dimanche 25 juillet 2021

Fonctionnaire de l'Union européenne : « Le français est une langue de merde qui doit disparaître »

Anecdote hallucinante de Jean Quatremer au sujet d'un fonctionnaire à la Commission européenne de Bruxelles, fonctionnaire de nationalité française : 
 
 « Le français est une langue de merde qui doit disparaître ».
 
 

McGill — discrimination positive en médecine pour les candidats qui « s'identifient comme noirs »

Nous en avions déjà parlé en février, on assiste à la mise en place de politiques de discrimination raciale dans les universités québécoises. Voir L’UdeM cherche à ouvrir ses portes à plus d’étudiants noirs en médecine. Ces études coûtent très cher aux contribuables québécois et le programme est contingenté. Si certains sont avantagés parce que noirs, qui perd sa chance d’étudier en médecine ?

Voici donc que McGill emboîte le pas et crée une nouvelle catégorie de candidats réservée aux gens « qui s’identifient comme Noirs ». Pour les candidats noirs à l’année préparatoire en médecine (Med-P),  McGill demande une cote R (la note de rendement) minimale de 34,5 (niveau collégial). Dans les cégeps anglophones de Montréal, près d’un finissant sur 12 (8 %) a plus de 34.

À titre de référence :

  • Nombre de places disponibles (noirs et non noirs) pour le programme prévues pour l’automne 2021 : 71
  • Nombre moyen de postulants : 870
  • Nombre moyen de candidats interviewés : 305
  • La cote R moyenne des candidats interviewés : 37,20 

Notez la note moyenne des gens qui sont interviewés, mais pas nécessairement reçus. Elle est supérieure à la note pour les candidats « qui s’identifient comme noirs ».

Une bonne note au collège (pour les candidats non discriminés) ne garantit pas d’être reçu. Voir ce qu’en disait le Devoir en mars 2021 :

Un « parcours du combattant », une « jungle » où le plus fort gagne : le processus d’admission dans une douzaine de programmes universitaires contingentés, dont la médecine, donne lieu à une rude concurrence.

« C’est ridicule à quel point c’est rendu compétitif pour entrer dans certains programmes. La pression est énorme sur les étudiants. Ça crée une grande panique », dit Liviu Danila, étudiant de première année en médecine à l’Université Laval. 

Liviu Danila peut témoigner des hauts et des bas du processus d’admission en médecine : malgré une moyenne générale de 90 % (une cote R de 35), il a échoué à ses deux premières tentatives d’être admis dans le programme. Il a été recalé une fois aux mini-entrevues multiples, une étape cruciale pour les candidats à la médecine (étape annulée depuis mars 2020 à cause de la pandémie), et une autre fois au test en ligne CASPer, destiné à évaluer le jugement des candidats.

Les procédures de sélection des étudiants dans les programmes universitaires contingentés sont de plus en plus complexes. Et anxiogènes. Il n’est pas rare que les aspirants médecins, pharmaciens ou dentistes doivent s’y prendre à plusieurs reprises pour être admis dans le programme convoité. Liviu Danila a ainsi étudié trois ans à l’université, en kinésiologie et en nutrition, avant d’être admis en médecine. Ça coûte cher, trois ans d’études universitaires utilisées comme tremplin pour une autre formation.

Le coût émotif est aussi lourd : « J’ai vécu une période très sombre après mon deuxième refus en médecine, raconte Liviu Danila. J’ai failli lâcher. Le rêve de ma vie, c’est de devenir médecin psychiatre. Mes parents m’ont toujours dit : “Si tu travailles fort, tu auras tout ce que tu veux.” Ça n’a pas toujours fonctionné pour moi. J’ai étudié comme un fou au cégep, mais je me suis planté deux fois dans le processus d’admission. »


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