vendredi 28 septembre 2018

Le féminisme radical est la dernière utopie progressiste décomplexée

Dans un essai revigorant et courageux, Le Porc émissaire (Les Éditions du Cerf), Eugénie Bastié, journaliste du Figaro, analyse les ressorts profonds du nouveau désordre sexuel né de la vague Me Too et Balance ton porc. Elle en pointe les contradictions, les limites et les excès, plaidant pour une redécouverte apaisée et dépolitisée des mystères du corps, de l’amour et du désir.

Extraits choisis.


« Au tout début octobre 2017, lorsqu’ils révélèrent une série d’accusations en harcèlements, agressions sexuelles et viols mettant en cause le producteur Harvey Weinstein, les journalistes du New York Times et du New Yorker ignoraient qu’ils venaient d’enclencher une vague d’indignation planétaire qui serait vite qualifiée de tournant historique. La grande idéologie du temps, le féminisme, était en panne de bourreaux. À Cologne, en 2016, elle était restée aveugle aux viols commis par des migrants sur des femmes allemandes. [La police allemande avait même voulu cacher ce scandale.] À Washington, elle avait échoué à faire élire son égérie Hillary Clinton, laissant un affreux misogyne, Donald Trump, s’installer à la Maison-Blanche. 2017 allait sonner l’heure de la revanche. En fin, on allait pouvoir prouver que l’Occident n’avait aucune leçon à donner au reste du monde en matière d’égalité des sexes. Des années de militantisme, de luttes et de revendications n’avaient-elles pas fait de l’Europe un havre de paix et de sécurité pour les femmes ? Que nenni ! Avec des yeux horrifiés, nous allions découvrir soudainement que derrière le vernis d’une égalité de droit, le patriarcat exerçait encore quotidiennement sa férule sur la gent féminine. Que derrière le masque des relations consenties se tapissait, sournois, le rictus menaçant de la domination masculine.

Nous pensions être libres, mais en réalité, nous étions encore prises dans les rets d’une tyrannie d’autant plus fourbe qu’elle prenait l’apparence d’une libération des mœurs. Bref, l’Occident était un enfer pour les femmes. Dans une catharsis mondialisée, le bon grain était séparé de l’ivraie. Le torrent victimaire emportait tout sur son passage, du viol à la remarque insistante en passant par le harcèlement de rue, la main aux fesses et les relations non consenties a posteriori. Le sexe, la violence, la religion, l’infrastructure primitive de nos sociétés avancées était mobilisés au service d’une gigantesque psychanalyse collective. “C’est une révolution”, affirmaient les unes, tandis que d’autres agitaient le spectre de dérives liberticides.

Le fait divers devint fait de société, et le fait de société, événement historique. En mai 2018, on annonça que la remise du prix Nobel de littérature serait différée au motif qu’une dizaine de jeunes femmes accusait le mari d’une des académiciennes d’agressions sexuelles répétées. Fait historique, pour la première fois en 1949, hormis sa suspension lors de la Seconde Guerre mondiale, le Nobel n’avait pas été attribué faute d’un candidat ayant recueilli l’unanimité du jury. Quel meilleur symbole pouvait-on trouver du grand passage de l’ère du public au temps du privé ? Désormais, la lutte contre le harcèlement devait prendre l’importance qu’avaient hier les con fl its géopolitiques. Oh, certes, on continuerait de se massacrer dans les coins déshérités du globe. Mais la guerre qui empêchait les puissants de dormir était celle qui se déroulait sur l’oreiller. […] »

Préférer les mots aux actes

« Avec Me Too hélas, c’est la culture de la parole réparatrice qui allait l’emporter sur le vieux monde des tragédies intimes. Dans la société du spectacle, parler c’est agir et dénoncer c’est faire, les moyens ne se distinguant pas de la fin et la liberté d’expression revêtant par soi une vertu thérapeutique.

