Émission radio-canadienne qui tentait de présenter un débat entre le MLQ et la CLÉ, les « catholiques » comme disait le présentateur Michel Lacombe dans les annonces de cette émission.
On remarquera :
On nous informe qu'une plainte devrait être envoyée à ce sujet à l'ombudsman de Radio-Canada.
On remarquera :
- Que M. Lacombe ne maîtrise pas ses dossiers (mais est-ce une surprise ?) : il pensait vraiment que la CLÉ ne regroupait que des catholiques ;
- Que M. Lacombe confondait ce qui se passait Drummondville (le procès) et à Granby (les expulsions), ignorant qu'il s'agissait là surtout de parents protestants ;
- Que M. Lacombe balaie du revers de la main ce que Jacques Brassard, qui a contribué à la déconfessionalisation des commissions scolaires comme ministre des Affaires intergouvernementales, déclarait cette semaine : « il n'a jamais été question d'abolir le droit à l'enseignement religieux », prétexte de M. Lacombe : c'est maintenant un ex-ministre !
- Que Mme Poisson du MLQ a été très posée et a également signalé que le MLQ recevait des plaintes de parents de toute confession (après mention que la CLÉ avait reçu des demandes d'assistance de la part d'athées) ;
- Que le débat entre le MLQ et les représentants de la CLÉ était courtois, mais qu'il fut malheureusement trop court ;
- Que la fin de ce segment de l'émission est franchement médiocre avec l'intervention de l'ancien professeur qui devait ressortir les poncifs technocratiques les plus éculés :
- confondre la liberté de conscience avec la liberté d'avoir un cours d'art ou de français particulier (or les chartes protègent la liberté de conscience, pas le choix du cours d'art !)
- prétendre qu'il y ait un consensus (alors que tous les sondages prouvent le contraire : 45 % des Québécois contre le cours, 72 % des parents pour la liberté de choix) ;
- imaginer que les technocrates sont les mieux habilités dans le domaine du choix de formation morale et que leurs décisions devraient s'imposer à tous (bref, faire confiance au Monopole de l'éducation pourtant si prompt à se tromper, comme tant de monopoles) et ne pas offrir de choix, ce qui est pour le moins paradoxal pour un ancien professeur des HEC.
On nous informe qu'une plainte devrait être envoyée à ce sujet à l'ombudsman de Radio-Canada.