mardi 16 janvier 2018

Notre-Dame du Mont-Carmel, à Ottawa

Découvrez une des rares écoles libres francophones de confession catholique au Canada, l’école Notre-Dame du Mont-Carmel, à Ottawa, établie à quelques encablures du Québec pour plus de liberté scolaire.

Cette école francophone, bénéficie du soutien de l’archevêque d’Ottawa, présente sa campagne de soutien avec humour :



Actuellement, l’école, fondée en 2007, accueille les élèves de la maternelle à la 10e année.

Pour commander la tasse en latin : dboilydnmc.ca

Fédérations des cégeps et de parents pour des mesures qui évitent que les jeunes consomment du cannabis

Le projet de loi québécois sur le cannabis prévoit que la consommation de cannabis sera interdite sur les terrains des cégeps [fin du lycée en Europe] et des universités. La légalisation de la marijuana inquiète toutefois la Fédération des cégeps.

Pour éviter d’inciter les jeunes à la consommation, la Fédération des cégeps veut que les points de vente de cannabis soient interdits à proximité des écoles, des cégeps et des universités.

Il s’agit d’une des recommandations contenues dans le mémoire que la Fédération présentera mardi en commission parlementaire, dont Le Journal de Québec a obtenu copie.

« On est tous un peu inquiets du fait que la légalisation soit perçue comme une banalisation de l’usage, affirme son président-directeur­ général, Bernard Tremblay. Il y a un certain nombre d’éléments à mettre en place pour faire en sorte que le produit ne soit pas banalisé. C’est sûr que s’il y a un commerce en face d’un cégep, c’est quasiment une invitation à la consommation. »

Non à la possession de pot au cégep

Le projet de loi sur le cannabis, déposé par le gouvernement Couillard en novembre, prévoit que la consommation de cannabis sera interdite sur les terrains des cégeps et des universités.

La Fédération s’étonne toutefois que la possession de marijuana dans les établissements postsecondaires soit permise pour les étudiants majeurs et réclame plutôt l’interdiction complète pour tous les étudiants, quel que soit leur âge.

« La perspective de contrôler une partie de nos étudiants et pas l’autre devient extrêmement complexe », lance M. Tremblay. Au Québec, 24 % des cégépiens sont mineurs.

Une exception devrait toutefois s’appliquer pour les résidences, toujours dans les cas de possession, afin de permettre aux cégeps d’adopter leur propre réglementation à ce chapitre, selon leur réalité, soutient la Fédération.

Manque de ressources

Les cégeps devront aussi s’assurer que les nouvelles règles entourant la légalisation du cannabis soient respectées, ce qui reste tout un défi puisque les établissements manquent de moyens, affirme M. Tremblay. « À partir du moment où on l’interdit, il faut le contrôler. On aura de nouvelles obligations, il faut être en mesure de les assumer et il y a un enjeu là présentement. »

La Fédération des cégeps est aussi préoccupée­­­ par les mesures de prévention à mettre en place et par les ressources à la disposition des étudiants qui pourraient développer des problèmes de consommation.

« Dans certains milieux, on a un seul intervenant psychosocial dans le cégep pour faire face à toutes les problématiques, illustre Bernard Tremblay. Présentement, soyons clairs : on n’a pas les ressources pour faire face à ça.

Des comités de parents plaident pour l’âge légal à 21 ans

Dans son mémoire, la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) estime que la légalisation de la marijuana prévue cet été “aura inévitablement un impact sur les jeunes âgés de moins de 18 ans”. Les nombreux parents consultés au sein de 41 commissions scolaires se disent préoccupés par “les conditions d’apprentissage et de développement personnel de leurs enfants”.

Il ressort de cette consultation et d’une recension de la littérature qu’il serait préférable, selon la FCPQ, que l’âge légal pour consommer du cannabis soit établi à 21 ans. Autrement, les comités de parents craignent que l’augmentation de la disponibilité du cannabis ne contribue au décrochage scolaire des élèves du secondaire.

Parmi les partis politiques, seule la Coalition avenir Québec défend l’importance de rehausser l’âge légal à 21 ans puisque cette drogue aurait des effets néfastes sur le développement du cerveau.

La ministre libérale de la Santé publique, Lucie Charlebois, a toutefois indiqué à de nombreuses reprises que son gouvernement souhaite d’abord éviter que les jeunes consommateurs se procurent du cannabis sur le marché noir et miser sur la sensibilisation et la prévention.