Il est d’ailleurs frappant d’observer que la libération de la parole, lorsqu’elle touche à la parole “raciste” ou plus simplement à la légitime inquiétude culturelle, est condamnée unanimement par cette même gauche qui encense la parole libérée des femmes. De même, la pratique de l’“amalgame”, sans cesse reprochée à ceux qui évoquent la radicalisation islamiste ou le terrorisme est utilisée ici sans complexe. Les mêmes qui rappellent sans cesse qu’il ne faut pas dire “les musulmans” vont durant cette séquence essentialiser sans complexes “les hommes” dans une entité diabolisée.

Aussi, le mouvement Me Too allait pousser jusqu’au bout ce que Saint-Exupéry appelait la “culture du manifeste”, cette propension à préférer les mots aux actes. La révolution est tout entière numérique, tout entière parole, tout entière virtuelle. Elle se montre, se donne en spectacle, comme ces actrices conspuant le patriarcat dans leurs robes noires conçues par des couturiers de luxe aux Golden Globes. Ou bien cette publicité, vue dans le magazine Voici : une femme, le poing levé, cheveux dans le vent avec ce titre “Liberté d’expression !”, et ce sous-titre : “Révolution capillaire avec ces trois coiffures en trois mouvements, signé Machin-Chose, hair stylist”. On parle, on s’étale, on “dit les choses”. On énonce, on dénonce, on twitte. On répand le feu de la révolte à coups de hashtags. Chacun veut en être, et quiconque n’a pas de porc à balancer se retrouve comme un gamin sans billes à la récré. Se taire faisait de vous un “allié·e·s” des porcs, une complice abusée et résignée inapte à se révolter ou une bourgeoise puissante et privilégiée incapable de solidarité. […] »

Libertaires et puritaines : même combat ?

« Entre un libertarisme pour lequel le corps ne compte que comme objet à la merci de la volonté et un puritanisme qui surévalue l’importance de la chair au point d’y enchaîner la conscience, faut-il vraiment choisir ? Entre un libertinage qui voit dans la relation érotique un jeu de consommation guidé par le seul plaisir et un rigorisme qui n’y perçoit qu’un rapport de domination uniquement gouverné par le pouvoir, faut-il vraiment opter ? Entre les liaisons dangereuses et les contractualisations mortifères, faut-il vraiment trancher ? Ou se pourrait-il que le féminisme existentialiste et le néoféminisme déconstructiviste s’opposent pour mieux converger ? Les libertaires et les puritaines font preuve d’une même erreur : celle du dualisme qui dissocie l’âme du corps et le corps de l’âme.


Pire encore, ces deux mouvements se nourrissent mutuellement. Le libéralisme libertaire vindicatif produit sa propre némésis sous la forme d’un politiquement correct liberticide. Ainsi que le pointe Jean-Claude Michéa dans Impasse Adam Smith, l’un des paradoxes du libéralisme est qu’il aboutit, sous couvert de proclamer la liberté, à une société d’interdits sans précédent. Comment une époque qui a autant renoncé à toute conception de la vie bonne peut-elle autant faire la morale ? En raison d’une judiciarisation tous azimuts qui est la conséquence directe de la volonté d’organiser la société autour d’une éthique minimale, à l’image de celle que professe Ruwen Ogien : n’avoir pour tout dogme qu’“il ne faut jamais nuire à autrui” aboutit à “tout ce qui pourrait nuire à autrui est susceptible d’être proscrit”.

