samedi 12 février 2022

L'anglais est en train de devenir la langue de convergence entre les élèves de certaines écoles montréalaises

L’attrait de l’anglais ne se dément pas dans les écoles.

Le parent d’une élève qui fréquente le Collège des Marcellines (Montréal) a constaté sur place à quel point échanger en anglais est « cool » entre élèves. Priée de s’expliquer sur cette popularité de la langue de Shakespeare entre adolescentes, l’élève a simplement dit que les jeunes filles « aimaient ça parler en anglais entre elles et que ce n’était pas grave… »

Même si le parent n’a pas voulu épiloguer sur le sujet, nous avons contacté Sœur Martine Dalpé, directrice du secondaire au Collège des Marcellines, qui se dit bien au fait du phénomène, mais à la fois désolée que le projecteur soit braqué sur son école.

« Le phénomène est généralisé dans toutes les écoles de la région métropolitaine, a-t-elle expliqué au Journal des voisin. Montréal, particulièrement dans l’ouest de l’île, accueille des communautés culturelles diverses. Beaucoup de parents d’élèves ne parlent pas le français, ou la langue parlée à la maison est une autre langue que le français. C’est particulièrement vrai à Marcellines, où on accueille 82 nationalités. »

Environnement multiculturel

Sœur Dalpé ajoute que certains parents ne comprennent pas les communications que le collège leur envoie. Une bonne part des élèves vivent dans un environnement où le français est exclu.

« On a discuté du phénomène de l’attractivité de l’anglais aux réunions de la Fédération des établissements d’enseignement privé, révèle-t-elle. C’est une réelle préoccupation pour toutes les directions d’écoles, privées ou publiques. »

La dirigeante du Collège affirme que l’expression voulant que ça prenne un village pour former un enfant, et que l’école soit au cœur de ce village, s’applique pleinement en matière de langue. Car une langue comme le français fleurit d’abord à l’école. Elle reconnaît que l’école a donc une responsabilité évidente dans la défense de la langue. Et qu’elle prend cette responsabilité au sérieux.

« Nous avons beaucoup d’élèves allophones, reprend-elle. Quand ils arrivent, en première secondaire, nombre d’entre elles maîtrisent mal, souvent très mal le français. Quand elles quittent, en secondaire cinq, la qualité de leur français est de niveau supérieur. Nous les encourageons continuellement et reconnaissons leur progression. »

Comme plusieurs écoles, le Collège des Marcellines tient des activités de préparation au français. Le programme de français de ce collège est de niveau enrichi.

« Nos élèves sont reconnues pour leur solide formation dans la langue de Molière, particulièrement par les autorités collégiales, poursuit Sœur Dalpé. On nous affirme souvent que nous sommes parmi les institutions qui forment le mieux nos élèves en français.»

Attrait réel pour l'anglais

Elle ajoute que son bureau est situé au milieu du corridor et qu’elle surprend les conversations d’élèves durant les pauses. Selon elle, les jeunes parlent entre elles moins de 10% du temps en anglais.

« Mais l’attrait de l’anglais est bien réel, reconnaît-elle. Nous baignons dans la culture nord-américaine, qui est anglophone. Elles sont élevées là-dedans. Plutôt que de tomber dans la répression lorsqu’elles parlent anglais, nous nous efforçons plutôt de valoriser les beaux côtés de la culture québécoise. »

Le Collège organise ainsi le visionnement de films québécois, promeut la lecture de romans d’ici, mousse les pièces de théâtre en français et, lorsque les élèves organisent des spectacles, exige 60% de chansons francophones. Ce qui représenterait un effort réel pour les jeunes, qui ne connaissent pas suffisamment la culture francophone.

Elle reconnaît que la valorisation du français représente tout un défi face au rouleau compresseur anglophone, alors que les jeunes générations consomment massivement leurs contenus culturels en ligne, principalement auprès de géants que sont YouTube, Netflix ou les réseaux sociaux, où l’anglais prédomine.

« Les gens, les jeunes en particulier, méconnaissent la culture québécoise, poursuit la dirigeante du Collège. Ils croient qu’elle est moins intéressante. Nos élèves sont souvent surprises par leurs découvertes. Il faut aussi dire que le français est une langue difficile à apprendre et à écrire. C’est un défi supplémentaire. »

Sœur Dalpé demeure malgré tout optimiste lorsqu’elle voit le niveau de maîtrise de la langue et la culture de ses finissantes.

Des chiffres

Les Québécois de langue maternelle anglaise représentent 7,7% de la population québécoise, selon un rapport de l’Office de la langue française (OLF) publié en 2019. Le français est la langue le plus souvent parlée à la maison chez 80% des ménages, l’anglais 9,9% et les autres langues 7,1%.

