jeudi 31 janvier 2019

France — Le succès des écoles privées ne cesse de grimper

La concentration des milieux populaires [souvent un euphémisme pour désigner les immigrés et issus d’immigrés] dans les établissements publics serait pour nombre de familles un « repoussoir », selon Bernard Toulemonde, ancien inspecteur général de l’Éducation nationale. Une motivation particulièrement forte en province. À Nyoiseau (Maine-et-Loire), le directeur du collège-lycée Notre-Dame-d’Orveau, Yann de Cacqueray, qui accueille deux tiers d’enfants venant du privé et un tiers du public, confirme : « On sent bien que les parents sont de plus en plus perdus face à l’éducation de leurs enfants. » Entre les parents dont les enfants viennent du privé et ceux dont les enfants viennent du public, les motivations sont différentes : « Ceux issus du privé viennent chercher une structure catholique tandis que ceux issus du public recherchent un encadrement, un cadre structuré », détaille le directeur de l’établissement.

Selon les parents, les écoles privées encadrent davantage les élèves et les font travailler avec rigueur. Elles demandent aussi aux familles de s’impliquer dans la vie de l’établissement.

« Nous avons déménagé plusieurs fois et j’ai toujours inscrit mes enfants dans des collèges ou lycées privés par réflexe — j’ai moi-même fait toute ma scolarité dans le privé catholique — mais aussi parce que je voulais m’impliquer dans les associations de parents », témoigne Caroline, installée à Roubaix. Dans l’enseignement libre et notamment catholique, la communauté éducative est réelle et vivante. « Il y a une véritable vie dans l’école : l’association des parents d’élèves construit des projets et fait partie intégrante de l’animation de l’enseignement libre ! », s’exclame Guillaume Delpit, président de l’Apel académique de Paris. Et de raconter que, début janvier, le maire d’un arrondissement de la capitale lui a confié : « Lorsque je suis allé à une inauguration de locaux d’un établissement privé dans le nord de Paris, l’école était remplie d’élèves, de professeurs, de parents d’élèves… C’était formidable. Dans le public, on ne voit jamais ça ! » Le président de l’Apel de Paris insiste aussi sur la capacité de l’association à se renouveler, à proposer des activités, notamment pour mettre le français à l’honneur, par exemple avec le projet « belles lettres ». « Être impliqué dans un projet entraîne une relation de confiance avec l’école : on écoute et on se sent écouté », dit encore Alix.

Comme de nombreuses familles, ces couples renoncent à l’école publique qui voit sa fréquentation baisser drastiquement, selon les statistiques du ministère de l’Éducation nationale. En deux ans — de 2016 à 2018 —, les écoles privées ont gagné près de 40 000 élèves. Elles accueillent désormais plus d’un élève sur cinq en France dans le second degré (21,2 % en 2017-2018).

Deux fois plus de demandes que de places

Dans le Maine-et-Loire, la part des élèves inscrits dans le privé a basculé cette année à plus de 50 %, une première en France. « Et encore ! Si le ministère de l’Éducation nous accordait les ouvertures de classe souhaitées, la part du privé serait nettement supérieure », avance Yann de Cacqueray, à Notre-Dame-d’Orveau. Et de confier que, selon le conseil départemental du Maine-et-Loire, plus de 3500 places seraient vacantes dans les collèges publics. « Cela devrait entraîner la fermeture de cinq établissements publics dans le département », dit-il. Même constat dans l’Eure, la Meuse, l’Aisne… où l’abandon de la ruralité a déjà provoqué la fermeture de dizaines d’écoles publiques. Ce qui alimente la spirale du succès des établissements privés : que ce soit Les Chartreux à Lyon, Saint-Genès-La Salle à Bordeaux, Saint-Joseph-du-Loquidy à Nantes, Notre-Dame-d’Orveau…, tous ont en moyenne deux fois plus de demandes d’inscription que de places pour l’entrée en sixième ou en seconde.

Du public en déclin au succès du privé et à la multiplication des écoles « hors contrat », il n’y a qu’un pas. Dans ce statut, l’enseignement est libre, mais doit se conformer à « un socle commun de connaissances ». En six ans, le nombre d’écoles indépendantes a été multiplié par quatre pour atteindre 1453 établissements (60 % d’écoles primaires). Si bien qu’elles scolarisent désormais 75 000 élèves (sur un total de 12,5 millions). Dans les académies de Nice et de Versailles, le hors-contrat attire jusqu’à 10 % des enfants du primaire. Avec un objectif : que ce soit dans les milieux ruraux ou urbains, pour les enfants en difficulté ou à haut potentiel, réaliser dans le privé le travail que le public ne fait plus.

