mercredi 23 mai 2018

Impact sur l’égalité des chances des modalités de financement du choix de l’école en Suède

Inger Enkvist a présenté lors d’un colloque récent à Paris le système du « chèque scolaire » suédois, mis en place dans les années 1990. Ce système permet de financer par l’argent public toutes les écoles, qu’elles soient publiques ou privées, afin que les frais de scolarité soient, eux, totalement gratuits pour les familles. Les écoles libres, présentes dans deux tiers des villes, totalisent 20 % des élèves de maternelle, 14 % du collège, et 27 % de l’enseignement professionnel. Si ce dispositif qui a suscité beaucoup d’intérêt lors de son lancement souffre d’un problème d’évaluation précis des connaissances des élèves — le système éducatif suédois ne comportant pas d’examen —, comme de la performance financière de l’argent public investi, « on estime généralement que les écoles libres coûtent 10 % moins cher que les écoles publiques pour des résultats 10 % plus élevés ».

Cela dit, « l’école libre n’est pas tellement libre puisqu’elle doit suivre le même plan d’étude centré sur l’égalité que les écoles publiques, et elle doit recruter des professeurs formés par l’État, une formation très critiquée depuis des décennies pour être orientée vers les buts sociaux et non pas vers l’apprentissage ».

Écouter l’intervention d’Inger Enkvist (11 minutes)



Lien direct si le lecteur ne fonctionne pas ou ici

Liens externes

Scandinavie — Les élèves immigrés non occidentaux à la peine (y compris la 3e génération)


Suède — La baisse du niveau scolaire en partie imputable à l’immigration ?

Suède — Échec de l’intégration des immigrés, ce n’est pas faute de moyens ou de bons sentiments

« Le système de garderie universel en Suède forme des enfants moins instruits »

Suède : des résultats scolaires en baisse depuis dix ans


La natalité a nettement progressé en Pologne en 2017

La natalité a nettement progressé en Pologne en 2017, grâce notamment à une importante allocation familiale introduite par le parti conservateur au pouvoir, selon des statistiques officielles publiées mercredi. La Pologne a enregistré en 2017 environ 402 000 naissances, soit 20 000 de plus que l’année précédente, selon un communiqué de l’Office central des statistiques (GUS).

Un accroissement net, mais moins marqué a été noté également en 2016, à 382 000 naissances, soit 13 000 de plus qu’un an plus tôt. « En langage simple, c’est bien cela », a dit à l’AFP la responsable du département Démographie et Marché du Travail du GUS, Joanna Stanczak, interrogée sur un lien de cause à effet entre l’allocation et la hausse des naissances.


L’allocation mensuelle dite « 500+ » (d’un montant de 500 zlotys, soit environ 175 $ canadiens ou 117 € par enfant à partir du deuxième enfant), avait été introduite le 1er avril 2016. Le salaire moyen en Pologne évolue autour de 1000 euros. Le lien entre cette allocation et le redémarrage de la démographie — que l’on pourrait attribuer aussi par exemple à la bonne marche de l’économie polonaise — est souligné par d’autres données statistiques : la hausse des naissances concerne avant tout le deuxième, le troisième ou le quatrième enfant.

En 2010, les premiers enfants représentaient la moitié des naissances. En 2017, leur proportion est tombée à 43 %. On a noté également une hausse de naissances dans les tranches d’âge relativement plus avancées, ce qui semble traduire la réalisation de projets familiaux auparavant remis à plus tard. Reste que la situation actuelle correspond à un indice de fécondité de 1,45 enfant par femme. Pour assurer le renouvellement des générations, ce taux doit s’établir entre 2,10 et 2,15 enfants.

Depuis leur arrivée au pouvoir il y a deux ans, les conservateurs ont introduit plusieurs mesures alignées sur les vues de la puissante Église catholique.

Le gouvernement PiS a notamment mis fin dès mi-2016 au programme de financement de la fécondation in vitro par l'État. En mai 2017, il a limité l'accès à la pilule du lendemain, désormais accessible uniquement sur prescription médicale.

Voir aussi

Québec — Jamais aussi peu de naissances depuis 10 ans, jamais autant de décès