Surgit alors le politiquement correct, cette euphémisation du langage destinée à pallier l’absence de décence commune. Surgissent alors la multitude des revendications victimaires et identitaires, chacun essayant de sanctuariser son ressenti dans un monde éclaté où règne la loi du plus fort. Surgit alors ce que Jean-Claude Michéa appelle la “guerre de tous contre tous par avocats interposés”. Dans un monde où on a impitoyablement désentravé le désir, il ne reste plus que les tribunaux pour régler les conflits, y compris sexuels. L’auteur du Complexe d’Orphée résume magnifiquement ce paradoxe : “Quand donc la tyrannie du politiquement correct en vient à se retourner contre la tyrannie du plaisir, on assiste au spectacle étrange de Mai 68 portant plainte contre Mai 68, du parti des conséquences mobilisant ses ligues de vertu pour exiger l’interdiction de ses propres prémisses.” Ce renversement définit à merveille les ambiguïtés du mouvement Me Too : les rejetons des déconstructeurs se plaignent d’un monde où, l’idée de civilisation ayant été abolie, la régulation des désirs ne peut s’exercer que par l’entremise du droit ou du marché. […] »

La malsaine politisation de Me Too

« Il est certain que le mouvement Me Too révèle un véritable malaise dont je n’entends pas nier l’ampleur. Simplement, une politisation excessive en corrode les ressorts profonds. Si la formule de Bossuet sur ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes a une application, c’est bien ici. Le concept central de Me Too est celui du consentement et il renvoie en dernière instance à la liberté de l’individu telle qu’elle est comprise et exercée dans les sociétés libérales occidentales. Nous avons placé au cœur de la révolution sexuelle la liberté de choix, le pro choice ainsi que se définissaient les militantes pour le droit à l’avortement. Or, l’illusion d’une autonomie totale, déliée de tout rapport à l’autre, bute sur la complexité du rapport amoureux et de l’altérité radicale qu’il implique. L’illusion d’une banalisation de l’acte sexuel échoue sur le caractère tragique de la condition humaine. Telle est la vérité archaïque que nous voyons resurgir sous nos yeux, qu’il n’y a pas de sexe complètement libre, qu’il n’y a pas d’amour sans risque ni possibilité de tragédie. Nous redécouvrons que la liberté ne subsiste pas dans l’absence de contraintes car elle devient rapidement soumission à la loi du plus fort, mais qu’elle ne peut s’épanouir que dans la loi morale. Dans son livre L’Autre Héritage de 68. La face cachée de la révolution sexuelle, l’historienne Malka Marcovich fait tinter un autre son de cloche que les carillons commémoratifs qui ont retenti lors du cinquantenaire de Mai. À partir d’un grand nombre d’entretiens avec les acteurs de l’époque, elle reconstitue le voile jeté sur les dérives d’une fausse liberté. La revendication d’une liberté sexuelle totale, assortie au goût affiché pour la transgression, engendra alors de terribles excès : incestes entre frères et sœurs, entre parents et enfants, détournements d’élèves par leurs maîtres et actes pédophiles. Le climat intellectuel de l’époque portait au pinacle l’affranchissement, l’expérience et la précocité de la sexualité. Ainsi, dans une lettre ouverte publiée par Le Monde le 26 janvier 1977, des intellectuels tels que Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir ou Roland Barthes prirent la défense de trois pédophiles accusés d’avoir eu des relations sexuelles avec des enfants de 13 et 14 ans en qualifiant les faits de “simple affaire de mœurs”.

Tel est le monde dont nous avons hérité. Et ce sont aujourd’hui les descendants de ces déconstructeurs qui viennent pleurer sur le cadavre à la renverse de l’utopie sexuelle ? Les démons ne se jettent pas tout seuls à la mer. […] »

L’utopie démiurgique de façonner un homme nouveau

« La fin du communisme et le recul de la social-démocratie, la défaite du politiquement correct sur l’immigration ou l’islam et la victoire des populismes aux États-Unis ou en Europe ont fait que le féminisme a repris le flambeau de la contestation radicale de l’ordre établi. Il reste le dernier espoir d’un monde réconcilié. La dernière utopie progressiste.

