lundi 6 novembre 2023

Proposition : 40 % des étudiants non québécois atteindront un niveau B2 de français au diplôme en échange de ne pas augmenter les frais de 100 % de ceux-ci

 
« La rencontre avec les recteurs des universités McGill, Concordia et Bishop’s (ci-dessous) a donné lieu à des discussions franches.

Ils ont reconnu le déclin du français au Québec, particulièrement à Montréal, et l’importance d’agir pour renverser la tendance. On s’en réjouit.

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On salue leur volonté de franciser davantage les étudiants anglophones. C'est un pas dans la bonne direction.

Maintenant, on reste fermes sur nos principes : ce n’est pas aux contribuables québécois de financer la formation de milliers d’étudiants canadiens hors Québec.

On doit aussi corriger le déséquilibre financier dans le réseau universitaire.

On va poursuivre nos discussions avec les universités anglophones pour la mise en oeuvre du nouveau modèle de tarification et trouver une solution spécifique à la réalité de Bishop’s. »
 
Billet du 6 novembre 
 
Selon la Presse, les universités anglophones du Québec ont offert au premier ministre François Legault de franciser au moins 40 % de leurs étudiants non francophones venant du reste du Canada et de l’étranger, notamment avec l’instauration de cours obligatoires.

Elles veulent en contrepartie que son gouvernement renonce à doubler les droits de scolarité pour les étudiants des autres provinces et abandonne la nouvelle tarification pour les étudiants étrangers.

Les recteurs des universités McGill, Concordia et Bishop’s ont rencontré François Legault à ses bureaux de Montréal en fin d’avant-midi lundi.
 
Le très riche campus urbain de McGill à Montréal

Ils lui ont fait une proposition pour convaincre le gouvernement de reculer sur son nouveau modèle de tarification annoncé le 13 octobre.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, entend faire passer de 9000 $ à 17 000 $ les droits de scolarité des étudiants canadiens non résidents du Québec pour la rentrée de l’an prochain, ce qui représenterait 110 millions de dollars. Elle veut fixer un tarif plancher à 20 000 $ pour les étudiants étrangers, montant sur lequel le gouvernement entend percevoir 3000 $. Les sommes amassées serviraient à augmenter le financement des universités francophones. Ces mesures s’inscrivent dans le plan d’action du gouvernement sur l’avenir de la langue française.

Les trois universités anglophones condamnent cette décision et prévoient une baisse du nombre d’étudiants venant d’ailleurs. Selon leurs recteurs, la survie de Bishop’s est en jeu, alors que McGill et Concordia pourraient essuyer des pertes combinées de plus de 100 millions par selon des « scénarios prudents ».

« Nous reconnaissons par ailleurs que le français demeure menacé au Québec, en particulier à Montréal, et réaffirmons que toutes les universités sont les alliées naturelles du gouvernement dans la protection, la promotion et le rayonnement du français au Québec et ailleurs dans le monde », peut-on lire dans leur proposition.

« Il est primordial de protéger la langue française ; nous en sommes profondément convaincus. Toutefois, nous croyons qu’il vaut mieux franciser les personnes étudiantes venant de l’extérieur du Québec quand elles arrivent ici, plutôt que de les écarter d’emblée par l’entremise de politiques tarifaires prohibitives », ajoute-t-on.

Ainsi, « les universités de langue anglaise du Québec se mobiliseront pour accroître l’intégration linguistique et culturelle de leurs personnes étudiantes non francophones ». Elles prennent « l’engagement » de déployer « une gamme complète de nouvelles initiatives visant la promotion du français et une meilleure connaissance de la société québécoise ».

Les universités Concordia et McGill « s’engagent à instaurer, dans un délai de trois ans, des cours et des activités obligatoires de français langue seconde, en vue de soutenir efficacement l’intégration professionnelle au sein de la métropole. » Un étudiant qui aurait un tel cours obligatoire dans son cheminement devrait le réussir pour obtenir son diplôme, selon des précisions que nous avons obtenues.

« Certes, l’objectif est ambitieux, mais témoigne d’une volonté résolue : viser qu’au moins 40 % des personnes étudiantes non francophones inscrites dans les programmes de premier cycle atteignent un niveau de français 6 de l’Échelle québécoise, équivalent à un niveau B2 du Cadre européen commun de référence pour les langues, lors de l’obtention de leur diplôme », ajoutent les trois universités. Le niveau 6 est le stade intermédiaire de connaissance du français dans l’échelle comprenant 12 niveaux.

[Notes du carnet  : Pourquoi seulement 40 % ? Pourquoi pas 100 % ? Pourquoi attendre trois ans avant de mettre en oeuvre ? Un niveau B2 ne permettrait pas à un médecin de parler correctement français (avec une vocabulaire technique suffisant)... Pour tous les métiers en contact avec le public, il faut viser un niveau C1 ou C2 avant tout stage au contact avec le public : médecin, infirmière, avocat, etc. Rappelons que maîtriser le contenu du premier Assimil (débutant) correspond pour les langues comme l'espagnol ou le français à un niveau B2]





Pour arriver à atteindre l’objectif, les recteurs proposent d’introduire, « avec la collaboration du gouvernement », des « incitatifs considérables » comme des bourses récompensant les étudiants qui « parviennent à certifier officiellement ce niveau de maîtrise du français ».

[Comment ? Des dépenses gouvernementales supplémentaires en sus d'un renoncement aux hausses ? Alors que cette francisation constitue une amélioration et un enrichissement de la formation universitaire qui appellerait donc à une hausse des frais de scolarité...]
 
 

Les universités se disent prêtes à augmenter l’offre de cours de français langue seconde adaptée aux compétences des étudiants, à multiplier les stages en français, à élaborer des initiatives pour assurer la réussite des examens des ordres professionnels et pour favoriser l’arrivée sur le marché du travail, à organiser des activités de promotion de la culture québécoise.

Elles demandent au gouvernement de maintenir le statu quo dans la tarification des étudiants canadiens non résidents du Québec (9000 $). Elles réclament également l’abandon de la nouvelle tarification pour les étudiants étrangers et « la mise en place de solutions de rechange pour équilibrer le financement des universités […] afin de s’assurer qu’elles soient durables et équitables pour l’ensemble du réseau ».

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