« Il ne peut pas y avoir d’un côté l’éducation familiale et de l’autre l’éducation scolaire »

Au Québec, le commentariat salarié qui officie dans les médias subventionnés dit souvent aux parents qui ne sont pas contents des matières obligatoires « offertes » (imposées) par le programme pédagogique gouvernemental, notamment en éthique et culture religieuse ou en éducation à la sexualité, « Vous n’avez qu’à enseigner vous-mêmes votre vision du monde, ce n’est pas à l’école de le faire ! » Cette vision n’est pas celle du directeur d’une école privée prestigieuse à Paris. François-Xavier Clément, directeur de Saint-Jean de Passy, plaide pour une éducation « unifiée » : il ne peut pas y avoir d’un côté l’éducation familiale et de l’autre l’éducation scolaire. On notera que, alors que les « élites » québécoises se félicitent de la laïcisation croissante de l’enseignement au Québec, il existe un engouement pour les écoles catholiques en France, il est vrai que c’est rarement pour des raisons uniquement religieuses. En 2016, le lycée Saint-Jean de Passy fut classé 7e de France par Le Figaro Étudiant à raison du nombre de mentions « Très bien » obtenues par ses élèves à l’examen du baccalauréat11. En 2017, 98 % des élèves du lycée obtiennent une mention au baccalauréat, selon ce critère Saint-Jean de Passy fut alors classé 6e meilleur lycée de France devant notamment Henri-IV ou Louis-le-Grand,

Comment expliquez-vous l’engouement de plus en plus fort pour les écoles catholiques en France ?

— Vous me permettrez de nuancer légèrement le présupposé de votre question ! Certes, les effectifs de l’enseignement catholique ont globalement augmenté depuis plusieurs décennies, mais un état des lieux plus précis permettrait de constater des disparités très contrastées selon les territoires. La progression des effectifs répond à deux logiques très différentes : des parents, nombreux, cherchent à fuir l’établissement public dans lequel leurs enfants devraient être affectés — selon les critères administratifs volontairement organisés pour développer une mixité sociale quand il n’y en a pas —, d’autres souhaitent réellement l’enseignement catholique pour des raisons éducatives. Certains, plus rares, choisissent nos établissements pour des motifs religieux. Le projet d’éducation intégrale est désiré par tous les parents qui souhaitent que les professeurs soient des éducateurs ; ils attendent alors que ceux-ci soient exigeants par leur exemplarité et qu’ils donnent un sens à la vie de leurs enfants.

Quelles sont les valeurs portées par votre établissement ? Comment ont-elles évolué depuis sa création en 1839 ?

— Saint-Jean de Passy a été fondé par les Frères lasalliens en 1839. Après l’expulsion des congrégations en 1905, l’établissement a été refondé par le diocèse sous l’impulsion du cardinal Verdier, archevêque de Paris. Dès l’origine, l’éducation a été basée sur une conception intégrale de la personne et sur l’idée que l’on ne peut pas éduquer la jeunesse en compartiments. Il n’y a pas une éducation familiale d’un côté et de l’autre une éducation scolaire, du scoutisme, du sport, etc. Tous ces moments de la vie d’un enfant ont besoin d’être unifiés. Ces orientations nous conduisent à affirmer que les parents sont les premiers éducateurs des enfants, au sens où ils sont le principe de l’éducation. L’autre conséquence importante, c’est le profil de nos éducateurs et l’accompagnement spécifique de nos professeurs.

C’est ainsi que les préfets, c’est-à-dire les responsables de niveau, partagent cette vision intégrale de l’éducation et les professeurs recherchent en permanence l’excellence personnelle de chaque élève. Ils sont ainsi le point d’unification de l’éducation intégrale. Je crois pouvoir dire que ces principes sont ceux que nous vivons actuellement dans le respect de notre devise : « Labor et dilectio » (« le travail et l’amour »).

Finalement, qu’est-ce qu’une éducation réussie ?

— C’est une éducation qui conduit un enfant à rechercher dans tous les domaines de sa vie ce qu’il y a de plus excellent, ce qu’il y a de meilleur pour lui, pour les autres et pour le monde. Une éducation réussie permet à un enfant de distinguer l’important de l’essentiel, et l’essentiel du sacré. D’une certaine manière, la réussite de l’éducation se mesure par l’espérance et le désir d’engagement que l’on donne à la jeunesse. Cela me rappelle la phrase de Baden Powell à chacun de ses scouts : « Fais-en sorte de laisser le monde un peu meilleur que tu ne l’as trouvé. »




Source : Valeurs actuelles

Les enfants québécois surmédicamentés, selon des pédiatres

Un groupe de 48 pédiatres et chercheurs lance une sérieuse mise en garde contre la forte croissance des diagnostics de trouble déficitaire d’attention/hyperactivité (TDAH) et la consommation de médicaments pour les traiter chez les enfants québécois.

