mardi 10 mai 2011

FAQ on the Ethics and Religious Culture curriculum as it will be scrutinized next week by the Supreme Court

This FAQ was developed by the Evangelical Fellowship of Canada.


S.L. v. Commission scolaire des Chênes,

The following questions and answers are those that we have heard most frequently asked about the S.L. v. Commission scolaire des Chênes case (hereafter “the Drummondville case”), which will be heard at the Supreme Court of Canada on May 18, 2011.

The Evangelical Fellowship of Canada has been granted intervener status in this case and will be presenting arguments in favour of broad religious freedoms for parents and advocating for a truly plural society which is religiously inclusive.

A. Quebec Court Challenges

1. Why is the Drummondville case so important for Canadian parents?

Drummondville, a case originating in Quebec, will address the issue of whether parents have the right to choose the kind of education their children will receive, particularly in regard to religious instruction. The case will cut to the core of what freedom of religion and conscience and parental authority mean in Canada.

At issue is the Ethics and Religious Culture (ERC) program, a mandatory course which must be taught to all Québécois children. The course has as its objective the instruction of children in a manner that will promote “the development of attitudes of tolerance, respect and openness”, thus “preparing them to live in a pluralist and democratic society.” The course is not a graduation requirement.

The perspective of many parents and the position of the mother in this case is that parents have and wish to retain the right to teach morality and religion to their children from their perspective, or decide who will do so on their behalf. The right to pass on one’s religious and cultural heritage to their children is a fundamental aspect of religious freedom and parental authority in Canada.

This position is supported by polling data. An opinion poll by Leger Marketing reported that 72% of parents in Quebec agree that parents should be able to choose between denominational religious instruction and the ERC program. [A second Leger Marketing poll actually saw this percentage increase and reach 76%] Even Quebecers without children largely agree with that position (68%).

2. What is the history of the Drummondville case?

The parents in this case requested that their children be exempt from participation in the ERC program.

The request was turned down by the school (as was every similar request made in the province of Quebec).

After following the appropriate appeal route at the school board level, the parents sought a judgement from the Superior Court of Quebec as to whether the mandatory nature of the ERC program violated their  freedom of conscience and religion as protected by the Quebec Charter of Human Rights and Freedoms and the Canadian Charter of Rights and Freedoms. They also asked the court to address some administrative law issues relating to statements that the Minister of Education made in a press conference – that children could not be exempted from participating in the ERC program.

While the Court found that the parents and children were sincere believers in their Catholic faith, it ruled that the ERC program did not violate their freedoms of religion and conscience. It also ruled that the parents were unable to satisfy the court that their children would suffer harm as a result of being required to attend this program, therefore they would not qualify for an exemption.

The result of this decision communicates that the state may impose a curriculum that conflicts with the moral codes parents wish to instil in their children and that parents do not have ultimate authority over the moral and religious education of their children.

The Quebec Court of Appeal refused to hear the parents’ request to appeal the decision of the lower court, but the Supreme Court of Canada has agreed to hear it in May 2011.

3. Is this the same as the Loyola case?

Compte rendu de la table ronde « le cours ECR vu par les parents soucieux »

Jeudi 5 mai dernier, une table ronde sur le programme Éthique et culture religieuse (ECR) s’est tenue au Musée de la civilisation de Québec.

Le panel était composé de
  1. Madame Sarah Bouchard, enseignante en ÉCR en Secondaire V à la Commission scolaire des Premières-Seigneuries ;
  2. Monsieur Paul Donovan, directeur de l’École secondaire Loyola à Montréal, et
  3. Madame Jean Morse-Chevrier, présidente de l’Association des parents catholiques du Québec.
Le table ronde était présidée par madame Catherine Lachaussée, animatrice à la première chaîne de Radio-Canada.

L’intervention de Mme Morse-Chevrier a pris comme point de départ une citation de Georges Leroux, fervent apologiste du programme ECR :
« nos enfants seront meilleurs que nous parce qu'ils seront d'abord plus ouverts à la diversité religieuse et morale et plus investis dans un pluralisme normatif. Ils croiront qu'il est préférable d'être pluriel que d'être homogène » 
(3 mai 2007 devant les membres de la Fédération des établissements de l'enseignement privé).
Mme Chevrier a distingué l’état de fait d’une société désormais plurielle et la volonté de faire de chaque enfant un être « pluriel » et cette prétention que ce « pluralisme normatif des valeurs » au sein de chaque enfant serait supérieur à l’homogénéité religieuse de chaque enfant.