Alors que l’immigration représente 14% de la population, 53% des allophones ne parlent aucune autre langue que la leur à la maison, 33% parlent aussi le français, 14% l’anglais et 12% des langues multiples avec le français.

Fait à noter, 23% des Québécois ayant une langue maternelle autre que le français se disent capables de soutenir une conversation dans la langue de Félix Leclerc. Sur l’île de Montréal, 41% des élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire fréquentant une école française avaient une autre langue maternelle que le français en 2015.

Enfin, l’OLF indique que l’écoute de chansons francophones et anglophones est à égalité chez les francophones… sauf chez les plus jeunes, où les produits culturels anglais dominent. Chez les 15-34 ans, 69% regardent des films et 9% écoutent des chansons en français. Chez les 35-54 ans, cette proportion est de 75% et 18%, et chez les 55 ans et plus, elle est de 83% et 47%.

Source


Sondages : Seuls 16 % des Canadiens voteraient pour Trudeau sur la base de ses actions des deux dernières semaines

46 % des Canadiens sympathisent avec le convoi de camionneurs, mais beaucoup ne sont pas d’accord avec leurs tactiques.

Le mouvement de protestation des convois de camionneurs contre les mandats et les restrictions du vaccin Covid-19 qui a paralysé la capitale canadienne et s’est propagé aux principaux postes frontaliers canado-américains a la sympathie de nombreux Canadiens, selon un nouveau sondage.

Un sondage Ipsos publié jeudi et mené exclusivement pour Global News indique que près de 46 % des Canadiens disent qu’ils « ne sont peut-être pas d’accord avec tout » le convoi de camionneurs dit ou fait, mais la frustration des manifestants est « légitime et digne » de sympathie.

Cette sympathie est passée à 61 %, en particulier chez les Canadiens âgés de 18 à 34 ans, selon le sondage.

Il y a une semaine, un sondage d’Abacus montrait que 32 % des Canadiens soutenaient les camionneurs.

Par ailleurs, un sondage Maru, mené du 9 au 10 février, a révélé que seuls 16 % des Canadiens voteraient pour Trudeau sur la base de ses actions des deux dernières semaines.

« La dernière fois que j’ai vu des chiffres aussi proches de cela, c’était dans les derniers jours de Brian Mulroney », a déclaré John Wright, vice-président exécutif de Maru Public Opinion et vétéran de l’industrie depuis 32 ans. « Je pense que cela pourrait lui coûter son poste. »

Un autre sondage d’Abacus en date de ce samedi 12 février indique que « L’humeur du pays [le Canada] s’est détériorée depuis un mois. Aujourd’hui, 34 % estiment que le pays va dans la bonne direction — en baisse de 8 points sur deux mois et le plus bas depuis avril 2021 — tandis que 50 % pensent qu’il est sur la mauvaise voie, en hausse de 7.

« L’approbation du gouvernement fédéral est passée de 44 % à 38 %. Désapprobation en hausse de 40 % à 45 %. »

« Les opinions positives de Justin Trudeau sont à 36 %, celles négatives à 46 % pour un score net de — 10. Les opinions négatives sont les plus élevées que nous ayons jamais enregistrées ».

La seule province où l’approbation du gouvernement fédéral augmente est l’Ontario (+5 %), il est en baisse de 12 % au Québec et de moins 40 % en Alberta !

Opinions sur les chefs de parti

Justin Trudeau bénéficie d’une impression positive chez 36 % et d’impressions négatives chez 46 %, pour un score net de -10 par rapport à son score net de -2 il y a un mois. Ses négatifs sont les plus élevés que nous ayons enregistrés. La faveur de M. Trudeau est de +24 parmi les électeurs qui se décrivent comme étant à gauche du centre, -14 parmi ceux du centre et -47 parmi ceux de droite.

Aujourd’hui, 17 % ont une opinion positive de la chef conservatrice par intérim Candice Bergen tandis que ses négatifs sont à 28 % pour un score net de -11. M. O’Toole a terminé son mandat de leader avec une préférence nette de -25.

Jagmeet Singh bénéficie d’une impression positive parmi 41 % et trouve des impressions négatives parmi 25 % pour un score net de +16, similaire à nos résultats du mois dernier.

Au Québec, le chef du BQ M. Blanchet est positif à 36 % et négatif à 28 % pour un score net de +8. M. Trudeau a -14 ans au Québec, Mme Bergen a -27 ans.

Intentions de vote au fédéral

Si une élection avait lieu maintenant, les libéraux gagneraient 33 % des voix (leur résultat aux élections de 2021), les conservateurs en gagneraient 30 % (4 points de moins que leur part aux élections et deux de moins qu’au début du mois), et le NPD 19 % (1 point de plus que le résultat de 2021). Le BQ est à 8 % à l’échelle nationale tandis que le Parti populaire est à 6 % et les Verts à 3 %.

