Une première remarque s’impose : il était fréquent d’avoir appris à lire sans savoir écrire, Charlemagne n’étant que le cas le plus connu de ce phénomène.
Dans les deux cas toutefois, alors que les enfants parlaient la langue vulgaire, les psautiers, réunissant environ 150 textes latins, jouaient un rôle essentiel. Pour l’apprentissage de la lecture, on apprenait l’alphabet, puis, directement, les divers versets de cet ouvrage qui resta longtemps le livre de base. L’ensemble devait être connu par cœur, et cette initiation était facilitée par la pratique d’un mouvement de balancier, comme dans les écoles rabbiniques de l’époque, ce qui permettait à l’élève de s’imprégner de la parole sainte. Si les psautiers d’usage scolaire ont disparu, ont survécu des ouvrages de luxe, réservés aux aristocrates.
Quant à l’écriture, elle se pratiquait à l’aide d’un stylet en fer sur des tablettes en bois recouvertes de cire ou sur des ardoises, posées sur le genou droit, car, en l’absence de tables, les apprenants étaient assis sur des tabourets autour du maître. Lorsque l’élève savait écrire, il pouvait s’exercer sur de petits bouts de parchemin. Le manuscrit d’un ouvrage fondamental, Les Institutionum Disciplinae, daté de la deuxième moitié du VIe siècle, est originaire de Septimanie et manifestement wisigoth. Il met en valeur une bonne connaissance des auteurs latins et veut faire acquérir un savoir encyclopédique ayant pour base l’éducation antique, tout en insistant sur la nécessité d’une éducation morale et sur l’attrait de la poésie.
Cette persistance de la culture latine qui n’avait pas été remise en cause après les invasions germaniques et plus particulièrement les Wisigoths fut chamboulée par l’invasion musulmane.
Plus de détails
L’éducation à l’époque wisigothique : les « Institutionum disciplinae » par le professeur Pierre Riché de l’Université de Paris IV.
Le conservatoire de la paideia à Byzance (Empire romain d’Orient)
Rome et Grèce antiques — Rôle de l’État et des parents dans l’éducation
Vulgarisation : l’éducation dans la Rome antique
Instruction au Moyen Âge ou comment les écoles primaires étaient déjà légion en France
L’école au Moyen-âge (Vidéo)
Alcuin ou la renaissance carolingienne et la création des écoles
Au Moyen-Âge tout chevalier était lettré, selon Martin Aurell (1 de 2) (écoutez l’audio)
Au Moyen-Âge tout chevalier était lettré et... « courtois », selon Martin Aurell (2 de 2)
La place des femmes au Moyen-Âge : elles votaient, elles ouvraient boutique sans autorisation maritale
Dans les deux cas toutefois, alors que les enfants parlaient la langue vulgaire, les psautiers, réunissant environ 150 textes latins, jouaient un rôle essentiel. Pour l’apprentissage de la lecture, on apprenait l’alphabet, puis, directement, les divers versets de cet ouvrage qui resta longtemps le livre de base. L’ensemble devait être connu par cœur, et cette initiation était facilitée par la pratique d’un mouvement de balancier, comme dans les écoles rabbiniques de l’époque, ce qui permettait à l’élève de s’imprégner de la parole sainte. Si les psautiers d’usage scolaire ont disparu, ont survécu des ouvrages de luxe, réservés aux aristocrates.
Quant à l’écriture, elle se pratiquait à l’aide d’un stylet en fer sur des tablettes en bois recouvertes de cire ou sur des ardoises, posées sur le genou droit, car, en l’absence de tables, les apprenants étaient assis sur des tabourets autour du maître. Lorsque l’élève savait écrire, il pouvait s’exercer sur de petits bouts de parchemin. Le manuscrit d’un ouvrage fondamental, Les Institutionum Disciplinae, daté de la deuxième moitié du VIe siècle, est originaire de Septimanie et manifestement wisigoth. Il met en valeur une bonne connaissance des auteurs latins et veut faire acquérir un savoir encyclopédique ayant pour base l’éducation antique, tout en insistant sur la nécessité d’une éducation morale et sur l’attrait de la poésie.
Cette persistance de la culture latine qui n’avait pas été remise en cause après les invasions germaniques et plus particulièrement les Wisigoths fut chamboulée par l’invasion musulmane.
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