Gaudete
Entre le bœuf et l'âne gris
O du Fröhliche, o du selige !
Noël nouvelet
Ihr Kinderlein kommet !
Et lux in tenebris
Minuit, chrétiens !
Es ist ein Ros' entsprungen
Nȣel huron de Jean de Brébeuf (sur l'air d'Une Jeune Fillette)
Carnet voué à la promotion d'une véritable liberté scolaire au Québec, pour une diversité de programmes, pour une plus grande concurrence dans l'enseignement.
Une récente étude d’un réseau pensant explique comment HEC, l’EM Lyon ou Sciences Po ont progressivement introduit l’enseignement d’une écologie décroissante et anticapitaliste au détriment des matières fondamentales.
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| Oui, oui, une école de commerce de France (il reste un petit drapeau français peu visible à côté du drapeau de la European Union of Brussels) |
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| Le maire de Béziers, Robert Ménard, a inauguré sa deuxième crèche de Noël depuis son élection, objet régulier d'attaques en justice au nom d'un principe de laïcité étriquée |
France — « L’école laïque, gratuite et obligatoire » constitue un mythe fondateur
Mythe — C’est grâce à la République que l’enseignement est devenu obligatoire, public et gratuit (mais le laïc obligatoire, c’est vrai)
« La France est-elle encore chrétienne ? »
Vandalisme antichrétien en forte hausse en France et en Allemagne : l'inquiétude grandit
La nette victoire de José Antonio Kast à l’élection présidentielle chilienne marque un tournant politique à Santiago et s’inscrit dans un mouvement plus large de recomposition des droites en Amérique latine.
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| Le président chilien élu, José Antonio Kast, et son épouse, Maria Pia Adriasola, devant la cathédrale de Santiago, après avoir assisté à la messe, le 19 décembre 2025. |
Au cours de ses derniers meetings, le candidat du Parti républicain a fait de la lutte contre le crime organisé et le narcotrafic une priorité, appelant à un « gouvernement d’urgence » et à un contrôle renforcé des frontières afin de lutter contre l’immigration illégale.
Cette lecture est partagée par certains acteurs de la droite chilienne. Johannes Kaiser, fondateur du Parti national libertarien, arrivé quatrième au premier tour, attribue en partie la dégradation de la sécurité à l’arrivée massive de migrants vénézuéliens ces dernières années. Selon lui, si la majorité a fui la crise politique et économique de leur pays, des réseaux criminels transnationaux auraient également profité de cette situation, dans un contexte d’accueil jugé trop permissif par l’ancien gouvernement.
Une réaction au progressisme
Âgé de 59 ans, catholique pratiquant et père de neuf enfants, José Antonio Kast incarne une droite conservatrice sur les plans sociétal et économique. Admirateur déclaré de l’économiste Milton Friedman, il se positionne à l’opposé de Gabriel Boric, président sortant de 39 ans, élu en 2021 dans le sillage des grandes mobilisations sociales de 2019. Ces manifestations, connues sous le nom d’estallido social, avaient porté des revendications liées aux inégalités, aux droits sociaux, à l’égalité des genres et à la dénonciation des violences sexuelles.
L’élection de Gabriel Boric avait alors été perçue comme un renouveau pour une gauche latino-américaine en perte de repères depuis la disparition d’Hugo Chávez et l’évolution autoritaire du régime vénézuélien. Le Chili semblait tourner la page de la période pinochetiste pour renouer avec une mémoire plus favorable à l’héritage d’Allende.
Pour Carlos Ominami, ancien ministre de l’Économie au début des années 1990, ce cycle s’est toutefois refermé. Il estime que la gauche au pouvoir n’a pas su répondre aux attentes sociales, privilégiant des thématiques culturelles et sociétales (le « wokisme ») au détriment des enjeux économiques et populaires. Selon lui, la droite bénéficie également du soutien d’une génération plus jeune, qui n’a pas connu directement la dictature militaire.
Une victoire nette
Déjà candidat malheureux en 2022, José Antonio Kast s’est cette fois imposé avec 58 % des voix face à Jeannette Jara, candidate soutenue par le Parti communiste chilien, qui a recueilli 42 %. Ses soutiens présentent Kast comme un représentant d’une droite classique, tandis qu’ils soulignent l’ancrage idéologique de son adversaire à gauche de l’échiquier politique.
Selon Johannes Kaiser, Jeannette Jara était une candidate communiste « dans la plus pure tradition marxiste-léniniste ». « Kast est un homme de droite classique, pas un fasciste comme ils disent. En revanche, Madame Lara s’est dite du centre gauche pendant toute la campagne alors qu’il y a quelques mois encore, elle était militante active du Parti communiste chilien, soutien des régimes cubains et vénézuéliens, et entretenait de très bonnes relations avec les terroristes révolutionnaires des FARC colombiens. »
Un mouvement continental
Au-delà du Chili, cette alternance s’inscrit dans une dynamique régionale. Pour la politologue Renée Fregosi, José Antonio Kast a pris soin d’éviter toute apologie explicite de la dictature de Pinochet, se concentrant sur des thèmes contemporains. D’autres analystes, comme l’Argentin Nicolás Márquez, voient dans cette victoire un effet comparable à celui observé en Argentine avec Javier Milei, illustrant selon eux l’épuisement des modèles politiques issus du « socialisme du XXIᵉ siècle ».