Convaincu de sa mission civilisatrice, il espère expulser la part irréductible du tragique dans les rapports amoureux ainsi que la logique du don qui n’implique ni symétrie absolue, ni totale égalité dans les relations. “Nous allons mettre fin aux violences sexuelles.” Ainsi prophétise, l’index levé au ciel, une militante féministe sur un plateau de télévision. Comment lui dire ? Comment lui faire comprendre qu’il n’en sera rien ? Comment ne pas passer à ses yeux pour un esprit cynique qui se satisfait de l’ordre des choses ? Pourtant, aussi sûr que deux et deux font quatre et que le paradis n’est pas de ce monde, nous n’éradiquerons jamais les violences sexuelles. Parce que la perfectibilité morale de l’humanité n’existe pas. Parce qu’elle restera toujours la même. Parce qu’encadrer davantage les pulsions par le droit civil et la réprobation collective ne signifiera jamais les avoir supprimées.

Aucun gouvernement ne promet la fin de l’assassinat ou de la pédophilie. Si les responsables politiques affirment tous leur volonté de lutter contre ces fléaux, il n’y a qu’en matière de crimes sexuels, et plus précisément concernant les hétérosexuels, qu’ils affichent comme objectif une éradication complète et définitive. Chaque meurtre de femme, requalifié en “féminicide”, est jugé comme la permanence intolérable d’un “vieux monde” en train de s’effondrer, mais pas encore assez rapidement. Le domaine des violences sexuelles reste le seul où perdure l’utopie démiurgique de façonner un homme nouveau, débarrassé pour toujours de ses tares. »

Le porc émissaire : Terreur ou contre-révolution,
de Eugénie Bastié,
aux Éditions du Cerf,
à Paris,
paru le 28 septembre 2018,
175 pages,
ISBN-13 : 978-2204128384.

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Le néoféminisme dynamité

Vos impôts à l’œuvre : Télé-Québec et le féminisme extrémiste

Télé-Québec la chaîne de télévision québécoise publique à vocation « éducative » et culturelle paie des capsules militantes qui font la chasse aux mal pensants, aux hommes qui ne partageraient pas les opinions du féminisme radical. Ces hommes deviennent des « masculinistes ». Vos impôts à l’œuvre...

Alors, sans plus tarder, voici les chasseresses et leurs discours caricaturaux (patriarcat, taille de la queue, inégalité des résultats, la négation — elles parlent de « négationnisme » — de l’importance de la biologie et donc de différences d’intérêts légitimes entre les sexes) :



Les deux auteurs de cette capsule sont Lili Boisvert et Judith Lussier. Pour Lili Boisvert, « la chose que j’ai faite dont je suis le plus fière, c’est la fois où je me suis promenée dans la rue seins nus, dans le cadre de mon travail, pour parler de l’absurdité de la censure des seins féminins dans l’espace public. » Lili Boisvert est également animatrice. Elle a étudié en sciences politiques à l’Université de Montréal. Judith Lussier est animatrice et titulaire d’un baccalauréat en Communication et Sciences politiques de l’Université de Montréal. Elle a récemment fait parler d’elle quand elle a annoncé que, face aux critiques acerbes sur les réseaux sociaux, elle abandonnait sa chronique d’opinion largement consacrée aux idées féministes. On comprend qu’il est plus facile d’être subventionnée et de faire la leçon par le truchement d’une vidéo sans crainte d’être contredite à égalité de moyens (subventionnés).

Sur le patriarcat, la difficulté de définir l’égalité notamment salariale, des différences d’intérêt innées et légitimes entre hommes et femmes, une vidéo (millions de vues) de la part d’un professeur d’université, Jordan Peterson :



Voir aussi

Le paradoxe de l’égalité entre les sexes c. la théorie du genre (rediff)

Davantage de cours en anglais à l'université Laval

Le Journal de Québec nous l’annonçait le 26 septembre : « L’Université Laval pourrait offrir plus de cours en anglais ».

Première surprise : presque 2 % des cours de l’université Laval sont déjà donnés en anglais. 6,5 % des cours de la Faculté d’administration sont en anglais. La rectrice affirme : « C’est une réflexion qu’on a à avoir, c’est demandé dans certains secteurs, surtout aux études supérieures ».