Le professeur Georges Leroux sur le cours ECR :
 «  S'interroger sur quelque chose qui pourrait s'apparenter à de la folie»

Pour Mme Chevrier, « en voulant projeter les enfants dans une multitude de mondes avant qu’ils ne sachent qui ils sont, nous les privons d’une fondation solide qui leur permette d’orienter leur vie, de choisir leurs valeurs et de comprendre le sens de l’univers. » Pour la présidente de l’Association des parents catholiques, le programme encouragerait également les enfants du primaire à remettre en question les règles reçues de leurs parents et à développer leur autonomie. Si l’autonomie est l’objectif de tout parent pour leurs enfants, la remise en question de l’autorité parentale dès le début du primaire, et l’encouragement de l’autonomie face à leurs choix moraux dès la fin du primaire, donnerait pour Mme Chevrier le message aux enfants que leurs parents ne sont pas des sources fiables comme guides, ni leur religion ou communauté religieuse. Au coup déjà encaissé par la déconstruction des croyances religieuses, les objectifs du volet éthique viennent, pour la présidente de l’APCQ, ajouter une remise en question planifiée de l’autorité et du jugement parental. Et que ce soit dans le volet éthique ou de culture religieuse, les enfants sont tenus non seulement d’exprimer leurs croyances, idées, perceptions et sentiments, mais de les étaler devant le groupe, les soumettre à la critique et l’évaluation en fonction des critères élaborés dans le volet dialogue pour interroger un point de vue, mais aussi de les remettre en question et de justifier leurs positions finales après «  cet exercice de déchiquetage de leurs croyances et convictions ».

Mme Chevrier a également expliqué à l’assistance où en était la cause de Drummondville et donné un aperçu des intervenants qui se présenteront le 18 mai à Ottawa.

M. Paul Donovan a résumé la position de Loyola face à ce cours, les raisons qui ont poussé Loyola à aller en cour, les arguments généraux et pourquoi ils considéraient leur approche « catholique »comme étant beaucoup plus bénéfique pour le jeune que la « laïque »; entre autres, parce qu'il transmet une méthode de réflexion et que la réflexion porte sur une matière bien cernée. Voir les arguments de M. Donovan publiés dans un collectif récent.

L’enseignante Sarah Bouchard a relaté son expérience au secondaire comme professeur d’ECR. Elle enseigne à des groupes à tous les niveaux du secondaire. Selon elle, il est facile de traiter des thèmes en éthique, les jeunes réfléchiraient et participeraient aux discussions. Elle s'inspire de l'actualité pour animer les thèmes imposés en éthique.

Cependant, selon Mme Bouchard, les jeunes ne montrent pas d'intérêt pour la culture religieuse. Afin de les intéresser, elle cherche des points de référence dans la culture environnante qui ont un symbolisme religieux. Elle a indiqué qu’en règle générale ni les jeunes ni leurs parents ne pratiquent au plan religieux. Elle a également noté que les enseignants n'avaient reçu qu’une demi-journée de formation en ECR et qu'elle, comme les autres, ne connaissait pas la matière pour la culture religieuse. Elle fait donc des recherches afin de leur donner un certain contenu, mais le format qu’elle privilégie consiste à donner un thème et que les élèves fassent eux-mêmes des recherches sur une religion donnée puis une présentation en classe.

Afin de diminuer le temps qu’elle consacre à la préparation de ses cours, Mme Bouchard a l'intention de donner l'an prochain en secondaire IV ce qu'elle a donné en secondaire IV cette année et vice-versa; de même pour les deux autres années d’ECR au secondaire, les secondaires I et II.

Comme mère d'enfants au primaire elle considérait qu'elle avait peu d'information sur ce que les enfants faisaient dans les cours d'ECR.

Il y avait environ 30 personnes dans l'auditoire. Les propos des intervenants n’ont pas été contestés, il régnait plutôt un esprit de partage.





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ECR — Mémoire de la CLÉ

La Cour suprême du Canada entendra la cause des parents de Drummondville opposés à l'imposition du cours ECR le mercredi 18 mai 2011. Il s'agira d'une audition orale publique.

Les avocats des parents ont déposé au greffe de la Cour suprême du Canada leur mémoire le 7 février 2011. Le mémoire (sans les pièces au dossier) est disponible ici.

La CLÉ a également présenté, en tant qu'intervenante, un mémoire séparé qui se concentre sur les irrégularités, selon elle, qui ont entaché le refus systématique dans tout le Québec opposé aux parents qui demandaient que leurs enfants soient exemptés du programme ECR. La CLÉ propose aussi dans son mémoire une procédure d'exemption qui serait plus libérale et juste.

Ce mémoire séparé se trouve ici.