La FCPQ recommande également au gouvernement d’établir “à au moins un kilomètre la distance légale séparant tout point de vente légal d’une école primaire ou secondaire”.

Le projet de loi ne prévoit aucune norme de la sorte, sinon qu’une distance minimale pourra être imposée par voie de règlement entre un point de vente et un lieu fréquenté par des mineurs ou des personnes vulnérables.

LE PROJET DE LOI 157 SUR LE CANNABIS EN BREF

  • L’âge légal pour consommer est fixé à 18 ans.
  • À partir du 1er juillet, la marijuana sera vendue dans environ 15 succursales de la Société québécoise du cannabis. Le nombre de points de vente pourrait grimper à 150 d’ici quelques années.
  • Les produits dérivés de la marijuana (comme les “muffins au pot”) ne seront pas légalisés

Québec — Les immigrés allophones s'anglicisent rapidement

Les données du dernier recensement indiquent que les habitants de Laval, ville de 422 993 habitants au Nord de Montréal, sont deux fois plus nombreux à avoir l'anglais comme langue d'usage qu'il n'y a d'anglophones de naissance dans la ville. La Société Saint-Jean-Baptiste dénonce la situation et demande à la Ville et au gouvernement du Québec d'agir.

À Laval, 7 % de la population est anglophone de naissance, mais 13 % des résidents disent parler l'anglais à la maison. Les gens qui emploient l'anglais comme première langue officielle parlée sont encore plus nombreux : ils représentent 17 % de la population.

Ces données tirées du recensement canadien de 2016 inquiètent le président de la Société Saint-Jean-Baptiste. Selon Maxime Laporte, Laval est la ville qui s'anglicise le plus rapidement au Québec.
On remarque que la langue anglaise a une force d'attraction nettement supérieure au français, donc qu'elle attire dans son giron les allophones, c'est-à-dire les gens qui ne parlent ni français ni anglais.
Maxime Laporte, président de la Société Saint-Jean-Baptiste

Sur le terrain, les Lavallois sont nombreux à constater un glissement vers l’anglais, particulièrement dans le quartier Chomedey. « On n'a qu'à tendre l'oreille », disent certains passants.

Diane S. Boutin remarque qu'on l'accueille en anglais dans certains commerces du boulevard Curé-Labelle. « Il y en a qui vont faire l'effort, si on leur répond en français, de nous parler français. Mais si on continue la conversation en anglais, ce qu'il ne faut pas faire à mon avis, c'est sûr que ces gens-là ne feront pas d'effort. Je trouve ça désolant », explique Mme Boutin.

Lors de notre micro-trottoir, nous avons demandé à cinq jeunes s'ils trouvaient que Laval s'anglicise. Un seul a répondu non et les quatre autres ont répondu oui. Deux d'entre eux trouvaient même que c'est une bonne chose, dont Amid, un adolescent de 16 ans d'origine algérienne et donc considéré comme un immigrant susceptible de renforcer le français.

« La majorité des personnes parlent plus en anglais qu'en français. Ils préfèrent l'anglais parce que c'est une meilleure langue. C'est la langue numéro un au monde. Alors les gens préfèrent parler en anglais, c'est sûr. Puis même moi, si j'avais eu la chance de parler en anglais à la place du français, j'aurais préféré », résume-t-il.

Que faire?

Pour freiner l'anglicisation, le président de la Société Saint-Jean-Baptiste demande au gouvernement du Québec et aux villes de respecter la loi 101 et d'offrir leurs services uniquement en français aux nouveaux arrivants.

Maxime Laporte affirme que la « bilinguisation » des services publics est responsable du phénomène. Le message que cela envoie, dit-il, est que le français est une langue optionnelle et facultative. Il faut, selon lui, faire comme partout ailleurs sur la planète, y compris en Grande-Bretagne, c'est-à-dire offrir les services publics uniquement dans la langue nationale.

À l'heure actuelle, à Laval, tout résident peut demander à recevoir sa correspondance et ses services municipaux en anglais. Le maire de Laval, Marc Demers, soutient que, par courtoisie, il répond en anglais aux résidents qui lui posent des questions dans la langue de Shakespeare aux séances du conseil municipal.

Notre source, cet article de Radio-Canada, ne considère pas la possibilité de limiter l'immigration pour limiter le bassin d'allophones et donc l'anglicisation rapide par assimilation de ces allophones.