jeudi 26 avril 2012

France — Les écoles indépendantes secteur en croissance qui assure la continuité du service public

Le Monde s'intéresse aux écoles hors contrat. Extraits :

« Ces établissements ont vu le jour en marge du système classique, souvent à l'initiative de familles qui revendiquent le "libre choix de l'école". Et prennent en charge leur fonctionnement. Ces écoles sont rassemblées sous l'appellation d'enseignement privé hors contrat - par opposition à l'enseignement privé sous contrat avec l'Etat, qui accueille 2 millions d'élèves.

Un secteur en croissance ? "Sans conteste", répond Anne Coffinier, directrice générale de la Fondation pour l'école, qui défend l'essor de ces établissements et s'est vu reconnaître le statut d'utilité publique. "Trente et une écoles hors contrat ont vu le jour en 2011, contre une vingtaine par an en moyenne depuis 2004." Quelque 900 structures - 348 écoles, 111 collèges, 181 lycées généraux et technologiques et 259 lycées professionnels [quelque 58 000 élèves] - ont été recensées à la rentrée 2011 par la Rue de Grenelle.

Elles attirent "les déçus de l'éducation nationale", assure Anne Coffinier, "des parents mais aussi des enseignants effrayés de la baisse du niveau scolaire, rebutés par un système rigide et cassant... et qui veulent en inventer un autre". [...] "La création d'écoles indépendantes permet d'assurer la continuité du service public d'éducation dans les zones les plus mises à mal, comme en milieu rural", affirme la jeune énarque et normalienne, citant l'exemple de maires "convertis au hors contrat" dans l'Ariège ou le Puy-de-Dôme. [...]

Un risque de dérives ? "C'est une des idées fausses que l'on se fait sur le hors contrat", soutient Anne Coffinier, qui a récemment constitué un annuaire de ces établissements. "Contrairement aux idées reçues, trois sur cinq ne se réfèrent à aucune foi particulière", dit-elle. Si elle reconnaît que le "hors contrat" compte aussi des écoles traditionalistes  comme celles de la Fraternité Saint Pie X   , qu'il attire des familles parfois déçues par l'enseignement catholique "sous contrat" ou qui n'y ont pas trouvé de place — avec 30 000 à 40 000 demandes insatisfaites en 2011 —, elle juge infondés les "soupçons de dérives intégristes" pesant sur le "hors contrat".

Infondée, aussi, la proposition de résolution déposée par des députés socialistes - Jean Glavany en tête - en mai 2011, visant à créer une commission d'enquête sur les pratiques de ces écoles - "proposition retoquée", rappelle-t-elle. "Je travaille à plein-temps sur ces établissements et je peux vous assurer qu'ils sont plus surveillés que n'importe quelle école publique. En dix ans, la Miviludes - mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires - n'a jamais trouvé un seul cas de dérive sectaire." [...]

En 1959, au moment du vote de la loi Debré - qui régit aujourd'hui encore les rapports entre les établissements privés et l'Etat -, on recensait quelque 100 000 élèves dans 310 établissements hors contrat [...]

"Opposer systématiquement école publique-école privée enferme le débat", avance Anne Coffinier. La Fondation pour l'école a lancé, le 3 avril, depuis le Palais Bourbon, un appel à expérimenter des "charters schools", ces écoles publiques de gestion privée en développement dans les pays anglo-saxons notamment. L'idée n'a pas, semble-t-il, trouvé d'écho parmi les prétendants à l'Elysée. »


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