Ils appellent à une remise en question collective des parents, enseignants, psychologues et médecins qui sont tous impliqués dans le processus décisionnel de médicamenter ou non un enfant qui présente des problèmes de comportement.

Dans leur lettre ouverte, les spécialistes de la santé déplorent que toute la société « se retourne trop facilement vers une pilule pour traiter tous les maux ».

Pour soutenir leur cri d’alarme, les spécialistes de la santé s’appuient notamment sur des données de l’Institut national d’excellence en santé et service sociaux (INESSS) qui démontrent que les taux de prévalence de la consommation de médicaments pour traiter un TDAH sont beaucoup plus élevés au Québec que dans le reste du Canada.

Chez les 10-12 ans, on compte 13,97 pour cent de jeunes qui consomment des médicaments psychostimulants au Québec. Un taux qui grimpe à 14,5 pour cent chez les 13-17 ans. Dans le reste du pays, les taux pour ces mêmes groupes d’âge sont d’à peine 5,08 pour cent et 4,3 pour cent respectivement.


Pour le pédiatre Dr Guy Falardeau, le danger de prescrire à tout vent est de vouloir corriger le comportement d’un enfant par la médication plutôt que de prendre le temps de chercher d’autres causes liées à la santé mentale, aux émotions de l’enfant ou à son environnement social.

« L’enfant a un problème de comportement, on aime mieux appeler ça un TDAH et lui donner des médicaments que de se demander pourquoi il agit comme ça », dénonce-t-il en soulignant que l’anxiété gagne beaucoup de terrain dans notre société, autant chez les adultes que chez les enfants.


« Le danger, c’est que dans certains cas on traite un TDAH réel, mais dans d’autres cas, on masque un problème de santé mentale », insiste celui qui traite de nombreux adolescents aux prises avec ces problèmes.

Le Dr Falardeau prévient qu’en masquant ces troubles anxieux ou autre par un psychostimulant, on ne fait que repousser le moment de l’explosion du problème. Et bien souvent, il devient beaucoup plus difficile d’agir quand la maladie mentale a eu le temps de progresser.



« Ce qu’on veut, c’est que les enfants soient évalués comme il faut. Ceux qui ont des problèmes affectifs, émotionnels, sociaux, il faut régler ces problèmes-là et non changer le comportement de l’enfant avec des médicaments », réclame le pédiatre établi à Québec.

« Pression scolaire »

Des parents consultés par La Presse canadienne ont tous soutenu que la médication des enfants est d’abord « une affaire d’école ».

Dès son entrée à l’école, le fils d’Éric ne tenait pas en place. Rapidement, les parents ont été mis au fait du problème et on leur a suggéré de penser à la médication.

« On ne nous mettait pas de pression, mais on sentait qu’il fallait qu’on fasse quelque chose », se souvient-il.

Après quelques consultations, le diagnostic de TDAH est tombé et le traitement a suivi. Sans cette solution, l’enfant n’aurait sans doute pas pu réintégrer pleinement l’école. Des parents dénoncent la pression exercée dans le réseau scolaire afin que leur enfant ait recours à la médication. Le Journal de Québec a reçu plusieurs témoignages de parents, à la suite de la publication d’une lettre ouverte signée par une cinquantaine de pédiatres qui déplorent le recours trop facile aux médicaments pour traiter des symptômes s’apparentant au trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) chez les petits Québécois.


Et après l’école ?

Toutefois, le médicament ne fait effet que pour la durée d’une journée d’école. Le soir et les fins de semaine, l’enfant ne prend pas de médication et fonctionne assez bien.

« C’est sûr qu’il faut s’adapter, mais il bouge, il fait du sport », explique le père qui remet plutôt en question le fait que les enfants ne dépensent pas assez d’énergie à l’école.




Même son de cloche du côté de Claudia, dont la fille a reçu un diagnostic de trouble de l’attention sans hyperactivité. Dans le cas de sa fille, une légère médication sous la dose minimale a suffi à améliorer sa concentration en classe et ses notes ont bondi.

La jeune mère s’étonne toutefois de la facilité à laquelle on peut avoir accès à la médication. Elle se désole aussi de voir le système scolaire brimer les enfants qui ont besoin de bouger.

« Ils sont 27 dans la classe de cinquième année de ma fille, dont un enfant qui est isolé face au mur », partage-t-elle en ajoutant qu’elle ne comprend pas comment on peut s’attendre à ce que les enfants apprennent dans ces conditions.

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Belgique — La grève pour le climat s'étend aux écoliers du primaire, « la fanatisation de l'enfance » ?

