lundi 14 juin 2010

France — baisse du niveau des élèves en mathématiques

La baisse du niveau en mathématiques des élèves français est avérée, tant par les comparaisons internationales que par les statistiques du ministère. Entre 2003 et 2006, la France est le pays de l'OCDE qui a le plus régressé pour les performances mathématiques de ses élèves de 15 ans. Pire, une étude de la Direction de l'évaluation et de la prospective du ministère de l'Éducation nationale a comparé des élèves de CM2 [5e année du primaire] à vingt ans de distance, promotion 1987 et promotion 2007 : le score moyen en mathématiques a baissé de sorte que 80 % des élèves de 2007 ont un score inférieur au score de l'élève moyen de 1987 ; ils sont 32 % à se situer au niveau des 10% les plus mauvais de 1987, et seulement 4 % à atteindre le niveau des 10% les meilleurs de 1987.

Pour Rudolf Bkouche, professeur émérite à l'université Lille-I, ancien professeur de mathématiques, qui a participé, en 2006, à l'ouvrage collectif Les Programmes scolaires au piquet (Textuel), « la baisse de niveau est déjà ancienne et s'explique parfaitement par l'évolution des programmes. Les élèves font de moins en moins de démonstration. En primaire, on retarde l'apprentissage de notions fondamentales, on diminue la part du calcul mental, et l'on adapte l'enseignement des mathématiques à l'usage de la calculatrice et de l'outil informatique. » Et les conséquences sont accablantes : « Aujourd'hui, un élève qui n'a pas mention bien à son bac S [D.E.C spécialisé en sciences] n'a pas un niveau correct en mathématiques. »

Un des principaux sujets de débat, lors de la réforme du primaire lancée par Xavier Darcos, concernait l'apprentissage des quatre opérations fondamentales, addition, soustraction, multiplication et division. Rudolf Bkouche, avec le Groupement de recherche interdisciplinaire sur les programmes (Grip), était de ceux qui plaidaient pour un apprentissage précoce, tel qu'il se pratiquait avant 1960. Le ministre avait dû reculer, concernant la division, qui sera abordée au CE2 [3e année du primaire] (les programmes de 2002 retardaient son apprentissage au CM2, soit deux ans plus tard).

Mais ce sont les méthodes qui sont essentiellement au cœur de la polémique. Les programmes de 2008 étaient accusés, notamment par Roland Charnay, formateur à l'IUFM de Lyon et coauteur des programmes de 2002, de « privilégier le seul entraînement» et donc «d'affaiblir la compréhension » [comprendre les fameuses compétences socioconstructivistes]. Au Grip, on estime au contraire que « demander aux enfants de construire eux-mêmes les savoirs mathématiques, cela s'apparente à du jeu de piste, pas à une démarche scientifique ».

Source : Le Figaro




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Ethics and Religious Culture: Why the Fuss?

Douglas Farrow is professor of Christian Thought in the Faculty of Religious Studies and Director of the recent project on Religion, Pluralism, and Public Policy at McGill. His lecture Ethics and religious culture: why the fuss? explores the interface between religious dialogue and public discourse in Canada on matters of ethical concern.

Listen to his lecture (1h27min):




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