  • C.-B. : les libéraux sont à 36 %, les conservateurs à 30 % et le NPD à 24 %.
  • Alberta : 54 % voteraient conservateur comparativement à 20 % pour le NPD, 14 % pour le Parti libéral et 8 % pour le Parti populaire.
  • Manitoba et Saskatchewan : Les conservateurs sont en tête avec 39 %, suivis des libéraux à 27 %, du NPD à 21 % et du Parti populaire à 11 %.
  • Ontario : Les Libéraux ont une avance de 4 points sur les Conservateurs (36 % à 32 %) avec le NPD en troisième à 20 %. Le vote pour le Parti populaire est à 8 % en Ontario.
  •  Québec : BQ devant les Libéraux (37 % à 32 %) avec les Conservateurs à 16 %, le NPD à 12 %.
  • Atlantique : les libéraux sont en tête avec 41 %, contre 23 % pour le NPD, 23 % pour les conservateurs et 7 % pour le Parti populaire.


Rappel de Trudeau qui prétend que le Canada n’a jamais été aussi uni que cette semaine :

Et ses propos méprisants envers les gens qui ne veulent pas se faire vacciner (l’obsession de Trudeau, de quoi se mêle-t-il si les gens sont jeunes, pas à risque ou déjà contaminés ?) :

Bill Maher, très marqué gauche radicale libertaire, sur HBO (États-Unis) n’en revient pas de ces propos de Justin Trudeau.


Billet du 11 février 2022 

Le passeport vaccinal, ce permis de contaminer décerné aux dociles

Pour Christian Dufour de retour au Québec après deux mois passés à l’étranger, la gestion de la pandémie est devenue obsessionnelle, « kafkaesque » (kafkaïen), on n’est plus dans le domaine du scientifique.

La police confisque tous les bidons d’essence qui servent à ravitailler les camionneurs. Par dérision, des manifestants déambulent dans le centre-ville d’Ottawa avec des bidons d’essence vides.

Police d’Ottawa appréhende et brutalise M. Charlebois, 78 ans, 1,5 m de haut (4 pieds 11 pouces) parce qu’il aurait osé klaxonner en soutien aux camionneurs. Photos de ses ecchymoses ici.

 

Intimidation. Une agente de la Police provinciale de l’Ontario armée et en uniforme rend visite à la résidence privée d’une Ontarienne après avoir remarqué qu’elle avait commenté favorablement au sujet d’une manifestation contre les restrictions censément anti-Covid. La policière admet surveiller l’activité des citoyens en ligne. Elle veut simplement « informer » sur les manifestations pacifiques acceptables.


 

Pierre Poilièvre dénonce aux Communes l’entêtement de Trudeau dans son imposition de restrictions anti-scientifiques :


La religion covidienne

Pr Cyrille Cohen : fin du passeport vaccinal inutile, on n’aurait jamais dû fermer les écoles

Alexis Poulin : « Le passe vaccinal, c’est un droit à la contamination »

Pont Ambassadeur entre Détroit (États-Unis) et Windsor (Ontario) bloqué. Plus de 25 % de tout le commerce entre les États-Unis et le Canada l’emprunte.

Pr Éric Caumes (ci-dessous) : « L’immunité naturelle est toujours meilleure que l’immunité vaccinale. Le passe vaccinal ne sert à rien, sauf pour les personnes à risque. » Eric Caumes, 63 ans, est infectiologue, chef du service de maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, à Paris. Il est également professeur à la faculté de médecine de Sorbonne, à Paris, et a été membre du Conseil d’administration de l’International Society of Travel Medicine (2007–2011).

Justin La Science aux Communes récite son laïus : « le Canada n’a jamais été aussi uni qu’aujourd’hui ». Il déclarera que la bronca actuelle est de la faute des désobéissants (ces porteurs de drapeaux confédérés [1 !], ces racistes, misogynes, etc.)

Voir aussi

Personnes âgées : l’isolement plus mortel que la Covid ?

Israël abandonne en pratique le passe sanitaire et risque d’hospitalisation et de décès avec Omicron

Le docteur Alain Vadeboncoeur a calculé hier, à partir des données fournies par l’INSPQ et le CDC, le nombre d’hospitalisations et de décès causés par 1000 cas d’infection à la grippe par rapport à la Covid lors de la 5e vague (Omicron).

Il en arrive aux chiffres suivants :

  1.  Beaucoup plus d’hospitalisations pour la grippe en moyenne que pour la Covid : 16 p/r à 6 par 1000 cas.
  2.  Légèrement plus de décès pour la grippe en moyenne que pour la Covid : 1,3 p/r à 1,1 par 1000 cas.