Pierre Blais, massothérapeute et formateur de MISA Québec.

Le Journal de Montréal a assisté à une séance de massage à l’École primaire Albert-Schweitzer de Saint-Bruno-de-Montarville.

Pendant une vingtaine de minutes, les enfants d’une classe de première année se sont massés à tour de rôle, sous l’œil de leur ­enseignante Suzanne Coulombe.

« Je trouve ça intéressant que les enfants aient une occasion de se toucher, dit-elle. C’est un sens qu’on explore peu à l’école. Or, les enfants aiment ça. Ça les calme quand ils sont stressés. »

« Certains élèves sont plus réticents à toucher ou à se laisser toucher, mais ils peuvent choisir la personne avec laquelle ils vont le faire. »

Les élèves de Suzanne Coulombe ont ­même massé des élèves de quatrième année afin de les ­remercier de leur aide après une activité commune de lecture.

«Les enfants nous demandent sans cesse de l’affection. Si, entre eux, ils peuvent combler ce besoin en se faisant des câlins, pourquoi pas?» lance l’enseignante.

MISA Québec présente aussi le massage entre élèves comme une solution à l’intimidation.

« L’enfant qui intimide cherche de ­l’atten­tion. Le massage lui permet d’en ­recevoir et de découvrir l’autre. De plus, après un massage, on a moins envie de se bagarrer dans la cour d’école », explique Pierre Blais.

« Ça semble simpliste ou trop beau pour être vrai, mais c’est la vérité. Le massage entre élèves est quelque chose qui change profondément la nature de l’enfant. Et pour le mieux. »

L'avis très mitigé d'une psychopédagogue

Garine Papazian-Zohrabian, professeur adjointe au département de psychopédagogie de l’Université de Montréal, a livré ses impressions au Journal de Montréal sur le massage à l’école.

Question : Quels sont les avantages du massage entre élèves à l’école ?

Réponse : Les massages sont très bénéfiques. Il existe énormément de thérapies impliquant le corps qui font du bien. Plusieurs études ont aussi prouvé les bienfaits de la massothérapie, même sur les bébés. Il est vrai que le massage à l’école peut développer l’empathie et la connaissance de l’autre chez l’élève, mais il y a toutefois des limites à cette pratique.

Question : La massothérapie a-t-elle sa place à l’école ?

Réponse : Je n’en suis pas certaine. L’élève qui ne veut pas participer à l’activité peut se sentir exclu et être victime de moqueries. L’agressivité peut ressortir aussi, indirectement, pendant un massage. Une étude ­effectuée au Royaume-Uni a révélé que des élèves se faisaient pincer ou presser trop fortement pendant le massage. Aussi, le fait que l’activité soit offerte à des enfants de 12 ans me déran­ge. À cet âge, certaines filles ont déjà leurs règles et commencent leur puberté. Dans ces conditions, est-ce que le massage peut s’accompagner d’une certaine stimulation sexuelle? Il faut faire attention.

Question : Est-ce que le massage peut être un ­outil de lutte contre l’intimidation, comme le soutient MISA Québec ?

Réponse : Là encore, je ne suis pas certaine. Le massage peut relaxer l’enfant, mais il ne va pas régler ses problèmes. Ce n’est pas un outil miracle. Il y a la crainte aussi d’être massé par un autre élève qui est un ­intimidateur. Certes, le massage développe ­l’empathie, mais il existe aussi d’autres ­outils pour le faire, qui sont moins ­controversés.

Voir aussi

Le yoga : troisième volet du triptyque spirituel de la Nouvelle École québécoiseMC ?




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Québec — Taux de natalité et indice de fécondité en légère baisse pour la troisième année

Mise à jour du 6 mai 2013

Nous avions prévenu : «  les gros médias consensuels se concentreront sur ces chiffres bruts pour clamer un nouveau succès démographique dû à la généreuse politique familiale du Québec... »

Voici le titre de Radio-Canada...



Et ce commentaire optimiste du gouvernement qui se concentre sur l'aspect positif de la nouvelle : « Mais malgré ce léger repli [dans le taux de natalité et de fécondité], note l'Institut, l'indice de fécondité demeure supérieur au Québec à ce qu'il était entre 1980 et 2006. »

Radio-Canada ne fournit aucun graphique du taux de natalité ou de l'indice de fécondité, tous les deux en déclin, il ne fournit à nouveau qu'un graphique se concentrant sur le chiffre brut des naissances...



On remarquera que la SRC ne fait apparaître le nombre de naissances que depuis 2000 sans doute pour  donner l'impression que celles-ci ne font que progresser. On verra ci-dessous qu'en fait il y a nettement moins de naissances qu'en 1980 alors que la population du Québec (avant trente ans d'immigrations importantes) n'était alors que de 6 505 997 contre plus de huit millions en 2012 (8 054 756 pour être exact).