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Étude longitudinale : l'école privée québécoise serait meilleure que le public

Au moment de la transition entre l'école primaire et le secondaire, les élèves qui passent du réseau public au privé voient leurs résultats à des tests de mathématiques s'améliorer de façon significative, a démontré une étude récente menée par deux professeurs du Département de sciences économiques de l'École des sciences de la gestion (ESG) de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), Philip Merrigan et Pierre Lefebvre, en collaboration avec le diplômé Matthieu Verstraete (M. Sc. économique, 2006). « En moyenne, le classement des élèves s'améliore de quatre à cinq rangs centiles, ce qui constitue une augmentation considérable », souligne Philip Merrigan.

Publiée en février 2011 dans la revue scientifique américaine Economics of Education Review, cette étude (intitulée « Public Subsidies to Private Schools Do Make a Difference for Achievement in Mathematics: Longitudinal Evidence From Canada ») jette un pavé dans la mare des pourfendeurs de l'école privée. En effet, elle démontrerait que ce n'est pas seulement parce que le système privé sélectionne ses élèves que ceux-ci performent mieux que ceux du public, mais que l'école privée les rend effectivement meilleurs.

Une étude longitudinale

« Contrairement aux études traditionnelles qui vont comparer au même moment dans le temps deux populations d'élèves, l'une au public et l'autre au privé, notre étude a permis de comparer les résultats obtenus par les mêmes jeunes à deux reprises, soit à la fin du primaire [public] et au début du secondaire [public/privé], explique Phiilp Merrigan. Cette méthode, basée sur des données longitudinales, visait justement à contrôler le biais positif envers l'école privée engendré par la sélection des élèves. »

Comme le souligneront les nombreux opposants aux subventions à l'école privée, il est possible d'invoquer toutes sortes de facteurs pour expliquer pourquoi les jeunes du privé performent mieux, en général, que ceux du public : non seulement la sélection, mais, surtout, une plus grande importance accordée par les parents à l'éducation, un plus haut niveau d'éducation des parents et un revenu familial plus élevé, des facteurs reconnus pour avoir une incidence positive sur les résultats scolaires. Or, tous ces facteurs restent en principe constants dans le temps [pour un même élève].

« Le talent naturel d’un élève ou le degré d’éducation de ses parents ne change pas entre la 6e année et la première secondaire, observe Philip Merrigan. S’il améliore son classement à un examen de mathématiques standardisé après seulement un an à l’école privée, on doit en conclure que c’est l’école qui l’a rendu meilleur. »

Les chercheurs ont quant même contrôlé statistiquement certains facteurs comme le niveau d’études des parents, leurs attentes face au degré de scolarité qu’ils souhaitent voir leur jeune atteindre et le revenu familial. En l’absence de contrôle pour ces facteurs, l’amélioration des élèves qui passaient du public au
privé était encore plus marquée, ces derniers voyant leur classement s’améliorer de 10 rangs centiles.

Basée sur les données de l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes de Statistique Canada, l’étude ne permet pas d’expliquer pourquoi les jeunes qui passent à l’école privée améliorent leurs performances à l’épreuve CAT/2 (Canadian Achievement Tests, 2e édition), un test conçu pour comparer les jeunes à l’échelle canadienne. « Peut-être tout simplement parce que les élèves du privé sont testés plus souvent, note Pierre Lefebvre, parce qu’ils sont mieux encadrés ou qu’on leur donne plus de devoirs.»

Fortement subventionnée et donc très populaire puisqu’elle attire environ 20% des élèves (jusqu’à 30 % à Montréal), l’école privée québécoise est souvent accusée de nuire au système public en privant celui-ci de ses meilleurs  éléments. Or, notent les chercheurs, les résultats en mathématiques des élèves québécois du public sont meilleurs que ceux du reste du Canada, où l’école privée, généralement non subventionnée, n’est réservée qu’à une toute petite élite. Dans les classements internationaux, les élèves québécois se classent aussi parmi les premiers en mathématiques. « S’il était vrai que le privé nuisait au public, les élèves du public performeraient moins bien au Québec, où la place du privé est beaucoup plus grande, que dans  le reste du Canada », observe Pierre Lefebvre.

Une concurrence positive

Non seulement le privé ne nuirait pas au public, mais, selon les deux chercheurs, leur étude démontre que la concurrence exercée par le réseau privé est bénéfique pour le réseau public et qu’elle améliore la qualité générale de l'éducation au Québec. « Pour réagir à la concurrence, les écoles publiques ont mis sur pied toutes sortes de programmes et de projets éducatifs particuliers pour attirer les élèves, précise Philip Merrigan. Cela confirme qu’une offre diversifiée en termes d’écoles est avantageuse pour tous les élèves. » Les deux chercheurs s’opposent donc à ceux, nombreux, qui réclament qu’on cesse de subventionner le réseau privé québécois. Selon eux, leur étude « justifie amplement les subsides accordés aux écoles privées. »

Source UQAM et Science Direct




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