Il faut bien prendre conscience que l’anglicisation en cours des cégeps va servir de tremplin et d’accélérateur à l’anglicisation des universités qui, comme on le constate, est déjà en cours.  Considérons la chute de popularité du MBA en français aux HEC depuis l’ouverture d’un programme en anglais.

Nous avons changé d’époque. Encore récemment, certains se rassuraient en disant benoîtement qu’il régnerait une « paix linguistique » et que la situation linguistique au Québec avait atteint un « point d’équilibre ».

Point d’équilibre fictif qui s’est accompagné d’une bilinguisation croissante à Montréal et à un apprentissage intensif de l’anglais intensif dès le primaire (alors que le nombre d’heures de français a été coupé au fil du temps, car le nombre d’heures de classe est limité) et le cégep en anglais ou en « bilingue » alors que dans certains quartiers de Montréal (et ailleurs), la majorité des enfants n’ont plus le français comme langue maternelle.

Comment espérer imposer le français comme langue commune de travail alors que la formation dans nos institutions d’enseignement se fait de plus en plus en anglais et que les universités anglaises (très largement financées par les contribuables francophones) forment de plus en plus de spécialistes — restons polis — mal à l’aise en français. Les exemples pourraient être multipliés.

Ne serait-il pas l’heure de revenir à une idée simple : pour que le français soit effectivement la langue commune, il faut que nos politiques scolaires et universitaires reflètent cette volonté dans les faits.

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Chute importante prévue du français dans les foyers québécois

Québec — Les immigrés allophones s’anglicisent rapidement

Recensement 2016 — recul du français, bilinguisme et anglais en hausse au Québec, bilinguisme stable dans le reste du Canada

Très forte augmentation des élèves allophones à Montréal

Québec : le problème grave de réussite des garçons francophones

Québec, faiblesse en français et valorisation de l’anglais


(l’île de) Laval s’anglicise


La francisation des immigrants au Québec est un échec

Nombre d’heures de français en diminution alors qu’une majorité de décrocheurs en 5e secondaire échoue en français

Démographie — En 15 ans, les minorités visibles sont passées au Québec de 7 % à 13 % de la population

Moins d’heures de français à l’école : le niveau de grammaire et d’orthographe baisse

Un Québec moins français et moins scolarisé...

Le Québec a-t-il besoin de tant d’immigrants ?

Éric Zemmour sur l'avortement

Lors d’une conférence donnée à guichet fermé mardi soir à Versailles, l’écrivain Éric Zemmour a déclaré :
Il y a 200 000 avortements par an. 1/5e des enfants à naître. C’est autant que la mortalité infantile au XVIIIe siècle. Tous les progrès médicaux pour supprimer la mortalité infantile sont supprimés par l’avortement.


Dans son dernier ouvrage (n° 1 des ventes), Destin français, Éric Zemmour rappelle :
Depuis le Ier siècle de l’ère chrétienne, l’Église a d’abord mené un combat contre la société romaine et son dédain pour le mariage, sa préférence pour le concubinage et le divorce ; elle a interdit les infanticides, les avortements et « ces enfants qu’on exposait sur des tas d’ordures pour être dévorés par les chiens et les chacals1 ». La crise démographique dans l’Empire romain a été une des causes majeures de l’invasion barbare, mais aussi de la crainte démesurée que suscitent ces vagues migratoires qui ne dépassent pourtant jamais quelques centaines de milliers de personnes.
1. Michel Rouche, Clovis, Fayard, 1996.





La conférence (vidéo) complète est ici (1 h 30)



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Avortement — « le débat est clos » selon les médias et l’intelligentsia autoproclamée

Europe — Reflux du « droit » à l’avortement sur demande

États-Unis : les jeunes femmes adultes sceptiques envers le féminisme militant et l’avortement

Débat sur l’avortement : l’ainée est pro-avortement et défend l’ordre établi, la cadette pro-vie veut dialoguer