Puisque Radio-Canada ne fournit pas le diagramme sur l'indice de fécondité en déclin, nous le fournissons ci-dessous (la ligne avec les losanges noirs) :


Troisième année de déclin, insistance prévisible sur les bienfaits de la politique dite familiale

L’indice synthétique de fécondité s’établit à 1,676 enfant par femme en 2012, en regard de 1,691 en 2011, de  1,707 en 2010 et de 1,738 en 2009.  L’indice de fécondité diminue donc légèrement pour une troisième année consécutive.

Le site de Radio-Canada souligne : « Selon les démographes l'augmentation du nombre de naissances au Québec ces dernières années est due en partie à l'amélioration des politiques de natalité, mais également à un phénomène de rattrapage des femmes de plus de 30 ans qui n'avaient pas eu d'enfant dans la vingtaine. »

Il ne relève pas que la natalité et la fécondité continuent de diminuer au Québec malgré des investissements croissants dans la politique dite « familiale » (voir ci-dessous) et que la natalité a également crû dans le reste du Canada sans ces programmes ruineux (et injustes puisqu'ils ne visent que les femmes qui retournent au travail et qui font garder leurs enfants par des tiers).

Fécondité du Québec désormais inférieure à celle de la Russie

La fécondité québécoise à 1,676 enfant/femme est désormais inférieure à la russe (1,7 enfant/femme). Alors que la fécondité québécoise décroît lentement, la russe a connu une forte progression depuis 10 ans. L'indice  synthétique de fécondité avait atteint un nadir historique de 1,16 enfant/femme en 1999 avant d'entamer une remontée et d'atteindre à nouveau 1,59 enfant/femme en 2010.

Les grandes métropoles, très peu fécondes...

Seules les régions à forte population amérindienne ont en 2012 un indice de fécondité supérieur au taux de remplacement des générations (c.-à-d. 2,1 enfants par femme). Il s'agit de la région du Nord-du-Québec, qui se situe loin devant toutes les autres et l’Abitibi-Témiscamingue.

Montréal et la Capitale-Nationale affichent la fécondité la plus faible, avec des indices inférieurs à 1,6 enfant par femme et même moins de 1,5 enfant pour Montréal.


Doublement du nombre de bébés avec parent né à l'étranger

En 2012, près de 30 % des enfants nés au Québec ont au moins un parent né à l’étranger. Il y a 20 ans, cette proportion était d’environ 15 %.



Billet du 3 mars 2013

D'après les chiffres préliminaires publiés aujourd'hui par l'Institut de la statistique du Québec, il serait né 88.700 enfants au Québec en 2012, soit une petite augmentation de 200 enfants par rapport à 2011. Ces chiffres préliminaires sont arrondis à 50 naissances près.

Or, comme la population du Québec a crû de 76 767 personnes entre 2011 et 2012 (principalement par l'immigration), cela signifie que le taux de natalité a baissé en 2012. Il s'élève (si l'on peut dire) à 11,01 ‰. C'est-à-dire 11,01 naissances par mille habitants.

Il s'agirait de la troisième année de baisse du taux de natalité:

  Année  Taux de natalité
  2009  11,4
  2010  11,2
  2011  11,1
  2012  11,0

Le chiffre des décès atteint lui un zénith à 60.800 soit une augmentation de 2,5 % par rapport à 2011 et 4,1 % en comparaison à 2010.


Prévision : le communiqué du gouvernement (s'il y en a un) puis les gros médias consensuels se concentreront sur ces chiffres bruts pour clamer un nouveau succès démographique dû à la généreuse politique familiale du Québec...

Rappel à la réalité :

La natalité a repris du poil de la bête partout au Canada sans cette politique ruineuse québécoise : les coûts explosent et la moitié des CPE sont en déficit !

Cette politique est discriminatoire : elle favorise les femmes qui retournent au travail et pénalise les femmes qui restent à la maison. Cette discrimination est volontaire.



Le graphique ci-dessous permet de mieux apprécier l'évolution de la natalité québécoise et de mettre en perspective le prétendu « baby-boom » que nous vivrions selon certains chroniqueurs. Le « baby-boom » de l'après-guerre pendant lequel le nombre d'enfants par femme était d'environ quatre enfants y est indiqué par la mention « pic de natalité ».

Évolution de la natalité au Québec de 1900 à 2010


Le taux de natalité n'est pas la meilleure mesure de la vitalité démographique puisque l'espérance de vie influe sur ce taux : une population nombreuse de femmes âgées qui n'a plus d'enfants déprime le taux de natalité. L'indice synthétique de fécondité est une meilleure mesure puisqu'il permet d'établir le nombre moyen d'enfants par femme. Ces chiffres ne seront pas disponibles avant quelques mois.

Investissements croissants dont le rendement diminue ?

Très fortes subventions aux garderies,
rien pour les parents qui gardent leurs enfants[1]
La croissance démographique du Québec semble donc s'essouffler alors que des sommes considérables et sans cesse croissantes sont investies dans sa politique « familiale » non universelle qui consiste principalement à encourager les mères à retourner au travail par le biais de garderies fortement subventionnées.