Cette évolution s’accompagne d’un rapprochement de plusieurs gouvernements latino-américains avec les États-Unis, dans un contexte de rivalités géopolitiques accrues avec la Chine et la Russie. Le renforcement de la coopération sécuritaire et diplomatique américaine dans la région en est l’un des signes.
Enfin, l’attribution récente du prix Nobel de la paix à l’opposante vénézuélienne María Corina Machado, en présence de plusieurs dirigeants de droite du continent, a été interprétée par ses partisans comme un symbole de cette nouvelle phase politique en Amérique latine, marquée par le retour de forces libérales et conservatrices se réclamant d’un ancrage pro-occidental.
Une note publiée par un centre de recherches rattachée à Matignon, reprise dans l’émission Complément d’enquête (capture d’écran ci-dessous), assure que, d’après la science, on ne peut établir de lien entre immigration et délinquance. Philippe Lemoine, directeur de la recherche à l’observatoire Hexagone et chercheur invité à Georgetown (Washington, É-U), critique cette affirmation.
L’immigration augmente-t-elle la délinquance en France et plus généralement en Europe ? Pour Arnaud Philippe et Jérôme Valette, deux économistes qui ont écrit une note pour le CEPII (un centre de recherche placé auprès du Premier ministre) sur le sujet en 2023, la cause est entendue : les études sur le sujet « concluent unanimement à l’absence d’impact de l’immigration sur la délinquance ».
Le message semble d’ailleurs avoir été reçu cinq sur cinq par la plupart des lecteurs de cette note. Par exemple, au cours d’un récent épisode de Complément d’enquête, le magazine d’investigation diffusé sur France 2, une journaliste cite la note du CEPII à l’appui de son affirmation selon laquelle le « lien de causalité entre étrangers et insécurité n’existe pas », ajoutant même que « c’est la science qui le dit ». Le problème c’est que, n’en déplaise aux journalistes de Complément d’enquête et aux auteurs de cette note du CEPII, « la science » ne démontre rien de la sorte.
D’abord, il est faux que les études sur la question concluent « unanimement » et « sans ambiguïté » à l’absence d’effet de l’immigration sur la délinquance, comme l’écrivent faussement Philippe et Valette. Il existe en effet plusieurs études qui utilisent précisément le type de méthodes permettant d’établir un effet causal de l’immigration dont ils parlent dans leur note et qui trouvent pourtant un effet de l’immigration sur la délinquance, non seulement sur les atteintes aux biens, mais parfois aussi sur les atteintes aux personnes.
La vérité est que les résultats dans la littérature scientifique, loin d’être sans ambiguïté, sont au contraire très contrastés : il est vrai que beaucoup d’études ne trouvent pas d’effet, mais d’autres en trouvent un. Parfois des études différentes aboutissent même à des conclusions différentes alors qu’elles portent sur le même pays à la même époque. La note du CEPII, qui se veut pourtant une revue de la littérature, en présente donc un portrait trompeur.
Les données individuelles sur les auteurs de délit montrent non seulement en France, mais partout en Europe que les immigrés et leurs enfants, du moins ceux qui sont originaires du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, sont mis en cause ou condamnés pour des délits à des taux plusieurs fois supérieurs à ceux du reste de la population. Contrairement à ce que suggèrent Philippe et Valette dans leur note, cela reste vrai même quand on les compare à des individus sans ascendance migratoire de même âge, sexe et avec des caractéristiques socio-démographiques identiques.
Les biais dans la police et le système judiciaire pourraient expliquer une partie de cette surreprésentation, mais il est totalement invraisemblable qu’ils puissent l’expliquer en totalité. Personne de sensé ne peut croire que, si les ressortissants de pays africains sont mis en cause dans les affaires de vols avec violence sans arme à un taux plus de 6 fois supérieur à celui des Français, c’est uniquement ou même principalement parce que les forces de police et de gendarmerie sont biaisées contre eux.
Depuis la réforme d’Affelnet en 2021, l’origine sociale compte autant que les notes, si ce n’est plus, pour intégrer un établissement réputé. Et les résultats ont considérablement baissé. Affelnet (Affectation des élèves par le Net) est la plateforme informatique du ministère de l'Éducation nationale français qui gère l'affectation centralisée des collégiens de 3e dans les lycées publics (seconde générale, technologique, professionnelle ou CAP) en fonction de leurs vœux, résultats scolaires, critères sociaux et localisation géographique, grâce à un algorithme qui classe les élèves pour leur attribuer une place dans un établissement à la rentrée
L’indice de positionnement social utilisé pour organiser la mixité scolaire augmente les candidatures des élèves des collèges défavorisés et pèse sur les résultats des lycées élitaires.
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| Lycée Charlemagne. En 2025, Charlemagne s’est ainsi tout juste maintenu dans le top 100 du classement du Figaro Étudiant. |
Alors que les Anglais sont de plus en plus hostiles envers l'immigration, le gouvernement de Keir Starmer décide de les apaiser en pondant une réforme digne des partis dits « d'esstrême-droite ».
Pourquoi l'Angleterre, berceau du multiculturalisme, fait-elle officiellement marche arrière ?
Décryptage
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