Alors que la quatrième édition de Youth for Climate [titre en anglais pour faire moderne] se tient ce jeudi à Bruxelles, plus de 3 500 enfants, munis de pancartes et de banderoles, ont séché les cours et se sont parallèlement réunis dans le centre de Louvain. Pas moins de 27 établissements de l’enseignement primaire participent à ce rassemblement, organisé « à la demande insistante des écoliers » selon la télé publique flamande. Écoliers bien chauffés par leurs enseignants au préalable ?


Institutrice hilare (6e sec) accompagne ses ouailles

Le thème du climat prenait de plus en plus de place dans nos classes. Les enfants exprimaient leur envie d’aller à Bruxelles, mais ils sont en fait encore un peu trop jeunes. Ils ont donc eu l’idée d’organiser leur propre action pour le climat à Louvain », explique l’une des institutrices au micro du diffuseur public flamand. « Les écoliers ont réalisé un petit film de promotion et des affiches que nous avons diffusés. Beaucoup d’enfants semblent y avoir répondu positivement », souligne-t-elle encore.



Environ 12 500 jeunes ont pris part, dans la capitale, à la quatrième édition des jeudis pour le climat, d’après les derniers chiffres de la police. Près de 15 000 élèves ont également manifesté dans les rues de Liège.

Les professeurs qui « accompagnent leurs élèves » admettent volontiers qu’ils préparent les enfants (voir la vidéo ci-dessous) : « Dans nos cours on en parle, en classe on en parle ; c’est normal qu’on soit là aujourd’hui. On a même travaillé les slogans. On fait du français,  on fait des sciences, on peut tout faire avec cette manif. C’est extraordinaire. »



Pour le juriste Drieu Godefridi (docteur de la Sorbonne), il s’agit d’une utilisation d’enfants fanatisés dont une des icônes est la jeune Suédoise instrumentalisée au dernier sommet COP 24 de Katowice en Pologne, puis à Davos (illustration ci-dessous).


Terrible image que cette enfant suédoise de 15 ans, atteinte du syndrome d’Asperger, qui vient à la télévision taxer des acteurs sociaux de « crimes contre l’humanité ».

Dérangeantes images que celles de ces enfants qui, avec la bénédiction de leurs parents, de leurs professeurs et de leur ministre (sic) [note du carnet : la ministère de l’Éducation a depuis rappelé que ces absences seraient désormais sanctionnées]  vocifèrent en pleine rue des slogans politiques, à l’heure qui devrait les trouver en classe.

L’écologisme, qui est la version politique de l’écologie, possède une indéniable force de séduction. Cette idéologie est, dans certaines régions du monde, essentiellement cantonnées à l’Europe occidentale, celle dont on parle, celle qui a les faveurs des médias et de l’écrasante majorité des journalistes.
[...]

Il ne s’agit évidemment pas de soutenir que nous devrions isoler nos enfants de la politique : ce serait un leurre. Tout au contraire, l’appréhension du politique en tant que modalité fondamentale de l’agir humain, est un aspect crucial de l’éducation, et de l’initiation à l’esprit critique.

Cette éducation suppose d’abord la maîtrise des savoirs élémentaires sans lesquels la vision du monde reste affreusement limitée. Les limites de mon langage sont les limites de mon monde, disait Wittgenstein. Rappelons, à cet égard, que les jeunes Belges francophones sont les moins capables en lecture parmi les 36 pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

L’initiation à la pensée critique suppose la confrontation progressive et par l’argumentation rationnelle de points de vue divergents -- sur le modèle médiéval de la disputatio.

Toutes pratiques qui sont aux antipodes de la vassalisation politique de l’enfance par des adultes, sur le mode du slogan et de l’excommunication vengeresse.

Une enfant de 15 ans ne peut se marier, acheter un bien immeuble, elle ne peut voter ni acquiescer à la plupart des actes juridiques de la vie courante, mais elle serait compétente pour juger publiquement de crimes contre l’humanité ?

Quand une enfant lance de telles imprécations, délivre de souveraines condamnations — crimes, criminels ! – c’est-à-dire finalement des messages de haine, son instrumentalisation dépasse les limites de ce qui est acceptable dans une démocratie et dans un état de droit.

Cette fanatisation de l’enfance est abusive.



Voir aussi

« Mobilisation des écoliers » belges pour le climat, idéalisme ou nouveau millénarisme inculqué ?

Au Québec, cette même préoccupation est enseignée depuis plusieurs années, voir :

Jacques Brassard et l’écolo-chamanisme, le petit chouchou de l’école québécoise

Spiritualité autochtone, écologie et norme universelle moderne

ECR — obsession pour les Amérindiens écologistes

À mon école on parle beaucoup d’écologie, le plus grave problème c’est l’existence des hommes

Célébration subventionnée à Granby du Jour de la Terre avec les écoliers captifs