En effet, une garderie privée subventionnée reçoit de l'État 34,50 $ par jour pour chaque enfant de plus de 18 mois et 51,70 $ pour chaque poupon, d'après les données de l'Association des garderies privées du Québec (AGPQ). C'est 37,80 $ et 58,60 $ dans le cas d'un centre de la petite enfance (CPE).

À ces subventions s'ajoutent les aides directes aux familles pauvres ou monoparentales. Il ne s'agit pas à proprement parler de mesures natalistes universelles. En 2009, les services éducatifs à l’enfance représentaient une aide d’un peu plus de 2,4 milliards de dollars, à laquelle il fallait ajouter le crédit d’impôt remboursable pour frais de garde qui permettait de verser 194 millions de dollars aux familles utilisant la garde à tarif régulier.
La politique familiale du Québec :
pénaliser les femmes qui restent au foyer ?[2]

Entre 2003 et 2009, l’aide financière accordée aux familles par le gouvernement du Québec a augmenté de plus de 58 %. Cette aide financière comprend l'aide à la garde des enfants (2,6 milliards [source, page 33]), le régime québécois d’assurance parentale (1,2 milliard), l'allocation de soutien aux enfants plus généreuse pour les familles monoparentales ou pauvres (2,2 milliards) et la prime au travail (255 millions). Pendant cette période, le taux de natalité a augmenté de 14,8 % et le taux de fécondité de 16,7 %.

Rappelons que le programme d'allocation universelle à la naissance avait coûté de 1989 à 1996 1,406 milliard de dollars pour toute cette période soit environ 240 millions de nos dollars de 2011 par an. La fécondité était alors passée de 1,415 enfant par femme en 1988 à 1,611 en 1996, soit une augmentation moyenne de 13,8 %. L'abolition par le Parti québécois de ce programme en 1997 et l'instauration des garderies dites à 5 $ a été suivie d'un abaissement de la fécondité ; l'indice synthétique de fécondité avait alors atteint en 2002 1,475 enfant par femme. Il faut noter que l'économie n'a enregistré aucun recul pendant toute la période de 1997 à 2008, celle-ci ne peut donc expliquer la baisse de la natalité de 1997 à 2002.

Emprunter pour payer les garderies, frais des ententes de la fin 2010

Le gouvernement québécois a emprunté 219 millions $ en 2009 (dernière année disponible pour les chiffres du vérificateur général) pour financer les services de garde à l’enfance et leurs immobilisations. Ces emprunts augmentent de façon constante depuis 2006.

En outre, le régime de retraite des employés des CPE et des garderies privées conventionnées accusait un déficit de 66,7 millions $ au 31 décembre 2009. Il s’agit d’une promesse de paiements futurs que le gouvernement devra un jour honorer. Soit en puisant dans les poches de contribuables, soit en haussant le tarif des garderies.

Pire : ces chiffres n’incluent pas les coûts de l’entente collective des quelque 10 000 éducatrices en milieu familial nouvellement syndiquées par la CSN et la CSQ à la fin 2010. Selon les estimations, cette convention collective coûtera au bas mot 200 à 300 millions $ supplémentaires à l’État, dès 2011.

Perte de libertés

Rappelons enfin que la « politique familiale » étatiste du Québec s'accompagne d'une perte de liberté et de choix des parents. C'est ainsi qu'on interdit désormais tout acte religieux ou explication d'un fait religieux dans les garderies subventionnées mêmes dans les petites garderies familiales alors que si les parents recevaient directement des allocations de garderie (ou étaient moins imposés) égales aux subventions perçues par les garderies ils pourraient plus facilement choisir des garderies religieuses ou non, selon leur préférence.




[1] Affiche soviétique des années 30. « À la maison, je m'ennuie ! À la garderie, je suis content ! »

[2] Affiche soviétique de 1932. Traduction : « Le 8 mars, jour de l'insurrection contre l'esclavage des travailleuses de cuisine. À bas l'oppression et la mesquinerie de la vie domestique ! »


Voir aussi

Québec — À nouveau une légère baisse de la fécondité en 2011

Taux de fécondité au Québec selon la langue maternelle et le lieu de naissance

Nettement plus d'enfants par femme mariée québécoise que par femme en union libre ou sans conjoint

L'immigration permet de lutter contre le vieillissement de la population ? C'est faux !

« Le Québec, leader en matière de petite enfance »

Taux de natalité du Québec à nouveau légèrement en baisse en 2011

(en 2010) Deuxième baisse successive de la fécondité au Québec, les coûts de la politique dite familiale ne font qu'augmenter

« Le Québec, leader en matière de petite enfance »

« Guerre contre les femmes » ? Plutôt, une guerre contre les enfants

L'État-providence québécois insoutenable sans les transferts fédéraux

Natalité québécoise toujours à plat, plus de vieux que de jeunes désormais

Les CPE ont échoué sur le plan pédagogique... comportemental et démographique

Natalité en hausse au Canada en 2008

Assurance parentale : la facture explose de 400 millions de $

Québec — taux de natalité baisse, coûts de la politique dite familiale augmentent sans cesse





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