lundi 26 avril 2010

Crucifix dans les écoles publiques allemandes

La future ministre régionale allemande, Aygül Özkan, qui sera la première femme d'origine turque à un tel poste, a provoqué un tollé dans son propre parti CDU (les « chrétiens-démocrates »...) en prônant lundi le retrait des crucifix des écoles publiques. Aygül Özkan, qui sera assermentée demain ministre des Affaires sociales de l'Etat régional de Basse-Saxe, a déclaré :
« Les symboles chrétiens n'ont pas leur place dans les écoles publiques. L'école doit être un lieu neutre ».
Mme Özkan, 38 ans, doit devenir mardi la première ministre d'origine turque en Allemagne. Le ministre-président de Basse-Saxe, Christian Wulff, a déclaré en réaction :
« Les symboles religieux, en particulier la croix, sont considérés par l'exécutif régional comme le signe d'une éducation empreinte de tolérance, sur fond de valeurs chrétiennes ».
Le « cercle des chrétiens engagés » du parti d'Angela Merkel a affirmé que :
« l'expérience consistant à faire d'une femme musulmane une ministre de la CDU en Basse-Saxe semble avoir échoué avant même d'avoir débuté ».
Klaus Wowereit, le maire social-démocrate de Berlin et militant homosexuel, a fait remarquer, lui, à Aygül Özkan que ses revendications avaient beaucoup plus de chances d’être entendues au SPD (parti de gauche).

Aygül Özkan a rejoint la CDU en 2004, parce que ses valeurs, « la famille, la solidarité, l’amour du prochain », lui sont les plus proches. Elle y a fait une carrière éclair et fut élue députée au parlement de la ville-État d’Hambourg en 2008.

Les parents d’Aygül étaient arrivés dans la métropole portuaire de l’Allemagne il y a 45 ans avec la vague des « Gastarbeiter », les « travailleurs invités » à venir donner un coup de main au miracle économique d’après-guerre.



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